Si tout se passe comme prévu, la France comptera officiellement, vendredi, 57 réacteurs nucléaires. En effet, c’est ce 20 décembre qu’EDF devrait raccorder l’EPR de Flamanville au réseau électrique. Il s’agit d’une étape majeure vers la mise en service de celui-ci. 

EDF touche au but ! Après la divergence réussie de l’EPR de Flamanville, en septembre dernier, l’énergéticien français vient d’annoncer que le couplage du réacteur au réseau électrique aurait lieu ce vendredi 20 décembre. Historique, cet évènement marque un peu plus la fin d’un chantier aux allures de calvaire.

Si tout se passe bien, l’heure devrait donc être au soulagement pour l’énergéticien qui réalise, par ailleurs, une année record. Avec ce couplage, la puissance totale du parc nucléaire français passera donc officiellement à 63 GW, confortant ainsi sa seconde place derrière les USA (96,9 GW) et devant la Chine (54,3 GW).

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Un couplage « avant la fin de l’automne »

Depuis la première divergence, le 2 septembre dernier, les équipes d’EDF ont fait progressivement monter la puissance du réacteur, d’abord à 3 % de sa capacité nominale, puis à 10 % courant octobre. Cette montée en puissance a notamment permis d’actionner la turbine et de poursuivre les phases de test, avec l’objectif de réaliser le couplage avant la fin de l’automne. Ce sera chose faite, puisque l’opération a été planifiée pour le 20 décembre.

Dès le lendemain, la puissance du réacteur devrait être portée à 25 %, avant d’atteindre sa puissance maximale à l’été 2025. Les phases de test devraient alors se terminer et marquer la mise en service définitive du réacteur qui fonctionnera alors à pleine puissance.

Tout n’est pas fini pour autant, rappelons qu’après la production des 14 premiers térawattheures (TWh), le réacteur sera de nouveau éteint pour permettre la VC1 (Visite Complète 1). Cette visite de contrôle sera l’occasion de vérifier l’état du réacteur, recharger le combustible, mais aussi changer le couvercle de la cuve. Rappelons qu’en 2015, des tests menés par Areva avaient révélé une présence excessive de carbone dans ce dernier, affectant ainsi sa résistance dans le long terme. Finalement, l’Autorité de Sûreté du Nucléaire avait validé son utilisation à condition qu’elle soit changée dès le premier remplacement du combustible.