Dans le but de concilier des objectifs de développement et la protection de la biodiversité, Bordeaux Métropole a acquis en 2017 le marais de Peychaud sur la commune d’Ambarès-et-Lagrave en Gironde. Ce terrain de 200 hectares est situé dans l’Entre-Deux-Mers, en zone inondable et Natura 2000. Une étude menée par l’entreprise associative Solagro montre qu’il est possible de produire de la biomasse-énergie dans les roselières tout en préservant la biodiversité.
Le Marais de Peychaud est un espace reconnu d’intérêt remarquable du point de vue de la faune et de la flore. L’enjeu est donc de conserver, voire de renforcer les habitats existants comme les haies ou les arbres favorables à la biodiversité et de restaurer la zone humide.
Après avoir réalisé un diagnostic du territoire, l’étude menée par Solagro a croisé les possibilités de production de végétaux garantissant la préservation de la biodiversité avec les débouchés énergétiques possibles sur le territoire du Marais. Il apparaît que la solution la plus adaptée pour valoriser l’énergie de la biomasse produite sur le Marais consiste à l’utiliser dans les chaufferies bois existantes de la région.
La filière bois énergie est en effet bien développée en Gironde, et particulièrement sur l’agglomération de Bordeaux Métropole, laquelle compte plusieurs chaufferies collectives alimentant des réseaux de chaleur, publics ou privés.
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Au terme de la phase de diagnostic des débouchés énergétiques, plusieurs productions végétales ont été imaginées et c’est la filière mixte de production de plaquettes de bois à partir de saule et de roseaux qui a été retenue.
Le roseau est une espèce naturellement présente à proximité immédiate du marais de Peychaud. C’est une culture qui s’adapte au contexte du marais car elle aime avoir « les pieds dans l’eau » pendant une bonne partie de l’année, tout en présentant une excellente résilience aux épisodes de sécheresse intense. Elle représente aussi un habitat de choix pour la nidification de nombreuses espèces d’oiseaux des marais.
Le saule a été choisi car c’est une espèce qui colonise déjà spontanément le marais dans les zones les plus humides. Il peut servir de haie et de corridor agroécologique dans la mise en œuvre d’un patchwork de culture. Planté en inter-rang, il sera exploité par la technique du taillis à courte rotation (TCR).
Alors que les roselières seront fauchées chaque année, les plants de saule seront, quant à eux coupés tous les sept ans. Les plaquettes produites alimenteront les chaufferies bois existantes de la métropole.
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L’étude a abouti à la formulation d’une filière innovante. Si elle se concrétise par une mise en œuvre, cela sera une grande première car la récolte mécanisée et à grande échelle de roseaux n’existe pas encore en France.
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Formidable, on va pouvoir chauffer 3 foyers.