Il s’agit probablement de la plus vieille centrale encore en activité. Construits en 1897 à Mechanicville dans l’Etat de New-York, le barrage et les 7 turbines hydro-électriques ont été remis en service en 2003 après une longue période d’inactivité. Depuis cette année, l’électricité produite par la vieille usine est utilisée pour miner des bitcoins. Une activité plus rentable que l’injection de courant dans le réseau.
L’énergie hydraulique est utilisée depuis longtemps par l’humanité. Les premiers moulins à eau datent de l’antiquité. Dans les années 1870, des inventeurs eurent l’idée d’accoupler des générateurs à courant continu aux roues des moulins. Mais l’électricité produite était utilisée localement, il n’y avait pas encore de réseau. La toute première centrale électrique triphasée a été mise en service en 1893 à Redlands, en Californie par General Electric (GE). A l’époque ces centrales étaient très coûteuses ; elles étaient donc implantées sur des sites économiquement rentables. En 1897, le chantier d’une nouvelle centrale a été lancé à Mechanicville, dans l’Etat de New York, sur un bras du fleuve Hudson situé à proximité d’usines textiles. Les 7 turbines ont été conçues pour fournir une puissance considérable à l’époque : 5 MW. Elles sont entrées en service en 1898 et n’ont pas cessé d’être exploitées jusqu’en 1949. Aujourd’hui, 123 ans plus tard, elles tournent toujours.
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Vers 1985, la compagnie Niagara Mohawk Power qui était à ce moment propriétaire de la centrale de Mechanicville, envisagea de la démolir. Mais la société Albany Engineering Corp. proposa de relancer son exploitation dans le cadre d’un bail de 40 ans et de revendre l’électricité produite à National Grid, un important énergéticien actif au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, notamment dans l’Etat de New-York. Il a fallu 7 ans à Albany Engineering pour obtenir toutes les licences et autorisations d’exploitation, mais quand l’entreprise était enfin prête à relancer la centrale, National Grid dénonça l’accord.
Albany Engineering engagea alors une procédure devant les tribunaux. Dix ans plus tard, les juges lui ont donné raison et ont condamné National Grid à payer les travaux de remise en état. En 2003, les vénérables turbines ont enfin été relancées.
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Aujourd’hui le site de Mechanicville est un musée consacré à l’ère industrielle. Toutefois la centrale est toujours en service et produit de l’électricité. C’est la plus ancienne centrale au monde qui est encore en activité. Mais depuis cette année elle revenue au premier plan de l’actualité pour une autre raison : une partie du courant produit par ce vestige du XIXe siècle sert à miner la plus importante monnaie virtuelle du XXIe siècle : le bitcoin. Quelle étrange destinée !
« Lorsque nous injectons l’électricité dans le réseau, nous recevons environ 3 cents par kilowattheure », explique Jim Besha, le PDG d’Albany Engineering ; « mais nous gagnons le triple lorsque nous l’utilisons pour produire du bitcoin. Et comme nos coûts sont plus importants que ceux d’une centrale moderne, c’est la seule façon de rentabiliser l’activité ». Albany Engineering produit la monnaie virtuelle à côté de la centrale avec des serveurs achetés d’occasion.
Le minage du bitcoin : un gouffre énergétique
Rappelons que la célèbre crypto-monnaie est générée par un réseau mondial de serveurs informatiques qui la « minent » par la technique de la blockchain. Cette opération consiste à résoudre des problèmes mathématiques complexes censés garantir l’authenticité de chaque opération et s’appelle en effet « minage ». Les organisations qui mettent leurs ordinateurs à disposition, sont des « mineurs », rémunérés pour « frapper » la monnaie virtuelle.
Problème : la puissance de calcul de ces machines est proportionnelle à la valeur du bitcoin. S’il y a quelques années il suffisait encore d’un simple PC, il est nécessaire aujourd’hui de disposer d’ordinateurs très puissants dotés de cartes graphiques spécifiquement conçues. Celles-ci consomment d’énormes quantités d’énergie : selon les experts de l’Université de Cambridge, la fabrication des bitcoins a nécessité en 2020 environ 120 térawattheures (TWh) d’électricité, soit 4 fois plus qu’il y a seulement 3 ans. Cela équivaut aujourd’hui à la consommation annuelle de pays comme l’Argentine ou les Pays-Bas. Une seule transaction en bitcoin dépense actuellement autant d’énergie qu’une maison individuelle en un mois.
Selon l’agence Reuters, les transactions en bitcoin génèrent aujourd’hui entre 22 et 23 millions de tonnes de CO2 par an.
Nikola Tesla vous remercie d’avoir oublié son nom dans votre article décidément l’homme qui a façonné notre monde moderne continue a en être nié
Bonjour,
je me permets egalement d’intervenir sur certains points car la puissance de calcul des machines est proportionnelle au nombres de mineurs et pas au prix et une seule transaction en bitcoin ne dépense actuellement pas autant d’énergie qu’une maison en un mois, peut être un bloc de transactions soit plus de 2000 transactions et encore….
Bonjour, Si le fonctionnement de la blockchain est « un gouffre energétique », il faut mettre en regard des technologie alternatives pas forcements meilleures non plus: https://hillpot.medium.com/bitcoin-vs-gold-which-hurts-the-environment-more-75193863dfb6 (article ancien, mais il induque une conso d’energie de 130Twh pour l’exploitation de l’or, et sans compter les diverses pollutions qui vont avec…) De plus on ne peut que se réjouir qu’une installation Hydrauélectrique soit utilisée a cette fin, car la taille du gateau ne changeant pas, toute energie bas carbonne superflue pour le réseau qui est injectée dans la puissance de calcul du réseau fait baisser les revenus des mineurs qui tournent aux fossiles… Lire plus »
Non, ce n’est pas la blockchain qui est un gouffre en énergie, mais la façon dont le minage du bitcoin l’utilise avec la nécessité de résoudre des calculs demandant des puissances phénoménales. L’utilisation de la blockchain en elle-même, mais d’une autre façon, peut être sobre en énergie.
Entre 1878 (plus ancienne centrale hydroélectrique du monde) et 1898 de nombreuses centrales hydroélectriques ont été mises en service dans le monde. Le titre de l’article est vraiment très incorrect. The world’s first hydroelectric project was in the Cragside country house in Northumberland, England, in 1878. Four years later, the first plant to serve a system of private and commercial customers was opened in Wisconsin, USA, and within a decade, hundreds of hydropower plants were in operation. In North America, hydropower plants were installed at Grand Rapids, Michigan (1880), Ottawa, Ontario (1881), Dolgeville, New York (1881), and Niagara Falls, New… Lire plus »
1878. La plus ancienne centrale hydroélectrique au monde est celle de Cragside au Royaume-Uni. Elle est aujourd’hui active sous la forme d’une vis d’Archimèdes de 17 mètres de long et d’une puissance de 12 kW qui délivre environ 20 MWh par an. Cragside est une maison de campagne victorienne près de la ville de Rothbury dans le Northumberland, en Angleterre, maison qui appartenait au baron Armstrong, ingénieur en armement.
Merci pour l’information. C’est peut-être la plus vieille installation hydroélectrique au monde. Mais je pense que ce n’est pas une « centrale », terme réservé aux installations qui alimentent le réseau. Selon les différents documents que j’ai pu consulter, la plus vieille « centrale » encore en activité est bien celle de Mechanicville.
Selon le CNRTL, la définition de « centrale électrique » est « usine productrice d’électricité ». L’expression « chauffage central » est utilisée pour désigner une unité productrice de chaleur qui permet de chauffer les différentes pièces d’une maison. La centrale hydroélectrique de Cragside alimente en électricité les différentes pièces d’une maison, ceci grâce au réseau électrique qui l’a relie à ces différentes pièces. Dans de nombreux ouvrages technico-scientifiques, c’est bien le mot « centrale » qui est utilisé pour désigner cette installation. Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL): » Créé en 2005 par le CNRS, le CNRTL fédère au sein d’un portail unique, un ensemble… Lire plus »
La définition donnée par Wikipedia est différente : « Les centrales électriques alimentent en électricité, (…) les consommateurs, particuliers ou industriels éloignés de la centrale« . Mais bon, on ne va pas se battre pour si peu …. Ceci dit, je me demande si la vis d’Archimède de Cragside est d’origine. Je ne pense pas qu’on utilisait ce genre de dispositif pour produire de l’électricité à l’époque.
« on ne va pas se battre ». Donc pour vous un débat contradictoire serait une bataille ? Et de manière implicite vous sous-entendez que vous le fermez ? (« On ne va pas ») Curieuse conception de la Democratie. RE est-il un site d’essence militaire ? Il n’y a que des arguments sources dans mes deux messages, aucunement des munitions pour l’Armee. Le CNRTL est une source fiable. Et encore une fois les câbles électriques qui distribuent l’électricité dans les différentes pièces d’une maison constituent un réseau. Le titre de l’article est factuellement inexact. Il semble avoir comme unique objectif de tenter de… Lire plus »
Dans tous les cas, celle du Basacle à Toulouse était raccordées à un réseau local en 1888….
L’installation domestique de Cragside ne peut être considérée comme une centrale hydroélectrique, tout simplement car elle n’alimente qu’un seul consommateur. Elle n’est donc pas raccorder à un « réseau de distribution » d’électricité. Cependant elle est encore plus ancienne car le riche propriétaire de la maison avait déjà fait construire une installation hydraulique qui alimentait ascenseur et machine à laver. En 1870, il installe une dynamo qui alimente une première lampe à arc accrochée au plafond dans la galerie du manoir. Au fil du temps, il a raccordé l’ensemble des pièces et bâtiments annexes. Il semble qu’une autre installation en suisse à… Lire plus »