La centrale nucléaire de Golfech / Image : clicgauche - Wikimedia, modifiée par RE.
EDF a pris la décision d’arrêter cinq réacteurs nucléaires le week-end dernier, en raison d’une forte baisse de la demande d’électricité faisant chuter les prix. Une aberration qui montre que le réseau n’est toujours pas en mesure de valoriser la production excédentaire des centrales bas-carbone : nucléaire, éolien et solaire.
La France tourne la page de la crise de l’énergie : nos réserves hydrauliques se portent bien et notre parc nucléaire va mieux, après les arrêts inopinés de nombreux réacteurs et les retards pris dans les opérations de maintenance avec la crise sanitaire. Pour preuve, le prix de l’électricité sur le marché de gros est en chute libre. Cette situation s’explique également par le développement des énergies renouvelables qui permet de bénéficier d’un afflux de production d’électricité, dès que le soleil est radieux, comme c’est le cas en ce début de printemps.
Un réseau inadapté aux fortes productions issues des énergies renouvelables
Mais cette hausse de la production d’électricité issue des énergies renouvelables combinée à une baisse importante de la demande peut aussi perturber le réseau, lequel doit en permanence conserver un équilibre parfait entre l’offre et la demande. Ce week-end, les températures anormalement élevées ont anéanti les besoins de chauffage. La consommation nationale a chuté à des niveaux comparables à un dimanche de juillet. En parallèle, les parcs solaires ont tourné à haut régime, atteignant un pic à 10,7 GW dimanche à 13h15. En conséquence, le prix de l’électricité sur le marché spot en France est resté négatif, plongeant à un minimum de -39,89 €/MWh.
Pour maintenir la balance à l’équilibre entre offre et demande, EDF a donc dû arrêter 5 réacteurs nucléaires. Les sites concernés sont ceux de Dampierre 4 (890 mégawatts [MW]), Golfech 2 (1 310 MW), Paluel 4 (1 330 MW), Tricastin 1 et 3 (915 MW chacun). Tous ont été déconnectés du réseau samedi matin pour être reconnectés dimanche soir, à l’exception du réacteur Tricastin 1 remis en route mardi soir.
Au total, 5,4 GW ont été concernés par cette coupure. On peut toutefois s’interroger sur ces arrêts qui risquent de se renouveler à mesure que le déploiement des énergies renouvelables s’accélère. Le réseau ne semble pas encore tout à fait prêt à accueillir ces nouveaux modes de production décentralisés dont la production dépend des conditions climatiques et n’est pas corrélée aux besoins. Pourtant, déconnecter des réacteurs nucléaires qui produisent une électricité décarbonée apparaît comme un gâchis alors même que ces arrêts sont coûteux.
Des solutions existent pour utiliser le surplus de production électrique
Il est surprenant que des solutions ne soient pas déployées pour valoriser le surplus de production électrique, dans le contexte actuel de décarbonation. Faute de demande, des moyens de production bas-carbone sont aujourd’hui bridés, alors qu’ils pourraient se substituer aux énergies fossiles.
Une des pistes pour soutenir la demande est le déploiement du véhicule électrique. Il constitue une des solutions pour gérer le surplus de production puisque la recharge est un moyen de stockage. Pour l’heure, le prix élevé à l’achat et les difficultés d’accès à la recharge privée dans certaines zones du territoire constituent un frein pour beaucoup d’automobilistes.
Il conviendrait également d’accélérer la décarbonation de l’industrie pour augmenter son électrification. Grâce aux systèmes de stockage de grande ampleur tels que les STEP et les méga batteries, ils pourraient bénéficier en semaine d’une électricité à bas-coût stockée les week-ends de faible demande, par exemple.
À lire aussi Ce gigantesque projet de stockage d’électricité que la France a mis de côtéPar ailleurs, le recours à l’hydrogène constitue aussi une autre solution qui permettrait de valoriser un excédent de production, et d’éviter ainsi les arrêts de tranches des réacteurs nucléaires. La filière est en plein développement, notamment avec la construction prochaine d’usine d’hydrogène vert qui devrait voir le jour au Havre en 2028, avec le soutien financier de l’État. Enfin, le surplus de production électrique devrait pouvoir faire l’objet d’un stockage à très grande échelle.
Pour cela, des moyens de stockage massif devraient être développés rapidement. Si certains pays ont déjà pris les devants en investissant dans les batteries et les stations de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP), ce n’est pas le cas de la France. Aucun des grands scénarios établis pour l’avenir du mix électrique, que ce soit par l’ADEME ou le gestionnaire de réseau RTE, ne considère le stockage comme une pièce indispensable à la transition énergétique. Pourtant, le stockage participe à rendre le réseau électrique plus flexible.
Commentaires
Après 20 ans de mauvais choix politiques sur le système électrique français, en voici les conséquences directes ?
- la facture gazière est passée de 8 milliards d’euros en 2019 à 46 milliards d’euros en 2022.
- Le pétrole est passé de 45 milliards d’euros en 2019 à 72 milliards d’euros
- la dépendance aux importations de houille nous coûte 1,5 milliards
- En 2022, les difficultés traversées par le parc nucléaire français ont inversé la tendance des exportations passées de 2 milliards en 2019 à une importation nette de 8 milliards en 2022.
D'un autre côté, avec l’essor des éoliennes et des panneaux solaires, on produit parfois trop d’électricité. Laquelle est parfois vendue à prix… négatif ?
Le week-end des 13 et 14 avril, EDF a stoppé six réacteurs et réduit l’activité d’une douzaine d’autres au minimum. Donc du fait qu’on n’arrête pas les rayonnements mais qu’on fait en sorte qu’ils soient absorbés par des substances chimiques, on constate une quadruple perte : 1° des pertes d’énergie, 2° des pertes liés au vieillissement des substances chimiques, 3° des pertes liées au vieillissement du matériel.
4° Des pertes financières
Ainsi, la puissance du parc en service, de 61,4 gigawatts au maximum théorique, a été réduite d’un tiers durant quelques heures.
Dans la réalité ça veut dire que l'éolien et solaire ont produit un tiers des besoins sans réacteurs !
Mais que pendant ce temps là, on jetait 20 GW heure d'énergie électrique, qui aurait pu servir au stockage par air comprimé par exemple ?
Ce qui aurait permis de réduire notre facture d’achats d'énergies fossiles de 148 milliards quand même !
Tout en préservant le modèle économique du nucléaire.
De permettre, avec les économies réalisées, de financer le stockage des Enr, et ainsi de favoriser l'indépendance énergétique du pays qui souffre de la concurrence et du prix des énergies fossiles !
Je pose donc les questions qui fâchent ? Est ce que le nucléaire nous a dispensé de tout ça ?? Et pourquoi est ce qu’on ne fait pas de stockage des Enr ?
Avec les batteries, l’hydrogène ou l’air comprimé ?
D’abord les batteries nous confinent toujours aux importations. Et on ne peut pas dire qu’elles vont permettre le stockage de masse nécessaire pour absorber la production Enr ou nucléaire !
Pour ce qui concerne l’hydrogène celui-ci est trop lent, nécessite des investissements important dans les récipients et la sécurité. Et absorbe trop d’énergie électrique. Ce qui demande de construire toujours plus de moyens productifs Alors qu’on aurait tout à gagner avec le stockage d’air qui lui permettait de produire 24/24/365j/an pour peu qu’on en fasse des stocks suffisants
Il reste donc l’air comprimé qui à mes yeux présente tous les avantages pour pouvoir faire parce que ;
Premièrement, c’est sans risque pour peu qu’on utilise les cavernes géologique ou les cavités souterraines.
Deuxièmement, parce que stocker de l'air comprimé c’est rapide. Ainsi on peut stocker à l’heure des très gros volumes à une très forte pression.
Troisièmement, parce que l’air ne change pas de nature quand on l’utilise. Ce qui n’est pas le cas des énergies fossiles. Qui du fait de leurs émissions nocives et perturbantes, nous forcent aujourd’hui à devoir changer nos modes de productions.
Quatrièmement, lorsque les Enr produisent des quantités électriques qui dépassent les besoins de la consommation, celles-ci permettraient de produire des stocks d'air qui ne coûteraient rien ! Hors c’est pas le cas lorsque l’air est produit par le nucléaire ou les énergies fossiles dont les coûts de production s’impliquent sur son prix .
Cinquièmement, parce que la France dispose encore d’une entreprise capable de fabriquer des compresseurs (Ervor)
Sixièmement, parce que le nucléaire ne souffrirait plus des prix négatifs qui mettent son modèle économique en danger.
Septièmement, parce que des stocks d’air permettraient ensuite de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
Huitièmement, parce que les économies réalisées par la réduction de nos achats d’énergies fossiles permettraient de financer le stockage. Donc d’assurer notre indépendance énergétique.de plus en plus grande à mesure du développement des moyens de production et de stockage..
Neuvièmement, ainsi non seulement on pourrait faire d'énormes économies d’achats de pétrole, gaz et charbon dont les coûts d’approvisionnements avoisinent les 148 milliards en 2023 et continueront d’augmenter des les années futures.
Mais en plus, ça constituerait un avantage certains en faveur du climat et pour nos industries qui souffrent de la concurrence des pays producteurs d'énergies fossiles.
Maintenant certains évoqueront le rendement de l’air comprimé qui n’est pas bon avec les techniques actuelles ?
Je leur répondrai que tout dépend de la technique employée pour restituer l’énergie stockée !
Que suivant celle-ci, elle pourrait s’approcher, voire dépasser ce qui se fait de mieux en la matière !
Qu’en plus on se fout du rendement, quand l’énergie est gratuite et qu’on peut se réapprovisionner tous les jours en énergie mieux qu’avec les barrages et l’eau !
Mais pour ça il faut une volonté qui manque à l'énarchie pour organiser le stockage des renouvelables.
Et pour que les Français se rendent compte du bordel dans lequel on à mis le système électrique en danger, en laissant se développer le solaire et l'éolien, sans stockage.Seul capable de rendre la production pilotable, pour peu qu'on veuille y consacrer une partie des milliards qu'on injecte chaque années dans les énergies fossiles ?
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/148-milliards-deuros-la-facture-des-importations-energetique-de-la-france-a-triple-en-trois-ans/
https://www.ouest-france.fr/economie/consommation/lelectricite-trop-abondante-se-vend-a-prix-negatif-569698f6-1438-11ef-a1e9-6dc8255d0288
A tiens, on est 10 jours plus tard, le froid est revenu, la production éolienne, c’est pas vraiment au top ce mardi 23 avril. Malgré les 42GW de nucléaire (pas de centrales en panne, touchons du bois, des fois elles marchent quand on en a besoin, elles...) on rallume les centrales à gaz. Peut-être qu’avec le CO2 émis, cela fera une bulle isolante au dessus de nos têtes pour faire remonter un peu (pas trop quand même) les températures ? Ou alors c’est qu’on est gentil avec nos voisins du nord et de l’est, on les alimente entre 4 et 8GW tout au long de la journée.
On peut rêver à une solution 100% ENR, mais dans la direction dans laquelle on va, sans stockage adéquat, ce sera évidemment l’alternance surproduction/pénurie... Pas sûr que cela plaise à Mr tout le monde.
"Pour maintenir la balance à l’équilibre entre offre et demande, EDF a donc dû arrêter 5 réacteurs nucléaires."
C'est fou de constater qu'on arrête des réacteurs ou les l'éoliennes quand on sait qu'on achète l'énergie fois fois plus chère qu'il y à trois ans ?
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/148-milliards-deuros-la-facture-des-importations-energetique-de-la-france-a-triple-en-trois-ans/
C'est encore plus dingue quand on sait qu'arrêter le nucléaire n'arrête pas les radiations ceci alors même qu'on pourrait stocker cette énergie perdue avec de l'air comprimé en consommant 4,5 KW pour 1 KW stocké ! Ce qui permettrait en multipliant le système de piloter en permanence la demande et de se défaire de la contrainte des approvisionnements de charbon (1,5 milliards) ,du gaz (52 milliards) du pétrole ( 72 milliards ) et de l'uranium
« 85,75 dollars Le prix de l’uranium s’envole. Le cours de ce combustible a atteint 85,75 dollars (79 euros) la livre (environ 450 grammes) en décembre 2023, son plus haut niveau depuis 2007, a indiqué France info mardi 23 janvier. »
85 / 450 X 1000 = 188 € /kg x 1000 = 188 000 €/ tonne x 7000 = 13 160 000 dollar /an
Vous citez les montant de la facture énergétique, vous pourriez utiliser les montants nets qui sont egalement présents dans votre source mais qui ne va peut être pas avec votre point de vue (ex pour le gaz: 52M vs 46M).
Le nucléaire associé au stockage comprimé permet d'aider à la transition énergétique.
Surtout vous finissez en expliquant que l'uranium ne coûte pas chère quand on compare aux autres énergies et au service rendu (seulement 13 millions).
Vous êtes un grand défenseur du nucléaire, c'est bien.
Votre point de vue est intéressant ?
Car il souligne que le stockage comprimé pourrait aider à la transition .
Vous dites ensuite que le nucléaire n'est pas cher, vu le prix des autres énergies, ce que je confirme. Seulement c'est pas 13 millions qu'il faut lire mais c'est 13 milliards/an !.
C'est pourquoi je prétends que plutôt que de continuer d'acheter du gaz , du pétrole ou du charbon, il serait plus économique de stocker de l'air comprimé
Dommage qu'aucune mention de Bitcoin ne soit évoqué dans les solutions. Ce n'est pas parce que EDF a décidé de ne jamais horodaté le réseau (en "minant") que ce n'est pas une solution. Le Japon, Le Texas, La Norvège utilisent déjà cet outil afin d'équilibrer leur grille énergétique. Pour les énergies renouvelable c'est aussi une source de revenue non négligeable puisque la flexibilité de ces machines permet de ne consommer que l’excédant le rentabilisant ainsi.
C'est d'ailleurs toute la thématique du film documentaire DIRTY COIN et sa version courte STRANDED qui montre comment dans le Sud économique les fermes à Bitcoin aide à financer les réseaux électriques en rentabilisant bien plus vite et de manière bien plus certaine la production des ENR.
Il y a aussi cet excellent article (également disponible en livre chez PVH Editions) très bien sourcé qui vient comparer l'impact du système petrodollar à ce que permettrait Bitcoin pour l'énergie renouvelable et son ubiquité. Compté deux heures de lectures + les sources
https://medium.com/@AlexStach/bitcoin-une-solution-contre-intuitive-au-changement-climatique-668364b0c205
Avant de répondre, je precise que jai lu l'article (mais pas les sources).
Utiliser des fermes de bitcoin, de la fabrication d'hydrogène ou tout autre industrie pour de l'effacement à bien sûr l'avantage de répondre au probleme d'intermitence mais a aussi un inconvénient majeur, c'est sa rentabilité. - Un industriel à qui on dit qu'il pourra utiliser seulement l'excédent d'électricité, et donc fonctionner au mieux que quelques heure par jour demandera forcément une forte compensation. Il faut voir s'il n'est pas plus rentable dans ce cas de faire de l'écretage.
- Un industriel qui fonctionne la plupart du temps et qui s'arrête en cas de manque de production électrique c'est plus judicieux.
Il faut donc augmenter la flexibilité de la consommation, mais j'ai beaucoup de mal à voir à quel moment c'est utile de créer de nouveaux besoins pour cela? (contrairement a ce qui est dit dans l'article, il y a de nombreux secteurs qui pourraient êtres candidats à l'effacement)
Comme tout le monde, j'ai des besoins (manger, m'habiller, me deplacer...) et des envies (me divertir, faire un bon restau...), le minage de bitcoin ne satisfait rien de tout cela.
Créer de la valeur en remplissant une décharge publique n'a aucune utilité, les cryptos monnaie devraient être interdite. Un non sens. Je n'arrive toujours pas a comprendre l'utilité d'un truc pareil.
Pour additionner des valeurs les chinois ont inventer le boulier et maintenant un tableur fait le job et la crypto monnaie compte en déplaçant des montagne....chercher l'erreur.
Électricité à tellement augmenté que la classe moyenne et la moyen et la classe qui gagne le moins ( mais vie pas si mal que ça) n'utilise plus électricité, quant je parle autour de moi ils me disent tous on ne chauffe plus rien, on met des gros vêtements car électricité est trop chère, et maintenant EDF vend très peux sont électricité hors de prix au point même que à l'époque elle était pas chère ils ggagnaient plus car les gens l'utilisait plus , c'est S'appelle l'offre et la demande Monsieur de HEC et ponts et chaussettes de l'archiduchesse qui pue , si ont élève trop le prix d'un produit on gagne pas plus mais moins et vole de traviole (charger les bagnoles lol et pourquoi pas les godes il y a une batterie la aussi aller bye)
ptin a ke ouai il est ouf le commentaire