Déjà dotée de quatre terminaux permettant d’importer du gaz fossile liquéfié (GNL), la France projette la construction d’un terminal supplémentaire pour réduire sa dépendance au gaz russe. Il s’agirait d’une unité flottante installée dans le port du Havre.
L’importation de GNL permet à des États qui ne sont pas reliés par des gazoducs d’être tout de même approvisionnés en gaz. Et pour ceux qui en sont équipés, ils peuvent ainsi compléter leur stock en faisant venir le GNL par bateau.
Le gaz fossile, composé en grande partie de méthane, est liquéfié et refroidi à une température de – 160 °C, ce qui le rend bien moins volumineux, facilitant ainsi son transport. Celui-ci est effectué par des bateaux appelés « méthaniers » jusqu’à un port qui dispose des infrastructures capables de l’accueillir. La marchandise est ensuite déchargée au sein de terminaux méthaniers qui la stockent. En fonction des besoins, le gaz est regazéifié avant d’être distribué vers les sites de consommation.
Aider les européens à se passer de gaz russe
En raison de l’invasion de l’Ukraine, les États européens veulent réduire leur dépendance au gaz fossile russe. Les États-Unis, premier exportateur de GNL ont promis d’aider l’Europe à se passer du gaz russe.
C’est dans ce contexte que la France réfléchit au projet de construction d’un nouveau terminal de GNL dans le port du Havre, ce qui lui permettra d’augmenter ses capacités d’importation de GNL à l’avenir. Déjà pourvue de quatre terminaux méthaniers sur le territoire à Fos-sur-Mer, Montoir-de-Bretagne et Dunkerque, le pays envisage avec ce projet de compléter ce panel.
À lire aussi Guerre en Ukraine et arrêt de Nord Stream 2 : quelles conséquences pour ENGIE et l’approvisionnement en gaz ? À lire aussi Les pistes ne manquent pas pour réduire la dépendance européenne aux énergies russesUne unité flottante de regazéification
L’originalité de ce nouveau terminal serait qu’il soit flottant, une première en France. Appelé unité flottante de regazéification, ce dispositif présente de nombreux avantages : possibilité de le déplacer en fonction des besoins, délai et coûts de construction moindres.
Selon le journal Les Échos, ce terminal, demandé par les pouvoirs publics à TotalEnergies permettrait d’importer 3,9 millions de tonnes de GNL par an.
Pour l’instant, le projet n’est qu’au stade de l’étude et en cas de feu vert, il faudra compter entre un et deux ans avant que sa construction ne voie le jour.
Cette guerre en Ukraine a permis d accelerer la mise en place d unites de methanisation a partir de dechets agricoles et la mise en route de projets eoliens offshores (2 projets d eolien flottant en mediterranee ) L exces d importation de gaz fossile devrait se resorber dans les 2 ans.
Sur quels chiffres sont basés vos chiffres de résorbtion d’excès d’importation de gaz fossiles ?
Quand on voit sur Eco2mix la faible part de la biomasse dans le mix on se demande comment on va résorber les 20 pour cent de dépendance au gaz russe en 2 ans .
Pour remplacer du fossile, on le remplace par fossile. On a toujours rien compris…
C’est que la réalité a fini par nous sauter à la figure : les enr sont intermittentes et le stockage par hydrogène relève de la science-fiction. Donc on va encore consommer du gaz et de l’uranium longtemps.
Une autre réalité nous saute à la figure : Le changement climatique avec son lot de températures insoutenables, ses sécheresses et sa météo déréglée. Mais bon je ne vous demande pas de voir plus loin que le bout de votre nez vous concernant. Pour moi, ça aurait été l’occasion d’accélérer sur les Enr mais je pense qu’on est fichu et que de toutes façons nous allons à la catastrophe. La guerre en Ukraine n’est rien face à ce qu’attends l’humanité.
Les centrales à gaz françaises sont utilisées principalement lors des pics de conso en hiver.
Les enr ne peuvent pas remplir cette fonction.