Illustration : Getty, modifiée par RE.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient d’annoncer que la facture de gaz va augmenter à partir du 1ᵉʳ juillet prochain pour les ménages. Cette hausse est-elle le signe d’un nécessaire passage au tout électrique dans nos foyers ?
La guerre en Ukraine et les sanctions européennes à l’égard de la Russie ont tendu l’approvisionnement en gaz naturel au sein de l’Union européenne ces deux dernières années. Pour protéger le consommateur français d’une hausse spectaculaire du prix du gaz, un bouclier tarifaire a été mis en place afin de geler les prix. Puis, face à la chute du prix du gaz sur le marché de gros, le bouclier tarifaire a été levé en juillet 2023. Cette décision a été concomitante à la fin des tarifs réglementés (TRV) du gaz à partir du 30 juin 2023, pour les particuliers et les copropriétés, contraints de choisir une offre de marché entre les différents fournisseurs existants.
Une hausse de la facture de gaz de 11,7 % dès juillet 2024
Depuis cette date, la CRE publie chaque mois un prix repère qui permet au consommateur de s’orienter plus facilement sur le marché du gaz et de mieux comparer les offres des fournisseurs. Il s’agit d’un tarif indicatif qui se reflète selon la commission « une estimation moyenne des coûts supportés par les fournisseurs au titre de la fourniture de gaz naturel pour un client résidentiel. [Il] intègre à la fois les coûts d’approvisionnement (coût de l’énergie sur le marché de gros) et les coûts “hors approvisionnement” tels que les coûts commerciaux, les coûts d’acheminement ou de stockage et la rémunération du fournisseur ».
Justement, la CRE vient de publier son prix repère pour le mois de juillet 2024. Il sera en hausse de +11,7 % par rapport à celui de juin 2024 pour s’établir à 129,2 euros/MWh. Il est à noter toutefois que ce nouveau prix est en baisse de -3,5 % par rapport au prix repère du 1ᵉʳ janvier 2024. Pour comprendre la raison de cette augmentation, il faut revenir sur les composantes d’une facture de gaz naturel :
- La moitié porte sur la fourniture d’énergie proprement dite. C’est un prix au m3 qui varie selon les fournisseurs ;
- Un quart environ porte sur le coût d’acheminement de l’énergie par les réseaux. Ce tarif est le même pour tous les fournisseurs et il est fixé par les pouvoirs publics. Son montant est reversé aux gestionnaires de réseaux pour entretenir les réseaux de transport et de distribution ;
- Un quart environ concerne les taxes et les contributions : la contribution tarifaire d’acheminement (CTA), la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) et la TVA. Elles sont identiques pour tous les fournisseurs.
Coût d’entretien des réseaux et hausse du prix sur les marchés de gros justifient l’augmentation des tarifs du gaz
Cela étant précisé, revenons à la hausse des prix annoncée pour le 1er juillet 2024. La CRE justifie cette réévaluation par une augmentation du coût d’acheminement qui représente plus de la moitié de la hausse annoncée (55 %). L’augmentation des prix du gaz naturel sur les marchés de gros affecte aussi le nouveau prix puisqu’elle représente 37 % de l’évolution du tarif. Ainsi, la CRE explique que pour une offre qui serait conforme au prix repère en juillet prochain, la facture annuelle d’un ménage s’établirait à 1 184 euros TTC, contre 1 227 euros TTC en janvier 2024.
Évidemment, s’agissant d’un prix repère, les fournisseurs sont libres de proposer des offres différentes. En début d’année, la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, expliquait sur France Info que la hausse des coûts d’acheminement était nécessaire pour entretenir les tuyaux dans lesquels circule le gaz. Il s’avère que ce tarif est resté stable ces quatre dernières années et qu’il n’a pas permis de couvrir les coûts supportés par GRDF. En plus, l’augmentation du coût d’acheminement pour les prochaines années servira aussi à payer la transition énergétique en permettant par exemple de raccorder au réseau de nouvelles installations de méthanisation. Enfin, il faut noter que les consommations de gaz ont tendance à diminuer ces dernières années alors que les frais d’entretien du réseau sont les mêmes, peu importe le nombre de consommateurs et le niveau de consommation. Même s’ils sont moins nombreux et consomment moins, les consommateurs de gaz vont devoir s’acquitter de ces frais d’entretien du réseau.
Faut-il préférer l’électricité au gaz naturel dans nos foyers ?
Alors, est-il temps d’en finir avec le gaz dans nos foyers et de lui préférer l’électricité ? Rappelons tout de même que comme le gaz, l’électricité n’est pas épargnée par la hausse des prix. La dernière en date remonte à février 2024 avec une réévaluation de 8,6 % en moyenne. Nous pourrions nous dire que l’électricité ou le gaz, c’est un peu le même combat au niveau des prix. En réalité, c’est moins évident qu’il n’y parait. En effet, la législation se durcit à l’égard des chaudières au gaz. La nouvelle réglementation applicable aux bâtiments neufs, la RE2020 interdit l’installation d’une chaudière au gaz naturel dans les bâtiments neufs individuels depuis janvier 2022. Il reste néanmoins toujours autorisé de conserver sa chaudière au gaz existante.
À l’inverse, le développement du chauffage électrique est soutenu par l’État. On ne parle pas ici de vieux radiateurs électriques, mais d’un modèle de chauffage économique et écologique, la pompe à chaleur (PAC). Fonctionnant à l’électricité, la pompe à chaleur utilise les calories présentes dans l’air extérieur ou celui du sous-sol (dans le cas de modèles géothermiques) pour réchauffer l’intérieur du logement. Parfois réversibles, les pompes à chaleur peuvent alors refroidir le domicile en été. La pompe à chaleur présente l’avantage d’être économique puisqu’elle produit davantage d’énergie thermique qu’elle ne consomme d’électricité. C’est donc intéressant au vu de l’augmentation des prix que l’électricité subie également.
À lire aussi Panneaux solaires : l’autoconsommation va-t-elle tuer le réseau électrique national ?Des aides de l’État pour préférer l’électricité au gaz naturel
Pour les pouvoirs publics, il faut donc encourager les ménages à s’équiper de pompes à chaleur. C’est la raison pour laquelle plusieurs aides existent : MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou encore le Coup de pouce chauffage. Ce dernier permet de remplacer une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz par une pompe à chaleur. Tous les ménages sont éligibles, sans condition de ressources.
Mais le gaz dit « naturel » n’est pas utilisé simplement pour le chauffage. L’eau chaude peut aussi être assurée par cette énergie. Si l’installation d’un simple ballon d’eau chaude électrique ne donne pas droit à des aides, il n’en va pas de même pour les modèles thermodynamiques. Onéreux à l’achat, mais économiques à l’usage, les ballons thermodynamiques permettent de bénéficier notamment de MaPrimeRénov’ et de l’éco-prêt à taux zéro.
Pour conclure, compte tenu de la flambée des prix du gaz et des nouveaux appareils économiques de chauffage et de production d’eau chaude fonctionnant à l’électricité et soutenus par l’État, il peut être intéressant pour les ménages de privilégier l’électrique au gaz naturel.
Commentaires
« Est-il-temps de passer au 100% électrique ? » Ce serait souhaitable, mais...Pour le logement neuf, il n'y a pas photo. Les dispositions sont déjà prises pour qu'on n'y installe plus de fossiles. Certes, cela augmente le coût du logement, mais c'est un moindre mal puisqu'on combine en principe dès la conception système de chauffage/ECS et isolation performante. Pourtant, selon une statistique de l'ADEME, 17% du parc installé depuis 10 ans est de catégorie A. J'aurais envie d'écrire "17% seulement", car il n'est pas normal de prendre encore du retard dans le neuf, alors que l'on souhaite atteindre 100% du parc BBC en 2050. Pour les logements anciens, c'est une autre histoire et il n'y a pas une réponse unique pour tout le monde. Il faut regretter d'ailleurs qu'on ne cherche même pas à apprendre aux gens "à choisir la solution qui serait bonne pour eux". Pour les appartements anciens, les PAC air/air sont sans doute suffisantes et relativement accessibles (même si la coordination avec les copropriétés complique le travail). Pour les maisons anciennes (plus de 15 ans), l'investissement dans une PAC est malheureusement rarement rentable. Soit qu'il faille l'accompagner d'un renforcement de l'isolation (ITE?) et de la ventilation et dans ce cas les prix s'envolent (pour une maison de 160 m2 on n'a rien à moins de 20000 euros pour la seule PAC air/eau avec un bon COP); soit on part d'une isolation convenable (mais aux normes des années 2000) et dans ce cas, les factures de chauffage ne dépassent pas 1500 euros: il est impossible d'amortir l'investissement par les économies d'énergie générées par le remplacement du gaz par l'électricité dans une durée inférieure à la durée de vie de la PAC. (après 20 ans, il faut remettre cela). Et de nombreuses questions restent ouvertes: quid de l'ECS, quid de l'énergie d'appoint en cas de froid intense, hybridation, maintien d'un abonnement gaz, problèmes de voisinage? Qui plus est, du point de vue du DPE, on perd d'un côté ce qu'on gagne de l'autre (gain d'une classe au titre de l'émission des GES, mais perte d'une classe au titre de la consommation d'énergie primaire). Neutre sur le DPE, l'investissement n'apporte pas de plus value au bien considéré ...A la la limite, le problème est plus simple pour les "passoires énergétiques" de l'entre deux guerres où tout est à faire, mais où les économies attendues sont conséquentes (Il faut aussi regretter d'ailleurs que personne n'accepte de s'engager contractuellement sur lesdites économies, pas même l’État). N'espérons donc pas de progrès rapides dans la décarbonation du parc existant, concentrons nous sur le neuf et faisons de la pédagogie par la circulation et l'échange d'informations fiables tirées d'expériences validées où chacun trouvera sa voie.
Faire passer les seuls camions à l'électrique économise environ 70 TWh/an en France
Cuisiner au gaz a été amplement démontré comme polluant pour les habitants. L'induction est plus rapide et préférable comme par ailleurs le micro-ondes
Pour les maisons on sait coupler solaire PVTh (hybride) et pompe à chaleur avec ainsi des Cop de 6,6 à 10. Voir Li-Mithra mais aussi un peu différent Consolar Energy, Dualsun etc
https://li-mithra.fr/
On sait faire du stockage 5 fois plus concentré que l'eau en matériaux à changement de phase pour des durée de près de 20 jours (Grims Energies, Sunamp etc) donc gain de place et meilleur rendement du solaire PV ou PVTh ou thermique etc
Pour les bâtiments on sait les faire à énergie positive (Elithis en France etc) en réduisant ainsi nettement les charges sans augmenter de beaucoup voire pas du tout les prix de départ
ou sinon stocker la chaleur d'été pour l'hiver et réciproquement en froid (Celsius Energy, Accenta etc) via des sondes géothermiques de surface (pyramidales)
https://www.celsiusenergy.com/
https://www.accenta.ai/
Pour les quartiers, communes et plus on ne fait pas assez de réseaux de chaleur/froid (seuls 6% de bâtiments connectés en France) et encore très peu avec solaire thermique malgré son Cop élevé (40 en solaire plan et 80 en concentré) ce qui permet des Cop moyens de plus de 11 en réseaux de chaleur/froid
Voir NewHeat en France, Savosolar en Finlande, Absolicon en Suède etc
On sait faire des pompes à chaleur pour réseaux de chaleur/froid ou autres qui montent à plus de 140°C (Dalkia) et bientôt 550°C pour l'industrie et le stockage de l'énergie renouvelable intermittente (Airthium)
On sait faire des rues/routes solaires thermiques (Eurovia) où 1m2 de route apporte 2 à 4m2 de chauffage et/ou eau chaude avec amortissement en 7 an en moyenne
Ceci parmi d'autres solutions pour quitter plus rapidement le gaz, accroître la production électrique étant pris en compte dans les programmes actuels, même si la France traîne dans les renouvelables à cause du lobby nucléaire qui n'arrive pas à suivre en terme de compétitivité et de marché malgré le lancement du 1er réacteur civil en 1954 dans le monde
Li-mithra ? Une belle idée mais un fiasco technique. La société a coulée. Les consommateurs peuvent mettre leur investissement (30K€ pour moi) à la poubelle. Les économies d'énergies ne sont pas synonyme avec les économie d'argent.
Pour la cuisine passer au gaz en bouteille , pas d abonnement et surtout le prix ne varie pas tous les 6 mois
C'est encore mieux de passer à l'induction. C'est plus économique, ça chauffe plus vite, répond au doit et à l'œil et élimine tout risque d'incendie ou d'explosion. C'est aussi beaucoup moins de risque de brûlure et un facilité de nettoyage déconcertante. Un seul regret, ne pas l'avoir eu plus tôt !
"Est-il-temps de passer au 100% électrique ?"
Même si on voulait, on ne pourrait pas de toute façon.
Chaque année la France importe près de 500 Twh de gaz naturel.
Au moins 200 Twh partent dans le chauffage résidentiel.
même en supposant que les PACs divisent par deux la consommation d'énergie par rapport aux chaudières gaz,
il faudrait trouver au moins 100 Twh de plus en plein hiver sachant qu' aujourd'hui on a déja du mal à produire suffisamment pour nous dans cette période.
Sans compter qu'avec les PACs, on arrive à péniblement chauffer les petites habitations dans des hivers doux à condition qu'elles soient bien isolées.
Ceux qui sont vraiment honnête savent qu'on retrouve pas le même confort thermique qu'avec chaudière gaz.
Impossible de chauffer des grands immeuble par PACs !
Que de contres vérités dans votre verbiage !
Les pac actuelles sérieuses ont des cop de l'ordre de 3, les centrales à cycle combiné gaz ont des rendements supérieurs à 50 % ce qui fait que même si on produisait l'intégralité de l'électricité nécessaire à ces pac à partir de centrales gaz notre consommation de gaz baisserait. Comme elles seront au moins en partie alimentées par un mix largement décarboné c'est une solution de réduction des émissions pertinente.
De plus, surtout sur les grosses installations, les pac peuvent avoir des ballons de stockage afin de ne pas consommer pendant les pointes de consommation.
Vous affirmez que les "grands " immeubles sont impossibles à chauffer avec des pac c'est pourtant ce qui se fait maintenant d'une manière courante dans le neuf avec des solutions particulièrement performantes. voir https://conseils.xpair.com/actualite_experts/guide-solutions-pompes-chaleur-habitat-collectif.htm .
Il serait temps de se mettre un peu au courant, les pac commencent à entrer sur le marché des générateurs de vapeur industriels ou elles vont aussi faire baisser la consommation de gaz.
Je crois que vous avez pas compris la différence entre COP théorique et COP réel.
L'efficacité d'une PAC dépend de tout un tas de paramètres.
- Température extérieure
- Température voulue à l'intérieure
- niveau d'isolation du logement
- type de chauffage du logement
- etc...
Ce qui font croire que les PACs divisent vraiment par 3 la consommation par rapport à une chaudière gaz pour le même niveau de chauffage
Pour comprendre tout ça, il faut avoir les bases en thermodynamique et ne pas se contenter de lire bêtement la communication commerciale affiché sur les PACs ou des sites internet bidon et surtout être capable de réfléchir.
Les COP théorique affichés sont donnés pour des températures extérieures de 7°C , températures intérieure de 20°C et un niveau d'isolation type BBC.
Trouvez moi quelqu'un qui a vraiment diviser sa conso électrique par 3 avec une PAC sans baisser le chauffage.
Après on en reparlera.
Fou comme les fossiles restent attachés à leur énergie éponyme.
A lire votre pseudo, vous devez faire partie de tous ces génies qui se prennent pour de parfait ecolos au volant de leurs panzer électriques de 2 tonnes.
Bouboule, j'apporte cette réponse pour les gens qui passeraient par là et qui penseraient que tu as raison, alors je les études, donc un discours scientifique, nous montre que ce que tu es dit est juste faux. Je suis désolée, c'est pas tes 3 amis qui ont mal installé une PAC ou qui se sont fait arnaquer qui vont prouver le contraire. Il faut avoir une vision plus global, et regarder le système dans son ensemble. Ainsi, RTE, le gestionnaire du réseau électrique, je pense qu'ils en savent bien plus que toi, à sortie en décembre 2020 une étude intitulé:
Réduction des émissions de CO2, impact sur le système électrique : quelle contribution du chauffage dans les bâtiments à l’horizon 2035 ?
Dans ce document, à la page 97, il est écrit: "Le coefficient de performance agrégé du parc actuel de pompes à chaleur est aujourd’hui estimé à environ 2,8". Dans la note de bas de page, il est écrit que cette valeur est donné pour une température extérieure de 7°C. Donc, des gens qui possèdent une maison bien isolée, qui chauffe dans la journée, donc quand l'air extérieur est aux alentours de cette valeur, et qui peuvent retenir une partie de cette chaleur la nuit, vont bien diviser par environ 3 leur conso et donc facture électrique (avec les nouveaux tarifs heures creuses sur le pic de production solaire à midi, ça pourrait être encore plus, si ils le font en hiver). Plus loin, il est indiqué que lorsque la température avoisine -5°C à 0°C, le COP descend entre 2 et 2.2. Donc ils réduisent "seulement" leur facture par 2. Bref, voilà les chiffres, si tu n'as pas la paresse d'aller lire cette étude "bidon" pour reprendre tes termes, je t'y invités fortement à aller la lire, elle est très intéressante et donne de bons ordre de grnaysur l'impact futur des PAC sur le système électrique français ;)
D'abord, je ne pense pas que vous connaissiez mes "amis", donc je ne vois pas ce qui vous permet de dire qu'ils ont mal installés leur PAC ou qu'ils se sont fait arnaquer.
Vous ne savez pas dans quelle régions ils habitent, ni le niveau d'isolation de leur logement.
Quand on ne sait pas, on évite de parler, s'il vous plaît.
S'ils se sont fait arnaqué, c'est parce qu'ils sont cru les balivernes qui laissaient croire que des PACs leur donneraient le même niveau de confort qu'une chaudière gaz.
RTE dit que ça marche dans une "maison bien isolés" mais que signifie une "maison bien isolé"
Rien du tout en réalité.
Si bien isolé, ça veut dire les normes d'isolation du neuf d'aujourd'hui alors ça ne concerne que 5 à 10% des bâtiments en France.
La PAC divise la conso par 3 quand il fait 7°C....
Mais la plupart des gens de ne chauffe même pas quand il fait 7°C dehors !
un COP de 2 à - 5°C, jamais de la vie.
A des températures de - 5°C , - 10°C une PAC consomme presque autant qu'un chauffage électrique.
En ce qui me concerne, j'ai appris la thermodynamique pendant mes études, donc je ne pense pas avoir besoin de lire une étude grossière destiné surtout à faire de la communication pour faire vendre des PACs à tout ceux n'ont rien compris.
Bref comme je l'ai déja écris, trouvez moi quelqu'un qui a VRAIMENT divisé par 2 sa consommation électrique avec LE MEME niveau de chauffage UNIQUEMENT avec une PAC et après on pourra parler.
Si c'est pour farfouiller sur internet pour me trouver "une étude" pondue par Pierre, Paul ou Jacques, qui dit que les PACs c'est génial, c'est pas la peine.
Que personne n'arrive à se mettre d'accord sur le nucléaire c'est une chose, mais sur les PAC...
Que le COP soit de 1, de 2, de 3 c'est pareil, même si la consommation d'une PAC représente 1/3 de la consommation d'un ménage.
Si un jour on manque d'électricité, on choisira entre se chauffer et charger sa voiture. C'est toujours mieux que ne pas pouvoir du tout se chauffer car on n'a pas de gaz ET ne pas pouvoir se déplacer car on n'a pas de pétrole.
Mais que c'est pénible c est expert en carton qui disent en permanence que "c'est pas possible , ça marche pas...".
Vous ne faites que ralentir les qq solutions qui s imposeront de toute façon, malgré les difficultés et les contraintes. Car les conséquences de l inaction et du statu quo seront infiniment pires.
Autant d un point de vue climatique que géopolitique, que dans notre balance commerciale ext/int.
On a tout intérêt à se débarrasser autant que possible des fossiles.
Et augmenter la production elec n est pas du tout insurmontable, on maîtrise toutes les technos qui sont diverses et plus ou moins rapides à déployer.
et RTE estime l augmentation necessaire de 10 à 20% en 25 ans pour tout électrifier, pas que les chauffages d habitation.
On a déjà du surplus solaire au heure de pointe de prod. Et on module déjà à la baisse les productions nucléaires à ces moments là.
La question, c'est pourquoi supporte on encore de cramer des combustibles si nuisibles alors qu on a d autre solutions ?
Pourquoi encore subventionner ce gaz importé qui nous coûte déjà trop cher collectivement ?
En France, c'est beaucoup plus facile de décarboner la production d'énergie (à 99% en avril et en mai 2024!) que de décarboner les secteurs; En effet l'optimisation sous contraintes écologiques conduit forcément à la baisse de rentabilité économique des investissements. Et on n'a toujours pas décidé de "qui paye?". Dans le logement nous payons l'incurie de ces 50 dernières années pendant lesquelles nous avons construit des logements sans isolation (contrairement aux pays scandinaves, et aux pays froids d'Europe centrale) et sans climatisation. Les "experts" estiment d'ailleurs que Paris sera une des capitales les plus chaudes du monde, parce que nous n'avons jamais envisagé d'en faire autre chose qu'une ville de climat tempéré (pas d'isolation, pas d'air, pas d'espaces verts), ce qui n'est pas le cas des villes du sud de l France. On ne peut pas être et avoir été.
J'ai donné une argumentation chiffrée et pas du bla bla contrairement à vous.
Si vous avez les chiffres qui prouvent que ça fonctionne, allez y , faites moi rire.
Ps: quand vous critiquez les autres sans présenter d'arguments valables, faites un effort sur l'orthographe !
Excellent ! Bouboul qui donne des leçons d'orthographe !
L'hôpital qui se fout de la charité
Voilà les chiffres:
- Alors, concernant la "qualité" du chauffage avec les PAC, si tu lis l'anglais, va lire l'excellent article de Charbon Brief " Factcheck : 18 misleading myths about heat pump".
- Concernant les besoins de chauffage, quand tu lis l'étude de RTE "Futurs Énergétiques en 2050" ou bien "Bilan prévisionnel 2024", tu vois que même si on electrifiait totalement les chauffages en France, la conso des ménages resterait stable. Ce paradoxe s'explique par le fait qu'en fait, déjà 40% des ménages se chauffent à l'électricité, mais en utilisant des radiateurs type "grille-pain", qui consomme 2 à 3 fois plus d'énergie pour une service de chauffe équivalent, quand on le compare à une PAC.
Donc, la qualité de chauffe d'une PAC est similaire à toute autre forme de chauffage, et non, passer tous les ménages français à des chauffage électrique via des PAC ne fera pas exploser la conso électrique, d'ailleurs elle restera stable.
Commentaire (Traduit avec DeepL.com) d'un citoyen britannique relatif à l'article de Carbon Brief "Cet article doit être vérifié, car il est au mieux trompeur, et au pire, tout simplement faux. Article très partial qui ne tient pas compte du fait que, par exemple dans les pays nordiques, l'utilisation réussie des pompes à chaleur est en partie due à la conception et à l'isolation supérieures des maisons par rapport au parc immobilier britannique. Je suis très inquiet lorsqu'un article supposé "vérifier les faits" contient plus de "faits" qui doivent être entièrement vérifiés que de "faits" qui peuvent être crus. Il suffit de regarder le travail de l'auteur pour voir qu'il s'agit de publicité et non de vérification des faits, à mon humble avis, qui n'est peut-être pas digne de ce nom. A suivre, donc...
On pourrait quand même souligner le paradoxe que "remplacer des grille-pains par des PAC", ça n'apporte aucun bénéfice quant à l'émission des GES. Par contre, c'est un investissement important pour les gens qui y vivent. L'électricité n'est pas un problème écologique en France (20 grammes/KCO2). Je ne vois pas au nom de quoi on leur imposerait ce changement. Plus généralement, quand on parle d'économie d'énergie, il faut AUSSI prendre en compte l'amortissement de l'investissement initial. Les promoteurs de toutes ces technologies chères prennent un malin plaisir à l'oublier. Ils considèrent que le coût initial est pris en charge par les aides et le PTZ, mais c'est largement insuffisant pour plus de la moitié des ménages.
Je n'ai pas besoin de lire un article bidon.
Tous ceux que je connais qui ont une PAC ont un 2ème mode de chauffage au bois ou au gaz, soit parce que leurs PACs ne chauffe pas assez (17°C - 18°C), soit parce que elle mets trop de temps à chauffer si ils l'utilisent seule.
A la base, l'article parlais de remplacer du GAZ !
Donc si on veut remplacer du gaz par de l'électricité qu'on a pas aujourd'hui, il faudra nécessairement en produire plus.
Surtout qu'aujourd'hui, on en produit déjà pas assez pour nous l'hiver !
Elle pourrait même baisser car l'objectif est bien que les PAC soient installées avec des gestes d'isolation réduisant les besoins en chauffage des logements.
A cela il faut ajouter les hivers qui sont et seront régulièrement plus doux.
Il faut surtout que le logement soit bien isolé, sinon le chauffage avec PAC ne fonctionne pas
On doit passer au tout électrique non pas parce que le prix du gaz augmente, mais pour arrêter d’émettte du CO2 principal responsable du réchauffement climatique et tous les désordres que cela entraîne.
S’il ne s’agissait que d’une histoire de fric, comme l’article le laisse penser, alors on brûlera tout le gaz qu’on trouvera sur notre planète, et tout le charbon avec, et tout le pétrole, et tout ce qui pourra brûler. On appelle cela l’enfer. Et sa porte est ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Porte_de_l%27Enfer_(Turkm%C3%A9nistan)