Le parc offshore Hornsea One et la centrale de Cattenom
Ce 24 novembre, la production éolienne britannique en forte hausse, a permis au National Grid, le réseau de transport d’électricité du Royaume-Uni, d’exporter un record de 2 GW vers la France et la Belgique. En cause, la chute rapide des températures sur le continent mais aussi la défaillance du parc nucléaire français dont 3 réacteurs sont tombés en panne. Dans l’Hexagone, les prix de vente de l’électricité se sont envolés.
Le vent a soufflé fort sur les îles britanniques, au point que la production des parcs éoliens onshore et offshore est passée rapidement de 6 à 10 gigawatts (GW). Au même moment la France et la Belgique ont enregistré une baisse rapide des températures. Comble de malchance, le parc nucléaire français a subi des pannes sur 3 réacteurs : deux à Dampierre et un à Cattenom. En France le prix de l’électricité s’est envolé, atteignant un record de 302,4 € / MWh.
Grâce aux interconnexions qui relient le réseau britannique au continent, celui-ci a pu porter secours en exportant 2 GW d’électricité, soit l’équivalent, en puissance, de 2 réacteurs nucléaires.
Ce nouvel incident à la centrale de Cattenom intervient à la suite de deux autres arrêts qui se sont produits à quelques jours d’intervalle en septembre et octobre, peu après la remise en service du réacteur n°3 qui avait subi une révision décennale.
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Deux câbles sous-marins à très haute tension (CCHT ou HVDC en anglais) relient le réseau anglais à la France : IFA 2000 d’une capacité de 2 GW est opérationnel depuis 1986 sous le Pas-de-Calais. Et IFA 2 permet depuis le 22 janvier de cette année un transit de 1 GW entre le Calvados et la région de Southampton. ElecLink, une autre interconnexion de 1 GW, est en construction depuis 2016 dans le tunnel sous la Manche. Elle devrait entrer en service l’année prochaine après plusieurs retards dus à des problèmes de sécurité. Une quatrième liaison sous-marine d’une capacité de 1,4 GW, le FAB, est également en construction entre le Cotentin et le comté de Devon au sud de l’Angleterre, en passant par l’île anglo-normande d’Aurigny. Ce câble dont l’entrée en service est également planifiée pour 2022, permettra notamment de transporter la production hydrolienne prévue au large de cette île.
Quant à la Belgique, elle est reliée à l’Angleterre et ses parcs éoliens par le Nemo Link, un câble CCHT de 1 GW qui a été inauguré fin 2018.
Leader mondial de l’offshore
Le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus exposés au vent tout au long de l’année. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit aussi l’un des principaux producteurs d’énergie éolienne. En 2020, le parc éolien britannique a couvert 27 % de la demande nationale en électricité. C’est 3 fois plus que la « performance » du parc éolien français (9%).
Le pays dirigé par Boris Johnson est le leader mondial incontesté de l’offshore : avec une capacité de 10,4 GW à fin 2020, il devance l’Allemagne (7,7 GW) et la Chine (7,1 GW). L’année passée, la ferme marine Hornsea One, la plus grande du monde avec 1,2 GW, est entrée en service dans la mer du Nord au large des côtes du Yorkshire.
A ce jour, le Royaume Uni compte 2.294 éolienne offshore. En France, le prototype de turbine flottante Floatgen, en test au large du Croisic, est toujours l’unique éolienne en production au large des côtes de l’Hexagone.
Commentaires
La production était plutôt faible, ce 24 novembre au RU.
Pour fournir la France, le RU a augmenté sa production des centrales à gaz et à charbon.
Les productions éoliennes britanniques, allemandes et espagnoles sont encore rarement excédentaires, même si elles vont le devenir de plus en plus souvent. Ce sont donc leurs centrales thermiques qui pallient le plus souvent à l'écroulement de la production nucléaire française, et à la faiblesse et à la mauvaise répartition du parc éolien français.
Aujourd'hui, par contre, on peut dire que c'est l'éolien + le solaire espagnols, qui sont largement excédentaires, qui pallient à la faiblesse du nucléaire français et au retard français dans le développement de l'éolien offshore.
Mais troll, apprenez déjà comment fonctionne un réseau interconnecté avant de balancer des bêtises... Les autres réacteurs français étaient à pleine puissance ? Ou comme dhab devaient simplement s'adapter et baisser leur charge du fait de l'excédent de courant venu de l'Angleterre.... Ca me fais toujours rire des articles écrit par des gens qui connaissent rien et écrivent des co neries
Ce que vous dites est faux, tout comme ce que dit l'article.
La production anglaise éolienne n'était pas du tout excédentaire. Ce n'est d'ailleurs pas encore arrivé, mais ça viendra.
Pour pallier au déficit de production nucléaire français, ce sont, notamment des centrales thermiques anglaises qui ont été mise à contribution, et qui n'auraient pas été appelées ou ne seraient pas montées en charge sans cela.
Heu.... Comme vous donc
Il a raison pour autant.
Qui a raison selon vous et à quel propos ?
mouai, sauf que je pilote ce réseau interconnecté, donc je sais de quoi je parle, je débite pas des conneries, et jme cache pas derrière des pseudo connaissances ...
Je ne me cache pas derrière un pseudo de quelques nature que ce soit contrairement à vous qui pilotez le réseau..... De votre train électrique, je '' en doute pas. Quant à mes pseudis connaissances je be crois pas que le premier Banzai venu ait la moindre compétence pour en juger
Quelle est la conclusion de l'article ? Que la France est en retard sur la construction de parcs éoliens ? Gros contresens !!!
Car le parc nucléaire français est en moyenne très exportateur vers nos voisins européens ; si les interconnexions fonctionnent parfois en sens inverse, c'est que la production intermittente des éoliennes de nos voisins est prioritaire sur le réseau (directive européenne). Quand le vent souffle très fort et que nos voisins ont des surplus d'électricité, la France est contrainte de les consommer. Cependant leur prix est très faible, parfois même négatif (!) ce qui fait que cela perturbe peu notre balance commerciale.
Mais sur le fond, il faut rappeler que l'éolien ou le solaire ne peuvent constituer plus de 30 à 40 % de notre mix, sous peine de rendre le réseau instable et de provoquer des blackouts (cf. l'Australie par ex.). Et ils sont subventionnés, c'est à dire qu'ils augmentent fortement les taxes (CSPE, TURPE) qui plombent nos factures d'électricité. Si nous sommes en retard, c'est donc seulement sur le nucléaire, que les gouvernements passés depuis plus de 20 ans tardent à relancer. Heureusement il est probable que le président Macron va demander la construction de séries d'EPR pour remplacer à terme les centrales existantes, mais ayant trop tardé, nous restons "justes" en matière de capacités de production d'autant que les deux réacteurs de Fessenheim ont été arrêtés volontairement pour des questions bassement politiciennes (acheter les voix des Verts).
Exportateur ? En ce moment on est surtout importateur avec un nucléaire défaillant qui fournit tout juste la moitié de notre besoin intérieur... Les slogan c'est bien mais la réalité est sur eco2mix de RTE.... mais sans doute ne son't ils que de simples menteurs à la solde du lobby des renouvelables.
Très tendentieux cet article.
Il faut dire la vérité, l'éolien ne produit en moyenne moins de 25% de la puissance installée. Pour avoir 1, il faut investir 4!
Il faudrait intégrer dans le coût de l'éolien l'investissement obligatoire dans des moyens de production pilotables.
Donc encore plus de subventions pour gaver les promoteurs de projets éoliens.
AUTRE DETAIL INTERESSANT, jOE bIDEN VEUT INSTALLER 30 gw D EOLIENNES OFFSHORES D ICI 2030 .......soit 3 fois le parc eolien offshore britannique actuel. Comme quoi, on n arrete pas le progres
Question de moyens