📣 La phrase : « Le constat est clair : pour maintenir une trajectoire sous 1,5 °C, il faut réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035. Or, le nucléaire, coûteux et lent à déployer, n’est pas en mesure de répondre à l’urgence de la situation »
🗞️ La source : un post de Greenpeace France sur X (ex-Twitter) du 2 décembre 2023.
ℹ️ Le contexte : le débat sur la décarbonation de nos économies est vif, car il implique des décisions de long terme, et des investissements très importants. Chaque partie prenante défend sa solution, et pointe les défauts des autres solutions.
⚖️ Le verdict : C’est en partie vrai, mais l’affirmation est à nuancer sur certains aspects.
Les objectifs climatiques en ligne de mire
Commençons par le début du message : « maintenir une trajectoire de 1,5 °C », c’est-à-dire contenir le réchauffement climatique à une température de +1,5 °C maximum. C’est bien l’objectif fixé par l’Accord de Paris du 4 novembre 2016.
Ensuite, « il faut réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035 ». Au niveau de l’Union européenne, le plan « Fit for 55 » prévoit de réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. L’objectif étant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans une récente recommandation du 6 février 2024, la Commission européenne envisage l’étape intermédiaire de 2040. À cette date, il faudra avoir réduit les émissions de 90 %.
Reste à évoquer la suite du message qui porte sur les moyens pour parvenir à atteindre ces objectifs climatiques et notamment la place que peut prendre le nucléaire.
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Pour Greenpeace, les enjeux climatiques se jouent à court terme, ce qui n’est pas compatible avec le déploiement du nucléaire, beaucoup trop long, sans parler de son coût élevé.
Évoquons d’abord le temps nécessaire au déploiement du nucléaire. La construction d’une paire de réacteurs prend beaucoup de temps, c’est vrai. Dans son plan de relance du nucléaire, l’État prévoit la construction de 6 réacteurs de type EPR2 d’ici 2050. Une durée de 25 ans est planifiée pour la mise en route de ces réacteurs, avec une marge de deux ans pour d’éventuels retards dans le chantier (Source : vie-publique).
Parce qu’il peut y avoir des retards. Quand on évoque la durée des chantiers en matière de nucléaire, on pense forcément aux déboires de l’EPR de Flamanville. Sa construction a débuté en 2007 et devrait se terminer (enfin) mi-2024 après de très nombreux reports.
Compte tenu de ces éléments, on peut dire effectivement que le temps de déploiement du nucléaire est long, même si les pouvoirs publics tentent d’améliorer la situation en allégeant les contraintes administratives, avec la loi sur l’accélération du nucléaire du 22 juin 2023.
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Si le nucléaire est long à mettre en place, qu’en est-il des énergies renouvelables ? Pour l’éolien terrestre, il faut compter entre 7 et 10 ans depuis l’étape de prospection et d’analyse de préfaisabilité jusqu’au raccordement. Ce délai est nécessaire pour passer par de nombreuses phases : celle de concertation, celle des expertises environnementales, l’enquête publique, la demande d’autorisation environnementale, la décision du prêt et le déroulement du chantier (Source : Info-eolien). Cette durée est valable uniquement si le projet ne fait pas l’objet de recours juridique. Si tel est le cas, il faut ajouter le temps (long) de la procédure.
Pour l’éolien en mer, il faut compter entre 8 et 10 ans pour développer un projet, même si la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables du 10 mars 2023 vise à accélérer les procédures (Source : Engie.com). En pratique, pour le parc éolien en mer de Saint-Nazaire par exemple, le début de la concertation date de janvier 2007 et la mise en service a eu lieu en janvier 2022. Il aura donc fallu 15 ans (Source : Site officiel du parc de Saint-Nazaire).
Cela reste plus rapide que le nucléaire. Mais rappelons que la puissance installée n’est pas la même. Alors qu’une paire d’EPR2 est dotée d’une puissance de 3340 MW, le parc éolien de Saint-Nazaire est doté d’une puissance totale de 480 MW, pour un facteur de charge en faveur du nucléaire. La durée d’exploitation est également différente. Elle est prévue pour durer environ 25 ans pour le parc éolien en mer de Saint-Nazaire alors qu’une paire d’EPR2 doit pouvoir fonctionner pendant 60 ans.
Pour les centrales solaires, la durée de construction est plus courte, entre 1 an et 2 ans et demi pour une exploitation prévue entre 20 et 30 ans (Source : Eco-delta).
Ainsi, oui le nucléaire est long à déployer, et plus long que l’éolien et le photovoltaïque. Mais sa durée d’exploitation et sa puissance sont plus importantes. C’est également à prendre en compte dans l’analyse, pour être totalement objectif.
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Passons ensuite au coût d’installation du nucléaire. L’affirmation selon laquelle l’atome est cher est vraie.
Pour les nouveaux chantiers d’EPR2, le coût est estimé à 51,7 milliards d’euros pour trois paires de réacteurs. Mais il n’est pas déraisonnable d’envisager des retards qui engendreraient un surcoût de l’ordre de 4,6 milliards. Ces montants intègrent les coûts du démantèlement de la gestion des déchets (Source : Vie-publique).
Le nucléaire est donc très coûteux, mais il faut mettre en perspective ce prix avec la puissance des parcs ainsi que leur durée d’exploitation que l’on a citées précédemment.
Pour l’éolien et le solaire, les prix sont beaucoup plus faibles. Par exemple, le parc éolien de Saint-Nazaire a nécessité un investissement de 2 milliards d’euros, selon les informations du site officiel.
Pour une meilleure comparaison, Greenpeace a publié une étude sur les coûts des énergies renouvelables et du nucléaire en novembre 2021. Il était apparu que le photovoltaïque au sol et l’éolien terrestre étaient les moins coûteux avec un coût de production inférieur à 60 euros/MWh. À l’opposé, l’EPR de Flamanville apparaît comme exceptionnellement coûteux du fait du retard du chantier et de l’explosion des sommes engagées (164 euros/MWh). Le photovoltaïque résidentiel apparaissait onéreux également (161 euros/MWh).
Enfin, le parc nucléaire existant, avec 72 euros/MWh, se situe à un niveau comparable avec celui des centrales solaires sur grandes toitures ou en ombrières (68 euros/MWh). Toutefois, si les coûts du nucléaire sont amenés à augmenter, c’est l’inverse pour le photovoltaïque dont le prix ne fait que baisser.
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Le nucléaire est donc bien lent à déployer et coûteux, mais il faut tout de même apporter une nuance à ce propos.
En effet, il n’est pas question en France d’entamer un investissement dans le nucléaire qui serait effectivement trop long pour en tirer les bénéfices à court terme. Le pays est déjà doté de 56 réacteurs nucléaires qui permettent déjà d’assurer la majorité de la production électrique nationale de façon décarbonée.
Aujourd’hui, le pays ne peut donc pas se permettre de se passer du nucléaire pour effectuer sa transition énergétique. Les réacteurs nucléaires sont déjà là, il est d’ailleurs question de prolonger leur durée de vie et d’en ajouter de nouveaux pour accompagner la décarbonation de nos usages.
Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il faut tout miser sur le nucléaire. Ce n’est d’ailleurs pas la politique actuelle en France. Dans son discours de Belfort de février 2022, Emmanuel Macron a indiqué vouloir unir tous les moyens de produire une électricité décarbonée, à la fois, en redynamisant la filière du nucléaire et en développant massivement les énergies renouvelables.
Ainsi, pour atteindre nos objectifs climatiques dès 2035, comme indiqué dans la publication de Greenpeace, on ne pourra pas compter sur les nouveaux réacteurs qui seront inachevés à cette date. Mais on pourra compter sur l’ensemble du parc nucléaire existant ainsi que sur les différentes structures de production d’énergies renouvelables qui existent déjà et sur celles qui seront mises en place d’ici là.
Les infox de l'énergie, c'est quoi ?
ℹ️ Dans cette rubrique, nous enquêtons sur les affirmations polémiques dans le domaine de l’énergie et de la transition énergétique. Sans parti pris, nous démêlons le vrai du faux parmi les informations publiées dans les médias, sur les réseaux sociaux et les déclarations de personnalités publiques. Nos sources sont précisées dans les hyperliens intégrés dans l’article. Vous avez un doute sur une affirmation, avez repéré une potentielle infox ? Contactez-nous via le formulaire. N’hésitez pas à donner votre avis dans la section des commentaires au pied de cette page.
Premièrement on parle de six Epr supplémentaires, mais jamais des besoins supplémentaire d’eau ? Hors si on part de la consommation d’eau des réacteurs existants « Les centrales nucléaires ou au charbon peuvent prélever 76 à 227 litres (20 à 60 gallons) d’eau pour chaque kilowattheure d’électricité qu’elles produisent » ,auxquels il faudra ajouter la consommation d’eau des six supplémentaires, ou prendrons-nous cette eau ? Sachant qu’il y a de moins en moins de neige dans les montagnes, vu qu’il y fait de plus en plus chaud, pour alimenter l’été les sources et les barrages qui régulent les cours d’eau dont les centrales se servent pour… Lire plus »
Cet article essaye d’être relativement objectif: vrai
Cet article est écrit par une journaliste ayant un parti pris pour le nucléaire: vrai
Un article écrit par une personne sur un sujet sur laquelle elle a un parti pris tout en essayant de donner l’impression d’être neutre et objectif n’est pas conforme avec les principes de fact checking de l’international Fact-Checking Network: vrai
Corrections sur le prix du kWh résidentiel: – Installation « RGE » de 3 kWc 7000€ Production région sud France 1330 kWh/kWc, 25 ans 100 000 kWh , soit un coût de 7 cts / kWh. – Auto installation d’un kit solaire de 1,6 kWc. Prix livré 900€, je ne citerai pas les sources, mais vous invite a faire une recherche basique sur internet…. Production voir ci dessus 53000 kWh Soit un coût de 1,7 cts / kWh. C’est aussi environ ce coût qui est donné pour les grandes centrales solaires dans les déserts. On est bien lien des 16 cts données… Lire plus »
L’article est basé sur l’ assertion de l’utilisation primordiale de l’électricité.Pourtant celle-ci est un vecteur énergétique, qui peut être remplacé très souvent par celui que constitue l’hydrogène ( évidemment pas le vert mais le bleu et bientôt sans doute le blanc) : voir l’exposé du 20 décembre dernier sur le site de la SEPRA81.
Auriez vous des exemples pour lesquels il est intéressant de remplacer le vecteur énergétique électricité par le vecteur hydrogène? (Je ne parle pas de remplacer le charbon par l’hydrogène pour la fabrication d’acier, ça c’est clairement interressant)
» voir l’exposé du 20 décembre dernier sur le site de la SEPRA81. »Les utilisations butent sur la disponibilité de l’hydrogène. Comme indiqué le vert n’est pas actuellement valable.
Il se trouve que je l’ai écouté, et c’est globalement la même chose que plusieurs autres similaires. L’hydrogène va révolutionner les transports et sera injecté dans des chaudières (2 domaines dans lesquels l’utilisation de l’électricité est plus efficace) quelques mots sur l’utilisation en tant que réactif mais sans mentionner la fabrication d’acier (alors que c’est l’utilisation la plus logique). Et pour la fabrication, on utilisera un peu les enr, mais surtout du H2 bleu avec une solution magique de captage de CO2, et du H2 blanc alors qu’aujourd’hui on ne sait pas vraiment si ça existe… Et bien sûr aucune… Lire plus »
Dixit : « Il se trouve que je l’ai écouté » : pas attentivement ! comme chacun peut le constater à la lecture de votre réponse, en particulier avec votre qualification « du H2 bleu avec une solution magique de captage de CO2 »,et « Et bien sûr aucune donnée chiffrée ».
– Chaque euro investi dans les renouvelables, dont les prix baissent forcément plus vite, est plus bénéfique à la planète que le nucléaire. Cà a été démontré dans maintes études scientifiques et économiques et n’est plus un sujet – le bilan du nucléaire se dégrade avec l’exploitation accrue de l’uranium. On peut dépasser les 200 gCO2e/kWh comme le signalait déjà une étude du CEA du 1er trimestre 2021 faisant suite à une étude de 2014 soulignant cet aspect jamais rappelé, et pour cause il ne faut pas nuire au lobby nucléaire qui finance la presse et alimente en France plus… Lire plus »
Je souscris tout à fait à vos propos ! Notamment au fait qu’on pourrait faire du stockage (long duration energy storage) dont on peut améliorer le rendement, à condition de trouver les financements nécessaires au développement de cette technologie. Ce qui n’est pas gagné dans un pays qui a tout misé sur le nucléaire, qui n’est pas moins intermittent que les Enr, mais qui du fait que ça ne se voit pas, profite de ses stocks pour affirmer le contraire ? Exemple le rechargement de combustible tous les 12 à 18 mois dure environ 35 jours .Les visites partielles durent… Lire plus »
Il faut 10 ans pour un parc éolien EN FRANCE, effectivement. mais au Danemark, il ne faut qu’un an. Il faut 10 ans pour installer un parc solaire sur une décharge EN FRANCE. mais aux USA, il ne faut que quelques mois. La France freine à mort contre les renouvelables, effectivement beaucoup plus rapides à mettre en place et nettement moins cher, stockage compris, que le nucléaire Macron a divisé par 3 l’objectif éolien de la France Le lobby nucléaire français s’acharne contre les renouvelables qui sont la plus grande menace pour le nucléaire vu leur coût, délais, absence de… Lire plus »
Drôle de question. Tous ceux qui ont en projet de construire une centrale nucléaire ne le font pas pour demain matin. Les chinois et les indiens qui ont des projets d’envergure brûleront du charbon jusqu’en 2070. En France, puisqu’il existe déjà un parc nucléaire, le mieux est de le conforter dans son rôle de socle de notre indépendance (autant que possible) énergétique. Quant aux ENR, il faut continuer de les développer, non pas parce que nous sommes en retard, mais parce que la rapidité de mise en œuvre de ces ENR offre une plus grande souplesse (et accessoirement développer des… Lire plus »
Se baser sur le prix de 52 Milliards d’euros pour les 6 EPR2 alors qu’il a déjà été annoncé qu’il y aura un surcoût et que son montant sera précisé fin 2024 c’est assez fort.
Ce biais de départ est énorme pour l’analyse économique de cet article !
Grosso-modo, pour résumer, la production électrique ( toutes sources confondues ) reste une industrie fortement capitalistique, avec des retours sur investissement longs (généralement supérieurs à 10 ans). Avec des durées de 40-60 ans pour le nucléaire, on comprend que le PDG de TotalEnergies (qui a des usines de photovoltaïque) ne soit pas intéressé par le nucléaire.
@révolution énergétique, @Lorraine VERON autant cette rubrique infox de l’énergie est vraiment la bienvenue et généralement de bonne qualité, autant là l’article manque cruellement de rigueur et a même une belle faute : une paire d’EPR2 c’est 2 x 1670MW soit 3340MW (et non pas 1670MW). Je ne rentrerai pas dans le débat stérile nucléaire Vs EnR. La science et les rapports du GIEC rapportent très clairement l’intérêt des 2 dans la lutte contre le changement climatique. N’importe quelle personne écologiste et de bonne foi sait que la lutte n’est pas entre les EnR ou le nucléaire mais bien contre… Lire plus »
Merci pour ce commentaire très juste
Vous avez pris le temps de construction uniquement pour le nucléaire et le temps d’instruction + construction pour les éoliennes. C’est biaisé
Dans les prix, et le détail de la complexité, vous oubliez opportunément le démantèlement
Et vous parlez de biais en dénigrant à chaque paragraphe ou quasiment l’éolien. Assez bluffant.
Il y avait une loi qui était passé sur l’installation des panneaux photovoltaïques sur tous les parkings. Je n’en vois pas pour l’instant. C’est d’actualité ?
Pour les ombrières PV, les entreprises ont jusqu’en juillet 2026 pour se conformer à la loi. Sinon elles devront payer 40 000€/an. Pas très dissuasif.
Plusieurs supermarchés L…..c de ma région en sont équipés depuis 2 ans.
C »est le cas dans mon supermarché Leclerc. Du coup, ils ont mis des bornes de recharge pour VE. 11kW AC, 50cts le kWh, tout kWh entamé est dû, 2H maxi avant surfacturation dissuasives (10cts la mn). Bornes sans aucun intérêt donc, d’ailleurs je n’ai jamais vu un VE y recharger.
Encore une loi technocratique et stupide qui va causer un beau m…dier lorsqu’on va se rendre compte que le réseau ne peur pas absorber toute cette puissance intermittente.
Oui. De nombreux prix négatifs et ecretements en vue :
https://www.revolution-energetique.com/pourquoi-le-prix-de-lelectricite-etait-parfois-negatif-pendant-les-fetes/
C’est en cours oui. Mais c’est long à déployer (bon d’autres pays vont quand même bien plus vite)
Le nucléaire est pilotable: vrai.
Les enr sont intermittentes et déstabilisent le réseau: vrai.
Les enr sont extrêmement chères si l’on compte les coûts de raccordement, de lissage, de transport, de back-up: vrai.
L’électricité Allemande qui est à 50% renouvelable emet 10x plus de co2 que la France: vrai.
Le nucléaire produit aujourd’hui environ 2% de l’énergie finale mondiale : vrai
L’AIEA elle-même ne pense pas que cette production pourra faire mieux que doubler d’ici 2050 : vrai
Je ne comprends pas la pertinence de cet argument : personne à part peut-être vous n’a jamais envisagé que l’electronucléaire soit une « solution » mondiale. Les sources d’énergies decarbonées seront nécessairement différentes d’un pays à l’autre, en fonction des ressources locales, des caracteristiques de la consommation, du savoir-faire etc. Le fait que le nucléaire ne soit voué à produire que 4 % de l’électricité mondiale (ce qui est probablement vrai) ne dit absolument rien sur son devenir en France, où la filière industrielle est solidement établie (même si une alliance de circonstances entre politiques et idéologues a bien failli avoir sa… Lire plus »
Je vous ai déjà répondu, mais au cas où je vous confirme que je n’ai jamais dit qu’il fallait faire la même chose partout. Par contre, désolé, mais le problème se pose à l’échelle planétaire. Décarboner entre nos frontières sans que ce soit fait ailleurs ne changera rien au climat. Il y a des ressources planétaires à utiliser de la manière la plus intelligente possible. Et le plus intelligent n#est certainement pas de couvrir de réacteurs nucléaires un petit territoire parfait pour le renouvelable.
Le photovoltaïque et l’éolien produisent en cumulé 2,5% de l’énergie finale mondiale:
Vrai.
L’AIE pense que les ENRi vont devenir majoritaire dans le mix énergétique mondiale au point de remplacer le pétrole:
Vrai mais l’AIE s’est presque tout le temps planté dans ses prévisions.
Oui, éolien et solaire ont déjà dépassé produit en 2022 30% de plus que le nucléaire.
L’AIE essaie surtout de faire les scénarios les moins grotesques possibles. Le renouvelable ne remplacera les énergies fossiles, c’est à peu près certain. Mais il est encore plus certain que le rôle du nucléaire restera marginal et que seule la 4ème génération pourrait changer la donne dans le futur.
J’ai déjà vu ces chiffres, et ils sont corrects, mais c’est des statistiques qui peuvent être interprétés différemment.
Déjà c’est 2 à 5% dans un contexte de croissance economique. Mais si l’utilisation des fossiles diminue dans un contexte de sobriété, alors la part du nucléaire augmente dans le mixte total (de même pour les enr).
Et surtout c’est une valeur mondiale. On pourrait être à 70% de nucléaire en France et 2% dans le monde. Personne n’a dit que c’était la solution pour tout le monde.
Naturellement, si on arrête de consommer de l’énergie, on peut se retrouver à 100% nucléaire en gardant un réacteur en fonctionnement. c#est vraiment très intéressant comme interprétation. Mais bizarrement, la plupart des gens se posent la question suivante : comment arriver à maintenir un monde vivable sans revenir directement au moyen-âge ? C’est à dire qu’on voudrait quand même maintenir une consommation énergétique de base. Simplement accepter que la consommation énergétique mondiale n’augmente pas implique les pays qui gaspillent comme le nôtre fassent de gros efforts de sobriété (à moins de partir du principe que l’on soumet les autres par… Lire plus »
J’ai utilisé un raisonnement par l’absurde, la même chose que vous quand vous dites que le nucléaire n’a pas d’avenir car il représente 2% de total.
Si on regarde que la France, le nucléaire est loin d’être marginal.
Regarder le reste du monde n’a pas vraiment d’intérêt pour nous, on ne peut pas influencer leurs choix.
Vous voulez savoir comment garantir une base stable? Le nucléaire répond à cette question.
Vous voulez savoir où le nucléaire decarbone? Partout où il remplace du fossile, en Inde comme en Europe (Idem pour les enr).
Je n’ai utilisé aucun raisonnement par l’absurde. je ne sais pas ce que vous entendez par là. Je n’ai jamais dit non plus que le nucléaire n#avait pas d’avenir parce qu’il représente 2% de l’énergie finale. Vous lisez les commentaires auxquels vous répondez ? J’ai dit que le nucléaire représentant 2% de l’énergie finale mondiale et l’AIEA estimant que cette production ne ferait pas mieux que doubler d’ici 2050, le nucléaire ne jouerait qu’un rôle très réduit à cet horizon. Est-ce vraiment si dur à comprendre ? Ensuite, une fois que vous avez pris conscience des moyens très limités dont… Lire plus »
Je n’ai utilisé aucun raisonnement par l’absurde. je ne sais pas ce que vous entendez par là. Je n’ai jamais dit non plus que le nucléaire n’avait pas d’avenir parce qu’il représente 2% de l’énergie finale. Vous lisez les commentaires auxquels vous répondez ? J’ai dit que le nucléaire représentant 2% de l’énergie finale mondiale et l’AIEA estimant que cette production ne ferait pas mieux que doubler d’ici 2050, le nucléaire ne jouerait qu’un rôle très réduit à cet horizon. Est-ce vraiment si dur à comprendre ? Ensuite, une fois que vous avez pris conscience des moyens très limités dont… Lire plus »
Je lis les commentaires (mais peut être que je les interprète mal). Vous dites que le nucléaire ne peut pas être plus de 4% dans le monde et que ça decarbone. Vous dites aussi que des pays comme l’Inde ont besoin de decarboner. Jusque ici je suis d’accord avec vous. Mais vous concluez donc qu’on ne dois donc pas en faire. Cela ressemble beaucoup a un raisonnement par l’absurde en math. Je ne suis pas d’accord avec cette conclusion, déjà car mettre en place du nucléaire nécessite beaucoup de pré-requis qui sont déjà remplis pour nous en grande partie, ensuite… Lire plus »
Pour évacuer le truc sans importance : un raisonnement par l’absurde consiste à supposer vraie une hypothèse et en déduire une contradiction, ce qui permet de rejeter l’hypothèse. Cela n’a donc pas grand chose à voir avec ce que j’ai écrit sur le nucléaire et la décarbonation. Pour le reste, j’avoue que je ne comprends pas bien ce que vous voulez me dire. Le nucléaire a une marge de progression pour décarboner chez nous, dites-vous. Oui certes et je ne vous ai jamais dit le contraire. Mais en permettant de décarboner un peu chez nous, il ôte des chances de… Lire plus »
Le potentiel total du nucléaire semble limité, mais pourquoi? Je crois (mais je peux me tromper) que seulement quelques pays réunissent les conditionspour le développer dans les temps indiqués. Ainsi il serait logique de les construire dans les pays qui ont déjà l’infrastructure, entre autres la France.
Et si on voulait être vraiment équitable, on remplacerait les énergies fossiles des pays riches par de la sobriété seulement et la Chine pourrait exporter toute ses EnR par exemple en Affrique qui a grand besoin d’électricité.
Par ailleurs, je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas faire de nucléaire en France, mais qu’il fallait en faire un minimum pour être capable d’en installer ailleurs, là où il y a des masses à décarboner, que l’on ne peut pas demander de sobriété supplémentaire et que le renouvelable seul ne peut pas le faire dans les temps.
Je ne crois pas que faire le maximum de nucléaire quelque part va empêcher d’en faire ailleurs…
Si on a du mal à en faire en France, ce n’est pas parce qu’il y en a en Chine ou dans un autre pays.
Et inversement, ce n’est pas parce qu’on en fait quelque part que cela nous empêche d’en faire.
Le potentiel du nucléaire est limité d’ici 2050 essentiellement par manque de capacités techniques, mais très vite on se heurterait u problème de la disponibilité en uranium si on passait ce premier souci. Et donc si : en faire quelque part limite les capacités à en faire ailleurs. Si votre ingénieur travaille en France, il ne peut pas être en Inde. C’est on ne peut mieux expliqué par notre industrie nucléaire qui s’est déclarée capable de produire environ 325TWh d’électricité nucléaire en 2050. Et a dit que pour en produire plus il faudrait faire appel à des capacités étrangères. Autant… Lire plus »
Et pour répondre à la 2ieme partie de votre commentaire, decarboner la France seule si les autres pays ne le font pas, je sais que ça ne changera pas grand chose pour le climat, mais pour nous c’est primordial.
Ça anticipe les ruptures d’importation d’énergie fossile que nous subiront un jour, pas forcément lointain.
– Cela pourra être pour des raisons géopolitique, comme par exemple les livraisons de gaz russes.
– Cela arrivera quand les pays qui exportent vers la France auront passés leur pic de production.
l electricite allemande ne depends pas de mines d uranium au kazastan ou au Niger; Vrai
Exact.
Maintenant que les russes leur ont coupé le gaz, ils ne sont plus dépendant de l’étranger pour leur approvisionnements.
L’électricité française ne dépend pas de mines d’uranium au Kazakhstan ou au Niger : vrais aussi.
Il y a des mine d’uranium dans de nombreux pays et beaucoup de stock déjà en France
« Les enr sont extrêmement chères si l’on compte les coûts de raccordement, de lissage, de transport, de back-up: vrai. » C’est pas ce que dit RTE… Mais bon, surement les jugez vous trop partiaux eux aussi, et puis ils y connaissent pas grand chose. « Le nucléaire est pilotable: vrai » Bon, là encore, ça se nuance. Quand on vient de changer le combustible on peut piloter à la baisse la puissance d’un réacteur nucléaire. C’est pas du tout rentable, mais ça marche. Quand le combustible est usé, on ne peut plus du tout réduire. Si on injecte du Bore à ce moment… Lire plus »
Rte a annoncé que l’adaptation du réseau allait lui couter 100 milliards € d’ici 2040, plus 100 milliards pour enedis. Tout ça pour rien, puisque notre électricité est déjà decarbonée…
L’élec allemande est à 59% renouvelable et un peu moins de 8 fois plus émissive que l’élec consommée en France d’après Electricity Map sur 2023.
Vous pourriez au moins prendre de bons chiffres pour sortir votre sempiternelle ritournelle anti EnR.
Le nucléaire n’est pas pilotable, il est incapable de faire face aux pics de consommation
Il tombe en panne brusquement, de manière totalement imprévisible.
A Taishan, plus d’un an de panne pour l’EPR en 2021-22. Rebelote le 31 janvier 2023.
PV+batterie ont couverts 95% de mes besoins domestiques en électricité en 2023: vrai
Mon abonnement edf nucléaire couvre 100% de mes besoins et je n’ai pas souscrit un crédit de 30000€ pour une installation panneaux+batteries, vrai.
Au fait n’oubliez pas de mettre un detecteur de fumée au dessus de vos batteries…
Greenpeace a gardé de ses positions sur le nucléaire les gros sabots qui ont fait sa notoriété dans les années 90, dommage car c’est contre-productif. Le nucléaire a suffisamment de controverses réelles pour avoir besoin d’en rajouter ou de les exagérer. Faire ça, c’est prendre les citoyens pour ce qu’ils ne sont pas pour la plupart.