Une pompe à chaleur
Une étude publiée récemment par Observ’ER révèle que les ventes de pompes à chaleur sur vecteur eau qui répondent spécifiquement au besoin de chauffage ont connu l’année dernière une très forte progression des ventes en France.
Les pompes à chaleur (PAC) se distinguent selon leur usage. Certaines sont utilisées uniquement pour le chauffage des bâtiments alors que d’autres – les PAC réversibles – peuvent transférer de la chaleur de l’intérieur vers l’extérieur et sont aussi utilisées, en été, pour les besoins de climatisation. Certaines PAC double service peuvent à la fois fournir le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Quant aux chauffe-eau thermodynamiques (CET) ils permettent de produire uniquement de l’eau chaude sanitaire.
En France les PAC aérothermiques dont la source froide est l’air extérieur sont les plus largement répandues. En 2019, elles ont représenté 99 % du marché. Le solde étant constitué par les PAC géothermiques dont la source froide est le sol et les hydrothermiques dont la source froide est l’eau (rivière, lac ou nappe phréatique).
En Europe comme en France, les études montrent qu’environ un tiers des PAC sont destinées à couvrir prioritairement les besoins de chauffage. Il s’agit alors majoritairement de systèmes air-eau. Les deux tiers restants sont davantage représentatifs des besoins de refroidissement dans les pays à climat chaud (Italie, Espagne, Portugal, sud de la France notamment). Celles-ci sont alors le plus souvent de type air-air réversible.
Un marché porté par la mesure Coup de Pouce Chauffage
Une étude publiée récemment par Observ’ER révèle qu’en 2019 les ventes dans l’Hexagone des PAC aérothermiques a connu une forte progression avec une hausse de 34 % par rapport à l’année précédente. La croissance est encore plus impressionnante lorsqu’on ne considère que le seul segment des PAC air-eau qui répondent spécifiquement aux besoins de chauffage : avec près de 170.000 unités vendues la hausse enregistrée l’année dernière a été de 80 %.
Ce marché est très fortement porté par la mesure Coup de Pouce Chauffage mise en place par le gouvernement en janvier 2019. Destiné à accélérer le remplacement des chaudières les plus anciennes, et donc les plus polluantes, ce mécanisme propose aux particuliers des aides pour l’achat de différents équipements de chauffage dont les chaudières biomasses, les systèmes solaires ou les PAC eau/eau et air/eau. Parmi l’ensemble des options possibles, les pompes à chaleur air/eau sont les principales bénéficiaires de la mesure. A la différence des autres technologies, elles bénéficient d’un réseau commercial très bien implanté en France et elles sont familières à un grand nombre d’installateurs.
Les ventes de PAC air/air, restent majoritaires avec une activité portée par le remplacement d’anciens systèmes de chauffage électrique et par l’équipement de logements neufs. Mais leur augmentation est plus modeste (+ 30 %).
En 2018 et 2019, ce segment a profité de deux périodes estivales très chaudes, comportant parfois des épisodes de canicules comme en 2019, ce qui a eu un effet direct sur les ventes.
Les chauffe-eau thermodynamiques (CET) continuent leur progression avec un marché évalué à près de 120.000 unités. Ces équipements profitent d’une bonne pénétration dans la construction de bâtiments neufs et ont été poussés par diverses aides gouvernementales.
Pour les pompes à chaleur géothermiques, le bilan est moins positif. En effet, avec 3.300 ventes en 2019, leur diffusion est très minoritaire. Ces équipements chers dissuadent beaucoup de ménages et la technologie demeure mal connue du public. Le Coup de pouce chauffage propose pourtant un subside pour les PAC eau-eau de 2500 euros à 4000 euros pour les foyers les plus modestes, mais il n’a pas réussi à dynamiser l’activité de ce secteur.
Commentaires
J'ai fait installer une pac air eau decembre 2019.
Je suis désespérée car le bruit est trop génant.
On dirait qu'un camion en stationnement est en marche sous ma fenêtre quand ça démarre.
Le sous traitant de la société qui me l'a adroitement vendue (zephir énergie) a fait ce qu'il pouvait pour me préserver de desagrements mais
Le bruit ,c'est une nuisance qui ne compensera JAMAIS l'économie d'énergie.
Bruit + eau dépensée( condensats= l'équivalent d'une chasse d'eau 3fois par jour) est ce vraiment ça les économies d'énergie?
Je veux ici témoigner : nous avons tous l'âme écologiste mais en fait ça fait partie d'un plan machiavélique au service du grand capital.
Je me suis laisser enfumer.
Je vous souhaite de ne pas vous laisser berner comme moi.
La pompe a chaleur, c'est très compétitif au niveau économie d'énergie mais a condition de respecter :
- La distanciation 10 mètres minimum
- attention à la réverbération du bruit pour le voisinage
- préferez l'artisan local qui aura les compétences
- Attention à la tuyauterie (plein de tuyaux partout : bonjour la déco!!!)
Jai dépensé beaucoup d'argent (plaie d'argent n'est heureusement pas mortelle) 14700 €
Ne faites pas comme moi , ca n'en vaut pas la peine. A raison de 900 € d'économie par an il faudra quand meme 8 ans au moins pour amortir.
Sauf si vous avez une grosse grosse aide (ce qui n'est pas mon cas )
En France Si vous n'avez pas un peu d'argent on vous offre.
Si vous en avez beaucoup on vous offre aussi
ET SI VOUS ETES ENTRE LES DEUX (1400 € DE RETRAITE QUE JE N'AI PAS VOLÉE) IL NE VOUS RESTE PLUS QU A PAYER
Juste ca: ne vous laissez pas embrumer.
MERCI
Alice fauré 0676090900
Bonjour Alice,
Je comprends très bien vos soucis, dans lesquels je n'ai pas voulu tomber, car je les avais anticipés; voir mon récit de construction: https://www.forumconstruire.com/recits/recit-36377.php .
Les PAC consomment de l'électricité qui est en majorité fournie par les centrales nucléaires. Le prix du kwh-électrique est environ 3 fois celui du kwh-gaz ou fuel (regardez vos factures) et il risque d'augmenter fortement avec la rénovation et la sécurisation des centrales nucléaires et peut-être passer à 4 fois celui des autres énergies.
Le COP d'une PAC considéré en moyenne sur une année et en moyenne sur toute la France est d'environ 3, avec le réchauffement climatique, il pourrait aussi s'améliorer et passer à 4 en moyenne/an pour la France.
De toute façon les deux chauffage PAC ou énergie fossile reviennent actuellement à peu près au mêmes coûts annuels, sauf peut-être pour les régions favorisées, sud de la France non en altitude. Mais pour l'entretien, la maintenance, l'achat, l'installation, l'avantage est au chauffage traditionnel augmenté d'un appoint de chauffage bois pour satisfaire l'obligation d'énergie renouvelable, c'est ce que j'ai choisi.
Bon courage - Cyler
Si votre PAC fait tant de bruit c'est que vous n'avez pas fait le bon choix du modèle ou de l'installateur. Il y a évidemment moyen de se faire arnaquer pour n'importe quel achat. Il ne faudrait pas pour autant disqualifier toute la technologie. De très nombreuses PAC fonctionnent très bien, quasi sans bruit et avec un bon rendement. Mais une installation bâclée peut engendrer des vibrations lors du fonctionnement et c'est cela qui engendre du bruit.
Je suis persuadé que cette progression va être sérieusement stoppée avec l'introduction de la RE2020.
En effet dans un logement BBC avec des valeurs de consommation pour le chauffage équivalent au label passif, les besoins de chauffage sont pour des températures extérieures inférieures à 7 °C. On tombe alors dans des températures de fonctionnement où l'avantage de la PAC sur air extérieur s'amenuise par rapport à d'autres solutions. Autre point, avec l'introduction d'un calcul en carbone sur le cycle de vie, les PAC ne sont pas à l'avantage.
Exemple : http://www.inies.fr/accueil/ "
Accédez à l’espace consultation de la base INIES
bouton Consulter", chercher les PAC.
Exemple Uniclima Pompe à chaleur (PAC) air/air assurant le chauffage en logement individuel "Réchauffement climatique (kg CO2 eq.) 9.21e+3"
Les pac air-eau fonctionnent très bien jusqu à-10°c extérieur. Le rendement diminue mais c est toujours bien mieux que le chauffage électrique.
Sinon, quelles sont vos "autres solutions"? Si c est à base d énergie fossile, ça ne vaut pas la peine d en parler. L avantage des pac est que la source d énergie primaire peut être zéro carbone à 100%.
@Valéry Rolin
Je n'ai pas dit qu'elles ne fonctionnaient pas par température négative. J'ai juste dit que pour les températures extérieures inférieures à 7 °C (sous lesquelles il commence à y avoir un besoin de chauffage dans les logements passifs), leur avantage s'amenuise par rapport à d'autres solutions. Quand on prend en compte le dégivrage et les résistances électriques qui viennent en secours, en dessous d'une certaine température un vulgaire chauffage électrique ne fait pas pire. Chauffage électrique lui-même alimentable par les même sources qu'une PAC.
"source d énergie primaire peut être zéro carbone à 100%", comme il faudra fabriquer les centrales, c'est de la pure utopie.
Ensuite il faut regarder les émissions de carbone sur l'ensemble de vie du bâtiment. Une PAC air/eau, cela veut dire des émetteurs de chaleur pour chauffer les pièces avec la nécessité d'avoir la température de fonctionnement la plus faible pour avoir le meilleur "rendement" typiquement plancher chauffant. Plancher chauffant qui nécessite une chape en mortier de ciment (le matériau le plus émissif) et qui surcharge les fondations (elles aussi en béton).
Et bien les pas sol eau où eau/eau sur nappe par exemple qui permet aussi de rafraîchir sans faire fonctionner le compresseur.
"Et bien les pas sol eau où eau/eau sur nappe par exemple qui permet aussi de rafraîchir sans faire fonctionner le compresseur." là aussi la réalisation d'un capteur horizontal ou d'un sonde géothermique est très émetteur de CO2.
Avez vous des sources pour ce que vous avancez ?
En quoi l'installation d'un tuyau PER dans le sol est il si émetteur ? Que représentent ces émissions par rapport à ce qu’émet une chaudière sur 15 à 20 ans ?
@Seb
Bien sûr que j'ai des sources, je les ai même donné avant.
Vous utilisez quoi pour faire une tranchée dans le sol ? Sachant qu'en plus un capteur horizontal limite le type de végétation que l'on peut faire pousser au-dessus. En interdisant de facto la végétation de hautes tiges la plus efficace pour réduire les ilôts de chaleur, celle qui emmagasine le plus de CO2 et celles qui permet le développement de la biodiversité.
Je remarque que vous ne remettez pas en cause mon analyse sur les sondes verticales réalisées avec des machines thermiques et du mortier de ciment très émetteur.
https://conseils.xpair.com/consulter_savoir_faire/pompe-chaleur-geothermie/geothermie_capteurs_horizontaux.htm
Si la chaudière est alimentée en énergie renouvelable (bois ou biogaz), c'est une solution clairement moins émissive sur la durée de vie d'un bâtiment.