La centrale nucléaire de Doël en Belgique / Illustration : Getty, montage RE.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, nous aurons sans doute besoin de mobiliser toutes les technologies « faible émission » à notre disposition. Y compris le nucléaire. Il vient justement d’être inscrit à la liste des « technologies vertes » par le Parlement européen.
En juillet 2022 déjà, le Parlement européen avait rejeté la résolution visant à exclure le nucléaire — et le gaz — de la taxonomie verte. En ce début de semaine, il est allé un peu plus loin encore en intégrant le nucléaire à sa liste des 17 « technologies vertes » destinées à soutenir l’industrie décarbonée du vieux continent.
Le nucléaire, une « technologie verte » comme les autres
Dans la pratique, le nucléaire — comme les autres « technologies vertes » listées par les eurodéputés — devrait donc à l’avenir bénéficier de quelques assouplissements réglementaires. Des procédures accélérées et des permis plus faciles à obtenir pour les implantations industrielles, par exemple. Le tout assorti de facilités de financement. Il est notamment question d’un allègement du régime des aides d’États. Et plus seulement pour les réacteurs de quatrième génération ou pour les petits réacteurs nucléaires — les fameux SMR — comme le prévoyait le texte initial de « règlement pour une industrie à zéro émission » de gaz à effet de serre présenté en mars dernier, mais pour toutes les technologies que les États membres souhaiteront encourager.
L’idée, pour le Parlement européen, est de permettre à l’Europe d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 tout en garantissant sa souveraineté énergétique et sa compétitivité face à la Chine et aux États-Unis, notamment. Le texte fixe d’ailleurs un objectif de production de 40 % des besoins de l’Europe en « technologies vertes » sur son propre sol dès 2030. Et il ajoute des critères de durabilité et de résilience aux appels d’offres publics afin de forcer un peu le destin et de redonner un petit avantage aux fournisseurs européens souvent plus chers.
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Le vote — à 376 voix pour, 139 contre 139 et 116 abstentions — constitue surtout une victoire politique pour des pays comme la Suède, la Pologne ou encore les Pays-Bas qui misent sur cette technologie bas-carbone qu’est le nucléaire pour réussir leur transition. Une victoire symbolique aussi pour la filière nucléaire française.
Les nouvelles dispositions doivent toutefois encore être approuvées par la Commission européenne et le Conseil de l’Europe. Les débats débuteront dès ce mois de décembre. Et certains annoncent déjà qu’ensuite, la liste des « technologies vertes » présentée par le Parlement sera nécessairement réduite. Arguant pour les uns qu’à prioriser tout le monde, plus personne ne l’est. Et pour les autres, que financer des solutions « miracles imaginaires », revient à détourner des fonds qui devraient aller à de « vraies technologies vertes ».
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Commentaires
Le nucléaire rejette de la vapeur d eau par des tours de refroidissement
Elle fait parti des gaz a effet de serre au même titre que le CO2.
AINSI LE NUCLAIRE est pire que le charbon car en plus li emet un rayonnement radioactif et des déchets radioactifs . C'est pour cela que il y a le projet. ITER.
Oui la vapeur d'eau est un gaz à effet de serre, et oui certaines centrales thermique rejettent de la vapeur, mais cela ne participe pas au réchauffement de l’atmosphère:
Cela est très différent des autres gaz à effets de serre (CO2 en tête) qui eux restent et se cumulent dans l’atmosphère.
Le nucléaire bas carbone mais pas bas chaleur fatale : Hors quelle est la cause du réchauffement sinon celle due à la chaleur fatale dégagée par la production des énergies nécessaires au fonctionnement des machines ? Sans chaleur pas de CO2 en sursaturation .De plus, seul, il ne réchauffe rien !.Puisque sinon, il y a belle lurette qu'on s'en servirait pour chauffer nos maisons ! Aujourd'hui nous avons une vrai solution pour sortir des émissions de chaleur et du tout nucléaire. Il s'agit de l'éolien et du solaire doublé du stockage renouvelable. C'est la seule opportunité que nous avons pour réduire l'impact de la chaleur fatale qui fait fondre les glaciers, qui étaient en quelque sorte les garants de l'équilibre thermique de la terre.
En postant toujours le même commentaire, vous savez que vous obtiendrez toujours la même réponse.
Ni la chaleur fatale, ni le CO2 ne réchauffe directement l’atmosphère mais c'est l'accumulation de CO2 qui renforce chaque jour l'effet de serre. Ce sont des interactions complexes et pas intuitives, je suggère à tout le monde de se former sur ces sujets, en participant à une Fresque du Climat par exemple (https://fresqueduclimat.org/).
@Fournier : je pense de plus en plus que vous êtes en réalité un fervent défenseur du nucléaire et que vous faites un raisonnement par l'absurde avec les arguments les plus mauvais des climatosceptiques juste pour démontrer à quel point le nucléaire à des avantages puissants
"En postant toujours le même commentaire, vous savez que vous obtiendrez toujours la même réponse"
Peut être mais je suis persévérant ! Et je ne doute pas que les observations que je fais et que tout le monde peut constater par soit même, puisse dans une certaine mesure faire évoluer cette vision dogmatique du co2 qu'on nous impose !
D'abord parce que le co2 est le produit de la chaleur (si on brûle pas du charbon, du pétrole ou du gaz, le co2 resterait enfoui dans le sol) Ensuite parce que que l'excès de chaleur augmente la production de vapeur qui est le premier gaz à effet de serre. Donc plus de vapeur c'est donc plus de chaleur dans l'air puisque l'échange se fait dans celui ci. Enfin, lorsque les températures sont extrêmes, cette vapeur reste transparente dans l'air , donc ne produit pas les nuages qui pourraient rafraichir ou donner des pluies .Et à chaque degré supplémentaire l'air peut contenir 7 % de vapeur d'eau en plus . Ce qui est énorme et explique bien mieux le processus de réchauffement que toute la littérature indigeste du GIEC .
"Ni la chaleur fatale, ni le CO2 ne réchauffe directement l’atmosphère mais c’est l’accumulation de CO2 qui renforce chaque jour l’effet de serre. "
Deuxième erreur c'est grâce à la vapeur d'eau que température de la terre reste acceptable pour le développement de la vie. Il faut donc bien qu'elle puisse s'accumuler pour produire un tel effet ! C'est donc bien elle qui réchauffe l'atmosphère même si on sait qu'en fonction de la température, elle finira par retomber.
Enfin pas plus que la vapeur d'eau le co2 ne reste dans l'atmosphère. Puisqu'il est absorbé par les plantes, le phytoplancton, et l'eau. Mais évidemment si on l'extrait du sol en permanence pour produire de l'énergie, la chaleur le ramène automatiquement dans l'atmosphère. Mais il n'est pas la cause mais la conséquence de l'utilisation de la chaleur dans tous nos besoins énergétiques encore augmentés par la démographie galopante de certains pays.
C'est la raison pour laquelle il faut privilégier le développement des renouvelables et du stockage.
Félicitation avec ce commentaire vous touchez le fond, encore un peu d'effort et vous trouverez du pétrole...
Je l'ai lu plusieurs fois et je n'ai pas trouvé une phrase correcte.
Si cela intéresse quelqu'un que j'explique plus en détail pourquoi, je le ferais mais sinon on sais que cela ne servira à rien
Technologie verte ?
Il va falloir réviser le code couleur :
- décarbonée, soit
- mais 100% fossile, polluante et pas renouvelable
Si l'objectif est de décomplexer les énergies fossiles et polluantes, alors appelons "vert" le pétrole, le nucléaire, et tout ce qui pollue.
Ça y est, la transition énergétique est terminée. Il n'y a plus rien à inventer, ni à changer. Brûlons vite, brûlons bien.
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Colère mise à part, la France freine des quatre fers le solaire et se met très en retard de l'Europe sur ses engagements d'énergie renouvelable.
La France court à la direction opposée du renouvelable, et l'Europe donne raison au nucléaire. Ça sent très mauvais.
Dépenser sur le nucléaire est une erreur à court et à long terme :
- à court terme, c'est maintenant et avant 2050 qu'il faut décarbonner, et c'est par le solaire, l'éolien et le stockage que l'on a le temps d'y parvenir
- à long terme, on laisse quoi avec le nucléaire après une génération ? Des centrales à démanteler, des déchets enfouis faute de ne savoir qu'en faire
Désolé mais mettre ensemble le nucléaire et les fossiles est soit une grosse erreur, soit une idée dogmatique (donc dans les 2 cas c'est une erreur).
L'ennemi absolu c'est le CO2, donc tout ce qui est décarboné est bon à prendre (et en plus de l'électricité je parle ici aussi de la sobriété, l'efficacité...). Il est impératif de se former sur ce sujet avant de se forger une idée.
Un commentaire mesuré. Ca change des pro-enr et pro-nuc.
Merci !
Le nucléaire est une énergie fossile. C'est un fait, pas un dogme.
Sur le solaire, la France est le seul pays d'Europe qui affiche un retard sur ses engagements de déploiement. C'est aussi un fait.
Dans le même temos, tous les autres pays Européens ont à minima atteint et pour beaucoup d'entre eux dépassé leurs engagements. C'est un fait.
De toute évidence, si la France peut développer à la fois le nucléaire et le renouvelable, manifestement, elle ne le veut pas.
Quant à ma remarque provoquante sur le pétrole, là par contre c'est de l'ironie.
Que la France ne respecte pas le calendrier de déploiement des EnR ne remet pas en cause ce que je dis. Si l'un des 2 est manquant ont s'expose à de gros problèmes dans le future.
N'importe quoi !!!
Non le nucléaire n'est pas une énergie fossiles.
Le terme "fossiles " s'applique à toute les énergies qui se sont constituée pendant des millions d'années grâce aux résidus de vie ancienne.
Ça n'a rien à voir avec le nucléaire.
Qui fonctionne avec de l'uranium qui est un métal et pas un morceau de fougères ou de dinausore qui a cuit sous terre pendant des millénaires.
Bref, comme votre 1ère affirmation est complètement fausse.
Ça ne vaut pas le coup de lire la suite.
En retard, sur quoi ?
La décarbonation de l'électricité ?
Non pas vraiment.
En retard sur le renouvelable :
La France n'atteint pas ses engagements de déploiement du renouvelable, alors que tous les pays Européens ont à minima atteint et pour beaucoup d'entre eux dépassé leurs engagements.
La France se contente de "nucléo-décarbonner" pour dans trente ans.
Les autres pays Européens, eux, décarbonnent dès maintenant, et par du renouvelable !
Mais ces autres pays Européens ont un souci à se faire : puiqu'ils ont un voisin, la France, qui crée un avenir des plus néfastes en bétonnant des nids radioactifs et en fondant des déchets nucléaires.
Mais nous sommes en France, alors soyons fiers de la "nucléo-décarbonnation" :
- rejeter à l'avenir nos engagements,
- rejeter à l'avenir les conséquences du nucléaire
Cocorico !
La France, c'était il y a encore 5 ans 58 réacteurs pour seulement 19 sites de production. Depuis on a perdu Fessenheim , soit 1 site pour 2 réacteurs. Pour ce qui est du saccage des paysages, en comparaison des champs d'éoliennes (des milliers d'hectares pour seulement 500MW)...mesdames et messieurs les anti-nucléaires, vous repasserez.
En modernisant la partie non-nucléaire des centrales, on pourra faire passer les plus vieilles de 900 à 1000MW. En ré-implantant de nouveaux réacteurs (plus puissants > 1500MW) sur les même sites, on pourra gagner en capacité de production sans "en rajouter" concernant les paysages.
L'hydraulique est du pilotable rapide. Le nucléaire est du pilotable lent. Il sont parfaitement complémentaires.
Le photovoltaïque est non-pilotable, mais prévisible (prévisions météo). Si le ciel est nuageux, il ne produit pratiquement rien (10-15% de sa capacité) : très décevant.
L'éolien est non-pilotable , mais prévisible (à court terme seulement). Si le vent ne souffle pas...mesdames et messieurs sortez vous bougies pour vous éclairer : très décevant.
Le nucléaire est non-compétitif ? Si on se base sur les centrales PWR, le prix de revient, tout compris, étant aux environs de 50€/MWh, je me demande pourquoi l'Allemagne avec ses moulins à vents a si peur du nucléaire français et fait absolument tout son possible pour lui barrer la route ...
Le mieux étant l'ennemi du bien, il eut été judicieux de ne pas se lancer dans l'aventure (allemande) de l'EPR et de rester sur les technologies PWR améliorées. On en serait resté à 50€/MWh au lieu de dépasser les 70. Si l'éolien est si compétitif (et le nucléaire non-compétitif), pourquoi l'Allemagne ne nous laisse donc pas tranquillement nous fourvoyer ?
Le gaz, dans sa version fossile (pour les versions bio-*, on jugera plus tard) est une énergie de transition. Dans 70 ans, ce sera le début de la fin.
Les investisseurs investissent dans ce qui est rentable. Un investisseur n'est pas là pour perdre de l'argent. Et dans ce domaine, les derniers appels d'offres pour champs éoliens sont en difficulté (peut-être passagère, il ne faut juger de rien sur le long terme , en ce domaine).
L'Allemagne fait tout ce qu'elle peux pour essayer d'éviter que la France se fourvoie. Mais la France ne lui dit pas merci. La conception Française assez répandue que l'Allemagne fait tout pour couler son beau nucléaire symbole de la puissance de l'état-nation rayonnant à des fin purement mercantilistes est le reflet d'une méconnaissance fondamentale de la motivation primaire Allemande. Si l'Allemagne rejette le nucléaire et aimerait que ses voisins fassent de même, ce n'est pas pour affaiblir la France, c'est tout simplement parce qu'elle en a peur. Vu sa position géographique, elle à été aussi plus touché par Tschernobyl et le nuage radioactif ne s'est pas arrêté comme par magie à la frontière franco-allemande comme la version officielle française l'a déclaré. Pour ce qui est de Fukushima, qui se rappelle le discours tenu en prime time du ministre de l'énergie Francais déclarant sans rire que les japonais ont fait exprès de laisser exploser la centrale "pour reduire la pression dans l'enceinte"?
"L’Allemagne fait tout ce qu’elle peux pour essayer d’éviter que la France se fourvoie."
Mon Dieu, comme c'est gentil de la part des Allemands de se mêler de ce qui ne les regarde pas. Quel altruisme ! J'en ai les larmes aux yeux.
Franchement, vous croyez, à ces inepties ou vous êtes en mission commandée ?
Au fait...se fourvoyer dans quoi ?
A me voilà démasqué: en effet je suis un agent double espion transfuge ex francais mais pas encore Allemand, aussi appelé expat et ex fan de nucléaire mais il y a bien longtemps. C'est la raison pour laquelle je connaît parfaitement les arguments des pro nucléaires ;)
La mission, si je l'accepte, c'est de démonter les idées fausseset la FUD à propos de l'energiewende. La critique est justifié si elle est juste mais pas lorsqu'elle est basée sur des chiffres où des déclarations volontairement faussés. L'ordre de la sortie du nucléaire avant le charbon est en effet une erreur qui à ralenti le rythme de la décarbonation du secteur électrique pendant une vingtaine d'années mais l'Allemagne à jusqu'à présent réussi à atteindre les buts globaux qu'elle c'était fixée, même si cela à été ras les pâquerettes. Les discussions se concentrent en France uniquement sur le secteur électrique, mais cela fait oublier que les fossiles représentent toujours la plus grosse part de l'énergie finale consommée. L'Allemagne est en retard dans certains domaines comme les transports mais à déjà planifié la fin du chauffage au gaz et au fioul, avec des décisions importantes et impopulaires qui ont été prises avec une trajectoire claire pour une de carbonation complète jusqu'en 2045. En France, Macron à préféré laisser sur ce point cette décision difficile à ses successeurs.
N'importe quoi !!!
Un sondage à montré que 59% des allemands sont pour la relance du nucléaire.
Et contrairement à ce que beaucoup disaient, le nuage de Tchernobyl ne s'est pas arrêté à la frontière en Alsace!!!
Le sondage à été fait au moment de l'explosion du prix du gaz et en effet 59% était pour une prolongation des centrales existantes... ce qui ne veut pas dire qu'ils sont pour une relance du nucléaire avec nouvelles constructions.
Pour le nuage de Tschernobyl, ce n'est bien entendu pas moi qui soutient cette thèse absurde, c'était les balivernes officielles que le gouvernement de l'époque et le lobby nucléaire ont essayer de faire gober.
De ce que j'ai put voir, cette affirmation comme quoi le nuage s'est arrêté à la frontière est plutôt la phrase d'un journaliste sortie de son contexte.
Pour le nuage de Tchernobyl, c'est peut-être pas vous, mais ce que vous affirmez à propos du gouvernement ou du lobby nucléaire est totalement faux. Soit vous le faites consciemment, et alors on pourrait vous taxer de faire partie d'un lobby anti-nucléaire, soit vous le faites inconsciemment, et c'est quasiment aussi grave, puisqu'on peut vous faire gober n'importe quoi et faire de vous un parfait petit robot pour propager les contre-vérités. Désolant dans tous les cas, voire diabolique dans le second.
https://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/11/21/19470-pr-pellerin-linjustice-tchernobyl-est-reparee
En été 2022, 41% était pour la construction de nouvelles centrales et 52% contre, donc une majorité est toujours contre la relance du nucléaire.
La dernière phrase est ce qu'il faut retenir.
Depuis que cette taxonomie est en place (avec le gaz !), cela détourne des financement d'ENR et donc freine toujours plus la transition écologique.