Après la catastrophe de Fukushima en 2011, l’Allemagne a décrété la sortie du nucléaire et décidé de développer fortement les énergies renouvelables. Une décision fort critiquée, principalement en France, championne du monde du nucléaire. Nos voisins germains sont accusés d’accroître leur consommation de charbon, ce qui entraînerait une augmentation de leurs émissions de CO2. Un mythe qui a toujours la vie dure …
Lorsqu’il est question du développement des énergies vertes ou d’abandon progressif de l’énergie nucléaire, les partisans de celle-ci ou les adversaires des renouvelables (souvent les mêmes personnes) pointent invariablement l’exemple de l’Allemagne. Comme nous le savons, nos voisins ont décidé en 2011 de sortir du nucléaire et développent fortement les énergies renouvelables.
Selon la rumeur répandue avec persistance en France, cette politique aurait des conséquences catastrophiques pour la lutte contre les changements climatiques. Certains partisans du nucléaire et opposants aux énergies vertes soutiennent mordicus que « l’Energiewende » (virage ou transition énergétique) décidé outre-Rhin entraîne un recours accru au charbon et une augmentation des émissions de CO₂. En réalité, rien n’est plus faux.
Pour s’en convaincre, il suffit de consulter ce graphique posté récemment sur Twitter par Paul Neau de l’Association négaWatt.
Nous constatons qu’en 2011 la production d’électricité des centrales au charbon (courbe noire) était environ égale à 110 TWh, à peu près au même niveau que celle des réacteurs nucléaires (courbe violette). 8 ans plus tard, la fermeture de plusieurs centrales atomiques allemandes a provoqué une chute d’environ 1/3 de la production électrique nucléaire qui a régressé en 2019 à 75,2 TWh. Pendant la même période les centrales au charbon n’ont certainement pas accru leur production : au contraire, elle a dégringolé de presque 50% en chutant à 56,9 TWh.
Pendant ce temps, le lignite, cette autre énergie fossile très polluante (courbe brune), n’a pas pris le relais non plus, puisque d’une production de 150 TWh en 2011, ces centrales n’ont plus injecté sur le réseau allemand que 114 TWh en 2019. Quant aux centrales au gaz (courbe grise), leur production est restée au même niveau d’environ 91 TWh.
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Au total, la sortie du nucléaire en Allemagne s’est accompagnée jusqu’ici d’une forte régression des énergies fossiles responsables des émissions de CO₂. Du moins pour ce qui concerne la production d’électricité : leur part cumulée dans le mix électrique allemand ayant chuté de 89 TWh pour une diminution de 35 TWh du nucléaire.
Les énergies renouvelables sont les seules qui ont fortement progressé pendant ce temps (courbe jaune). En passant de 120 TWh en 2011 à plus de 242 TWh en 2019 elles ont plus que doublé leur part dans le mix électrique. Devenant, et de loin, la technologie de production d’électricité la plus importante avec 40% de part de marché.
À lire aussi Allemagne : nouveau record pour les énergies renouvelables et déclin persistant du charbonCette démonstration magistrale anéantit en même temps l’argument selon lequel la progression des énergies variables comme le solaire et l’éolien nécessiterait la mise en services de nouvelles centrales « pilotables » au charbon ou au gaz.
Vers une double sortie
Évidemment, les émissions allemandes de gaz à effet de serre sont encore plus élevées que celles de la plupart des autres pays européens, mais ce n’est pas la forte progression des renouvelables qui est en cause.
À lire aussi Réduction des émissions de CO2 : l’Allemagne surprend les expertsIl y a plus d’un siècle, les Allemands ont misé principalement sur leurs mines de charbon et surtout de lignite pour leur production d’électricité. À l’époque, il n’était évidemment pas question de changements climatiques. Ils ont développé tout un savoir-faire et une industrie performante dans ce domaine. Il est quand même compréhensible qu’ils ne puissent pas démanteler complètement cette filière en moins de 10 ans.
Cela se fait progressivement et plusieurs étapes ont déjà été franchies : fin 2018, la dernière mine de charbon allemande a été fermée. Certes, du charbon (moins cher) est encore importé, notamment des États-Unis, de Pologne et d’Australie et il reste toujours des mines de lignite à ciel ouvert. Mais sous la pression de son opinion publique, le gouvernement d’Angela Merkel a fait voter en juillet dernier la loi visant à sortir le pays du charbon (la Kohleverstromungsbeendigungsgesetz).
Le calendrier est fixé et je ne doute à aucun moment que nos voisins avec leur légendaire efficacité réussiront leur objectif de sortir en même temps du nucléaire et du charbon. Un exemple à suivre par tous les États.
Le problème est qu’en France pour justifier ce que l’on fait c’est que l’on accuse les autres de faire pire ou oubliant ce qu’ils font de mieux. Les écologistes allemands s’occupent d’écologie et ont fait bouger les choses dans ce domaine. En France, un écologiste ne va rien faire contre le nucléaire, le diesel, la pollution, les conseils pour la transition énergétique et écologique, il va s’allier à la nupes pour critiquer, hurler mais ne va pas s’occuper d’écologie, les vrais écologistes ont disparu il y a plus de 20 ans.
Comment osez vous écrire que la dernière mine de charbon allemande a été fermée en 2018 quand, en 2023, les mines de Hambach et Garzweiler tournent encore à pleins régime et doivent être ouverte jusque minimum 2028 ?!?
Bonjour, Hambach et Garzweiler sont des mines de lignite, pas de houille (le charbon à proprement parler), c’est d’ailleurs précisé dans le paragraphe.
La France reste le seul pays Européen à miser sur le nucléaire. De 2 choses l’une, soit nos amis Européens sont des crétins soit … Quand on reste les seules, il faut se poser les bonnes questions. Et le coût de l’installation du renouvelable dans le temps est une misère en rapport à notre nucléaire qu’il faudra surveiller en permanence et sans aucune production d’énergie. Et en effet on achète de l’électricité verte en période de pics et on en vend de moins en moins. Rien n’est figé dans ce monde mon pauvre max, sauf les indécrottables pro-nucléaires.
Je vois dans vos chiffres de production électrique
autres 20 TWh
nucléaire 75
renouvelables 242,6
producteur CO2 267,4
La plus grosse production en Allemagne, c’est bien du CO2
Désolé de démonter l’argumentaire partisan de M. Deboyser, mais il y va un peu fort. Rappelons-lui pour commencer que les émissions allemandes de CO2 du 1er semestre 2021 ont augmenté de plus de 25 % par rapport à la même période de 2020 ! (https://www.transitionsenergies.com/emissions-electricite-augmente-25-pourcent-allemagne-au-premier-semestre-faute-de-vent/) Ensuite sa formation scientifique devrait lui permettre de comprendre que l’Allemagne « mange son pain blanc » en augmentant considérablement la production intermittente éolienne, ce qui lui permet de réduire d’autant la production nucléaire ET fossile, ce qui est facile AU DEBUT, ces deux énergies étant pilotables et donc adaptables au rythme intermittent de production éolienne. Il… Lire plus »
J’aime bien l’image utilisée pour illustrer le point de vue de l’auteur mais aussi le fonctionnement de sa pensée : voir les choses par le petit bout de la lorgnette sous un angle avantageux bien choisi. Faire croire aux gens que les 2 éoliennes au premier plan peuvent compenser la fermeture de la centrale nucléaire en arrière plan. Si on devait montrer l’image complète on verrait surtout que pour compenser une centrale nucléaire bien parquée sur quelques hectares il faut en réalité des centaines de kilomètres carrés de parcs d’éoliennes géantes et qu’en plus à la place de la centrale… Lire plus »
Cet article n’est pas pertinent. Vous parlez d’une baisse d’énergie associée au charbon et vous en profitez pour faire l’apologie de l’Allemagne comme on pourrait le faire d’un exemple à suivre. L’Allemagne totalise 20% des émissions de CO2 de l’Europe de par la provenance de son énergie justement. Être moins pire que pire ne fait clairement pas d’eux un élément que l’on doit suivre. Il n’y a aucun intérêt à aborder les chiffres de production d’énergie si on ne les confronte pas aux chiffres d’émissions de CO2 et de tout autre émission de gaz à effet de serre. De plus,… Lire plus »
En 2019, l’Allemagne produisait 342 TWh d’électricité à base de thermique fossile et de nucléaire. Le rythme moyen d’augmentation de la production par les ER lors de ces 20 dernières années a été de 11 TWh par an. Il faudrait donc 31 ans à ce rythme pour atteindre la neutralité carbone. Sauf que si l’on intègre les pertes dans le stockage par batterie et par l’hydrogène, plus la production nécessaire pour les voitures électriques et le chauffage, on peut considérer qu’il reste 70 ans avant d’atteindre la neutralité carbone, et comme les panneaux et éoliennes de plus de 30 ans… Lire plus »
« Évidemment, les émissions allemandes de gaz à effet de serre sont encore plus élevées que celles de la plupart des autres pays européens, mais ce n’est pas la décision de sortie du nucléaire qui en est la cause ». Si… La sortie du nucléaire en Allemagne aura décalé de 16 ans celle du charbon, et donc l’ensemble de la transition vers une société bas carbone: production nucléaire en 2000: 170 TWh, évolution de la production renouvelable lors de ces 20 dernières années: +217 TWh. Pas très verte, l’Allemagne, sur ce point… Quant à ouvrir une nouvelle centrale à charbon en 2019,… Lire plus »
Face à l’urgence climatique, celle de l’Allemagne devrait quand même être de sortir totalement du charbon et du lignite, avant de sortir éventuellement du nucléaire.
Malgré 20 ans de développement des ENR, le bilan carbone reste très mauvais, et très au-dessus des émissions françaises.
Les résultats de production d’électricité de 2020 en Allemagne viennent de sortir:
renouvelables=50,6 %, charbon+lignite= 24 % (en chute constante) , le reste est là:https://energy-charts.info/charts/energy_pie/chart.htm?l=fr&c=DE.La messe est dite n’en déplaise aux sceptiques , et la place laissée à EDF sur le marché européen c’est la nuit ,avec des ventes à perte..
Les courbes montrent que la conso allemande de gaznat suit quand-même une tendance globalement haussière. On peut toujours se rassurer en considérant que 1kWh « gaz » reste quand-même un peu moins « sale » que 1kWh de lignite et surtout ne mange pas des terres agricoles et des villages contrairement aux énormes trous à lignite. Et puis il faut bien rentabiliser « Northstream », le fameux gazoduc pour lequel l’ancien chancelier Schröder a fait tellement de lobbying en faveur du russe Gazprom.
Ce que vous dites pour le gaz est faux ! La tendance a été « haussière » entre 1990 et 2008 et depuis elle a été très variable durant ces 12 dernières années mais n’a à aucun moment dépassé le niveau de 2008 ! Je sais que c’est dur de devoir admettre que le nucléaire n’est pas indispensable mais il n’y a aucun besoin de se rassurer avec la différence de CO2 émise entre le charbon et le gaz car si le premier a bien diminuer durant ces 12 dernières années, le second n’a pas augmenté pour autant. Les graphiques parlent et… Lire plus »
Le gaz a une histoire difficile et interressante: les politiques voulaient qu’on abandonne le nucléaire et le charbon pour passer au renouvelables et au gaz comme energie de transition. Donc on a construit de nouvelles usines au gaz mais avec l’abandon du nucléaire accéléré et la chute du prix du charbon autour de 2013, les fournisseurs ont mis certaines installations flambant neuf en cocon pour faire pression sur les politiques. Depuis le gaz a recommencé a se developper et va sans aucun doute devenir un des pilier de la transition venir, c’est a dire l’abandon du charbon.
Ce que vous dites est possible, et même probables si la petite remontée que l’on voit à droite du graphique sur la courbe du gaz entre 2018 et 2019 n’est que le début d’une pente ascensionnelle. Mais je crois surtout que le véritable motif, justifiant la création de centrales à gaz, avance masqué ! Car quels que soient les complémentarité éolien/solaire et les foisonnements associés à ces deux sources qui restent faible pour l’éolien avec une seule façade maritime, et en raison aussi de la faiblesse de l’apport des barrages hydroélectriques les pannes météorologiques des renouvelables allemands ne peuvent compter… Lire plus »
Le biogaz c’est très bien, mais Il ne faut pas oublier que la production d’électricité n’est pas le seul consommateur de gaz: la plupart des foyers allemands se chauffent au gaz, donc ca ne va pas disparaître d’ici demain. Le gaz va souvent remplacer les veilles chaudières au fioul par exemple donc jusqu’a la milieu du siècle, il faut encore compter avec le gaz naturel.
Vous êtes à coté de la question évoquée, bien sur qu’avec le gaz on peut faire énormément de choses, dont se chauffer, ce n’est pas la question. Il n’y a pas si longtemps on s’éclairait même avec. En face de chez moi il y avait un bec de gaz qui éclairait sur une trentaine de mètres de trottoir. La question est la suivante : lorsque le sort s’acharne sur les sources de renouvelables que le vent n’est pas là, que le Soleil est faible, que les zones mortes sont suffisamment étendus pour diminuer les effets positifs du foisonnement ….. bref… Lire plus »
Je suis d’accord avec vous sur la trajectoire et la place de l’électricité dabs le futur. Je ne suis pas hors sujet: En France la RE2020 va entraîner la fin du gaz dans le bâti neuf a court terme, ce qui est pertinent de faire maintenant vu que l’électricité française est déjà decarbonée. Pour l’Allemagne c’est différent, il faut déjà progresser dans la decarbonisation du KWh avant de pouvoir abandonner le gaz pour passer à l’électrique. C’est pourquoi le gaz naturel russe reste indispensable pour l’Allemagne de nombreuses années encore et ne commencera a diminuer probablement qu’après 2040.
5 ou 6 fois plus d’électricité à terme, non. Avec des maisons passives et/ou à energie positive, il va y avoir une baisse de la demande au niveau du neuf. La question qui déterminera l’evolution de la demande dependra plutôt du type et du taux de rénovation énergétique des bâtiments.
Les 5 à 6 fois plus ce n’est pas pour le bâtiment, électricité domestique et chauffage des appartement mais pour l’industrie et le transport. L’électricité telle qu’on l’utilise aujourd’hui n’est qu’une faible part de l’énergie consommée. Et c’est à cette grande par qu’elle doit se substituer dans l’avenir. Il ne servirait pas à grand chose au bénéfice de la planète de décarboner la production électrique en continuant à rouler au mazout, et à faire marcher les fonderies au charbon, par exemple.
Sans vouloir remettre en question les explications de Bernard, je me demande néanmoins dans quelle mesure la variabilité des EnR allemandes reste encore compensée par le nucléaire français. On sait qu’il y a d’importants flux d’énergie électrique entre nos deux pays, parfois dans un sens et parfois dans l’autre.
Pour dire les choses autrement, si demain (par magie) la France sortait « d’un coup » du nucléaire, cela pourrait-il déstabiliser par moments le réseau électrique allemand?
On aura la réponse très prochainement; l’Allemagne est censé fermer ses dernières centrales nucléaires en 2022, et pendant ce temps-là la vente de voitures électriques va considérablement augmenter. On va donc voir très rapidement si ils sont obligés de se tourner vers leurs voisins proches pour se fournir en électricité.
Depuis 2011 et le retour au calendrier de la sortie du nucléaire originalement prévue sous le chancelier Schröder, l’Allemagne a eu un solde exportateur très fortement positif avec ses voisins, même si ce solde s’est réduit ses 3 dernières années.
En hivers, la France importe de l’électricité de l’Allemagne et en été l’Allemagne exporte principalement vers l’Autriche, la Suisse et la Pologne.
https://energy-charts.info/charts/energy/chart.htm?l=en&c=DE&year=-1&source=cbpf_saldo
La France reste exportatrice nette d’électricité, et le plus gros exportateur d’électricité en Europe, loin devant l’Allemagne. Ensuite je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer que la France importe de l’électricité Allemande en hiver. Les flux d’import-export varient d’une semaine sur l’autre été comme hiver. Encore le mythe de la France qui manque d’électricité en hiver
J’estime que l’évolution en 2022 va etre similaire à 2011: au debut, il va y avoir une augmentation forte, qui va ensuite diminuer progressivement. Il y a des retard de quelques années pour les liaisons HT nord-Sud et la montée en puissance du gaz pour prendre le relai va prendre quelques années aussi, donc la periode de plus forte demande devrait se situer entre 2022-2025.
Bien qu´ayant lu la démonstration magistrale de l´article, il n´en reste pas moins que l´Allemagne a bel et bien mis en service une nouvelle centrale au charbon, en juin 2020, baptisée Datteln IV, située près de Dortmund, d´une puissance de 1,1 GW. Vendue comme étant la plus « moderne » de son genre, la compagnie productrice Uniper a suggéré être disposée à fermer ses 5 autres centrales au charbon. Ce qui ne semble pas encore être le cas. Cherchez l´erreur.
En lisant tous les articles sur la consommation et la provenance des énergies en Allemagne, bien malin celui qui saura où est la vérité
Inutile même d’attendre que l’Allemagne ait fermé ses dernières centrales nucléaires, car dans les échanges entre l’Allemagne et la France on peut remarquer que depuis août dernier (début de la faillite du nucléaire français, avec pratiquement la moitié du parc à l’arrêt et qui peine à redémarrer) nous importons de l’étranger à tour de bras et notamment d’Allemagne. Ils ne sont donc pas à la peine comme nous le sommes nous mêmes comme on peut le voir aujourd’hui encore avec à peine 45GW de fourni par le nucléaire à partir d’un parc de 61,5 GW, ce qui nous oblige, indépendamment… Lire plus »
Au moins, nos amis Allemand ont un plan, eux !
Un plan désastreux sur le plan écologique et économique, c’est juste factuel. Les renouvelables ont déjà coûté plus de 500 milliards d’euros à l’Allemagne, 10 fois plus que le nucléaire en France et l’électricité Allemande reste 8 fois plus polluante que la Française tout en étant plus chère. Super plan… Les anti-nucléaires en France font plus de mal que de bien en réalité tout en se mentant à eux-mêmes et aux autres. Les renouvelables en Allemagne n’ont rendu ni l’électricité plus propre ni moins chère. Quand est-ce que vous allez l’admettre?
Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’on voit que la production dûe au nucléaire a visiblement plus diminué dans les cinq ans qui ont précédé Fukushima que dans les huit ans qui ont suivi. On sait que le projet de la sortie du nucléaire était déjà dans l’air, mais reportée par les politiques de loin en loin .On voit là que le nucléaire avait déjà entamé son déclin.
En France, on a tendance à penser que la sortie du nucléaire allemand est uniquement due à une réaction à court terme de Merkel suite à Fukushima. En réalité, la sortie à été décidée depuis longtemps sous le chancelier Schröder en 2000: en 2010, lors de son accession au pouvoir, Merkel à d’abord décidé de remettre en cause le calendrier de sortie de son prédécesseur, avant de revenir finalement sur sa décision en 2011 suite à Fukushima.