Alors que les énergies renouvelables et l’éolien en particulier ne sont pas défendues au même titre par les deux finalistes de l’élection présidentielle, les acteurs du secteur veulent faire savoir que leur filière est source de profit pour l’État. À l’heure de la crise énergétique qui fait flamber les prix de l’électricité et du gaz, les énergies renouvelables pourraient retrouver un second souffle !
Pour soutenir le développement des énergies renouvelables et atteindre l’objectif de 33 % pour le secteur d’ici 2030, l’État s’est engagé à réaliser des investissements importants.
3,3 milliards d’euros économisés par l’État en 2021
S’agissant de l’énergie produite par ces installations, dans le cas où elle est revendue directement sur les marchés, l’État s’engage à compléter la rémunération du producteur lorsqu’il y a une différence entre le prix de vente de l’électricité produite et un prix garanti fixé par arrêté. Mais si la différence engendre un solde positif au profit du producteur, celui-ci doit le reverser à l’État.
Or, avec l’envolée des prix sur le marché depuis plusieurs mois, les installations photovoltaïques ou éoliennes ont permis d’encaisser des bénéfices conséquents. Ainsi, en 2021, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait prévu un budget de 5,7 milliards d’euros pour rémunérer les producteurs. Finalement, l’État a économisé 3,3 milliards d’euros puisque seuls 2,4 milliards d’euros ont été suffisants pour réaliser la rémunération prévue.
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L’association France Énergie Éolienne (FEE) qui représente et défend le secteur sur le territoire estime que la situation va perdurer en 2022 et que l’économie pourrait représenter le triple de celle réalisée en 2021.
De quoi redorer l’image des énergies renouvelables (et en particulier de l’éolien) en permettant aux professionnels de la filière d’inciter l’État à faciliter davantage le développement de leurs installations puisque la France est en retard sur ses objectifs en la matière.
En effet, le pays n’a atteint que 19 % de part d’énergie renouvelable en 2020 dans sa consommation finale totale, alors que son objectif était de 23 % à cette date.
Par ailleurs, sur son site internet, la FEE rappelle que l’éolien a généré 22 600 emplois en France en 2021 au sein de 900 entreprises. Et l’éolien entend bien occuper une place de choix dans la transition énergétique française.
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Commentaires
Pardon mais les enr étant intermittentes il est impossible qu'elles jouent un rôle dans la transition énergétique française. (Mais ça peut y contribuer modestement en Allemagne)
50% dans la production d'électricité actuelle en Allenagne et 65% d'ENR en 2030, c'est en effet la definition d'une contribution modeste...
Oui, enfin ils ont encore 70GW de fossiles mobilisables en plus. Mais c'est vrai que pour eux, toute énergie produite par l'éolien ou le PV fait baisser les émissions de CO2, c'est moins le cas en France...
Tout a fait. En France on ne parle que de l'électricité, alors que ce n'est deloin pas le plus important pour elle: il faudrait surtout décarboner ses réseaux chaleurs qui sont eux encore très carbonnés, ses transports et la renovation des passoires énergétiques. Et sans oublier diminuer son déficit commercial, vu que la moitié du carbone "produit" par un francais est importée.
J'approuve !
Arrêtez la désinformation !
Les Enr ne sont pas plus intermittentes que le nucléaire en panne ou sans minerai, les barrages sans eau ou les moteurs sans pétrole ! Le potentiel de puissance de l'éolien, hors des périodes de consommation, pourrait permettre de faire du stockage ,à partir de l'électricité produite, dans n'importe quel vecteur pilotable. Nous en avons des exemples tous les jours ! Les STEP , les batteries, l'hydrogène, les volants d'inertie , les CAES, la chaleur sont des exemples parmi bien d'autres qui restent à découvrir ?
Il n'y a pas de désinformation, on parle de recherche de capacité qui se comptent en GW et GWh. Vous nous parlez de batteries, volants d'inertie, stockage a air comprimé mais il manque un facteur de 100 !!
A part les step, on est mal chef, on est mal !
"Il n’y a pas de désinformation, on parle de recherche de capacité qui se comptent en GW et GWh. Vous nous parlez de batteries, volants d’inertie, stockage a air comprimé mais il manque un facteur de 100 !!"
Mais non !... Vous ne comprenez pas que c'est le volume du stocks qui fait la différence ?
Lorsque vous faites le plein de votre véhicule, vous pouvez faire une certaines distance avec ce stock ! Si vous doublez le volume de votre réservoir vous pourrez faire deux fois plus de distance.
Avec les éoliennes du fait de la puissance qu'elles développent en instantanée on peut très vite faire des stocks ou les reconstituer ? Hors avec des stocks on peut piloter l'énergie et s'en servir qu'en cas de besoin ? Et laisser tout ce qui dépasse alimenter le réseau.
En plus s'il fallait reconstruire le nucléaire pour l'adapter à la consommation d'aujourd'hui , je pense qu'il lui faudrait à lui aussi, un facteur 100 !
Bah vous n'expliquez toujours pas comment augmenter votre stock.
En matière d'innovation ,quand on s'intéresse réellement à un besoin , il existe des procédures pour qu'on puisse expliquer les choses sans contraintes .
Cet article vous dit qu'une énergie avec une intensité CO2 très faible (12g CO2 kWh selon l'AIE mais chiffre en diminution avec l'amélioration des facteurs de charge et l'optimisation environnementale des matériaux) ne coûte rien à l'Etat à l'installation. Tous les rapports d'experts (RTE, ADEME, Negawatt en France mais aussi mondialement avec l'AIE, le GIEC et de nombreux autres) disent qu'il faudra plus d'éolien dans le mix électrique futur pour assumer nos objectifs climatiques.
Et malgré tout ça, vous dites que ça ne servira à rien en France et à très peu en Allemagne... Vous n'en avez vraiment pas marre de dire n'importe quoi et que toutes vos assertions soient réfutées?
Gleps,
Vous avez raison et encore plus si on fait des stocks avec l'électricité des éoliennes . Parce que ces stocks , donc pilotables ,permettraient de calculer les besoins d'éoliennes pour produire des stocks suffisants, afin d' assurer tous les besoins de la consommation.
Je sais Karim mais on n'aura pas de nouveau nucléaire avant 10 ans, on n'aura pas le choix. Il faut développer en // des grandes step pour compenser l'intermittence des enr
Reste à savoir ce qu'en pensent ceux qui dirigent le pays, les cabinets de conseil.
Et on remerciera à la petite barre verte sa contribution à l'approvisionnement électrique française aujourd'hui !
Il est effectivement dommage que la « petite barre verte » ne soit pas plus grande. Mais les pressions contre le développement du renouvelable (pourtant jugé indispensable dans le rapport de RTE) sont fortes en France.
Avec les problèmes du nucléaire, les délais de construction des nouvelles centrales et la future augmentation de la conso, on n'aura pas le choix en effet que de multiplier les installations des éoliennes.
Ça va juste générer des variations énormes sur les prix de gros de l'électricité
Le problème n'est pas le prix mais la disponibilité. Pas de vent pas de courant...
Si votre inquiétude est là, vous avez le rapport de RTE qui vous explique en détail que ce n'est pas un gros problème.
Ce fameux rapport est une commande de Barbara pompili, transfuge notoire de eelv...
Bien sûr. Le vent lui-même est d'ailleurs une invention des écologistes. Tout le monde sait ça.
Oui, probablement. Ça vous inquiète ?
Disons que la forte hausse de répercutera forcément sur les usagers donc un peu oui. Sinon, dans le pire des cas, ça sera des délestages au niveau industriel.
Vous parlez de « variations », ce qui semble inéluctable, puis uniquement de hausses.
Ensuite, non, il n'y a pas « forcément » de répercutions sur le prix des usagers, qui ne suit pas le prix de gros heure par heure et qui peut se fixer quasiment arbitrairement. L'idéal étant à mon avis les premiers kWh très peu cher, puis une augmentation très rapide sur un barème du même genre que les ordures ménagères.
Dans des pays riches comme les nôtres, le prix est vraiment un problème très secondaire.
Il faudrait aussi peut être faire une tarification dynamique pour inciter à une baisse de la conso en période de pointe.
Tout à fait et inciter à reporter sa consommation sur les pics de production solaire... quand on aura enfin installé du solaire en France.
La production d’électricité éolienne s’est élevée à 26,2 TWh au cours des trois premiers trimestres 2021, soit 7,7 % de la consommation électrique française