Illustration : Révolution Énergétique.
L’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) a récemment mis en ligne une nouvelle étude détaillant les tendances du marché français des pompes à chaleur individuelles pour l’année 2023. Cette analyse révèle une évolution contrastée en fonction des différents types d’appareils.
En France, près de la moitié de l’énergie finale consommée sous forme de chaleur (chauffage, besoins industriels…) provient encore des combustibles fossiles. Pour décarboner ce secteur, les pompes à chaleur (PAC) sont considérées comme incontournables. Ainsi, ces appareils sont largement promus par l’État, positionnant la France parmi les leaders européens en la matière. Pour offrir une perspective claire sur l’évolution de l’industrie, l’Obser’ER publie régulièrement un rapport d’analyse du marché des PAC. Les résultats concernent uniquement la France métropolitaine et sont établis sur des données fournies par les principaux acteurs du marché, notamment les fabricants, les distributeurs, ainsi que les importateurs.
Une hausse inédite pour les PAC géothermiques
Pour les PAC géothermiques (qui puisent les calories dans le sol), l’Observ’ER recense 3 890 unités vendues en 2023, contre 3 260 en 2022, soit une hausse de 19,3 % — une augmentation « inédite depuis 2017 » selon les analystes. Cette croissance serait principalement attribuée à une intensification des efforts de communication. De plus, au début de l’année 2023, le gouvernement a lancé un programme national visant à développer la géothermie en France. Le plan d’action déployé pour renforcer le secteur inclut des mesures incitatives pour l’installation des PAC géothermiques, et pour augmenter la visibilité des professionnels ainsi que le nombre de foreurs qualifiés. Malgré cette augmentation, à l’échelle de la décennie, le marché est toutefois resté stable. Sur la période 2014 – 2023, le nombre annuel de ventes s’est situé entre 3 080 et 4 045. À noter que vers 2007 et 2008, les chiffres atteignaient les 20 000 PAC géothermiques vendues en une année.
Cependant, la part de marché de ces modèles demeure toujours modeste. En effet, durant 2023, les PAC géothermiques n’ont représenté que 0,2 % du marché du chauffage individuel. Selon l’observatoire, ce faible chiffre est partiellement dû à une méconnaissance de la technologie par le grand public. De plus, le coût initial élevé des PAC géothermiques limite leur adoption. Les clients qui optent pour ces systèmes sont généralement ceux disposant d’un pouvoir d’achat élevé ou ceux qui ont une conviction forte quant aux bénéfices de cette technologie.
Des tendances divergentes du côté des modèles aérothermiques
Concernant les PAC aérothermiques (qui puisent les calories dans l’air), le nombre d’unités vendues est de loin plus élevé par rapport aux systèmes géothermiques. Les chiffres rapportés sont de 1 332 970 unités en 2023, contre 1 264 120 unités en 2022, soit une hausse de 3 % (nombres incluant les chauffe-eau thermodynamiques).
La croissance globale masque cependant des disparités entre les différents types de PAC aérothermiques. En effet, les ventes des modèles air/eau, pourtant les plus subventionnés, ont chuté de 14 %, passant de 351 970 unités en 2022 à 302 030 en 2023. Selon l’Observ’ER, cette baisse résulte de la crise rencontrée dans l’industrie du neuf, ce qui a fortement réduit la demande. De plus, la forte inflation a contraint de nombreux ménages à reporter la rénovation de leur système de chauffage, d’autant plus que le nombre des foyers bénéficiaires d’aides telles que MaPrimeRenov’ a aussi baissé. Néanmoins, la part des modèles air/eau sur le marché des PAC aérothermiques a connu une croissance constante au cours de ces dernières années, passant de 16 % en 2017 à 26 % en 2023.
En revanche, les PAC air/air, aussi appelées « climatiseur réversible » puisqu’elles peuvent aussi bien souffler de l’air chaud que de l’air froid, connaissent une demande croissante, avec une hausse de 15 % en 2023 grâce aux 865 940 unités vendues. Cette tendance a été largement influencée par les températures estivales élevées de l’année dernière. En 2023, l’hémisphère nord aurait connu la température moyenne la plus élevée des 2 000 dernières années.
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Selon l’Observatoire, la France se positionne actuellement comme le deuxième plus grand marché de pompes à chaleur (PAC) au sein de l’Union européenne. Elle se place juste derrière l’Italie qui a vendu 2,2 millions d’unités en 2022. Pour l’hexagone, le marché local devrait être consolidé avec la nouvelle intention du gouvernement de mieux soutenir et d’élargir l’industrie. Dans le cadre de sa stratégie de planification écologique, l’État vise à atteindre une capacité de production annuelle d’un million de PAC d’ici 2027. Pour ce faire, un plan d’action spécifique à cet objectif a été dévoilé en avril dernier.
Commentaires
La PAC, en construction neuve ou en rénovation lourde de maison individuelle, c'est sans aucun doute le top. Mais on oublie trop souvent qu'il y a de nombreuses contraintes parfois insurmontables à son installation, notamment en rénovation d'appartements situés en immeuble collectif ancien avec chauffage individuel au gaz (cas qui concerne des millions de logements):
- pour les PAC air-eau, il faut obtenir l'autorisation de la copropriété et de l'urbanisme pour installer le bloc échangeur externe sur une façade, un balcon ou un toit-terrasse ; c'est loin d'être une formalité, beaucoup de municipalités et de copropriétaires s'y opposent en raison de l'esthétique, du bruit etc.
- il faut également de la place pour installer l'unité interieure, beaucoup plus volumineuse qu'une chaudière gaz. Tous les appartements ne disposent pas d'un local technique adapté.
- en environnement urbain, le bruit est souvent rédhibitoire (il y a beaucoup de conflits de voisinage en copropriété concernant les PAC, vos voisins étant nécessairement très proches et les murs transmettent les vibrations à toute la structure de l'immeuble)
- il faut que l'appartement soit déjà très bien isolé, sinon les émetteurs dimensionnés pour une chaudière (eau à 70-80 degC) auront une surface beaucoup trop faible pour une PAC qui produit de l'eau à 40-60 degC; par temps froid, il sera impossible de correctement chauffer l'appartement. Ou alors il faut remplacer les emetteurs par des radiateurs basse température à grande surface d'échange, mais cela prend beaucoup plus de place et coutera très cher.
Pourquoi ?
- peut-être parce que l'électricité coûte 0,25 € / kwh quand le gaz coûte 0,09 € / kwh
- peut-être parce que les PACS ne fonctionnent correctement que dans un logement au norme BBC ou dans le sud de la France
- peut-être parce qu'elles coûte beaucoup plus cher à installer qu'une chaudière gaz et qu'elles sont impossibles à rentabiliser
Avec un COP de 3 ou plus, l'argument du prix n'est plus valable, d'autant plus qu'il ne faut pas oublier que sur le long terme, le prix du gaz va fortement augmenter.
Les pompes à chaleur se développent très bien dans les pays nordiques (plus de 50% des foyers équipés), ce qui contredit l'argumentation que ça ne marche que dans le sud et les BBC.
L’investissement de base est en effet plus élevé (mais peut être réduit avec les aides rénovation etc).
je pense qu'il y a eu une réaction sauve qui peut après l'explosion du prix du gaz et que ce que l'on observe maintenant c'est une correction attendue suite au retour à la normale.
Atteindre un COP de 3 est possible, mais techniquement complexe. La plupart du temps, il tourne plutôt autour de 2, surtout en rénovation, voire un peu moins lorsque l'isolation insuffisante ou l'impossibilité de remplacer les emetteurs prévus pour une chaudière gaz ou fuel par des émetteurs basse température à surface d'echange élevée imposent l'utilisation d'une PAC haute température (50-55 degC).
Les aides à la rénovations sont très variables : elles peuvent être très élevées pour les ménages pauvres, ou au contraire quasi nulles pour la classe moyenne supérieure. Une PAC nécessite également un entretient plus couteux que celui d'une chaudière gaz.
Quant au prix du gaz, il va effectivement immanquablement augmenter... Mais celui de l'électricité également (et peut-être tout autant : -( ).
Et je passe sur les difficultés techniques lsurface d'emetteur, disponibilité d'un lical technique) et réglementaires (copropriété, bruit) d'installation d'une PAC en rénovation dans les immeubles collectifs avec chauffage individuel (typiquement gaz).
Mon point n'est de nier les énormes bienfaits d'une PAC lorsque la configuration technique du logement s'y prête, mais plutôt qu'il y a plusieurs millions de logements pour laquelle elle n'est hélas pas (encore ? ) adaptée.
Obtenir un SCOP supérieur au SCOP constructeur n'est pas très compliqué, il suffit cela nécessite cependant plus de matériel et plus de place, Vous faites tourner votre pompe en permanence pendant les heures les plus chaudes de la journée, en règle générale l'après midi, vous stockez la chaleur produite dans un ballon tampon bien dimensionné et vous êtes moins soumis aux heures les plus froides qui détériorent le plus le COP. Une étude économique serrée est indispensable car la facture peut vite monter.
Si vous avez du solaire , un ballon de stockage thermique est une "batterie" intéressante et économique quoique complexe à optimiser
Ballon de stockage, solaire... Je ne pourrai jamais caser tout ça dans mon appartement ou mon immeuble. Il faut faire plus simple, pas cher, moins volumineux, plus adaptable au bati ancien urbain.
Les PAC sur boucle tempérées sont bien adaptées aux rénovations des logements collectifs et quand elles peuvent profiter des égouts qui sont un formidable capteur géothermique/ récupérateur de chaleur fatale elles obtiennent des cops extraordinaires.
Les égouts de paris ont une température qui varie entre 15 et 20 °C sur l'année.par exemple. Le réseau de métro à aussi des températures similaires https://www.ecoco2.com/blog/le-metro-future-source-de-chaleur-pour-des-logements/
Les rénovations en collectif offrent souvent un énorme potentiel aux bureaux d'études compétents
La récupération des calories des eaux usées est effectivement intéressante, lorsqu'elle est techniquement possible, Cela impose cependant de passer d'un mode de chauffage individuel à un mode de chauffage collectif, ce qui n'est pas toujours possible. Par exemple, mon immeuble (construit dans les années 1910) ne comporte aucun local collectif, aucun toit-terrasse susceptible d'accueillir ce type d'installation. Le potentiel des BE thermiques est conditionné au potentiel du bâtiment, qui en zone urbaine et sur un bâti ancien, est hélas assez fréquemment limité.
En fait, je pense que la PAC sera hélas inapplicable pour la rénovation de très nombreux immeubles anciens. Je mise beaucoup plus d'espoir sur les réseaux de chaleur de quartier (mais qui nécessiteront eux aussi des travaux énormes). Ou alors le chauffage electrique Joule (ou radiant), mais qui coute très cher en énergie et stresse le réseau électrique en periode de pointe (c'est toutefois souvent le seul moyen autorisé par les ABF en zone protégée...).
Les PAC sur boucle tempérées sont un peu hybrides, seule la boucle tempérée est commune et les PAC eau eau installées dans chaque logement sont individuelles et cette boucle peut aussi être chauffée par les divers systèmes de refroidissement éventuellement présents à proximité. Cela se comporte comme un réseau de chaleur basse température Garantissant aux pacs individuelles un COP élevé, mais cela reste du cousu main et pas une opération standard.
Hélas, comme dans le domaine de l'habillement, moins de 0.1 % de la population peut s'offrir du cousu-main ou de la haute couture. Pour réussir la transition énergétique, il faut au contraire du simple, du standard, de l'industrialisable pour pouvoir proposer du pas trop cher.
Je ne suis pas tout à fait d'accord, il n'y a pas de solution miracle qui marche dans tous les cas de figure. Pour les particuliers, il faut en effet plutôt des solutions standardisés mais à partir du moment où on est sur des projects collectifs avec un investissement global nesessairenent plus important, on peut trouver des solutions spécifiques. Pour les solutions collectives, les villes ont un rôle important à jouer (chauffage de ville où de quartier, récupération de chaleur des égouts etc) mais si chacun fait sa petite tambouille dans son coin, alors c'est sûr que les solutions sont limitées et souvent pas adaptées.
il y a bien un truc qui répond à cette définition, c'est le photovoltaïque, mais ça ne plait pas à tout le monde. Et pour les pompes à chaleur on peut espérer que des autoconfigurations performantes voient le jour, une connexion internet pour récupérer les données climatiques et un soupçon d'IA pour traiter tout cela.... Mais cela n'existe pas encore.
Le PV est souvent très complexe à mettre en oeuvre en ville : règlements d'urbanisme, colonne montante electrique, local pour les onduleurs, et surtout masque des immeubles environnants (dans mon batiment ce dernier facteur réduirait très fortement la production en été ; l'avantage c'est qu'il est souvent à l'ombre du batiment voisin).
A un moment il devient préférable de chercher les solutions plutôt que les problèmes, et les solutions à ce que vous évoquez sont nombreuses.
Il n'existe aucune solution parfaite qui ne nécessite aucune évolution. Les gens qui ne veulent pas trouvent toujours des problèmes insurmontables auxquels des solutions ont été trouvées depuis longtemps.
En tous les cas, je suis impatient d'entendre les premiers retour d'expériences suite à la sortie des premiers modèles de PAC basé sur le principe termoacoustique d'Equium et de BlueHeart.
Il semblent pouvoir atteindre sur le papier un meilleur coefficient de performance saisonnier, être moins bruyant et avoir une plus longue durée de vie, tout en évitant des gaz réfrigérants nocifs pour le climat.
Je ne dit pas que c'est adapté à tous les cas, mais je dit juste qu'il faut arrêter avec la FUD.
60% des foyers dans les pays nordiques y arrivent et si je ne me trompe pas, ils ne sont pas connus pour être situé dans le sud de la France...
Alors pourquoi est-ce que certains considèrent que impossible à faire en France?
Oui cela nécessite en effet un investissement de départ qui n'est pas neutre mais qui se rentabilise sur la durée. Je suis tout à fait conscient des problèmes des copropriétés qui chauffent au gaz aujourd’hui, je suis moi même dans ce cas ;)
Mais quelles sont les alternatives réelles (et non rêvées) pour se passer de fossiles au niveau du chauffage d'ici 2050?
Habitant moi-même dans un appartement situé en ville dans un bel immeuble style Toulousain construit dans les années 1910, chauffé par une chaudière à condensation récente (consommation de gaz chauffage 19 degC + ECS de l'ordre de 80-90kWh/m2/an pour 110m2, pas si mal donc) et très mal adapté à l'installation d'une PAC air-eau (aucun autre endroit que la façade de l'immeuble pour installer l'échangeur, pas de local technique pour l'unité intérieure, vétos quasi garantis de l'urbanisme et de la copropriété...), je me pose la même question. Les professionnels que j'ai fait venir m'ont proposé de passer au chauffage électrique radiant, avec pour conséquences de gros travaux sur l'installation électrique, le démontage des émetteurs en fonte, une facture de chauffage multipliée par 2-2.5, et une contribution à la création d'une pointe de consommation sur le réseau électrique en hiver... Bof bof.
La justif du COP de 3 est complètement bidon.
Les COP affichés sont des COP théoriques qui sont donnés pour des températures extérieures de 7°C et un niveau d'isolation type BBC.
Aucun logement ne divise réellement par 3 sa consommation d'énergie en passant à une PAC avec le même niveau de chauffage, faut arrêter avec cette excuse complètement moisi.
Pour les pays nordique, les normes d'isolation n'ont rien à voir avec ce qu'on a en France.
C'est minimum du 40cm d'isolants sur toutes les façades et même les logements avec PACs ont un chauffage gaz en plus.
Donc ça ne contredit absolument ce que j'écrivais désolé.
Faut arrêter de penser que l'électricité va être bon marché avec un gaz cher.
Le prix de l'électricité est indexé sur le gaz et il y aura toujours un ratio de 3 entre gaz et électricité car il faut 3kwh pour faire 1 kwh d'électricité .....surtout en hiver !
Vous pourriez m'expliquer le rapport entre le niveau d'isolation et le cop ? Je sais que mes cours de thermo sont un peu lointains, bien que je l'ai "un peu" enseignée entre temps, mais la j'ai quand même l'impression que vous vous vautrez totalement ! Ce n'est peut être qu'une impression alors expliquez moi s'il vous plait.
Ah bon vous voyez pas le rapport ?
Petite question, vous avez enseignez dans quel domaine ?
En génie thermique !
C'est quoi la définition du COP ?
Je vais pas vous faire marner plus longtemps, une petite explication du COP pour dégrossir le problème https://fr.wikipedia.org/wiki/Coefficient_de_performance. Le COP se mesure en laboratoire dans des conditions précises et n'est en aucun cas lié à une isolation.
et pour préciser un peu plus les choses, les divers paramètres indiqués commercialement pour les PAC ,COP, SCOP et ETAS les définitions et protocoles de mesure sont définis dans les directives européennes ERP .
Je ne vois toujours pas en quoi l'isolation de l'habitation peut influer sur le COP mais je suis toujours aussi curieux d'apprendre.
Dans ce cas, je vais vous donner un exemple simple ,par analogie, que même un professeur de génie thermique devrait être capable de comprendre.
Vous avez deux seaux que vous tentez de remplir à l'aide d'une pompe:
Dans un cas, vous avez un seau parfaitement étanche.
De l'autre cas, vous avez seau qui fui, limite passoire.
Dans le 1er cas, dés que le seau est plein, la pompe s'arrête de fonctionner et ne consomme plus d'énergie.
Dans le second cas, comme le seau fui, la pompe doit fonctionner continuellement et consommer plus d'énergie pour pouvoir mettre à disposition la même quantité d'eau à l'intérieur du seau.
Voilà pourquoi mettre une pompe à chaleur dans une passoire thermique la rend moins efficace que dans un logements bien isolé car elle va consommer beaucoup plus d'énergie pour restituer la même quantité de chaleur à l'intérieur du logement.
Comme le COP est le ratio entre la quantité d'énergie absorbé et celle resituée dans le logement, il va donc diminuer pour des passoires thermiques.
PS: Je peux aussi donner des cours, mais il faut avoir au moins le niveau collégien
La confusion est intéressante. Il est évident que dans le cas d'une passoire énergétique, pour atteindre une température donnée, la PAC doit fournir plus d'énergie que pour une maison bien isolée. Donc l'énergie à fournir en valeur absolue est en effet plus importante. C'est d'ailleurs tout aussi vrai avec une chaudière à gaz ou des convecteur électriques... Mais le COP est un ratio et non une valeur absolue. Ce qui veut dire que l'augmentation de la valeur absolue que la PAC doit fournir n'a aucun effet sur le Coefficient de performance de la PAC en elle-même.
C'est vous qui nagez en pleine confusion.
Prendre la PAC toute seule n'a aucun intérêt, ce qui compte c'est le COP du système complet (la PAC + le logement dans lequel elle est installé)
ça n'aurait aucun sens de considérer la PAC seule.
Ce serait comme dire , ce qui m’intéresse c'est la consommation de mon moteur quand il est pas dans la voiture.
Un raisonnement bizarre.
Quel serait le COP d'une pompe installé dehors selon vous ????
Par ailleurs, vous devriez apprendre à lire car je n'ai écris nulle part que le COP était une valeur absolue.
J'ai bien écris que c'était le ratio entre l'énergie absorbé par la pompe et la chaleur (l'eau) restitué dans le logement.
Bref, j'ai fait aussi simple que je pouvais, si vous comprenez toujours pas alors je peux rien pour vous.
Décidément, Bouboul fait comme les Shadoks: il pompe mais il ne sait pas pourquoi.Le "Coefficient of Performance" est une caractéristique intrinsèque de la pompe à chaleur et non du système complet.
Le COP représente le rapport entre l'énergie thermique produite (chaleur fournie) et l'énergie électrique consommée par la pompe à chaleur.
Donc en utilisant un calcul très simplifié, si on a une pompe à chaleur avec un COP de 3 installé dans une maison bien isolée de 100m2. Disons pour simplifier les calculs que cette maison a une performance énergétique (qui ne prend en compte que le chauffage) de 100KWh/m2/an: alors la pompe à chaleur va consommer sur une année 100*100/3=3333KWh d'électricité.
Si maintenant on installe cette même pompe à chaleur toujours ayant un COP de 3 dans une passoire énergétique de 100m2 (disons performance énergétique 300KWh/m2/an) alors la pompe va consommer sur l'année 100*300/3=10000KWh.
Si à la place de cette pompe à chaleur, on utilisait des radiateurs grille-pain, on consommerait en électricité 100*100=10000KWh pour la maison bien isolée et 100*300=30000KWh pour la passoire.
Le cop d'une pompe à chaleur ou la source chaude et la source froide sont à la même température est excellent, c'est d'ailleurs utilisé dans des cas très particuliers.
Vous semblez n'avoir toujours pas compris la notion de COP.
Que signifie ici valeur absolue ? Vérifiez la définition, vous vous. Enfoncez !
Le cop est juste une valeur sans dimensions, c'est a dire qu'elle n'a pas d'unité, c'est le rapport entre l'énergie en entrée et l'énergie en sortie. C'est assez similaire au rendement avec quelques subtilités supplémentaires ( le refroidissement de l'atmosphère n'est pas pris en compte, ce qui explique qu'il puisse être supérieur à 1,)
.
Le Nombre de seaux n'a aucun rapport, le COP étant simplement un rapport sans unité.
Je commence à voir à quoi vous faites référence, les PAC à 1€ installées par des margoulins beaucoup trops payés pour leur incompétence, les mêmes qui installaient de bonnes chaudières à condensation par semi remorques entiers, qui n'on jamais condensé de leur vie simplement parce qu'elles n'ont jamais été configurées ou que la sonde extérieure c'est chiant à monter. Il y a exactement le même problème avec les PAC montées dans les mêmes conditions. Ce n'est pas la PAC le problème, c'est juste le poseur qui n'a aucune compétence. Une PAC , cela se regle et se configure, une loi d'eau aussi, Une sonde exterieure cele s'installe, pas n'importe comment,on passe le cable, on le branche à un bout et à l'autre ( tous ces petits "détails " , c'est du vecu) et quand on fait cela on règle et configure l'ensemble et on repasse quelques semaines plus tard vérifier que les parametres réels sont conformes dans d'autres conditions climatiques.
Bien sur si on ne fait pas tout cela, la PAC va quand même chauffer un peu et le client va signer.
C'est pas le même boulot, mais ce n'est pas le même résultat non plus ! Quand on fait la culbute sur la PAC c'est un minimum quand même.
Allez demander à des gens qui ont du wolf ou du viessmann si ils ont ce genre de contre performances, ce n'est pas que le matériel soit plus performant, c'est juste que si les clients ne sont pas satisfaits, ils peuvent rapidement perdre leur marque.
Les PAC dimensionnées, posée et réglées correctement tiennent sensiblement leur SCOP.
Dégrader le SCOP d'une PAC , cela peut se faire souvent en quelques secondes, " retour aux paramètres par défaut" .
Vous parlez avec beaucoup d'assurance de choses dont vous n'avez aucune compréhension , si vous n'avez pas 2 mains gauches vous êtes qualifié pour monter des PAC en série.
Je ne vais pas commenter le ton de la réponse de Bouboul qui parle de lui-même...
Il me semble par contre que pour une pompe à chaleur donnée, température de source et la température de sortie a une influence sur le COP atteignable en pratique. En rénovation, une température basse de sortie est souvent plus difficile atteindre qu'en neuf parce que le passage par exemple à un chauffage au sol n'est pas possible où trop onéreux. Donc une rénovation simpliste minimale qui consiste à seulement remplacer sa chaudière à gaz/mazout par une PAC sans toucher à ses convecteurs ne permet pas d'atteindre un COP très important. Mais en s'informant auprès d'un bureau d’étude compétent, on peut éviter ce genre de problème.
Les anciens réseaux de radiateurs sont généralement dimensionnés en régime 60/80, ce qui veut dire qu'ils ont été calculés pour réussir à obtenir 20 °C quand la température extérieure est égale à la température de base (-9° C dans le pas de calais). La loi d'eau que l'on doit normalement configurer sur la PAC va alors être une droite tracée en fonction de la température extérieure.
les deux points qui définissent cette droite sont Text 20°C T_sortie PAC 20° (puissance de chauffe nulle) et T_ext -9 T_sortie PAC 80
Ceci implique qu'a 7°C il faut que l'eau en sortie de PAC soit à 46 °C , ce n'est pas idéal , mais loin d'être catastrophique.
à 0°C la sortie de la PAC doit être à 60 °C ce qui est encore raisonnable.
Encore faut 'il que la sonde extérieure soit installée et que la loi d'eau soit configurée, sinon la PAC va en permanence sortir de l'eau à 60 ° et la c'est pas bon.
Après on peut affiner, traditionnellement , les radiateurs sont toujours surdimensionnés, et souvent les maisons ont eu au moins quelques améliorations (double vitrage et isolation des combles) ce qui améliore grandement les choses, mais la, il faut mesurer et calculer. Cependant très souvent cela fait remonter la courbe et diminue sa pente.
Cela reste un travail qui nécessite une expertise et qui n'est en aucun cas gratuit.
"faut arrêter avec cette excuse complètement moisi."
Ça c'est de la réponse argumentée...
Vous dites n'importe quoi, mais j'envie votre conviction ! Même si bien sûr il vaut mieux isoler avant, une PAC bien dimensionnée peut convenir à la plupart des logements en France.
L'installation d'une PAC en appartement à chaudière individuelle situé dans un immeuble collectif peut s'avérer un casse-tête technique (installation des unités intérieures et extérieures, surface des émetteurs...) et réglementaire (bruit, urbanisme, copropriété)
J'ai argumenté ma réponse !
Ça fait vachement honnête de prendre une phrase sortie de son contexte.
Après, si vous voulez pas lire ce qui vous dérange, c'est votre problème.
Pour la cop il faut reguarder la moyenne sur la periode de chauffage.
Je le dit et le répète, le prix de l'électricité n'est pas couplé au gaz, c'est une simplification simplisime. C'est le cas seulement dans les périodes où les autres moyens de productions ne peuvent pas couvrir la demande.
Avec l'augmentation de la part du biogaz et hydrogène et le coût de la tonne de CO2, ce facteur 3 entre électricité et gaz ne sera plus valable dans le futur, donc on ne peut pas extrapoler de cette manière.
Spéculer sur l'évolution des prix de l'électricité me parait un exercice hautement casse-g... figure ; -) . Une seule certitude : il va fortement augmenter (comme celui de toutes les énergies, d'ailleurs).
Une PAC air eau avec un ballon tampon suffisamment dimensionné peut être une solution de stockage d'énergie particulièrement efficace ! Le stockage thermique basse température est une technologie parfaitement maitrisée et économique. Cela fait surement parti des solutions les plus efficaces pour optimiser une grosse installation solaire en autoconsommation
Parce que c'est très cher, alors qu'une chaudière gaz basique ou de simples convecteurs électriques font très bien le travail.