L’entreprise française Lhyfe vient d’obtenir la confirmation du soutien de l’État dans son projet d’usine d’hydrogène vert qui sera implantée au Havre. Une subvention pouvant aller jusqu’à 149 millions d’euros sera allouée à la construction du site. Un bon coup de pouce pour le développement de la filière en France.
Produit par l’électrolyse de l’eau, avec de l’électricité 100 % renouvelable, l’hydrogène vert a un très faible impact carbone. L’État entend devenir un leader mondial du secteur d’ici 2030 et permettre ainsi de décarboner son industrie tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles. Dans le domaine, l’entreprise française Lhyfe a bien l’intention d’occuper une place de choix. Connue pour avoir testé le premier système de production d’hydrogène en mer au monde, la société se décrit comme « un groupe européen dédié à la transition énergétique, producteur et fournisseur d’hydrogène vert et renouvelable ».
La société porte un projet d’usine de production d’hydrogène vert depuis deux ans qui sera soutenu par l’État. À l’occasion d’un récent déplacement au Havre du ministère délégué à l’industrie et à l’énergie, Rolande Lescure, le versement d’une subvention pouvant aller jusqu’à 149 millions d’euros a été confirmé. Ce soutien de la France est rendu possible par le fait que le projet a été reconnu par la Commission européenne comme un projet important d’intérêt européen commun (PIIEC).
À lire aussi L’hydrogène pour sauver le climat : une fausse bonne idée selon certains scientifiques34 tonnes d’hydrogène vert produites à l’horizon 2028
En pratique, le site sera situé sur une zone de 2,8 hectares, à Gronfrville-l’Orcher, près du grand canal du Havre. L’usine devrait voir le jour en 2028 et produire jusqu’à 34 tonnes d’hydrogène vert par jour. Elle sera située à proximité de l’usine Yara du Havre dont la feuille de route prévoir d’utiliser de l’hydrogène vert et qui soutient donc le projet, selon Lhyfe.
Le fondateur et PDG de Lhyfe, Matthieu Guesné ne cache pas son enthousiasme : « ce projet est à la hauteur des enjeux de la zone industrialo-portuaire du Havre : un site de 100 MW, capable de produire jusqu’à 34 tonnes d’hydrogène décarboné par jour. C’est vers cet horizon plus vert que cette usine nous conduit ! » Le projet est en bonne voie même s’il lui faudra encore obtenir des financements ainsi que des autorisations administratives pour aboutir.
Pour fabriquer 1kg d’hydrogène, il faut au moins sans pertes 33 kWh d’électricité … et en général c’est plutôt 40 … il en faut 15 de plus pour le comprimer à 700 bars et le rendre transportable … Avec 100MW, pendant une heure on peut espérer au mieux fabriquer un peu moins de 2000 kg d’électricité Donc pour fabriquer 34 tonnes par jour, le système doit fonctionner à plein plus de 17 heures par jour. Si cette electricite vient d’eolien en mer, cela nécessite un facteur de charge moyen de 17/24 =70% fort éloigné des 40% observés partout Bref les… Lire plus »
La France a déjà connu 118 heures de prix négatifs en 2023. Un record. Cela tient à une production d’électricité supérieure à la demande, du fait notamment des énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire, non stockables.
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/148-milliards-deuros-la-facture-des-importations-energetique-de-la-france-a-triple-en-trois-ans/
Si on suivait votre raisonnement il faudrait continuer d’acheter des énergies quand d’un autre côté on en jette ?
Maintenant faut-il faire avec l’hydrogène, quand l’air comprimé pourrait faire beaucoup mieux avec beaucoup moins ?
L’idée de produire l’hydrogène directement sur les éoliennes en mer est complétement délirante! Mais bon, les états déversent des subventions par hélicoptère, alors ça peut bien devenir artificiellement rentable…
Placée au Havre, l’usine sera alimentée par intermittence en éolien offshore (il faut le dire pour faire plaisir), mais le reste du temps par du Nucléaire, il y en a pas mal en Normandie (et Flamanville dans pas longtemps…).
Par contre 149 millions pour 100MW et 34 tonnes d’hydrogène par jour, cela fait beaucoup…
Cela pourrait financer une STEP d’environ 100 à 150 MW (ou une plus grosse avec partage des couts) qui pourrait de plus stocker de l’eau et donner de la flexibilité au système électrique…