Illustration : RE.
Il n’y a toujours pas de terrain d’entente entre l’Union européenne (UE) et la France, concernant la stratégie de décarbonation du mix énergétique. Tandis que la France veut faire valoir sa stratégie de décarbonation incluant le nucléaire, l’UE, elle, ne jure que pas les énergies renouvelables, créant des tensions entre les deux.
À l’occasion de la présentation d’un rapport annuel sur le déploiement des énergies renouvelables en Europe, la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a une nouvelle fois rappelé que la France n’avait pas encore rempli ses objectifs pour espérer atteindre les 42,5 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. Et pour cause, la France, qui s’était fixée, en 2009, un objectif de 23 % d’énergies renouvelables d’ici à 2020 ne l’a toujours pas etteint 4 ans après.
À l’inverse, Kadri Simson a mis en avant plusieurs pays faisant figure de bons élèves dans la transition énergétique, comme la Suède (66 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique), la Finlande (47,9 %) ou encore la Lettonie (43,3 %). « Certains membres dont la France n’ont pas encore rempli les objectifs. La Commission continue de dialoguer avec les autorités françaises afin de combler ce retard et que la France respecte ses engagements » a déclaré la commissaire.
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Cette querelle entre l’Union européenne et la France n’est pas nouvelle, l’UE a rappelé plusieurs fois à la France qu’elle était tenue de respecter ses engagements en matière d’énergies renouvelables. Mais voilà : la France a changé son fusil d’épaule depuis 2009, et vise la décarbonation grâce au nucléaire, plutôt que le recours exclusif aux énergies renouvelables. D’ailleurs, c’est ce moyen de production d’énergie qui permet à l’hexagone d’avoir l’un des plus faibles impacts carbone de l’Europe.
Pour témoigner de ses ambitions, la France a remis à Bruxelles, en juillet derrière, son plan national intégré énergie-climat (PNIEC), dans lequel elle dévoile sa stratégie pour atteindre ses objectifs à l’horizon 2030. Dans ces 300 pages, la France explique viser une réduction de 30 % de sa consommation énergétique finale, et précise vouloir atteindre 58 % d’énergie décarbonée en 2030, et 71 % en 2035. Malgré ces arguments, l’Europe reste insensible, et continue de prôner le déploiement des énergies renouvelables sans tenir compte des autres moyens de décarbonation. Un surprenant aveuglement, d’autant que le taux de déploiement d’énergies renouvelables n’est pas nécessairement corrélé à un faible niveau d’émission de CO2. L’Allemagne en est un exemple : avec 59 % de production électrique renouvelable en 2023, son intensité carbone s’est élevée à 400 g eq.CO2/kWh. À l’inverse, la France, avec un taux de production d’origine renouvelables de 28 %, revendiquait 58 g eq.CO2/kWh.
Commentaires
Ce n'est pas "l’UE qui ne jure que par les énergies renouvelables", c'est l'Allemagne et ses alliés (Espagne, Autriche, Luxembourg) - façon Charles Quint - qui utilise la directive RED III comme une machine de guère contre le nucléaire français. L'objectif ? soit la France plie et renonce à sa filière nucléaire, soit elle est condamnée à acheter l'électricité renouvelable des autres européens. Au passage, la France renoncerait aux Fonds régionaux (FEDER). Il faut imposer à Bruxelles de remplacer la RED III par une RED IV uniquement centrée sur les indicateurs de décarbonation de l'économie. C'est vrai que cela ne plait pas aux "Amis des renouvelables" (comme ils s'appellent eux-mêmes) tellement ces indicateurs sont moins flamboyants (55% en France, comme en Norvège et en Finlande, un des plus hauts taux du monde, hors l'incontournable Suède (75%) et les pays non développés d'Afrique, mais 30% en Espagne, 35% en Autriche, 25% en Allemagne et 10% au Luxembourg). Ceci explique donc cela. Noter que contrairement aux statistiques sur les ENR, ces chiffres sont très difficiles à trouver (source 2019), Eurostat se bornant à fournir les chiffres imposés par la directive RED III. C'est sûr que cela évite les malentendus! Bon, cela ne nous empêche pas de développer notre éolien marin en baie de Saint Brieuc, même si, à 155 euros/mégaWh, cela nous coûte très cher. Nota pour ceux qui tiennent absolument à emprunter la voie allemande, l’Institut d’Économie de l’Énergie de l’Université de Cologne (EWI) estime à plus de 6% du PIB allemand les investissements annuels entre 2023 et 2030 pour atteindre les objectifs (allemands) à l’horizon de 2030. A l'échelle de la France, cela représente 200 milliards d'euros....chaque année. Avons nous les moyens de nous offrir ce luxe?
Qui peut encore croire aux engagements de la France ? La fiabilité des engagements de la France se met à être du même niveau que celle des délais dans le nucléaire ! Personne ne peut plus nous faire confiance, la Finlande a déjà payé le prix fort , l'Europe a constaté la fiabilité et la sécurité d'approvisionnement de notre parc nucléaire lors du début de la guerre en Ukraine . Nous sommes devenus des magouilleurs à la petite semaine.
Billevesées. Lire la dernière phrase de l'article. Le TAUX ENR N'EST PAS CORRÉLÉ AU TAUX DE DÉCARBONATION; . Il faut savoir ce que veulent les écologistes (dont je suis): se débarrasser du CO2 ou faire des ENR pour les ENR. A ce stade de votre mauvaise foi, je me demande si vous êtes partisan d'une UE sous coupe allemande, comme les développements récents viennent de l'illustrer, ou si vous êtes tout simplement anti-nucléaire (ce qui est très respectable mais qui est très peu raisonnable pour la France d'aujourd'hui). On fera tous les ENR qu'on pourra sans pourrir nos paysages (il y en a qui veulent mettre des éoliennes sur le cap Fréhel!), on se débarrassera du charbon (sans licencier tous les ouvriers de Gardanne ou de Saint Avold, comme le font les Anglais avec la centrale de Ratcliffe), on fera autant d'hydraulique qu'il est possible en France (mais il n'y a pas de marge de manœuvre), on fera autant de biomasse que possible, sans procéder aux coupes rases qu'exigent les centrales à bois. Les bons résultats des pays nordiques en ENR s'expliquent surtout par la place du bois énergie (dont de nombreux experts contestent le statut de renouvelable, compte tenu du temps de régénération des forêts) qui permet de "décarboner" à peu de frais toutes les consommations d'énergie résidentielle. Car c'est là qu'il faut agir: faire baisser les émissions de GES dans les logements. La Suède a mis 40 ans pour le faire. Désolé de vous dire qu'on n'ira pas beaucoup plus vite. Quant à l'électrification des voitures, l'exemple norvégien montre qu'on peut subventionner 100% des VE neufs ...en vendant beaucoup de pétrole à l'étranger (un quart du PIB norvégien, ce qui rend ce pays le plus riche du monde) ce n'est pas pour rien que la Norvège n'est pas dans l'UE). En France, la même politique coûterait 20 milliards d'euros par an!). Donc Ursula attendra encore un peu.
Vous êtes pas très pressé pour un écolo.
Sur les voitures électriques, Suède, Danemark, Finlande et Islande suivent la Norvège sans manne pétrolière.
Les anglais ferment leur dernière centrale charbon avant nous.
Et le GIEC dit bien que les EnR sont la 1ère source de décarbonation (et de très loin) pour les prochaines années. Donc faire des EnR, c'est se débarrasser du CO2 ne vous en déplaise.
On se débarrasse de CO2 en mettant des EnR à condition d'avoir du CO2.
Quand une électricité est déjà décarbonée cela ne change rien, mais vous le savez déjà puisque je vous l'ai dit plusieurs fois.
Il ne faut pas appliquer bêtement à la France un rapport du GIEC qui couvre le monde entier, mais vous le savez déjà puisque je vous l'ai dit plusieurs fois.
Bref vous savez déjà tout cela et vous rabâcher toujours les mêmes arguments. Ça me dépasse, je ne comprend pas pourquoi
Quand l'électricité est déjà largement decarbonnee il y a le reste, les transports,l'industrie, le chauffage ! L'électricité ne représente que 25 % de notre énergie . Et pour tout cela il va aussi falloir des quantités importantes d'électricité. On ne peut pas attendre que d'éventuels EPR2 démarrent dans une vingtaine d'années. On sait faire de la sidérurgie avec peu de carbone et pas mal d'électricité, qu'attends nous ?
On sait aussi que notre parc nucléaire est sur le déclin et que nous sommes incapables de les remplacer assez vite. La moindre des choses est de prévoir l'avenir.
Des quantités très importantes d'électricité sont la condition nécessaire pour supprimer les 60 % de fossiles dans notre mix énergétique.
Par contre on ne sait pas faire de la sidérurgie avec des éoliennes et des conteneurs de batteries. La puissance requise est considérable et doit être continue.
Je ne fais pas du nucléaire un objectif pour l'ensemble de la planète. Il faudra évidemment réfléchir à la suite de l'histoire. En attendant, pour la France et pour de nombreux pays, le nucléaire fait encore partie de la solution pour certains temps. Les anglais ont mauvaise conscience (à cause de James Watt); mais cela ne les empêche pas de remplacer Ratcliffe par une centrale à gaz. Les pays que vous citez ne comptent pas sur l'échelle des problèmes à résoudre. Ils ne peuvent servir de modèles aux "grandes nations" (le Danemark profite du nucléaire suédois, l'Islande n'a besoin de rien d'autre que de ses volcans et, quand ils ont un pb, ils ruinent les épargnants étrangers et ne payent pas leurs dettes). Ils ont tous refusé de jouer le jeu des règles européennes (opt out des traités), ou bien ils refusent l'UE ou la zone euro. Seuls les finlandais sont OK. Et croyez vous que chinois et indiens de préoccupent de comment se débrouillent les islandais? Puisqu'il s'agissait d'un commentaire sur les "engagements" de la France, et bien sortez le nucléaire de la nomenclature si vous voulez, changez l'indicateur (taux de décarbonation en lieu et place du taux d'ENR, qui ne sont qu'un moyen pas une fin en soi), sortez aussi le bois énergie et les agrocarburants qui sont une vaste supercherie)....et on en reparle. Et puis demandons à ces nobles populations nordiques de ne plus prendre l'avion (comme les Suisses!) deux ou trois plus que les français. Chacun son effort, mais ne vous faites pas d'illusions : il ne vous a pas échappé que nous avons en France quelques problèmes de fin de mois (si on en croit Barnier). On ne pourra pas tout faire. Je veux bien me sacrifier, mais je ne veux pas sacrifier la France (c'est évident que si j'étais africain, je n'écrirais pas la même chose, ...même si le Nigeria vient de décider de construire trois centrales nucléaires supplémentaires).
C'est vous qui citiez la Norvège, j'ai cité des pays comparables en taille...
Sur les indicateurs, encore une fois c'est la France qui a poussé à ça.
Quant à votre idée de sortir le bois énergie comme ça sans aucun argument des EnR, comment dire...
Spoiler : vous n'êtes clairement pas écolo.
PS : le Nigéria parle depuis plus de 10 ans de nucléaire et absolument rien n'a été fait.
Il y a un moment où il faut un minimum de pragmatisme et d'honnêteté, depuis 20 ans qu'elle a été l'augmentation de la production nucléaire ( en France et dans le monde ) ? Les plans les plus ambitieux prévoient de tripler la production nucléaire d'ici 2050 ( avec l'augmentation de la consommation cela ferait passer le nucléaire de 9% de la production nucléaire a 15%) ce qui signifie construire 1500 réacteurs en 25 ans . On a simplement pas l'industrie nécessaire pour cela.
Tout cela pour decarbonner au final 15% de notre électricité
Même si le nucléaire était capable d'une forte croissance, il part de trop bas. La rentabilité financière du nucléaire est très faible, qui va investir la ?
L'honnêteté oblige à prendre un peu de hauteur.
Ce n'est pas parce qu'il se passe quelque chose depuis 20 ans que cela va continuer obligatoirement.
Quelle a été la production électrique EnR de 1950 à 2010 : pratiquement 0. A ce moment on aurait put se dire que cela allait continuer à rester 0 pour toujours mais on voit aujourd'hui que ce n'est pas le cas. Cet argument n'est donc pas valable.
Et rappelons que la construction de centrale n'est pas à 0 en France, il y en a au moins 1 en construction (+ ITER) + beaucoup de projets.
Ça ne fait pas assez? on est d'accord mais cela emploie quand même plus de monde que solaire et éolien réuni en France (de l'ordre de x10), on ne part donc pas de 0.
Et même si on augmente la cadence, cela suffira? non personne n'a jamais dit cela, par contre si on ne le fait pas, il faudra faire beaucoup plus d'effort sur d'autres choses. Les objectifs actuels sur ces autres choses sont déjà très ambitieux (comprenez irréalisable) donc on va les augmenter encore sous prétexte que les autres solutions ne sont pas parfaites??
Le problème est le suivant, comment decarbonner le plus vite possible ? En ce moment on sait déjà au niveau mondial installer entre 1 et 2 GW par jour de solaire et les capacités actuelles de production sont largement sous exploitees. Chaque semaine on met en service l'équivalent d'un réacteur de 900 MW. Hors chine et rosatom, dans le monde occidental, aucune mise en chantier depuis 5 ans pour le nucléaire . La grande majorité des réacteurs en chantier connaissent des retards supérieurs à 1 an. Il est malheureusement écrit que la part et la production du nucléaire ne peuvent que décliner dans les dix ans qui viennent. Ce n'est pas une opinion, mais un fait. Chaque euro investit dans une nouvelle centrale nucléaire est un euro qui ne decarbonner à rien avant 10 ,15, ou 20 ans , donc au final d'une très faible utilité . Les énergies renouvelables ont des temps de retour sur investissement faibles. Il faut une dizaine d'années pour que les bénéfices d'une centrale solaire remboursent le capital et permettent d'en construire une autre
Vraiment vous vous rendez ridicule. Nos voisins sont au contraire bien contents qu'on leur fournisse 14 GW en ce moment et jusqu'à 20GW parfois. Decarbonée, peu chère et disponible 24h/24.
Fred, vous dites n'importe quoi. D'abord la Finlande n'a payé que le prix convenu avec AREVA et n'a pas été pénalisée financièrement par le retard de son EPR. Ensuite, si des problèmes de corrosion de certaines tuyauteries ont pénalisé la production nucléaire de notre pays en 2022/2023, cela n'a concerné que nous, et depuis le problème est réglé. Mieux, on n'a jamais autant exporté d'électricité, et cela va durer.
Quant aux engagement de la France sur le % d'énergie renouvelables, qui ont en effet été pris par certains de nos représentants pas vraiment "fu-fut" il y a quelques années, ils ont été revus à la hausse, mais en intégrant le nucléaire qui est bien plus efficace pour la décarbonation que l'éolien ou le solaire. L'entêtement de la commissaire à l'énergie est une preuve manifeste soit de son incompétence dans le domaine énergétique (puisqu'il s'agit de ne pas émettre de CO2 et le nucléaire est le moyen le plus efficace) ou d'un parti pris idéologique qui n'a rien à faire en UE.
Voire même des deux !
Malheureusement le nucléaire (continu) et les enr (intermittentes) ne sont pas compatibles, la France ne pourra donc jamais donner satisfaction à mme Simon.
L'électricité est depuis longtemps européene, l'Europe peut se passer de l'électricité française, elle l'a déjà prouvé, la France par contre ne peut se passer de l'Europe, si il y a une réelle incompatibilité ( ce qui n'a rien d'évident) c'est le nucléaire qui disparaîtra.. mais rien ne sera brutal, notre incapacité à renouveler notre parc s'en chargera.
Si le nucléaire disparaît il sera remplacé par du gaz. Rappelez-vous les déclarations des ministres australiens, allemands etc
Les fossiles baissent dans tous les pays qui installent des EnR. Il va falloir vous y faire.
Quant au réseau destabilisé, je ne vois absolument pas de déstabilisation dans un réseau où il n'y a pas de coupures intempestives. Sur les écrêtements, oui il est temps qu'on déploie plus vite des incitatifs financiers et réglementaires à une conso qui s'adapte à la prod la moins chère, celle des EnR (heures creuses adaptées, prix évolutifs, baisses minimes de chauffage en périodes de prod plus basses, batteries pour lisser la prod, etc).
Sauf que pour sauver la planète l'objectif n'est pas baisser les émissions de 30% mais de 95%. impossible avec les enr.
Vous allez donc bien contre les faits, les institutions et contre les scientifiques qui placent le solaire et l'éolien dans les principales solutions pour diminuer les émissions de CO2.
Dans les 3 principales solutions avant 2030 pour le GIEC, c'est le solaire et l'éolien donc.
En admettant que le giec a vraiment dit cela, c'est qu'il est noyauté par le lobby enr. Prenez les déclarations des ministres travaillistes de Californie, d'Allemagne, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Australie, Nouvelle-Zélande, ils ont tous reconnu que le gaz est indispensable pour compenser l'intermittence et qu'ils allaient devoir construire des dizaines de nouvelles centrales au gaz.
Si quelqu'un ne pense pas comme vous, alors il faut le dénigrer. Ca montre le niveau. C'est dommage, vous êtes capable de mieux.
Pour le pratiquer un peu, il est loin d'être évident qu'il soit capable de mieux. Karim a une vision quasi religieuse du 100% nucléaire ce qui le mène à créer des dogmes qui peuvent répondre à une certaine logique , mais sûrement pas à la réalité
Même s'il est vrais que sur la forme il y a à dire sur les commentaires de Karim, sur le fond il a des arguments tout à fait entendables.
@Karim, il ne faut pas espérer convaincre Gleps ou Fred, ce n'est pas l'objectif, mais il faut convaincre les indécis qui lisent les commentaires. Et pour cela il faut être empathique (comprendre les arguments adverses) et humble (personne n'a la solution parfaite).
@Gleps, Fred, vous avez aussi des arguments qui se défendent, mais ne tombez pas dans le dogmatisme qui consiste à refuser le nucléaire pour de mauvaises raisons.
Pour la France, la solution est quelque part entre les deux.
Qui a parlé de refuser le nucléaire ici? C'est assez dingue ce que vos préconçus vous font croire...
Le GIEC a dit cela dans son tableau des solutions les plus efficientes à 2030. Vous êtes en train de nier les travaux du GIEC comme un bon climato sceptique.
Et vous mentez clairement sur les nouvelles centrales au gaz dans ces différents pays. Leur conso de fossiles à tous baisse énormément (sauf NZ actuellement car déjà bas et peu de développement EnR justement). Les capacités de prod fossiles sont aussi en baisse dans tous ces pays (fermeture du charbon en UK à la fin du mois d'ailleurs).
Oui leurs émissions sont en baisse, sauf que l'objectif n'est pas de baisser mais de réduire à quasi zéro. Impossible avec les enr (facile à comprendre, elles sont intermittentes).
Il a toujours pas compris...
Dans les EnR il y a aussi hydro ou géothermie (voire un peu de biomasse et biogaz quand on le fait en local et bas carbone).
Il y a l'adaptation de la conso, la sobriété, les effacements, les intercos, les batteries, les STEP et à terme l'hydrogène.
Votre cerveau limite t-il la question, à si un panneau solaire ne fonctionne que 10H par jour le système s'effondre?
Brûler la biomasse n'est absolument pas écolo, c'est encore une entourloupe du lobby enr. Les batteries et les step n'ont qu'une autonomie très limitée. Et en effet les réseaux électriques californien et allemands ni aucun autre ne risque de s'effondrer puisqu'ils ont conservé leurs centrales gaz et qu'ils vont même en construire des toutes neuves (faites une recherche google).
Bien maintenant c'est l'heure de manger.
Les capacités de centrales fossiles de Californie comme d'Allemagne se réduisent même si ils prévoient encore d'en faire des neuves.
La biomasse peut être bas carbone si bien faite mais vous ne semblez pas au courant.
Les STEP et les batteries ont des capacités et puissances bien définies dès leur création. Leur influence positive n'est plus à démontrer.
A chaque message de votre part c'est 80% d'oublis (hydro, géothermie, intercos, sobriété, adaptation demande/conso) et 20% de mensonges (EnR, biomasse, batteries, etc).
Je vais surtout arrêter de vous répondre car votre apport est celui d'un troll non renseigné et qui ne comprend pas ce dont il parle.
Je ne suis pas d accord avec karim quand il raconte n importe sur les enr.
Mais l opposition au nuc est malgré tout incompréhensible.
Les résultats sont là. L elec française est en moyenne annuelle très bas carbone à 32g co2/kwh, alors que l Allemagne est à 430gco2/kwh, 13 fois plus, alors qu elle a déjà beaucoup plus d enri.
Le giec résonne à l échelle mondiale pour des pays qui n ont pas de nuc ou très peu et encore beaucoup de centrale aux fossiles. Là oui, les enri decarbonnent vite et fort. Mais pas en France.
les attaques contre la France sur sa lenteur de déploiement des enri est scandaleux. Notre bon taux de co2/kwh devrait être loué et montré en exemple, plutôt que de nous matraquer sur les enri.
Maintenant , il faut déployer des enri , mais à condition de mettre en face des consommateurs pilotables qui vont absorber cette prod , et du stockage pour pouvoir l utiliser en soirée et le matin.
Et favoriser le photovoltaique en vertical bifaciale est /ouest pour avoir de la prod plus tôt et plus tard.
Ce n'est pas le nucléaire existant qui pose problème, mais son devenir et les choix faits actuellement. On sait que des centrales vont fermer dans les années qui viennent et que nous n'avons pas la capacité de les remplacer assez vite. On sait aussi que les renouvelables sont économiques . On constate partout dans le monde une augmentation du coût du nucléaire et une baisse rapide du coût du renouvelable. Il y a donc des choix a faire
J'ai 53 et 400 sur l'intensité CO2 de la conso sur ElectricityMap (pourtant très défavorable à l'Allemagne car n'incluant pas le solaire et batteries behind the meter, et avec des bases de calcul plus hautes pour le charbon, le gaz et le solaire allemand par rapport au français).
Qui a attaqué le nucléaire ici? Personne. Je ne sais pas d'où vous sortez cela.
Enfin, les attaques contre la France sur les EnR (pas i) ne sont pas scandaleuses car vous oubliez qu'on parle d'EnR sur l'énergie et non sur l'élec (on est ultra en retard sur les réseaux de chaleurs urbains, les PAC, le chauffage bois, le solaire thermique, etc).
Et enfin, il faut se rappeler que c'est bien la France qui a poussé pour avoir des critères contraignants sur les EnR et c'est la France qui a fixé ses propres objectifs. Respecter ses engagements sur le climat est une nécessité.
Les meilleurs exemples donnés dans l'article sont notamment la Suède et la Finlande qui ont des mix avec beaucoup de nucléaire et d'éolien (et un poil de solaire)
La question dépasse le mix électrique (sinon, il n'y aurait rien à dire: la France a tué le match). S'agissant du mix énergétique, la Suède profite de Hydrolique (40%) (en France 3%) ; et biomasse (bois énergie) 20% (en Finlande 50% !, en France 4%). Comment remonter ce handicap ENR de 50 points ? Pas grâce au soleil à Paris en tout cas. Ces pays ne sont pas des modèles pour nous. Je veux bien recevoir des leçons de l'Espagne ou de l'Italie (voire du RU) mais pas des autres (ni même l'Allemagne ou la Pologne).
L'hydro en France c'est plus de 10% du mix en 2023. Le Handicap d'EnR est bien moindre que vous ne le pensez. Et nos objectifs ne sont absolument pas les mêmes. Ah et le potentiel solaire français est sans commune mesure avec les pays nordiques cités.
L'Italie a une intensité CO2 de l'élec proche de celle de l'Allemagne. Pas forcément un exemple.
Dans la directive européenne la place des ENR s'apprécie en fonction de la CONSOMMATION finale brute d'énergie. Pour 2023, elle est évaluée à 22,2%. A l'intérieur de cette part, le bois-énergie pèse pour 35% (soit 8% de la consommation finale totale) et l'hydraulique pèse 16,3% (soit 3,5% du total). Les autres composantes (éolien 10% soit 2%; Solaire PV 4% soit 1%, etc ) apportent de plus faibles contributions. Chiffres 2021. On voit bien que rattraper le retard en 2023 (les engagements européens portent sur 28%) supposerait que l'on triple l'éolien et le solaire OU que l'on triple le nombre de PAC dans les logements OU que l'on triple la production de biocarburants (tout cela en un an!). Il faudra donner du temps au temps.
Et non il faut aller vite. Et dans les faits le retard n'est pas sur le solaire (un peu sur l'éolien) mais il est surtout sur l'électrification des usages où nous sommes des billes justement par rapport à ces pays nordiques alors même qu'on est en suproduction chronique d'électricité bas carbone depuis presque 2 ans.
Prenez y vous comme vous voudrez. Oui, mais les chiffres sont têtus: nous ne gagnerons pas 11 points d'ENR d'ici 2030 (33% en 2030, dans la définition qui est donnée dans la directive). Je suis d'accord avec vous : la France a fait du zèle sur les indicateurs (la faute à Fabius). Par exemple, on a accepté 1990 (année antérieure à la réunification allemande) comme année de référence, ce qui a permis à l'Allemagne de faire une grande partie du chemin sur les GES ... en faisait disparaître 50% de l'industrie est-allemande. Facile. De même, la taxonomie (ce qui est ou n'est pas renouvelable), c'est les allemands (et leurs petits satellites nordiques), cela ne fait pas de doute. Donc des indicateurs, ça se change. Nous voulons un indicateur de décarbonation globale de l'économie (avec un peu de prise en compte de l'histoire, sans doute) indépendamment de la manière d'y parvenir. Bien sûr, les écolos "politiques" (façon "grünen") nous ont bien aidés dans cette affaire, n'est-ce pas! .
Vous n'êtes clairement pas écolo au vu de votre prise en compte de l'urgence climatique.
Les Pays Bas ou le Danemark ont des rythmes bien plus importants que le notre et respectent donc leurs engagements. C'est marrant viotre façon de faire croire que vous êtes écolo et de justifier ensuite que la France patine alors qu'elle a effectivement elle aussi une responsabilité historique dans les émissions de CO2.
Ah et les Grunen ont méchamment bataillé contre le charbon, pour la limitation de vitesse des bagnoles et la fin du tout voiture ou pour l'efficacité énergétique notamment par la rénovation. Enfin, reporter la faute à un parti qui n'a eu que très peu de responsabilités avant le gouvernement en place c'est pratique. Mais c'est faux.
Quelques précisions (ce seront les dernières pour ma part). Avant d'être contre le charbon, les Grünen ont été contre le nucléaire. C'est manifeste dès les années 70, quand on ne parlait pas encore (ou peu) de réchauffement climatique (a fortiori de décarbonation). Il y a eu une très grande tentation chez les écolos français de suivre la même voie, ce qui a conduit à Fessenheim (c'est pourquoi je parle "façon grünen"). Compte tenu de la contribution du nucléaire en France à la décarbonation générale (tout va finir par passer par l'électricité), je pense que cette opposition idéologique est peu raisonnable (je pense même que la crise franco-française de 2022 est imputable à cette opposition). Mais si toutefois un jour on peut se passer du nucléaire, ce sera avec plaisir. S'agissant de notre responsabilité historique, nous sommes à la même enseigne que le RU, les USA ou l'Allemagne et même l'Argentine et quelques autres. Mais vous n'émouvrez pas les gens qui pensent que le développement industriel et économique du (des) siècle(s) dernier(s) a été une bonne chose, même si les conséquences pour aujourd'hui semblent assez terribles. Beaucoup de pays d'ailleurs aimeraient aussi "décoller" économiquement de la sorte. Craignez aussi que la Chine ou l'Inde ou l'Afrique (qui ont pas loin de 100 ans de retard dans la consommation du budget carbone global tolérable) nous demandent des comptes jusqu'à nous imposer de cesser dès maintenant nos émissions de GES. Tout cela doit donc être raisonné. Je pense tout de même que du point de vue macroéconomique, les méga-richesses qui ont été accumulées depuis 200 ans sont indues, puisqu'elles se sont faites sur le dos de la planète (sans prise en compte des externalités négatives qui sont restées hors bilan). Elles sont virtuelles. Conséquence: ce sont les riches d'aujourd'hui (héritiers des faux riches d'hier) qui doivent payer : mais apparemment ils refusent. Je considère de plus que les engagements pris à Bruxelles sont biaisés. Il faut s'en tenir à la décarbonation comme une fin, et les ENR comme un moyen, mais pas le seul. On a un autre exemple avec l’hydrogène que les allemands et leurs satellites antinucléaires refusent de considérer comme "vert" au prétexte qu’il serait fabriqué à partir d’électricité d'origine nucléaire. Je pense aussi que les petits pays (démographiquement) ne peuvent pas nous servir de modèle. En effet quand on fait la liste des pays écologiquement "méritants" cités ici ou là, on trouve l'Islande (100% géothermique, facile), la Norvège (état pétrolier le plus riche du monde), la Suède et la Finlande (couverture forestière à 80%), le Danemark qui compte sur sa biomasse, sur l’électricité nucléaire suédoise et les marchés éoliens extérieurs, les Pays Bas, paradis fiscal, qui compte sur la biomasse (d’où vient le bois, il n’y a plus un m² de nature aux PB ?) et les immenses réserves de gaz qu’ils comptent brûler jusqu’au bout, la Suisse (paradis fiscal aussi riche que la Norvège)... Bref, chacun fait avec ses atouts. Je ne fais pas un principe de ne pas chercher à rattraper le retard: j'ai seulement dit que nous ne pourrons pas porter le taux d'ENR à 33% d'ici 2030 (tout comme, dans un autre registre, nous ne pourrons pas repasser sous les 3% de déficit public avant 2030 !). Regarder de près ce que signifie un tel effort (augmentation de 50 % du poids des ENR, sachant que le bois énergie compte pour un tiers et que l’hydraulique n’est pas extensible), sans vous limiter à "on fait ceci, on fait cela"). Il faut prendre tout en compte parce que tout est lié. A titre individuel, puis que vous doutez de mon écologisme, j'ai toujours pris les transports publics, je ne prends pas l'avion, je considère que le mieux pour une VT c'est de la faire durer (puisqu'elle est là) et de l'utiliser le moins possible plutôt que de la remplacer par une VE qui doit rouler 10000 Km par.an pour être ÉCOLOGIQUEMENT rentable. Bon la VT pollue d’accord, mais la pollution, c’est (très) bon pour le climat ! C'est pourquoi je ne suis plus parti en vacances depuis plus de 20 ans. Je tente d'améliorer mon habitat mais je refuse les oukases de l’État si elles ne sont pas financièrement soutenables. Par exemple, je classe les actes d’amélioration en fonction du coût d’évitement de la tonne de carbone (savez vous qu’il y a très peu d’actes rentables dans le logement (au dessous de 200 euros, par exemple). J'ai expliqué ailleurs que la Suède a mis 40 ans pour décarboner son résidentiel (parce qu'elle a installé des normes BBC dès 1980, alors même que nous venons tout juste de les installer). Je suis désolé qu'on ne puisse aller plus vite et que cela vous désole, mais je n'y suis pour rien. Enfin, je mange largement plus de cinq fruits et légumes par jour.
Refuser les autres exemples lorsqu'ils ne conviennent pas. Déclarer les 30% d'EnR impossibles alors que d'autres ont progressé d'autant sur des pas de temps similaires. La voiture élec est rentable écologiquement au bout de 10000 km, pas à 10 000 km par an. Je travaille dans la rénovation énergétique donc je sais cela, mais je sais aussi que c'est ultra efficace sur le temps long.
Aller plus vite est tout à fait possible. D'autres le font.
Ah, bah, si c'est pour le business je comprends mieux. 10000 km. Exact. Écrit trop vite. Car pour ma part, je fais moins de 2000 km par an. Pour moi 10000 km c'est le bout du monde. Voir quand même (source Reporterre) :"Parmi les autres travaux, une récente étude allemande analyse le cycle de vie d’une Caddy Volkswagen électrifiée en laboratoire, et le compare méthodiquement aux émissions induites par le même modèle à essence [6]. Conclusion : la Volkswagen électrique émet moins d’équivalent CO2 qu’une thermique, mais pas si sa batterie est produite en Chine (avec du charbon). Si elle est produite en Europe, elle ne rivalise avec la voiture à essence qu’à partir de 137.000 à 207.000 km — en espérant qu’elle dure jusque-là sans qu’il faille renouveler la batterie ! " Rien n'est simple dans ce monde.
Non passer de 22% à 33% de part ENR en moins de 6 ans n'est pas possible, en France en tout cas. RV dans 6 ans.
Non en fait ils ont surtout de l'hydraulique. C'est d'ailleurs le seul cas où l'implantation d'éoliennes et de panneaux solaires peut se justifier rationnellement, puisque lorsque les éoliennes produisent ils peuvent économiser leurs reserves d'eau.
ça tombe bien on a de l'hydro aussi.
Mais donc votre premier commentaire était faux. Eolien et nucléaire peuvent être combinés
Non, nous n'avons que peu d'hydro par rapport à nos besoins d'électricité, et toutes les vallées propices sont déjà équipés d'un grand barrage (et noyées...)
Si vous avez 10GW d'hydro, il peut être judicieux de planter 10GW d'éoliennes. Mais en France en hiver on a besoin de 100GW. Il n'y a donc que le nucléaire qui puisse nous permettre d'avoir une électricité decarbonée.
Nous avons plsu de 10% d'hydro dans notre mix et la capacité éolienne est déjà supérieure à celle de l'hydro. C'est le cas aussi de la Finlande, d'Espagne ou du Portugal qui ont bien plus d'éolien+solaire que d'hydro en capacité et ont des émissions de CO2 du secteur élec déjà basses et qui se réduisent très vite (surtout le Portugal et l'Espagne)
Les faits vous contredisent à chaque fois comme tout un tas de scientifiques. Mais ils n'ont probablement pas votre niveau.
Oui et notre réseau est déstabilisé par la surproduction des enr ce qui cause les prix negatifs et les ecrêtements forcés. Bien sûr on peut toujours planter 200GW d'éoliennes+ 200GW de solaire, mais ça coûtera extrêmement cher, 90% du temps les parcs enr seront déconnectés, et tout ça pour rien puisque notre électricité est déjà decarbonée.
Un bel exemple de la dictature européenne. Elle impose l'objectif , dont on peut débattre librement, ET le moyen pour l'atteindre.
Alors qu'il suffirait de convenir un objectif de réduction de CO2 (ex : 50g / habitant /an ) et de dire "chaque pays est libre du moyen pour parvenir à cet objectif"
L'UE est une dictature oligarchique déguisée sous des oripeaux de démocratie . Une pseudo-démocratie où les députés européens, élus par les peuples de leurs pays respectifs, n'ont pas le droit de déposer des propositions de directive.
Vous réecrivez l'histoire. Dois-je rappeler dans quelles conditions et dans quel contexte ces objectifs ont été définis au niveau européen à l'époque ?
Ces objectifs ont été définis en 2014 d'une manière concerté au niveau Européen après de longues tractations en préparation à la conférence des Nations unies qui ont débouché sur l'accord de Paris. Et c'est particulièrement la France qui à poussé à l'époque à se fixer des objectifs européens contraignant ambitieux pour montrer le bon exemple et essayer de convaincre les autres continents à faire de même. J'insiste d'ailleurs sur le terme "contraignant", qui était particulièrement voulu par la France.
Je veux bien admettre vos explications.
"Et c’est particulièrement la France ... pour montrer le bon exemple"
Toujours la même stupidité française : donner le bon exemple, être exemplaire ; et à l'arrivé...nous sommes économiquement coulés en comparaison des autres pays.
Au fait, rappelez-moi quelle était la couleur politique du pays en 2014 ?
Et à la fin, ce sont la France et les Français qui perdent.
L Allemagne est encore plus en déclin industriel pour cause de difficultés avec sa production électrique chère et instable.
L'Allemagne est actuellement en difficultés, c'est vrai. Mais son taux de PIB industriel est de 20% alors que que pour la France c'est tombé à 9% en 25 ans.
Un déclin comme celui-là, moi, j'en veux bien. Si nous parvenions à remonter à 15% en 10 ans, j'en serais heureux à un point que vous n'imaginez pas.