Une vingtaine d’associations et de mouvements engagés dans la lutte pour le climat dénoncent dans cette tribune l’offensive de l’industrie nucléaire pour paraître plus verte et appellent à s’engager plus intensément dans la transition énergétique.
Le nucléaire pour sauver le climat? Le croire est au mieux une illusion techniciste, au pire une terrible hypocrisie. Si la filière nucléaire tente plus que jamais de se repeindre en vert, cela n’a rien d’un souci sincère ou vertueux. C’est le fruit d’un choix stratégique et foncièrement politique.
La filière sait qu’elle joue sa survie en vantant ses faibles émissions de CO2, au moment où des centaines de milliers des personnes ont repris la rue le 9 mai dernier pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement et le sabotage des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Acculée après la faillite d’Areva, le scandale Uramin et les déboires d’EDF sur ses chantiers de construction d’EPR, elle a trouvé dans l’argument climatique le nouveau moyen d’assurer sa pérennité et son emprise.
Le spectacle a de quoi être déconcertant. Alors que le mouvement écologiste s’est construit dans les années 1970 en France contre l’essor de l’industrie nucléaire, nous voyons cette dernière tenter aujourd’hui d’investir nos terrains de lutte. L’offensive est générale. Elle se fait à grands coups de campagnes publicitaires avec le soutien de plusieurs élus, d’influenceurs et d’attaques virulentes sur les réseaux sociaux contre les critiques de l’énergie nucléaire. L’enjeu est de taille : tenter de faire basculer l’opinion publique pour rendre acceptable la construction de nouveaux réacteurs, en utilisant comme fer de lance leurs faibles émissions de CO2.
Face à l’incendie climatique, Emmanuel Macron préfère allumer des contre-feux et fait comprendre depuis des mois son intention de relancer l’industrie nucléaire. En faisant diversion avec le nucléaire, le gouvernement cherche à diviser les forces au sein même du mouvement social et du mouvement écologiste.
À lire aussi La France étudie en secret le financement de 6 nouveaux réacteurs nucléairesUne technologie lente, vulnérable, polluante et trop chère
Mais nous, associations, organisations, collectifs ne sommes pas dupes. Nous luttons pour le climat et contre le nucléaire parce que nous savons que cette technologie et le modèle qui l’accompagne n’est pas une solution valable pour faire face aux urgences climatiques, sociales et démocratiques.
- Elle est trop lente pour faire face à l’urgence climatique. Nous devons réduire drastiquement nos émissions de CO2 à l’horizon 2030 : comment peut-on envisager de miser sur une technologie aux chantiers lents et sujets à des retards chroniques, comme le prouve l’EPR de Flamanville qui cumule déjà onze ans de retard et aura nécessité au minimum seize ans de construction? Et ce n’est pas un cas isolé : sur 52 réacteurs en construction dans le monde, 33 ont dépassé les délais initialement fixés.
- Elle est trop vulnérable face au changement climatique. D’ores et déjà, en été, de nombreux réacteurs doivent s’arrêter ou réduire leur puissance pour éviter de réchauffer encore plus des cours d’eau en souffrance. Et en période de stress hydrique, où trouver l’eau nécessaire au refroidissement sans entrer en concurrence avec d’autres usages? Avec la montée du niveau des océans, comment construire des centrales sur des littoraux ?
- Elle est extrêmement polluante. Réduire ses impacts environnementaux à ses seules émissions de CO2, c’est se voiler la face sur la pollution des mines d’uranium, qui contamine des territoires entiers. À l’autre bout de la chaîne, des centaines de milliers de tonnes de matières et déchets radioactifs s’accumulent dans des hangars, dans les sous-sols et débordent bientôt des piscines. Les pires déchets ultimes, radioactifs durant des centaines de milliers d’années, n’ont aucune solution de gestion satisfaisante à ce jour, ni à Bure, en France, ni ailleurs. On ne peut pas vouloir sauver le climat dans les dix prochaines années en léguant aux générations futures des déchets radioactifs pour cent mille ans. Et que dire de la pollution des terres en cas d’accident ?
- Elle est trop chère : depuis plusieurs années déjà, le coût de l’énergie nucléaire (en hausse) est bien supérieur à celui des énergies renouvelables (en baisse constante). Les dizaines de milliards investis dans le nucléaire ne le seront pas dans les énergies renouvelables ou la rénovation thermique des bâtiments : le nucléaire verrouille toute possibilité d’une transition énergétique systémique, alors que des scénarios avec 100% d’énergies renouvelables sont crédibles; même l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le Réseau de transport d’électricité (RTE) le disent dans leur dernier rapport.
Nous ne choisirons pas entre la peste et le choléra
En dépit de l’opération de séduction agressive qu’elle mène sur le thème de « l’énergie décarbonée meilleure amie du climat », l’industrie nucléaire n’est pas à la hauteur ! Nous ne sommes pas dupes de cette manœuvre. Nous refusons le chantage malsain entre risque climatique et risque nucléaire. Nous ne choisirons pas entre la peste et le choléra. Le monde que porte en lui le nucléaire est inconciliable avec toute forme de transition écologique réelle. Le nucléaire n’est d’ailleurs pas seulement une énergie, c’est un ordre social et économique fondamentalement autoritaire.
Cela fait plus de cinquante ans que nos aînés le disent. Certains comme Vital Michalon ou Fernando Pereira l’ont même payé de leur vie. Partout où il s’impose, l’atome est incompatible avec la démocratie. Il s’étend par la violence et méprise les opinions des populations. Encore aujourd’hui, la manière dont le nucléaire continue de s’implanter en France est inadmissible.
À Bure, contre le projet de poubelle nucléaire, les militant·e·s subissent une répression brutale, indigne d’un État de droit. Des séries de perquisitions ont été menées, des manifestations ont été interdites et sept militant·e·s passeront en procès les 1, 2 et 3 juin pour «association de malfaiteurs». Ils risquent plusieurs années de prison alors que leur dossier judiciaire est vide, comme l’ont révélé plusieurs enquêtes journalistiques. Le 29 juin, trente-quatre activistes de Greenpeace doivent être jugés à Valence pour le démontage symbolique de la centrale de Tricastin. En 2020, des dizaines d’activistes climatiques ont été poursuivis par un bureau de lutte antiterroriste pour avoir décroché symboliquement des portraits de Macron.
Lutter contre les changements climatiques et contre le nucléaire, c’est se battre pour dépasser un système productiviste, extractiviste et néocolonial, où le mythe de «l’énergie bon marché» s’accompagne du pillage des ressources et de la dévastation des écosystèmes et des sociétés des pays des Sud et des zones vues comme «périphériques». Total s’arrange avec la junte militaire en Birmanie, Orano fait son business au Niger et des délits d’initiés en Namibie avec Uramin.
Sortons de l’ambiguïté : en finir avec le nucléaire, énergie du vieux monde, est une condition pour aller vers des scénarios de transition écologique, énergétique et démocratique profonde et construire des futurs désirables.
À lire aussi Le ciel s’assombrit au-dessus de l’avenir atomique d’EDFPremiers signataires :
Greenpeace, Alternatiba, Les Amis de la Terre France, ANV-COP21, Attac France, France Nature Environnement, Réseau Action Climat, Solidaires, Fondation Danielle Mitterrand, Coordination Stop Cigéo, NDDL Poursuivre Ensemble, Réseau Sortir du nucléaire, Virage Énergie, SDN 27, SDN 49, SDN Berry-Puisaye, Alofa Tuvalu, collectif Alarme nucléaire de l’Orléanais, Attac Nîmes, Mouvement Résilience.
Source : courriel envoyé à la rédaction
Le débat est complexe mais le nucléaire n’est pas jeter à la poubelle comme on jette un vieux mouchoir papier ! Le nucléaire ne sauvera peut être pas sauver le climat mais on ne pas dire qu’il contribue à émettre plus de CO2 dans l’atmosphère. Les générateurs de vapeur et les tours d’évacuation ne rejette que de la vapeur d’eau. Le problème reste celui des déchets nucléaires et du cycle du combustible qui faut définitivement « cycler ou fermer ». Le choix énergétique futur doit permettre d’équilibrer et de développer le mix énergétique avec du nucléaire , hors de l’énergie fossile et… Lire plus »
Ce sujet c’est un peu la bouteille à l’encre Homo sapiens a compris les nuisances graves qui sont générées par les moteurs thermiques. Ceci au moins pour la motorisation de nos véhicules routiers. Ce que l’on constate malheureusement c’est l’absence de toute prise de conscience que la nuisance est la même en ce qui concerne le chauffage de l’habitat. Ceci avec le passage actuel par les moteurs thermiques haute température du nucléaire ou de la combustion des produits fossiles pour produire l’électricité. Il s’agit à l’évidence de chaînes énergétiques totalement dépassées et particulièrement lorsque l’on utilise ensuite l’électricité pour se… Lire plus »
Opposer ENR et nucléaire n’est pas efficace pour la préservation du climat, arrêtons cette guéguerre idéologique dangereuse entre pro-ENR et pro-nuk. Faire des ENR le plus vite possible dans tous les pays avec un fort taux de fossiles est très intéressant et peut être vite réalisé. Dans les pays déjà décarbonés pour leur système électrique comme la France il n’y a pas ou peu d’intérêt pour le climat ; le seul intérêt est de réfléchir au futur mix électrique et proportion ENR/nucléaire le plus pertinent. Au delà de 30% d’ENR intermittentes, difficile d’aller plus loin sans mettre en oeuvre des… Lire plus »
je vous rappelle juste que le nucleaire n est pas pilotable. Il l est quand on utilise l hydroelectrique ou le gaz ( biogaz de preference)
EXACT !
aprés relecture des erreurs de frappes SVP à corriger, la dette de la France ce n’est pas 6 PIB mais 3, les autres seront assimilables à des fautes d’orthographes mais reste compréhensibles, faites ce que vous pouvez , merci de votre compréhension.
C’est énervant… On ne regarde pas l’avenir on constate le passé et sans avoir fait de l’histoire. Le nucléaire c’est l’Uranium pour les militaires et le Thorium pour le civil. Déjà, où est l’industrie nucléaire au Thorium ? Les centrales nucléaires actuelle dérivé de celle mise au point par la Navy US. C’était provisoire car on ne pouvait lancer à la fois la production de plutonium dans des centrales militaires et des centrales nucléaires à thorium pour l’électricité civile. Si on revient non pas aux origines mais au moment où les démonstrateurs civil et militaire était au point. Le militaire… Lire plus »
C’est absolument effarant de lire une tribune comme celle-ci, où l’agressivité se lit à chaque ligne. Je ne comprends pas : on devrait au contraire rallier toutes les possibilités, toutes les filières, au moins le temps de contrer ces foutues émissions de GES. Dans l’autre sens, je n’ai pas entendu une seule personne censée prétendument pro-nucléaire dénigrer à ce point les ENR. Même Jancovici, qui ne dit rien de plus qu’avec seulement des ENR, et pour des raisons non évoquées par l’Ademe, on ira dans le mur. En revanche, il n’a jamais dit d’arrêter les ENR. Toute personne censée a… Lire plus »
Ce n’est pas une urgence d’aujourd’hui mais une urgence de demain.
Nos choix actuels (qui se traînent depuis 5 décennies) mettent en péril notre descendance.
Oui, effectivement, atteindre +3°C dans moins de 30 ans met autrement plus en péril notre descendance que des résidus qui ont toutes les chances de ne pas nous embêter avant des centaines d’années, voire jamais.
Comment refroidir nos bouilloires atomiques lorsque l’air et l’eau seront à trop haute température ? Il faudra donc comme chaque été les faire tourné à un régime plus faible alors même que l’éolien n’est pas impacté.
Le photovoltaïque l’est mais sans risque d’emballement catastrophique.
« Toute personne censée a bien compris que le mix énergétique était incontournable si on ne veut pas finir en guerre civile ». Oui. C’est la question à creuser: comment dépasser le clivage entre les pro et les anti-nucléaires ? Peut-être commencer par mettre chaque filière face à ses incertitudes: sur les réserves en uranium et sur les éventuels réacteurs de 4ème génération en ce qui concerne le nucléaire, sur les réserves en minerais en ce qui concerne les ENR et les batteries. C’est pour cela que de nombreux pays investissent dans ces deux filières à la fois. Une chose clairement visible… Lire plus »
oui, la vitesse de décarbonation est trop faible. Pourtant, je me souviens que nous avons alerté il y a 50 ans. A l’époque, les X-Mines du ministère de l’énergie nous riaient au nez. Ils n’ont rien fait (car le problème n’est pas le mix électrique, mais les transports et le chauffage). Maintenant, les mêmes arguent du réchauffement, qui est le seul argument qui leur reste pour promouvoir leurs bouilloires atomiques, lesquelles ne servent à rien pour régler le problème du réchauffement. cf https://www.revolution-energetique.com/tribune-le-nucleaire-ne-sauvera-pas-le-climat/ Ce n’est pas à ceux qui se trompent et qui nous trompent depuis 50 ans qu’il faut… Lire plus »
Un fatras de mensonges et de contre vérités j’appelle les lecteur honnêtes a prendre les plus grandes réserves, de ce dogmatisme anti Français d’abord , nous avons l’habitude, mais je ,vais prendre soin de répondre par le menu, dans un autre réaction, j’ai besoin de temps pour me calmer d’abord. A qui profite le dénigrement systématique…je vais y réfléchir, voyez déjà les dégats de la fermeture de Fessenheim, 2000 emplois par terre , des importations supplémentaires de l’électricité carbonnée Allemande.. …,15Md€ a payer par les Contribuables /clients Français pas EDFF ou l’etat, : de la trahison pure et simple: à… Lire plus »
C’est ca réfléchissez. car vous commencez fort avec les fakes news : Anti Français ? Vous commencez par confondre les français avec le nucléaire… ca commence fort. Les dégâts de la fermeture de Fessenheim ? Lesquels ? On l’a échappée belle… pour fonctionner au-delà de 40 ans les deux réacteurs auraient du satisfaire à l’examen de passage de la 4e visite décanale qui n’a pas eu lieu car les travaux de mise à niveau sécuritaires n’avaient pas été fait, mais sous la pression du gouvernement la centrale à continuée à fonctionner illégalement dans l’attente de l’EPR qui devait toujours arriver…… Lire plus »
Beaucoup de passionnel autour du nucléaire, comme toujours. Pour essayer de comprendre l’état des choses, il faut savoir compter en TWh. En France, l’état va prolonger le fonctionnement des centrales nucléaires. Leur éventuel remplacement dans une vingtaine d’années, au même rythme qu’elles ont été construites (environ 2,5 réacteurs de 1 GW par an pendant 25 ans) semble impensable. Le déploiement du PV et de l’éolien est également très lent. 1 GW de PV + 1 GW d’éolien terrestre par an représentent une production de: 1,5 TWh + 2,3 TWh = 3,8 TWh alors que la France installait chaque année, entre… Lire plus »
Votre calcul nucléaire contre photovoltaïque – éolien est fallacieux. Ce ne sont pas ces deux seules énergies qui remplaceront le nucléaire, il y a tout le reste : économies d’énergie, autres énergies, stockage, interconnexions…, comme en témoignent les scénarios 100% renouvelables étudiés par des organismes crédibles. Dès 2015, l’Ademe publiait le sien ; depuis, les rendements des ENR ont augmenté, et les coûts ont chuté, le 100% renouvelables n’en est que plus facile. En 2018, cette agence publiait une nouvelle étude prenant en compte un développement important des véhicules électriques. Cette étude conclut qu’une trop longue prolongation du parc nucléaire français et… Lire plus »
Oui, les Allemands vont droit dans le mur, vous aussi, et moi aussi. Qu’y a t-il de fallacieux ? Le stockage n’est pas une source d’énergie que je sache ! (il en consomme même). Les interconnexions, ça n’est que pour diminuer le problème de l’intermittence. Les câbles ne produisent pas d’énergie non plus ! Les économies d’énergie sont significatives, mais dans le même temps, la population va augmenter (Vous voyez, je n’ai même pas compté ce facteur). D’ailleurs, la consommation d’électricité est restée la même depuis 20 ans, malgré toutes les « économies d’énergie ». Il y a, certes, la biomasse, mais… Lire plus »
« [L’Allemagne avec] une température annuelle moyenne plus basse (8,6°C contre 12,6°C en France) ». Ces chiffres datent. Ça se réchauffe très vite en Allemagne, notamment en hiver. On est aujourd’hui à plus de 9,7° en moyenne en Allemagne et 13,7° en France. Cela explique sans doute le fait qu’en Allemagne, la conscience du risque nucléaire (qui est local) est bien plus aigüe que celle du réchauffement climatique (qui se situe, de plus, à l’échelle mondiale). L’Allemagne a de la marge au niveau climatique: d’ailleurs, elle a de moins en moins besoin de chauffage en hiver (ce qui tombe bien car les… Lire plus »
Les moyens de stockage ainsi que les interconnexions permettent d’avoir moins de capacités électriques installées, pour satisfaire la même consommation. Les interconnexions font jouer les complémentarités énergétiques au sein d’un pays, également d’un pays à l’autre. De 2019 à 2020, l’éolien et le solaire ont progressé de près de 7 TWh, c’est mieux que le « 4 TWh » que vous mentionnez. Le développement des ENR peut être rapide, en témoigne l’Allemagne. En 2020, les renouvelables y ont assuré près de la moitié (46%) de la production électrique, contre 25% il y a moins de 10 ans. Les objectifs de sortie du… Lire plus »
Effectivement, c’est plutôt 5 TWh en moyenne en France lors de ces 10 dernières années. Mais même une tendance à 7 TWh par an serait totalement en-dehors des clous. Pour Allemagne, augmenter d’environ 20 points la part des ENR dans le mix en 10 ans, ça fait un taux de conversion de 2% par an, au niveau de l’électricité. En réalité, ça fait plutôt du 1% par rapport à tous les moyens qu’il lui reste à mettre en œuvre, car en plus de nouvelles éoliennes et PV, l’Allemagne va désormais devoir investir massivement dans les batteries, de nouvelles liaisons N-S,… Lire plus »
Il faut voir la dernière année et non une moyenne. Les rendements éolien et solaire progressent rapidement.
Quant à l’Allemagne, elle atteint ses objectifs et continue dans la bonne voie, quoi que vous en pensiez, les chiffres sont là, incontestables. Sa courbe d’émissions de GES est décroissante depuis 1990 : https://allemagne-energies.com/bilans-energetiques/
Ce qui vous gêne surtout, je pense, c’est la sortie du nucléaire…
Ne regarder que la dernière année ne veut rien dire ! Il faut tenir compte d’une moyenne sur au moins 5 ans. Les chiffres sont là, incontestables, en effet. Un rythme de 1% par an, de conversion de l’électricité en Allemagne, par rapport à tous les moyens qui seront nécessaires, que j’ai évoqués plus haut (renouvellement des ENR existantes + investissements massifs en batteries + électrification des moyens de déplacements etc). Cela vous semble être la bonne voie, pas moi ! Dans des pays comme le RU ou la Finlande, les écolos sont pragmatiques et acceptent une part de nucléaire… Lire plus »
C’est votre moyenne qui ne signifie rien, dans un phénomène en progression c’est la pente qui importe et elle seule.
Savez vous qu’en comptant la moyenne de la vitesse d’une fusée, on aboutirait à la conclusion qu’il est impossible de satelliser un objet quel qu’il soit ?
Toute votre position repose sur le fait que vous considérez que le nucléaire est un plus grand mal que le réchauffement climatique, ce que je ne partage pas. (Ne me dites pas le contraire en citant l’Allemagne en exemple !).
Depuis 1990, que l’on observe l’accélération du réchauffement climatique, et au moins jusqu’en 2040, l’Allemagne aura eu des émissions de GES très largement supérieures à la celles de la France.
Enfin, ne soyez pas naïve: l’Allemagne ne sera pas le pays le plus durement touché par le réchauffement climatique… Et la Belgique non plus !
Le nucléaire est aujourd’hui plus cher que n’importe quel renouvelable. Le nucléaire transforme la matière la plus rare de la planète en chaleur contrairement aux renouvelables qui utilisent la matière empruntée à la planète pour capturer l’énergie infinie venant du Soleil mais ne la transforme pas elle-même en chaleur et peut donc lui être restituer après usage. Le nucléaire utilisant une ressource finie aura nécessairement une fin. Que ce soit dans 50 ans, 100 ans ou 150 ans ne change rien au problème, notre espèce durera bien plus longtemps quelle que soit l’échéance que vous décidez d’allouer à la fin… Lire plus »
L’EPR n’a rien de représentatif du coût moyen d’un réacteur nucléaire dans le monde ! L’avenir du nucléaire s’écrira de toutes manières en Chine, qui a les moyens financiers et intellectuels, et la volonté de faire quelque chose. Il me semble qu’elle expérimente la surgénération, la filière au thorium, l’extraction de l’uranium contenu dans l’eau de mer, et même la fusion. Nul ne sait de ce qu’il sortira de ces recherches. Le nucléaire français a été une grande réussite (par rapport aux centrales au charbon dans les autres pays…), mais cela est peut-être terminé. Les déchets seront stockés à 500m… Lire plus »
Quand on vous met sous le nez les seuls cas pratiques que l’on puisse avoir d’un seul coup il ne peut pas être représentatif pourtant il y a 6 EPR en construction ou construit dans le monde ils ont tous été des bides quoi que vous en pensiez et les chinois ne sont pas prêt d’y retourner à la technologie EPR, en Chine on sourit devant un fiasco on sauve la face. leurs deux EPR sont des bides a doublement des délais de construction et à 60% dépassement de budget et en France on les a présenté comme des réussites… Lire plus »
La France a construit pendant 25 ans 2,5 GW de nucléaire par an, et vous me citez uniquement le cas de l’EPR qui est un fiasco. Les Chinois ont acquis ce qu’ils voulaient des technologies étrangères, il n’en ont maintenant plus besoin puisqu’ils ont leurs propres réacteurs, qu’ils exportent d’ailleurs. Vous ne savez rien de ce qu’il en sera des surgénérateurs chinois dans quelques années, ni de la filière au thorium. Quant au fait que les surgénérateurs russes aient une production constante, ce n’est pas un problème, et vous le savez… La croissance du nucléaire en Chine est à peu… Lire plus »
Si le principal problème des ENR est la pénurie de métaux rares, on peut vous rassurer : c’est réglé.
Cette fake news qu’on retrouve sur tous les sites nucléaristes repose sur le fait que les aimants permanent fonctionnent mieux avec du Néodyme. En réalité, seules 10% des éoliennes utilisent du Néodyme, et on peut en réalité s’en passer totalement.
Par ailleurs, il ne vous a pas échappé que la plupart des moteurs électriques en utilisent également, notamment ceux des voitures.
vous pouvez aussi rajouter l allemagne est la locomotive economique et scientifique de l Europe. Bravo les allemands !!! Moins de blabla, juste des faits ; la fameuse realpolitik. on se retrouve dans dans 5 ans pour voir le resultat,
Merkel vient d inaugurer l interconnection Norvege- Allemagne, ce qui permets de stocker d une maniere massive les fameuses energies intermittentes. Elle doit bien rigoler du coq fr, seul animal qui chante , les pieds dans la merde
Ne vous inquiétez pas Marc, les ingénieurs-énergéticiens-économistes allemands ne sont pas plus bêtes que ceux qui en France ne sont rien de tout cela mais expliquent qu’ils se trompent.
vous avez tout à fait raison, avec les ENR il y a souvent localement des surplus de production inutilisée (d’où parfois des périodes de prix négatif sur le marché « spot » de l’energie.
C’est pourquoi des réseaux plus solides sont très importants pour faire circuler cette energie.
on est d’accord que l’installation d’ENR en France est insuffisante. Mais avec un gouvernement et EDF qui y sont fondamentalement opposés, ce n’est pas un argument recevable.
C’est juste une bonne raison pour changer de gouvernement, et ne surtout pas s’abstenir lors des prochaines élections !
D’après les prévisions démographiques, la population de la France va surement passer devant l’Allemagne avant 2050: la France à un solde positif (hors immigration) alors que l’Allemagne à un solde négatif qui va devenir encore bien plus important dans les années qui viennent (pour atteindre de l’ordre de 500.000 par année!). D’ailleurs aujourd’hui il y a déjà presque autant de naissances par années en France qu’en l’Allemagne.
En France, le taux de natalité baisse, il est descendu de 12,8 en 2010 à 11 en 2019 ; quant au taux de fécondité, il est descendu de 2,02 en 2010 à 1,82 en 2019.
En Allemagne au contraire, le taux de natalité monte, il est passé de 8,3 en 2010 à 9,4 en 2019 ; quant au taux de fécondité, il est monté de 1,39 en 2010 à 1,54 en 2019.
On verra ce qu’il en sera en 2050…on ne peut être sûr de rien
Même si le taux de natalité venait a s’equilibrer au même niveau qu’en France cela n’empêchera pas la baisse de la population Allemande. Les parents non nées ne peuvent pas avoir d’enfants !
Il faut plutôt regarder l’évolution en terme de cohorte plutôt que le taux de natalité entre les 2 pays pour prevoir l’evolution de la demographie.
vous faites 2 erreurs : 1) sur le plan industriel, rien n’empeche d’augmenter massivement la mise en place d’ENR, surtout si on arrête de gaspiller de l’argent dans le nucléaire. D’autant que ça produit pour beaucoup moins cher, c’est donc financièrement rentable. 2) techniquement, rien n’oblige à remplacer les équipements d’ENR tous les 20-30 ans. Les éoliennes installées il y a 40 ans continuent à fournir autant qu’à leur installation. On ne les change que parce que des machines modernes installées sur le meme site produisent 3 fois plus, et que c’est donc plus rentable. Les panneaux solaires ont perdu… Lire plus »