Depuis 2012, sept parcs éoliens en mer ont été attribués par la France en Manche et dans l’Atlantique. Chacun d’eux sera raccordé au réseau électrique par une double liaison sous-marine de 225.000 volts posée par RTE dans le cadre de sa mission de service public. Parmi d’autres préoccupations environnementales, la question des effets potentiels de ces câbles électriques sous-marins sur les écosystèmes revient régulièrement lors des phases de concertation. Réalisée entre 2017 et 2020, une étude baptisée « Species », a cherché à déterminer leurs effets potentiels sur les organismes vivant dans les fonds marins.
Les opérations de déroulage d’un premier câble électrique sous-marin de 33 km ont débuté en août 2020 sur la plage de la Courance à Saint-Nazaire. Une charrue sous-marine de 50 tonnes, tractée par le bateau câblier a creusé une tranchée dans le fond marin avant d’y enfouir le câble.
Les répercussions de ces travaux sur l’environnement font règlementairement l’objet d’études d’impact préalables. Réalisée entre 2017 et 2020, une recherche baptisée « Species », a également cherché à déterminer les interactions potentielles entre ces câbles et les organismes vivant sur le plancher marin.
Basée sur des mesures des champs électromagnétiques et des autres effets physiques générés par les câbles à haute tension, la recherche a étudié l’impact de leur présence sur la faune et la flore sous-marine. Des examens en laboratoire ont par exemple mesuré les effets des champs électromagnétiques sur le comportement du homard européen et de la coquille Saint-Jacques.
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Les résultats de cette étude, coordonnée par l’institut brestois et pilotée par l’Ifremer, « ne montrent pas d’impacts négatifs majeurs », indique le communiqué. L’échauffement généré́ par les câbles posés sur le fond serait ainsi négligeable, tandis que l’intensité́ des champs magnétiques émis est également faible et localisée : de l’ordre de quelques nT à 10 m, à quelques μT à 2 m, alors qu’à nos latitudes, le champ magnétique terrestre varie autour d’une valeur de 50 μT.
Par ailleurs, les études ont montré que les structures de protection des câbles non enfouis peuvent offrir un habitat favorable pour de nombreuses espèces, dont certaines ont un intérêt commercial. En conclusion, aucun impact néfaste n’a été mis en évidence sur les écosystèmes marins.
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Des lignes HT enfouies ou posées sur le fond marin, il en existe pas mal depuis des années. Pas seulement les parcs offshore danois, mais aussi les interconnexions F-RU etc, il y a donc moyen d’étudier avec un recul suffisant.
Si maintenant les câbles sont enfouis à l’aide d’une « charrue », je suppose que c’est pour éviter qu’un câble simplement posé sur le fond ne puisse se faire arracher par un chalut qui se prendrait dedans. Ou par un sous-marin navigant en rase-crabes!