La transition énergétique va-t-elle manquer de matériaux ? (Crédit : AIE)
Les objets de la transition énergétique, de la voiture électrique à l’éolienne et aux panneaux photovoltaïques, sont gourmands en métaux. Au point que beaucoup s’inquiètent ou font mine de s’inquiéter : cette « gourmandise » pourrait-elle faire échouer la transition, ou faire sombrer les pays occidentaux dans une nouvelle dépendance géostratégique vis-à-vis de pays producteurs, de la Chine au Congo. Voire réduire à néant les objectifs du fait des dépenses énergétiques et problèmes environnementaux associés.
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) vient de publier sa première analyse approfondie du sujet, dans un rapport de 287 pages, « The role of critical minerals in energy transitions » (Le rôle des minéraux critiques dans les transitions énergétiques). Ses conclusions ? Il y a aura bien une demande accrue de minéraux, notamment de lithium, de cobalt, de nickel, de cuivre et de terres rares, mais si on s’y prend à temps elle ne devrait pas handicaper à l’excès la transition énergétique, dont la nécessité n’est pas remise en cause. Et une nouvelle dépendance n’est pas le scénario le plus probable.
Le scénario de l’AIE
Pour éviter les contre-sens, il faut pourtant lire ce rapport avec beaucoup d’attention. Par exemple, l’AIE montre que selon son scénario de « développement durable », compatible avec une stabilisation du réchauffement global vers 2°C, la demande de lithium en 2040 sera multipliée par 42, celle de graphite par 25, de cobalt par 21 et de nickel par 19, essentiellement pour la fabrication de batteries, notamment celles des véhicules électriques.
Par comparaison, la consommation de terres rares (qui, rappelons-le ne sont pas utilisées dans les batteries), n’augmenterait ‘que’ 7 fois, celle de cuivre de 3 fois et celle de silicium doublerait, principalement du fait de leur utilisation dans les renouvelables et les réseaux électriques. Toutes ces augmentations seraient plus fortes encore dans un scénario « zéro émissions nettes en 2050 » (voir graphique ci-dessous).
Mais attention : il s’agit là de la demande des seuls objets de la transition énergétique – or ces minéraux sont utilisés pour mille autres choses, par exemple le numérique, les armements, et même les combustibles fossiles : les centrales à charbon efficaces utilisent beaucoup de nickel, le raffinage et les pots catalytiques des automobiles du platine ou du palladium notamment. Si la transition énergétique représentera jusqu’à 90% de la demande de lithium en 2040, 60-70% du nickel et du cobalt, on descend au-dessous de 50% pour tous les autres, avec 40% pour le cuivre et les terres rares. Selon Carbon Tracker, la multiplication par six de la demande de minéraux critiques pour la transition (graphe ci-dessus) ne représenteraitt qu’un doublement de la consommation totale, tous secteurs et minéraux critiques confondus.
Toutes ces projections sont incertaines, bien sûr, car les technologies évolueront de façon peu prévisible, avec l’apparition de nouvelles chimies pour les batteries, par exemple. L’intensité en matériaux des technologies nouvelles continuera de diminuer. Par exemple, la quantité de silicium nécessaire par watt de cellule PV ne cesse de diminuer : 16 grammes en 2004, et moins de 4 grammes aujourd’hui. De fait, le scénario qui repose sur un triplement du rythme d’installation du solaire ne prévoit qu’un doublement de la demande annuelle de silicium de ce secteur. Actuellement, la fabrication et l’installation d’une éolienne de 3,45 MW requiert, par kWh d’électricité produite, 15% de béton, 50% de cuivre, 50% de fibre de verre et 60% d’aluminium de moins que les machines de 2 MW mises en service il y a quelques années.
Une production potentiellement insuffisante mais pas de rareté globale
L’AIE relève le décalage croissant entre l’extraction minière et l’ambition climatique, et rappelle que l’ouverture de nouvelles mines est un lent processus. Dès avant 2025, la production de cuivre, de lithium, de cobalt pourrait être insuffisante (voir graphique ci-dessous).
Pour autant, l’AIE affirme qu’il n’y a pas de rareté globale des ressources. Les écarts géographiques de production ne reflètent pas nécessairement des écarts similaires dans les ressources. La croute terrestre contient largement assez de ces « minéraux critiques » pour assurer le succès de la transition énergétique, explique l’Agence. Certes, certains des sites les plus riches ont d’ores et déjà été exploités, et par exemple la teneur en cuivre des mines du Chili a baissé de 30%, ce qui accroît naturellement le coût de l’extraction, l’énergie nécessaire, le prélèvement d’eau ou les rejets de traitement.
Pas de quoi pourtant faire un bilan négatif de la transition énergétique : l’AIE montre ainsi que les émissions de CO2 d’une voiture électrique à batterie alimentée par le mix électrique mondial moyen sont inférieures de plus de 50% à celles d’une voiture à moteur thermique, et de plus de 75% en prenant une électricité moins carbonée. Un cinglant démenti aux élucubrations de ceux qui, à l’instar du journaliste Guillaume Pitron, affirment l’impossibilité de la transition.
S’il est vrai que l’industrie minière a plutôt mauvaise presse, ce serait une erreur de penser qu’aucune amélioration n’est possible. Déjà en 2019 près de 88 sites miniers dans 26 pays disposaient de près de 2000 mégawatts d’énergie solaire pour leur fonctionnement. Dans une mine de fer en Suède, l’exploitant Boliden a récemment installé des caténaires pour électrifier les énormes dumpers qui transportent les roches. Les fabricants d’explosifs miniers chiliens et australiens, Enaex et Dyno Nobel, ont été les premiers à s’intéresser à la production d’hydrogène avec de l’électricité renouvelable. Et des procédés nouveaux sont en développement pour économiser l’eau et réduire les déchets miniers.
Une dépendance de nature très différente
Par ailleurs, l’extraction de certains minerais est concentrée dans un petit nombre de pays : cobalt en RDC, terres rares en Chine, lithium en Australie. Et c’est encore plus vrai pour leur traitement, la Chine transformant en produits semi-finis des pourcentages considérables non seulement des terres rares (> 80%), mais aussi du lithium et du cobalt (~ 60%), voire du cuivre et du nickel (~ 40%). Cependant, la répartition des ressources, quoiqu’assez inégale, l’est toutefois moins que celle de la production ou du traitement.
Et surtout, l’éventuelle « dépendance » stratégique n’est absolument pas la même s’il s’agit de construire des capacités de production, ou de les alimenter jour après jour : une pénurie ou un pic de prix du lithium affecte la fabrication des voitures électriques, une hausse du prix du pétrole impacte immédiatement la vie quotidienne des citoyens, et la vie économique. L’AIE le sait bien, qui doit son existence au choc pétrolier de 1974, et à la mise en place par les pays de l’OCDE des réserves stratégiques de pétrole ou de produits pétroliers.
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A plus long terme, le recyclage prendra le relais. S’il est aussi peu développé aujourd’hui, c’est qu’au regard des besoins croissant rapidement, les sources de matériaux à recycler sont nécessairement insuffisantes, comme on le voit avec les batteries au lithium des véhicules : il y en a encore très peu qui arrivent aujourd’hui dans les filières de recyclage. Dès lors, celles-ci sont d’autant plus difficiles à mettre en place que le minerai neuf reste bon marché… preuve de sa relative abondance. D’un côté comme de l’autre les choses changeront peu à peu, et le recyclage prendra une place majoritaire dans la fourniture des métaux – après la phase de croissance initiale de la transition énergétique.
À lire aussi Le démantèlement et le recyclage des éoliennes À lire aussi En 2019 la France a recyclé plus de 5.000 t de panneaux solaires usagésCe rapport est une… mine. Mais certaines expressions un peu ambigües seront – sont déjà – utilisées par les adversaires de la transition énergétique. Les ressources minières utilisées pour les énergies renouvelables, les réseaux et les véhicules électriques, sont très différentes de celles, tout aussi minières, de pétrole, de charbon et de gaz. Quand les fossiles sont brûlés, on ne peut pas revenir en arrière et restaurer leur potentiel énergétique, on peut, au mieux, capturer le CO2 pour éviter son émission à l’atmosphère. Les centrales thermiques fossiles utilisent moins de minéraux que les renouvelables pour leur construction, mais beaucoup plus au regard de l’énergie produite, ce qui ne ressort pas toujours avec assez d’évidence des graphes de l’AIE.
Commentaires
Manquer des matières nécessaires à la transition énergétique ?
C'est le dernier truc inventé par le lobby nucléaire pour faire oublier qu'il pillé la planète de sa matière la plus rare, l'uranium, dont on importe 100% de l'étranger, hors d'Europe qui plus est.... Et savez vous pour quoi en faire ? De la chaleur ! Et ce lobby essaie de nous faire croire que l'on va manquer de matières qui sont des dizaines de millions de fois plus rependues sur la planète.... C'est à mourir de rire.
Ce sont des mauvaises nouvelles.
Cela va sans doute peser sur le coût des ENR et des véhicules électriques.
En 2018, éolien+PV représentaient 7% de la production mondiale d'électricité, soit environ 1/14ème.
En considérant que l'électrification des moyens de déplacement et de chauffage fasse doubler la production d'électricité, et que la population mondiale et le niveau de vie vont augmenter, plus les pertes liées au stockage de ces énergies, cela nécessiterait, au niveau mondial, un ordre de grandeur de 40 fois la puissance aujourd'hui installée en éolienne et PV pour couvrir l'intégralité des besoins énergétiques.
Y a t-il pour cela suffisamment de ressources exploitables dans des conditions acceptables ?
Cela a de quoi apporter de l'eau au moulin des partisans du nucléaire de 4ème génération (ou de 3ème génération, avec un coût de l'uranium beaucoup plus élevé).
Eolien et PPV 7% de la production mondiale d'électricité ? Eh bien c'est 10,4% un an plus tard !
Avec la même louche que celle que vous utilisez pour inquiéter le bon peuple j'affirme qu'il n'y a aucun problème pour multiplier la production d'électricité par 40 avec les renouvelables, si tant est que ce coefficient soit nécessaire, mais j'affirme avec plus de conviction encore que ce serait mission impossible pour le nucléaire car la seule solution nucléaire qui marche se trouverait en panne de combustible en moins de 5 ans, quant à celles qui constitues les fantasme des surgénérateurs, on en a essayé toutes les formes en France avec 8 réacteurs spéciaux rien que pour cet objectif (voir la liste plus haut dans un autre message), sans compter les essais américains, anglais, italiens... qui ont tous abandonnés pour les mêmes raisons.... il reste la fusion, mais celui qui verra un tokamak produire de l'électricité autrement que one shoot et en quantité supérieur à ce que son propre fonctionnement exige, n'est pas encore né.
Enfin, une petite indication; si l'ensemble du bâti du pays (France) seulement orienté Sud était couvert de PPV, du seul niveau de performance que l'on a aujourd'hui (donc sans tirer de plans sur la comète de ceux de demain), nous produirions le double de ce que produit le parc nucléaire actuel en le supposant totalement en état de marche (c'est a dire en faisant abstraction des 18 sur 56 actuellement en rideau).
Les listes de ressources que vous indiquez ne disent pas quels sont les éléments exploitables à un coût acceptable.
Tant mieux s'il est possible de produire 40 fois la puissance installée en 2018 à un coût d'extraction des minerais raisonnable. Mais ça, nul ne le sait. C'est sans doute le seul risque qui pèse sur la filière ENR. Il y aura encore de nombreuses innovations avec de nouveaux matériaux, c'est certain.
Un autre risque est néanmoins le degré d'acceptation de l'éolien terrestre.
Quant au nucléaire, Superphoenix a fonctionné durant la dernière année. Certains pays essaient de développer leur surgénérateur.
Je crois que le principal problème concerne les dommages potentiellement très importants en cas d'accident.
Il y aurait d'autres types de réserves d'uranium, à un coût plus élevé. Il y aurait une filière au thorium. De quoi rendre peut-être la filière nucléaire pérenne ? Je n'en sais rien et nul ne le sait.
Je sais que le prix actuel de l'uranium est faible par rapport au coût global de l'énergie nucléaire, mais qu'il ne peut que fortement augmenter si les réserves en restent là et que la production se maintient ou augmente.
Enfin, si vous pouviez arrêter un peu les procès d'intention...
Je ne fais aucun procès d'intention je fait état de FAITS objectifs et mesuré.
La différence est justement énorme entre votre façon de présenter les choses et la réalité
Vous prétendez qu'il y a des résultats positifs à attendre de bruits qui vous sont parvenus de gens à l'étranger qui étudient et vont obtenir des résultats avec des surgénérateurs.... Je crois que l'on pourrait appeler ça un procès de BONNES intentions
Ma position est différentes et vérifiable : En France nous avons fait 8 tentatives (8 réacteurs) spécifiquement étudiés pour cette direction (les américains, anglais et italiens aussi ) et tous des échecs. Est-ce un procès d'intention ?
Continuons, vous croyez montré un exemple positif en ne parlant que d'un seul de ces échecs en le présentant comme viable et tué dans l'œuf, Superphénix, mettant en avant qu'il a fonctionné durant sa dernière année, oui, mais pas l'année entière et même loin de là, c'était seulement sa meilleure année avec un facteur de charge de 31% pour l'année soit moins de 4 mois de fonctionnement pour l'année 1996, et lorsque la décision de l'arréter définitivement est intervenu il était arréter depuis déjà 3 mois pour raisons techniques.
Objectivement on retiendra que durant ses 13 ans d'activité son facteur de charge moyen n'a été que de 6,5% vous y voyez un procès d'intention ?
Je crois que le principal problème, comme vous dites, est loin de n'être que les dommages probables en cas d'accident, et c'est même presque secondaire devant le fiasco du principe du surgénérateur qui ne fonctionne que sur le papier Les résultat sont écrits en clair : 6,5% de facteur de charge. Admettons que les ingénieurs français ne soient que des imbéciles incompétents (je ne me vexerais même pas) .... leurs homologues américains, anglais et italiens le seraient aussi ? Où est encore mon procès d'intention ?
Quant aux ressources en uranium elles sont diffusent pour des raisons liées à la structure des couches externes de valence électronique qui ne peut les agglomérer qu'à des conditions exceptionnelles à d'autres atomes et cela explique la rareté des filons dont la teneur est suffisante pour être exploité économiquement. Il y a plus d'atomes d'uranium isolés, tous isotopes confondus, que d'atomes d'uranium en agrégation avec d'autres atomes constituant les veines intéressantes pour l'extraction minière. Cette ressource une fois épuisée la filière sera abandonnée pour raison économique. Il y a déjà longtemps que l'industrie nucléaire cherche la solution pour extraire de façon suffisamment économique les atomes isolés, et là encore, jusqu'à présent que des échecs ayant consommé plus d'énergie pour les capturer qu'ils n'en produiront dans un réacteur.
Quant à la filière thorium elle ne présente aucun intérêt pour les militaire qui ne pourront jamais motoriser un sou marin avec une telle chaudière, sans parler de faire une bombe. Et sans le militaire qui est le moteur en ce domaine, le nucléaire civil n'a plus d'intérêt et les industriels n'ont aucune envie d'investir dans deux filières différentes., d'autant plus que pour le thorium ils ont tout à apprendre et ils ont eu déjà l'occasion de découvrir avec l'uranium que ce n'est pas aussi simple qu'il y parait dans les grandes lignes.
Ce ne sont pas des procès d'intention et dites vous bien que tout cela nous le savions déjà il y a 50 ans alors si nous ne l'avons pas il y a certainement des raisons bien au-delà d'un simple procès d'intention...... cessez de rêver, la solution nous l'avons mais dans une autre direction et avec des problèmes bien plus simples à résoudre.
Vous citez Wikipedia, moi aussi:
Superphoenix: 95% de facteur de charge durant la dernière année, hors arrêts programmés.
Donc les ingénieurs ont fini par trouver des solutions pour le faire fonctionner.
Par contre, avec quels risques résiduels, je ne sais pas.
Enfin, si les ENR peuvent remplacer le nucléaire et les énergies fossiles, tant mieux, mais je ne sais pas si cela puisse être le cas partout, surtout si l'extraction des minerais nécessaire (avant d'arriver au recyclage complet) est de plus en plus coûteuse.
Pour moi, la taille de la population, la croissance du PIB comme référentiel absolu sont des enjeux majeurs. Aujourd'hui, tous les progrès en installation d'ENR depuis 20 ans sont chaque année (hors covid), au niveau mondial, compensés par la croissance de la population et de la consommation par personne.
95% pendant le temps où il a fonctionné entre le dernier incident l'ayant mis à l'arrêt et avant de programmer un arrêt volontaire.... ne veut rien dire. Sur 1996, dernière année, celle où le fonctionnement a été le moins insatisfaisant c'est 31% de facteur de charge sur l'année ! Cessez de finasser sur 2 mois de fonctionnement en continu durant cette année où sa disponibilité a été de 95 % ! cela a été vrai aussi certaines années précédentes sur de courtes périodes. Si à chaque fois vous aviez crié VICTOIRE cela marche maintenant vous auriez pris une gifle à chaque nouvel arrêt, et c'est le cas aussi pour cette petite phase que rapporte le commentaire de wikipedia comme une grande victoire ..... c'est totalement ridicule. Retenez 6,5% sur 13 ans, et c'est un des 8 qui ait le moins mal fonctionné car à ce niveau on ne peut pas dire le mieux fonctionné. Vous seriez satisfait d'avoir l'électricité que 6,5% du temps ?
Quant à la croissance de la population je suis bien d'accord mais c'est une autre question. Pouvons nous accroitre notre production d'électricité propre ? Oui et de toutes les façon plus rapidement qu'avec le nucléaire (4 fois plus rapide pour produire une puissance égale) et avec une limite liée à notre capacité de nous procurer les matériaux dont nous avons besoin pour atteindre cet objectif ? OUI alors que le butoir serait ramener à moins d'une dizaine d'année pour le nucléaire faute de combustible..... même à n'importe quel prix.
Vous vous inquiétez de ce qui est abondant et recyclable et proposez en alternative d'utiliser ce qui est rare et non recyclable puisque l'uranium est transformé en chaleur comme le charbon, le pétrole, et le gaz. C'est à mourir de rire.
Vous êtes vraiment bon publique pour les perroquets au service du lobby nucléaire.
Les filières nucléaire et ENR seront peut-être un jour condamnées à s'entendre (le nucléaire servant de back up aux ENR) si les ressources disponibles facilement exploitables sont limitées dans chacune de ces deux voies.
La question des "terres rares" ne date pas de l'étude de l'AIE.
De nombreux "petits" pays "idiots" comme la Chine ou l'Inde, ou même le Royaume-Uni, misent d'ailleurs sur les deux voies. Idem pour le Japon malgré l'accident de Fukushima.
Mais vous semblez connaître les ressources facilement exploitables, en minerais utilisés par les ENR, tant mieux pour vous !
Non la filière nucléaire devra s'arréter parce qu'elle participe au pillage de la Planète. L'uranium est le corps chimique stable le plus lourd et donc le plus rare. Car les conditions de création des corps chimiques sont d'une complexité qui croit (verbe croitre) avec leur masse. Ils se constituent par fusions successives qui nécessitent des températures de plus en plus élevées et des rencontres entre atomes compatibles leur permettant de fusionner et ce sont des phénomènes astronomiques rares qui réunissent brièvement toutes les conditions nécessaires qui ne sont pas les mêmes à chaque niveau de fusion. Cela explique la distribution des atomes par abondance croissante à l'inverse de leur masse. Vous avez un site wikipedia traitant de l'abondance des éléments chimiques par abondances relatives dans différents milieux Univers par exemple ou seulement la Terre, ou même seulement la croute terrestre (ce qui nous intéresse le plus dans ce genre de discussion ici :
Abondance des éléments dans la croûte terrestre — Wikipédia (wikipedia.org)
ou
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abondance_des_%C3%A9l%C3%A9ments_dans_la_cro%C3%BBte_terrestre
En haut à droite vous voyez au premier coup d'œil le U (uranium en bas à droite de la courbe)
Mais vous pouvez mieux appréhender la question en cliquant que l'entête de colonne "proportion relative" du grand tableau situé plus bas. Vous aurez tous les corps chimiques automatiquement classés par abondance croissante ou décroissante en cliquant à chaque fois sur l'en tête de colonne.
Tout le monde peut savoir ça facilement vous voyez ? Inutile de faire de grandes polémiques, faites la différence entre ceux qui savent parce qu'ils cherchent et ceux qui croient savoir parce qu'on leur a dit.
Bonne nuit.
X40 pour les éoliennes et le PV? Pas de problème! Certes cela a un coût, en euros et en matière, mais les sites existent. Toitures partout qui n'attendent que leurs jolis panneaux bleu foncés, surfaces océaniques immenses pour installer des éoliennes... Et je ne parle même pas de ce qu'il serait possible de capter dans le Sahara! Ni de l'exploitation hydraulique "efficace" du fleuve Congo.Là ça pose d'autres problèmes!
La situation n'est quand même pas très réjouissante. Certes, il semble que, pour la transition énergétique, cela "va passer" ; mais nous ne consommons pas seulement de l'énergie, il y a tout le reste aussi. Si les ressources s'avèrent justes pour l'énergie, voire insuffisantes ("Dès avant 2025, les productions de cuivre, lithium, cobalt pourraient être insuffisantes"), considérant nos nombreux autres secteurs de consommations, le manque futur de matières premières semble évident.
"considérant nos nombreux autres secteurs de consommations, le manque futur de matières premières semble évident".
C'est un risque pour la filière, probablement le seul, avec celui de l'acceptation de l'éolien terrestre.
De plus, la consommation importante de minerais rares par les ENR fait effectivement peser un risque sur l'ensemble des industries qui les utilisent, qui pourraient voir leurs coûts fortement augmenter.
Le principe de solution: utiliser des minerais moins rares, comme cela semble être de plus en plus le cas.
Mais nous ne savons absolument pas où en sera le marché dans 10 ans.
Idem dans la filière nucléaire d'ailleurs.
« Utiliser des minerais moins rares », vous avez raison. Je pense qu’il faut orienter la recherche scientifique en prenant en compte les ressources, et l’environnement.
Les énergies renouvelables, mais également tous les objets technologiques qui nous entourent, demandent beaucoup de métaux. À un moment ou à un autre, la pénurie de ressources se fera sentir
Vous estimez le manque après une sérieuse étude au doigt mouillé ?
A vrai dire, personne ne sait. Mais nos ressources terrestres sont limitées, il faut en avoir conscience, même si cela ne nous arrange pas.
Les réserves minières ne sont pas infinies, et les coûts d'exploitation augmenteront en fonction de la diminution de la concentration en métal des minerais
Bien sûr que les ressources ne sont pas illimitées, mais elle ne l'étaient pas non plus quand personne n'attirait votre attention sur cette particularité. Il y avait même bien plus de raisons de s'inquiéter que maintenant car c'était le capital de la planète qui partait en fumée (ou en vapeur) alors qu'avec la nouvelle donne des renouvelable c'est du capital du Soleil que l'on va profiter, dans une part qui de toutes les façons était perdu pour lui.
On ne s'est jamais posé la question des ressources sur les différents métaux que nous utilisions déjà à profusion depuis des siècles comme le cuivre ou le plomb, ou l'étain, dont on a fait nos tuyauteries depuis le XVIIIe siècle, ces derniers beaucoup plus rares que le silicium, le néodyme, le lantane, le manganèse, le carbone, le nickel, l'aluminium, le lithium ou le cobalt dont on a besoin . Ou même des minerais fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz bien qu'ils soient tous les trois bien plus abondants que l'uranium qui est la plus rare des matières dans la croute terrestre, mais brusquement cela devient un sujet d'inquiétude .....ARTIFICIEL et à l'instigation des nucléophiles qui sont menacés dans la survie de leur divinité nucléaire qui les contraint au dernier pillage de la planète puisque l'uranium est consommé et transformé en chaleur, il ne se recycle donc pas contrairement à tous ceux que j'ai cité et nécessaire plus ou moins aux dispositifs qui nous transforme l'énergie solaire en électricité.
Vous vous trompez de cible sous l'influence des fakes news nucléophiles tout simplement.
Je ne remets pas en cause la transition énergétique. Les fossiles émettent des GES et la filière nucléaire, dangereuse et coûteuse, génère des déchets radioactifs. Restent les renouvelables, qu’il faut certes développer. Mais elles demandent beaucoup de métaux, comme tous les objets technologiques qui nous entourent.
Concomitamment, il faut maîtriser et réduire nos consommations – énergétiques et autres – , recycler ; les ressources terrestres ne sont pas infinies. Et aller chercher des minerais au fond des océans (nuisible à l’environnement) ou sur d’autres planètes, je n’y crois pas.
Tôt ou tard, il faudra réduire nos consommations et arrêter de détruire notre environnement. Avant, nous étions moins nombreux sur Terre et nos besoins étaient bien plus sommaires. Au XVIIIe siècle que vous évoquez, nous étions 1 milliard, aujourd’hui nous sommes proches des 8 milliards d’habitants.
Les ressources métalliques, c’est comme la biodiversité : on commence à s’inquiéter quand on en voit la fin, au lieu de s’en préoccuper plus tôt.
Justement, les renouvelables ne consomment pas les matières à propos desquelles vous vous inquiétez.... contrairement à ce qui se passait avant. Elles sont donc recyclées une fois que l'outils dont elles sont faites est devenu obsolète. Nous sommes au début de l'ère du recyclage, c'est cela qu'il faut comprendre, l'ère du pillage est révolu tout le monde est d'accord là dessus sauf les nucléophiles
Les collectes des matières recyclables resteront toujours partielles, et nos besoins – énergétiques et autres – sont énormes. Si comme vous le prétendez, « l’ère du pillage est révolu, tout le monde est d’accord là-dessus », nous continuons droit devant dans les surconsommations ! Même le sable, ressource surexploitée dont on a besoin pour faire le béton est devenu une denrée rare.
"Les collectes des matières recyclables resteront toujours partielles, " ?????
Vous êtes sûr ? Vous devriez douter un peu plus je crois. Les milliardaires du nouveau millénaire se feront avec le recyclable :
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-ferraille-fait-s-envoler-les-profits-du-recycleur-derichebourg-d2764e4a10c811289cce00477203f563
Quant à dire que le recyclage sera toujours partiel, c'est appliquer à demain les conditions d'aujourd'hui qui sont surtout que personne n'a à priori rien à gagner à recycler à titre personnel et que c'est surtout un acte contraignant et qui ne concerne que les objets du quotidien assimiler à du déchet.
Demain ce sera différent à de nombreux point de vus dont le principal moteur sera l'économie : Quand il coutera plus cher d'extraire le métal, dont l'industriel à besoin, que d'organiser la collecte de son recyclage il n'hésitera pas à se ruer sur cette solution. Il ne s'agira pas de faire mieux, ou beaucoup mieux pour les déchets du quotidien qui n'apportent rien, où peu, à l'industriel et le recyclage le concernera surtout lui alors qu'aujourd'hui il n'est pas du tout concerné puisque c'est le particulier qui est sollicité. Plus il tardera à choisir le recyclage plus les extractions de la nature verront leur coût s'élever et il arrive un moment où l'alternative pose la question économique.
La baguette magique n’existe pas. On peut être optimiste, mais jusqu’à un certain point. Il y a 50 ans, on pensait que la science trouverait des solutions aux déchets radioactifs ; et vous savez ce qu’il en est aujourd’hui…
Quant à l’économie, elle est depuis longtemps le moteur de la société. Et c’est sans doute grâce à elle que les renouvelables se développent si bien, au détriment d’autres énergies.
Le recyclage a ses limites, on ne peut extraire plus que ce que l’on a. Sinon, bien sûr, par intérêt économique, il va se développer.
Non il y a 50 ans ON ne pensait pas que la science permettrai de se débarrasser des déchets nucléaires.
La seule catégorie de gens qui y croyait était le même bon peuple qui projette ses fantasme conditionnés par ceux qui savait que rien n'était certain en la matière mais feignaient de le croire.....par intérêt. Quand on démarre une carrière dans le nucléaire on voit son avenir brillant.
Mais aucun scientifique n'y croyait vraiment, sachant de quoi il s'agissait. Mais à cet époque il fallait feindre de croire au miracle pour faire une carrière en France, et donc les trois quart d'entre eux ont feind de croire.... Jusqu'à s'en convaincre et plaider pour une série de 8 reacteurs nucléaires qui ont effectivement été construits dans ce but.... 8 échecs très coûteux.
Vous manquez de recul jeune homme et sur un domaine que vous ignorez encore aujourd'hui.
Je déplore notamment d'avoir eu raison depuis 60 ans.
"Non il y a 50 ans ON ne pensait pas que la science permettrai de se débarrasser des déchets nucléaires"
Du haut de vos 79 ans vous pensez avoir raison sur tout .
"En parallèle, les pouvoirs publics réfléchissent à un dispositif global de stockage des déchets dans des installations industrielles adaptées. La France initie alors ses premières recherches. En 1969, un premier centre est créé dans le département de la Manche sous la responsabilité du CEA.": cela montre pour moi que vous avez tort
https://www.andra.fr/les-dechets-radioactifs/les-solutions-de-gestion/historique-de-la-gestion-des-dechets-radioactifs#:~:text=Au%20lendemain%20de%20la%20Seconde,des%20fins%20militaires%20et%20civiles.&text=Ceci%20a%20conduit%20le%20l%C3%A9gislateur,au%20d%C3%A9but%20des%20ann%C3%A9es%201990.
Un vieux de 73 ans
A lire :
Je regrette mais ce n'est pas la question vous faites une confusion entre gérer les déchets et les faire disparaitre. L'ANDRA avait pour mission de faire au mieux pour qu'ils ne soient pas cause de pollution incontrôlée pas de les faire disparaitre.
Leurs transmutations en corps non radioactifs devait être l'objet de réacteurs leur permettant de muter ce que ne croyaient pas 9 physiciens sur 10 et qui avaient raison, bien que certains mais de moins en moins nombreux continuent à y croire :
1957 Rapsodie
1961 Rachel
1965 Harmonie
1966 Masurca
1968 Phénix
1968 Prospero
1970 Caliban
1986 Superphénix
2010
Astridcelui là a été arrêté avantTOUS des bides.
Désolé jeune homme de 73 ans, :-) ce n'est pas mes 79 ans qui me permettent de m'exprimer vous savez.... il y a pléthore de gens de 79 ans qui ne savent rien de tout cela. Ce sont les études que j'ai faites dans le domaines de la physique, superposées à l'observation de ce que faisaient ceux qui croyaient à cette solution, qui m'ont conduite à ces conclusions.
Bon WE
Vous vous trompez encore, le sable c'est du silicium (En minéralogie, on dit plus communément de la silice)..... le deuxième corps chimique par son abondance dans la croute terrestre après l'oxygène
Je pense qu’il vous manque un peu de scepticisme, permettant une plus grande ouverture d’esprit.
Le sable est la ressource naturelle la plus consommée sur la planète après l’eau. Il est notamment utilisé pour la fabrication du verre et pour le béton, composé aux 2/3 de sable. Or la construction connaît une croissance exponentielle.
Le sable n’est pas une ressource inépuisable. Une fois agrégés en béton, les grains sont détruits. Tous les sables ne sont pas utilisables pour le béton. Les sables des déserts, aux grains trop lisses, ne le sont pas. Après avoir pris du sable sur terre et exploité nos plages (les ¾ des plages de notre planète sont menacées de disparition), on le prend de plus en plus en mer, ce qui accélère le retrait des plages.
Je vous invite à lire cet article : Interview de Christian Buchet : «En dépit des apparences, le sable est une ressource rare » (Libération, 2017). Christian Buchet est Directeur du Centre d'études et de recherche de la mer de l'Institut catholique de Paris et membre de l'Académie marine, et à regarder le documentaire de Denis Delestrac « Le sable, enquête sur une disparition ».
Merci pour cette leçon d'ouverture d'esprit de la part de quelqu'un dont la vision d'avenir se borne à ce qui se fait aujourd'hui.
Merci aussi pour cette leçon de chimie fantasmagorique qui voit une destruction du silicium lors de l'agglomération de ce dernier avec d'autres atomes avec lesquels il partage quelques électrons de la zone covalente permettant ainsi la liaison moléculaire... Là nouveauté en étant la destruction je vais étudier soigneusement cet aspect du problème qui est nouveau pour moi comme cela le serait pour Monsieur de Lavoisier.
Merci aussi de m'apprendre, car manifestement vous n'en doutez pas, qu'il entre dans la fabrication de verre... Dont vous pourriez même indiquer sans doute qu'il en constitue 95%. Mais le plus étonnant c'est que c'est à l'occasion de la venue des renouvelables que cette alerte est lancée car on ne fait du verre coe du béton que depuis que l'on fait du renouvelable...... Il y a donc bien lieu de s'inquiéter. 😊