Une petite centrale solaire de pompage dans un champ / Image : Getty.
Poser des centrales solaires sur 1 % des terres agricoles d’Europe permettrait d’atteindre notre objectif 2030 de capacité photovoltaïque installée. Et les principes de l’agrivoltaïsme promettent de nous aider à assurer en même temps un rendement durable aux cultures et aux élevages. Le tout en préservant la biodiversité.
Production agricole et production d’électricité solaire photovoltaïque peuvent sembler en concurrence. Avec la croissance démographique d’une part et le réchauffement climatique d’autre part, toutes les deux deviennent de plus en plus gourmandes en surfaces. Mais certains envisagent depuis quelques années que l’agrivoltaïsme (Agri-PV) pourrait mettre tout le monde d’accord.
La définition française donnée par la loi d’accélération des énergies renouvelables en dit long sur le sujet : « Une installation agrivoltaïque est une installation de production d’électricité solaire dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils permettent de maintenir ou de développer durablement une production agricole. » Le tout en améliorant le potentiel et l’impact agronomiques, en permettant l’adaptation au changement climatique, en apportant une protection contre les aléas ou en améliorant le bien-être animal. Ainsi l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur une exploitation doit-elle protéger les cultures du vent et des températures extrêmes. Ou, en limitant l’évaporation, aider à garder les sols humides et permettre ainsi une économie substantielle d’eau.
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En France, les démonstrateurs se multiplient depuis quelques mois. En Allemagne, il se dit que passer à l’Agri-PV sur 10 % des terres agricoles du pays les plus favorables permettrait de répondre à 9 % des besoins en électricité. Le laboratoire de recherche scientifique et technique de l’Union européenne (JRC), quant à lui, s’est penché sur la question du potentiel de l’agrivoltaïsme en Europe. Son récent rapport arrive à une conclusion enthousiasmante. Convertir seulement 1 % de la surface agricole exploitée dans l’Union européenne à l’Agri-PV suffirait à installer une capacité de l’ordre de 944 GW. C’est 61 fois la puissance solaire installée en France (15,5 GW au 1ᵉʳ janvier 2023) et 4,7 fois celle de l’Europe des 27 (environ 200 GW).
Précisons que les experts ont estimé à 600 kW la capacité agrivoltaïque installable sur un hectare. Et ils ont considéré une superficie agricole de presque 160 millions d’hectares comprenant des terres arables, des prairies et des pâturages, des cultures permanentes et des jardins maraîchers. Pour fixer les idées, sachez par ailleurs qu’une même surface au sol équipée de panneaux solaires offrirait une capacité de 1,8 GW. Mais que l’objectif que l’Union européenne s’est fixé pour 2030 en matière de capacité photovoltaïque installée est de 720 GW. Il pourrait donc être rempli en ne comptant pas sur plus de 1 % de nos terres agricoles.
La moitié des centrales solaires sur des exploitations agricoles
Le rapport du JRC suggère donc qu’environ 50 % des installations solaires photovoltaïques de demain soient construites sur des terres agricoles. Mais pour y arriver, le chemin est encore long. Il faudra d’abord s’accorder sur une définition claire à l’échelle de l’Europe de ce qu’est l’agrivoltaïsme. Sans ça, poser des systèmes de production d’électricité solaire sur des exploitations agricoles pourrait mener à un changement de caractérisation des terres avec la suspension des subventions et les nouvelles fiscalités qui iraient avec. Dans la même idée, le rapport appelle à la vigilance quant au prix des terrains agricoles qui pourrait être amené à augmenter, mettant en péril la sécurité des agriculteurs.
Le rapport demande aussi la simplification des procédures d’autorisation et de connexion au réseau. Et un soutien à l’agrivoltaïsme de la part des États. D’autant que, selon les estimations d’experts, le coût du watt photovoltaïque installé au sol est aujourd’hui encore inférieur à celui du watt agrivoltaïque. Quelque 0,6 €/W contre 1 €/W.
Enfin, pour répondre aux craintes de dénaturation des habitats, le rapport du JRC appelle à poursuivre la recherche pour que la préservation — voire la restauration — de la biodiversité et l’impact environnemental des projets Agri-PV soient intégrés aux études techniques visant à maximiser la production d’électricité et le rendement des cultures. Le point de vue des agriculteurs devra aussi être pris en compte dès les phases de conception des projets. Afin d’aboutir à des systèmes « farmer-friendly » qui permettraient aux agriculteurs de continuer à exploiter leurs terres sans inconvénient majeur.
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Commentaires
Le solaire c'est bien beau encore faudrait-il qu'il soit raccordable facilement ce qui est le cas sur les toitures, mais pas du tout pour les usines solaires.
Ensuite l'article ne parle à aucun moment du stockage de l'énergie qui a minimum doublera les couts... ne pas le mentionner est une forme de désinformation.
Et là ... bonjour 👋 la consommation de ressources, bye bye l'écologie, les promoteurs attendent les aides que des politicards ne manqueront pas de leur accorder grassement.
Une fois de plus l.indicateur n'est pas le nombre de panneaux ou MW installés, mais le taux de CO2 / MWh produit.
C'est le seul critère qui devrait être rappelé dans tous les articles un peu sérieux.
Il ne pleut que sur les surfaces froides, et le drame est que l'eau sert a refroidir le climat. On pourra parler de carburant du climat frais et humide.
A l'heure où nos écosystèmes sont a deux doigts de claquer (42 en septembre cela équivaut a 48 en Juillet ayons la sagesse de ne pas tendre davantage les équilibres, qui pourraient rompre de façon brutale (il n'y a que dans les simulateurs que la végétation se remplace instantanément)
Des panneaux oui, mais sur autoroute. Et s'il fallait financer la transition agricole taxons ce photovoltaïque pour rémunérer la photosynthèse, qui est a l'origine de tout ce qui n'est pas minéral.
Et s'il fallait de l'ombre pour les cultures, plantons une agroforestierie, en plus le bois nous permettra de nous chauffer en isolant les maisons. Ils permettront en plus de faire tomber la pluie.
Cela n'est il pas plus rationnel ?
La biodiversité ne sera pas du tout impactée par l'installation de panneaux solaires dans les champs, puisque grâce aux engrais et pesticides il n'y en a plus...
De ce point de vue, un champ en monoculture n'est pas bien différent d'un parking de supermarché, et ce n'est pas en rajoutant des panneaux de verre de d'aluminium que ça va s'améliorer.
Il n'y a pas de preuve de la disparition totale de la biodiversité avec l'agriculture "conventionnelle", malgré l'utilisation d'engrais et de pesticides, d'autant plus que l'exploitant aura mis en oeurvre les pricipes d'une agriculture de conservation ou de précision. Il n'est pas nécessaire d'user de carricatures pour dénoncer des pratiques agricoles que l'on rejette à tort et qui nourissent la majorité de la population. De plus, la fertilisation du maraîchage et de l'arboriculture biologique dépend en grande partie de l'agriculture conventionnelle.
L'agrovoltaïsme n'a pas démontré globalement et scientifiquement un réel intérêt agicole :En agriculture, les bienfaits incertains de l’agrivoltaïsme (reporterre.net) Les problèmes de gestion et régulation du réseau ne manqueront pas non plus de se poser, sans compter les problèmes économiques liés aux prix négatifs avec un développement intensif de cette pratique, comme cela se passe de temps en temps en Allemagne.
Bien sûr....bien sûr...
Quiconque a fait un peu d'agronomie de façon à peu près sérieuse sait pertinemment que les déversement d'engrais azotés à hautes doses (agriculture conventionnelle) fait disparaître la vie microbienne diversifiée des sols , avec pour conséquence une fragilisation des plantes face aux maladies (d'où recours accru aux pesticides, fabriqués par les mêmes entreprises que les engrais,... tiens ...tiens...) et également disparition des vers de terre qui creusaient des galeries permettant à l'eau de s'infiltrer dans le sol, combinée à des tracteurs de plus en plus lourds qui tassent les sols et les rendent étouffants et ruisselants, avec une 3e conséquence...érosion des sols agricoles (1mm par an).
Je connais bien la partie agricole puisque j’ai été moi-même agriculteur, et en bio. Vous n’avez pas lu entièrement mon commentaire précédent. Vous ne semblez pas connaitre bien ce sujet vu que vous êtes, vous aussi, dans la carricature. Vous ignorez que beaucoup d’agriculteurs en conventionnel font aussi usage d’engrais organiques issus de leurs élevages (et en fournissent une partie pour le mariachage, l’arboriculture, et les cultures céréalières bios) et entretiennent ainsi la vie de leur sol qui n’est pas mort comme vous semblez le croire. Et en complément : https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/blockchain-un-maillon-fort-pour-renouer-la-confiance-avec-lagriculture-de-demain/
Le recyclage des déchets organiques est en effet un bonne chose. Nous serons au moins d'accord sur ce point. La difficulté à laquelle sont confrontés les agriculteurs conventionnels est la lenteur de la minéralisation de l'azote d'origine organique (les fameux coefficients K1 et K2). Or en conventionnel, on n'a pas le temps d'attendre, ce qui entraine le recours massif aux engrais chimiques azotés qui tuent toute vie dans le sol. On "pousse la terre au bout", on l'intoxique et on l'épuise. On ne respecte pas le rythme normal du cycle de la vie.
Avez-vous eu l'occasion de voir la différence de hauteur du sol entre un champ cultivé en intensif et le niveau du sol de la forêt située juste à côté de de champ (pour peu qu'il y ait une légère pente) ? parfois on arrive à presque 1 mètre de différence de hauteur (le champ agricole est plus bas). Cette différence s'appelle...l'érosion des sols en raison des pratiques agricoles.
En référence à votre commentaire initial, OUI, l'agriculture conventionnelle ("chimique") a nourri quantitativement la population de l'après-guerre. Mais elle a tué les sols. Tout comme l'arrachage de millions de km2 de haies à l'occasion du grand remembrement sous le ministre PISANI a eu pour conséquences une érosion des sols et une augmentation de la violence des inondations. Tout comme le taux de nutriments et vitamines présents dans les aliments a été divisé par 2 à 5 en comparaison des mesures effectuées sur ces mêmes aliments dans les années 50 (et en parallèle, le nombre de maladies inflammatoires explose au sein de la population). Ce modèle n'est pas soutenable à terme. C'est comme un moteur prévu pour tourner à 4000tr/min, si on le fait tourner à 6000tr/min, il tournera....mais il claquera rapidement.
Le stock d'insectes a-t-il chuté de 80% en seulement quelques années oui ou non ? oui !
Maintenant, oui, le Sri-Lanka est un exemple qui sert la cause (le lobby ?) du chimique.
Est-il tabou de dire que nous commençons a devenir un peu (trop ?) nombreux d'humains sur cette Terre ? Nous nous approchons d'un moment où nous aurons le choix entre une agriculture "chimique" qui nourrira beaucoup de monde mais qui s'effondrera d'un seul coup, ou une agriculture "raisonnée" qui occupera tellement de surface que les autres espèces végétales et animales de cette planète n'auront plus de place pour exister, ce qui conduira aussi à une forme d'effondrement.
Vous choisissez quoi : "effondrement" ou "effondrement" ?
Vous êtes toujours dans la carricature et la plupart des arguments que vous mettez en avant ne sont que des clichés que tout le monde (ou à-peu-près) propage. Non, les engrais azotés ne tuent pas toute la vie dans le sol. Non, les maladies inflammatoires ne sont pas liées au mode de production mais aux déséquillibres alimentaires. La chûte du nombre d'insecte est réel mais n'est pas dû essentiellement aux pratiques agricoles mais à bien d'autres causes. Oui, il y a quelques effets négatifs de cette agriculture conventionnelle, mais il ne faut pas mettre tous ces agriculteurs "dans le même panier". De plus, il y a nécessité de produire des aliments, en limitant toutefois ces externalités négatives préjudiciables au milieu naturel. Des solutions sont déjà en place et ont fait leurs preuves. Voici aussi quelques éléments de réflexion : Nourrir durablement dix milliards de personnes de Leon Gueguen (afis.org)
Donc je résume...circulez, y a rien à voir. Et toute critique du système est nulle et non avenue.
Je viens de jeter un oeil sur le site que vous mentionnez.
Vous vous prétendez "agriculteur bio" et le site que vous mentionnez fait la promotion des engrais chimiques et de l'élevage intensif contre l'élevage extensif. Ce site web est une vitrine des organisations chimiques. Avec un bonne dose de mensonges.C'est d'ailleurs dans la parfaite tradition de ces organisations qui donnent des appellations "vertueuses" à leurs syndicats-lobby.
exemple de mensonge :
"À noter que, rapportée au litre de lait produit, l’émission de méthane (un gaz à effet de serre) par les vaches en élevage intensif en stabulation est plus faible qu’en production extensive au pâturage."
Un gros mensonge car : les vaches en intensif son nourries avec du maïs, ce qui provoque de la météorisation intestinale (forte production de gaz). Les vaches qui broutent l'herbe des prés ne sont pas sujettes à la météorisation car la rumination fait disparaître quasiment cette production de gaz. Les vaches nourries en intensif ne ruminent quasiment plus.
La vérité, c'est que vous n'êtes pas un agriculteur bio, mais un pur agent d'infiltration et d'entrisme.
C'est l'histoire (vraie) d'un agriculteur américain des plaines du middle-west, qui pratiquait l'élevage intensif et qui a fait faillite. Ayant fermé son entreprise, il du prendre un autre métier en devenant enseignant en université. Cela lui a libéré beaucoup de temps pour réfléchir sur les circonstances de sa faillite. Et il a compris une chose : le vétérinaire qui soignait mes bêtes (parce que mes vaches étaient souvent malades) n'a pas fait faillite, mon fournisseurs d'aliments n'a pas fait faillite, mon fournisseur de matériels n'a pas fait faillite, le négociant en bestiaux n'a pas fait faillite, mais moi j'ai fait faillite. Pourquoi ? Ayant un bagage intellectuel correct (enseignant en université) il s'est souvenu que ces plaines étaient jadis des plaines à bisons. Et que le bison et la flore de ces plaines vivaient en symbiose. Il a donc racheté quelques milliers d'hectares et fait brouté des bisons à la densité qui correspondait à la présence naturelle du bison jadis. Résultat, il n'avait plus besoin de vétérinaire, plus besoin de fournisseurs d'aliments, plus besoin de fournisseurs de matériels. Et il a gagné sa vie au lieu de (re)faire faillite.
C'est ce qui s'appelle une agriculture durable (en anglais sustainable = soutenable).
Si on prend à la terre ce qu'elle peut offrir, le système peut durer. Si on prend à la terre davantage que ce qu'elle peut offrir, elle s'épuise, et le système finit par s'écrouler. C'est le cycle de la nature.
C'est votre droit de défendre ceux qui vous payent (en ce bas-monde, chacun défend ses intérêts), mais arrêtez de mentir en vous prétendant agriculteur bio. Vous n'êtes pas un agriculteur bio, vous êtes un agent d'influence du lobby chimique.
Calmez vous et cessez d'écrire des contre-vérités. Je n'ai jamais écrit que toute critique était nulle et non avenue. Tout ce qui ne va pas dans votres sens n'est pas le produit du lobby de l'ago-chimie. Le site mentionné plus haut est l'émanation objective de l'agronomie actuelle enseignée partout àtravers le monde et qui aboutirait à nourrir suffsamment la population mondiale s'il n' avait pas de conflit l'en empêchant.
L'exemple de l'élevage de bison que vous citez n'est en aucun cas représentatif de l'élevage en France où un tel élevage extensif n'est pas possible. Les surfaces agricoles disponibles ne sont pas du même ordre de grandeur.
Sur la météorisation, il semble que vous ne connaissez pas le sujet. Quelques notions d'agronomie et d'élevage vous seraient utiles : https://conseilenagriculture.fr/meteorisation-vache/
Quant à me qualifier d'agent du lobby de l'agro-chimie, votre accusation ne tient pas. Je suis maintenant retraité et n'ai aucun intérêt quel qu'il soit à défendre mes idées. J'ai été agriculteur bio en 1980 et présent à Blois avec Philippe Desbrosses en 1981 pour la reconnaissance de l'agriculture biologique en france et la création du label.
Je suis calme. Mais j'estime avoir le droit de dire "je suis en désaccord profond" et d'argumenter mes désaccords. Tout comme je vous reconnais le droit d'être en désaccord avec moi.
L'élevage extensif n'est pas possible en France ? Ah...première (et gigantesque) nouvelle !
C'est vrai que l'élevage intensif est un grand succès, avec son lot de sur-endettement et de suicides (profession ayant le taux de suicide le plus élevé).
Quant à moi, en matière d'agronomie, et en matière de météorisation, je fais confiance à l'érudition des époux Bourguignon. Et comme j'ai des connaissances scientifiques en physique-chimie et en biologie, et un diplôme agricole, je peux me documenter pour faire la part des choses : une nourriture trop riche en sucres (ensilage de maïs) augmente la production de méthane, alors qu'une alimentation plus riche en lipides favorise la digestion orientée AGV (acides gras volatiles) qui n'est pas méthanogène.
Et là où c'est triste, c'est que ce dégagement de méthane par les vaches, davantage par les rots que par les pets, en raison de leur mauvaise alimentation, représente une perte d'énergie en leur défaveur.
Vous avez tout à fait le droit d'exprimer vos désaccords mais vous exprimez encore des contre- vérités. Les bovins mangeant du maïs produisent moins de méthane qu'avec de l'herbe. La preuve en a été apportee à la ferme des Trinottieres en Maine et Loire, non loin de chez moi. Pour votre information sur les émissions de méthane : https://parlonssciences.ca/ressources-pedagogiques/les-stim-expliquees/vaches-methane-et-changement-climatique
Oui, j'avais bien vu cet article.
(source : INRA)
« Lorsqu’une vache mange de l’ensilage l’hiver, elle rejette beaucoup plus de méthane que lorsqu’elle mange de l’herbe fraîche l’été. Et ces émissions de méthane constituent une perte énergétique pour l’animal »
https://www.lemonde.fr/climat/article/2016/11/17/le-remede-pour-des-vaches-qui-rotent-et-polluent-moins_5032779_1652612.html
Vos sources valent bien les miennes. Match nul ?
A ceci près que la disparition de la pratique de l'ensilage au maïs ferait disparaître des revenus de quelques lobbies de sociétés milliardaires. Les vaches sont herbivores et non maïsivores : les nourrir avec du maïs va à l'encontre de leur métabolisme. Le déséquilibre alimentaire qu'on leur impose provoque des carences nutritionnelles, qui engendrent des maladies, qu il faut soigner avec des médicaments (ex: le taux de mammites est plus élevé en élevage intensif). Il se trouve que les semenciers et les labo pharmaceutiques sont...les même sociétés. "Faites nous confiance !" . Et elles sont riches de suffisamment de milliards pour pondre des "rapports scientifiques" dont les résultats leurs sont miraculeusement favorables (le maïs, c'est bon pour les vaches), rapports qui ne sont pas vérifiés-contrôlés par les agences sanitaires gouvernementales, dont un grand nombre de leurs "experts" font justement des aller-retour répétés entre des emplois dans ces sociétés et des emplois dans ces agences. Et vous, vous continuez envers et contre tout à gober toutes ces conneries la bouche ouverte ?
Je le vis et je le mets en pratique dans mon propre environnement. J'ai une jument que j'ai sauvée de l'abattoir, elle faisait des crises de fourbures (problème inflammatoire majeur) à répétitions, et aux 4 pieds. Depuis que je l'ai récupérée, elle n'a PLUS JAMAIS fait de crise de fourbure en 8 ans. Simplement parce que son alimentation était non-conforme (trop riche en glucides) avec le métabolisme de sa race, et avec moi elle dispose depuis 8 ans d'une alimentation conforme à son métabolisme, et elle est belle (sauf les pieds abimés par les fourbures répétées). Je lui ai sauvé la vie, et j'en suis fier.
Et les agriculteurs sont "heureux" (sauf ceux qui se suicident, évidemment) de se faire tondre la laine sur le dos du 1er janvier au 31 décembre. Si vous êtes vraiment un agriculteur (ce dont je continue à douter...), certes à la retraite, comment pouvez-vous défendre ce système qui vous pille au quotidien ? Vous pensez , en votre âme et conscience, que ce système pourra nourrir 10 milliards d'êtres humains sans éradiquer les lions, les éléphants, les aras, les rhinocéros, les guépards, les lémuriens, .... ?
Sur le suicide des agriculteurs, je vous inciteà lire cet article. Et cela concerne autant les agriculteurs bio : Le suicide d’un éleveur bio. Quand le travail perd de son sens (openedition.org)
Et ce n'est pas en faisant la promotion de l'agriculture extensive, beaucoup plus consommateurs de surfaces agricoles à production constante, que vous allez sauver les espèces que vous citez. Contrairement à ce que vous écrivez, les bovins sont en mesure de digérer le maïs sans pour cela être responsables d'énormes émissions de méthane. Mais je ne dis pas que le maïs exclusivement doive être l'alimentation des bovins. D'ailleurs ce n'est pas le cas en France dont les surfaces de prairies pâturées sont importantes. Réduire les rejets de méthane par l’alimentation (web-agri.fr)
Je reprend la fin de votre commentaire. Mais le suicide chez les agriculteurs ne concerne pas que la France et les agri en conventionnel. Même le milieu bio peut être touché par ces drames.
Le système agronomique moderne peut être encore amolioré mais le retour aux élevages extensifs d'antan aurait du mal à nourrir 10 milliards d'êtres humains car trop gourmand en S.A.U. , toutes choses étant égales par aileurs. Et sans éradiquer les espèces que vous citez. Ce serait plus sûrement le cas avec le modèle extensif.
Pour ce qui concerne les rejets de méthane,une alimentation riche en amidon réduit ces rejets, comme le démontre l'expérimentation dont je faisait référence plus haut, sans plus de problèmes sanitaire si les conditions de vie sont correctes. Le maïs ne va pas à l'encontre du métabolisme des bovins. Réduire les rejets de méthane par l’alimentation (web-agri.fr) Vous êtes enpermanence dans une approche manichéenne et à la limite de la théorie du complot !
Votre exemple sur une jument ne prouve rien. Ce n'est pas un ruminant !
Eh voila....ça y est, le point godwin est atteint.
Dès qu'une opposition ferme et affirmée au modèle en place est exprimée, cela finit systématiquement par "vous êtes un complotiste".
Le complotiste que je suis censé être restera donc ferme et droit dans son complotisme : les vaches sont herbivores et non maïsivores, et cela leur nuit grandement. De même que la mono-culture du maïs en Alsace fait disparaître le grand hamster d'Alsace en raison des carences alimentaires liées à la mono-culture (mono-alimentation induite). C'est scientifiquement prouvé par des laboratoires...non privés.
Le problème reste "les 10 milliards d'habitants". Quand on aura atteint cette masse humaine, il se trouvera des gens pour dire "on peut nourrir 12 milliards", puis "on peut nourrir 15 milliards". Et ainsi de suite sans fin. Vous croyez qu'on peut obtenir des ressources infinies dans un monde fini ? Oui les progrès agronomiques ont permis de beaux exploits. Mais pour nourrir tout ce monde, il faut davantage d'élevage (intensif ou extensif , peu importe). Pour nourrir un + gros cheptel en intensif, il faut davantage de cultures de maïs , ou davantage d'herbages en extensif. Que l'on soit dans votre modèle (intensif) ou dans le mien (extensif), on en revient toujours au même : il faut davantage de surface car il y a davantage de cheptel à élever pour davantage de population. Et vous la prendrez où cette surface ? Forcément sur l'espace des animaux sauvages. C'est facile, ils n'ont pas la parole pour se plaindre et manifester dans la rue. L'agronomie, la mutagenèse, les OGMs et tous les autres exploits scientifiques finiront immanquablement par atteindre leurs limites physico-chimiques. LES ARBRES NE MONTENT PAS AU CIEL.
Il n'est pas certain, d'après les dernières études en prospective démographique, que la population mondiale atteigne 10 à 12 milliards d'êtres humains. Les surfaces agricoles manqueront plus sûrement avec un modèle extensif du passé plutôt qu'intensif et moderne.
Les limites physico-chimiques ? On ne les connait pas bien.
Et sur une croissance qui se porsuivrait : Rendre compatibles croissance et environnement, la dernière leçon du Nobel | Les Echos
Vous avez surement entendu parlé des limites planétaires, il y en a 9 d'identifiée, 6 sont déjà dépassées et sur ces 6, il y en a 4 qui sont liées de près ou de loin à nos méthodes d'agriculture.
plus d'info ici
https://bonpote.com/la-6eme-limite-planetaire-est-officiellement-depassee/
Je répète ce que j'ai dis avant, il y a des agriculteurs exemplaires, mais ce n'est pas la majorité, c'est le système qui fonctionne comme cela depuis des décennies ; et ce n'est certainement pas limité à la France.
Il reste à définir précisément ce que l'on appelle les " limites planétaires", car cela reste un concept encore flou comme le reconnaît l'article en question. L'agriculture n'est pas, non plus, la cause de tous les maux et, du reste, elle sait aussi évoluer dans un sens favorable : https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/288330-linnovation-lheure-de-la-troisieme-revolution-agricole Ne parlez pas trop vide d'effondrement !
Je connais bien la partie agricole puisque j'ai été moi-même agriculteur, et en bio. Vous n'avez pas lu entièrement mon commentaire précédent. Vous ne semblez pas connaitre bien ce sujet car beaucoup d'agriculteurs en conventionnel font aussi usage d'engrais organiques issus de leurs élevages (et en fournissent une partie aux agriculteurs en bio pour le mariachage et l'arboriculture) et entretiennent ainsi la vie de leur sol qui n'est pas mort comme vous semblez le croire. Et en complément : https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/blockchain-un-maillon-fort-pour-renouer-la-confiance-avec-lagriculture-de-demain/
J'allais justement mettre un lien vers cet article de Reporterre que je viens de lire.
Il y a surement beaucoup d'études commandées par Monsanto (ou autres) qui pointent l'absence de preuve, mais il existe quand même une corrélation entre monoculture intensive et perte de biodiversité (https://www.ofb.gouv.fr/la-biodiversite-source-de-nourriture/la-biodiversite-malade-de-certains-modes-de-production). Évidement je ne mets pas tous les agriculteurs dans le même panier.
Je suis bien content de pouvoir manger à ma faim et vous aurez compris que mon commentaire était ironique mais bonne chance si vous voulez convaincre qu'un champ de maïs est le paradis des abeilles et vers de terre.
Je n'affirme pas qu'un champ de maïs est le paradis des abeilles et vers de terre. Mais attention aux fausses solutions qui pourraient entrainer des conséquences graves. Il y a du monde à nourrir sur Terre, à moins que vous ayez une solution magique pour convaincre les populations de se passer de viande et de gaspiller la nourriture : Sri Lanka: retour sur l’échec annoncé de la révolution biologique - Fréquence Asie (rfi.fr) Sinon, se passer totalement d'intrants chimiques et de pesticides nécessitera d'énormes surfaces agricoles supplémentaires (pour produire la même quantité d'aliments) au détriment des espaces encore sauvages. Donc, perte de biodiversité assurée !
Concernant l'avis des agriculteurs dits conventionnels, cad chimiques, du moment que ça leur rapporte de l'argent, ils seront OK. La nature, la faune, la flore, s'ils s'en préoccupaient, on s'en serait aperçu.
Imaginons maintenant que les batiments administratifs utilisent nos impots pour couvrir leur toiture de panneaux photovoltaïques.
Vous savez, ces impots qui ne poussent pas dans le champs et ces toits qui ne font pas pousser de nourriture non plus.