La Chine a mis en service sa plus grande centrale solaire, d’une puissance nominale de 2,2 GW. Le second plus grand site solaire au monde peut produire autant d’énergie que deux réacteurs nucléaires lorsque la météo est favorable.
Un gigantesque champ de panneaux photovoltaïques s’étend sur le désert de sable de la province du Qinghai, au nord-ouest de la Chine. Un parc solaire aménagé en plusieurs phases, la dernière ayant nécessité seulement quatre mois de chantier. D’une puissance nominale de 2,2 GW, il vient d’être connecté au réseau électrique via une ligne de 800 kV et relié à un site de stockage tout aussi impressionnant de 202,9 MWh. Il s’agit du plus grand site solaire de Chine et du second au niveau mondial, à un cheveu derrière les 2,245 GW de la centrale de Bhadla en Inde.
Le parc a été aménagé par Sungrow, le spécialiste chinois des énergies renouvelables en partenariat avec la société d’état Huanghe Hydropower Development. Pour comparer, sa puissance équivaut à celle de la centrale nucléaire de McGuire aux États-Unis. Il est aussi plus puissant que le réacteur n°3 de Flamanville, en construction depuis 2007 et qui n’entrera pas en service avant 2022. A lui seul, le parc solaire de Qinghai représente 23 % de la puissance photovoltaïque installée en France (9,43 GW au 31/12/2019). Son lancement intervient à point, quelques jours après l’annonce du président chinois Xi Jinping engageant son pays à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.
Comparer une centrale nucléaire qui tourne quasi H24 avec une centrale PV qui ne produit rien chaque nuit revient à comparer des choux et des patates.
Puisqu’on en est à faire des comparaisons stupides, l’Allemagne avec ses 54 GW de PV a – au moment d’écrire ces lignes – un bilan carbone 8 fois plus mauvais que celui de la France avec ses 10 GW de PV (cf http://www.electricitymap.org).
par contre comparer les €/MWh a un sens et les durées d’installation aussi.
Aujourd’hui, le PV s’est littéralement effondré, et son cout est passé en dessous du nuke neuf (EPR) et à parité avec le nucléaire ancien.
Mais par contre, il s’installe en 6 mois à un an maximum, contre des décennies d’attente stérile pour une centrale nucléaire.
Pour moi les deux sont complémentaire, mais pas comme on l’entend en france : le solaire (+ Eolien off shore géant) + stockage comme en chine sera la production dominante, appointée par du Nuke semi-basal, semi-secours.
La comparaison n’est valable qu’en terme de GWh produits sur une année. La puissance conduit à se disputer inutilement à propos du PV et autre facteur. Autre donnée intéressante à prendre en compte, à mon avis : la surface au sol à production égale. On a maintenant suffisamment de données sur ce que produit une centrale solaire et sur quelle surface. Idem pour une centrale nucléaire. Une règle de trois nous dit que pour une même production annuelle, il faudra accorder une surface 150 fois supérieure au solaire par rapport au nucléaire. Les déserts ont de beaux jours devant eux.… Lire plus »
en france on a les toits, nottaments les toits plats industriels tertiaires et commerciaux, les friches industrielles, les parkings pros et commerciaux, le solaire flottant sur lac de barrage
On ne parle pas non plus de la surface occupé au sol à la place de cultures vivrières ou de la quantité d’arbres abattu qui vient impacter le bilan carbone de l’ensemble… Les PV n’ont d’intérêts que si ils n’entrent pas en concurrence avec des moyens de séquestration du carbone dans le sol.
En effet Romain, l’article ne mentionne pas la surface occupée au sol à la place des cultures vivrières ni le nombre d’arbres abattu. Par contre ceux qui ont été attentifs en le lisant auront vu que cette centrale a été installée dans un désert de sable. C’est le désert de Gobi, un des plus arides au monde. Aucune culture vivrière n’y est possible et la végétation y est quasi inexistante : aucun arbre n’a donc été abattu. Il faut faire attention quant on recycle tout le temps les mêmes arguments fallacieux pour décrédibiliser les ENR. A la longue on risque… Lire plus »
Il faut faire attention avec les chiffres. On parle ici de puissance maximale. 2.2GW. Puissance que la centrale PV n’atteindra que tres tres tres rarement. VS un groupe nucléaire (ou autres groupes thermiques, hydraulique,…) qui sont quasi à 85% à leurs puissances maximales. Ainsi si on voulait faire un autre calcul de comparaison, en prenant le productible (puissance produite sur une année). Le PV a un facteur de charge moyen d’environ 30% vs nucléaire 85%. Donc concrètement pour remplacer l’EPR de flamanville, qui fait 1650 MW, il faudrait un parc de PV de =1650*0.85/0.3 = 6500 MW. Donc 3 fois… Lire plus »
Vous êtes sûr de vos 30% pour le PV ? Apparemment ça serait plutôt la moitié… pour les meilleures régions de France…
https://fr.statista.com/statistiques/562844/facteur-de-charge-solaire-moyen-par-region-france/
Solaire PV en Chine : en effet, autant utiliser le solaire et le désert pour produire de l’électricité. Même si le facteur de charge n’est que de 20 ou 30%, c’est mieux que de ne pas les utiliser. Ou d’utiliser le nucléaire et de s’encombrer de ses déchets radioactifs. Le nucléaire, c’est 2/3 de pertes en chaleur. Et le facteur de disponibilité n’est plus que de 72% en France (loin des 85% déclaré par « Moi »)
Votre gros problèmes c’est que vous surestimez de beaucoup le facteur de charge du nucléaire qui n’atteignait même pas 50% ses derniers mois. Le calcul à la fin de l’année sera catastrophique pour le nucléaire. Il y a déjà des années qu’il n’atteint plus les 85% dont vous parlez, il baisse d’années en années et il n’a été que de 68,5% en 2019…. nous sommes loin de vos 85% et je crains qu’il ne frise que les 60% en 2020.