Jusqu’à 1 tonne d’hydrogène bas-carbone délivré chaque jour. C’est la capacité affichée par celle qui vient de devenir la plus grande station de distribution d’hydrogène pour véhicules légers d’Europe. Elle a été inaugurée hier, porte de Saint-Cloud, à Paris.
Pour HysetCo, ce n’est pas tout à fait une première. La start-up dédiée au développement de la mobilité hydrogène opère déjà 3 stations de distribution d’H2 en Île-de-France. Du côté de Roissy, d’Orly et de la porte de la Chapelle. Mais celle qui vient d’être inaugurée est un peu spéciale. D’abord, par sa capacité à délivrer de l’hydrogène en grande quantité. À elle seule, quatre fois plus que chacune des autres stations HysetCo. Soit jusqu’à 1 tonne d’hydrogène par jour.
Toutefois, la véritable nouveauté est encore ailleurs. Car concernant l’impact sur le climat, l’hydrogène délivré par les trois autres stations HysetCo n’est pas 100 % satisfaisant. Non pas en termes de quantité. Mais en termes de qualité. Comme la très grande majorité de l’hydrogène utilisé dans le monde aujourd’hui, il est encore produit par vaporeformage de gaz fossile. Un processus peu durable, car il émet du CO₂. Un CO₂ qu’Air Liquide, le fabricant, promet de capter.
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Loin de se satisfaire de pouvoir fournir ainsi à ses clients ce que les experts appellent un hydrogène « bleu », HysetCo a décidé, avec cette nouvelle station installée Porte de Saint-Cloud, de passer à la vitesse supérieure. S’appuyant sur plusieurs partenaires, la start-up a pu doter sa station d’un électrolyseur. Alimenté par de l’électricité, cet appareil décompose l’eau en hydrogène et en oxygène. De quoi, donc, produire localement un hydrogène qui, grâce au mix électrique plutôt vertueux de la France, peut désormais être qualifié de bas-carbone.
Pour que l’hydrogène vendu par HysetCo puisse enfin être estampillé vert, il faudra que les stations de la start-up soient approvisionnées en électricité renouvelable. Et c’est bien ce que HysetCo compte organiser, à plus long terme.
À lire aussi Voici la plus grande station hydrogène d’Europe, et elle est françaiseEn attendant, la start-up fournit déjà 16 tonnes d’hydrogène « bleu » par mois. Pour alimenter essentiellement une flotte de quelque 300 taxis parisiens. L’équivalent de plus de 1,3 million de kilomètres parcourus. L’objectif affiché est de mailler l’Île-de-France d’un réseau d’une douzaine de stations hydrogène dès 2024. Hydrogène bleu et hydrogène bas-carbone puisque le tiers de ces stations sera équipé d’un électrolyseur comme c’est le cas de celle de la porte de Saint-Cloud. Reste à trouver un quelconque avantage aux voitures hydrogène, face à leurs homologues électriques à batterie…
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Trop hâte qu’on nous installe des milliers de petites bombes partout 🙁
A moins d’habiter dans le coin et de ne jamais s’en éloigner, tout est dit à la fin : quel intérêt pour le H2 dans les voitures individuelles ? Et même s’il y en avait un, quel constructeur remettra plusieurs milliards en R&D sur la table alors qu’ils sont tous en train de le faire pour les batteries?
Toyota l’a déjà fait !
Mais il a déjà été démontré que le H2 était bien plus intéressant pour les transports lourds (bateaux, camions, ferroviaire) que pour les voitures individuelles.
ben non, ça n’a même pas été démontré précisément, plusieurs régions se désengagent des trains hydrogène (les trains à batterie arrivent) , le routier camion : aucune chance qu’un logisticien sérieux s’y mette, c’est 5x plus cher que l’électrique.
Les bateaux : pareil, ce sera voile/électrique
reste l’avion. l’hydrogène y a peut être une niche, à la merci de l’arrivée du Lithium-air
C’est ce qui s’appelle mettre la charrue devant les bœufs…et c’est chez nous!