L’été bat son plein et, sans surprise, le solaire se montre sous son meilleur jour. La filière enchaîne les nouveaux records, tant en termes de puissance que de production. Comme chaque année, les régions situées dans le sud de la France ont été les plus productives.
Selon les données de l’outil éCO2mix du gestionnaire du réseau de transport d’électricité français RTE, le parc solaire français a établi un nouveau record de puissance le 5 août dernier en ayant délivré 15 237 MW à 13 h 45. Le précédent record enregistré date de quelques jours plus tôt : le 29 juillet 2024 avec 14 814 MW de puissance instantanée. Cette performance résulte des conditions météorologiques favorables et de l’expansion continue du parc de production solaire français. En effet, la puissance installée cumulée du pays s’élevait à 21,1 GW au premier trimestre 2024, contre 17,1 GW à la même période l’année précédente, soit une augmentation de 23 %.
Ce jour du 5 août, les principales régions ayant le plus participé à l’atteinte de ce nouveau record étaient la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Le solaire représentait 25 % du parc de production national, et était ainsi la deuxième source de production d’électricité en France, après le nucléaire.
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Juillet a également été un mois record pour la production d’électricité solaire. Selon les données provisoires de RTE, la filière a produit 3,1 TWh, surpassant le record de l’année précédente qui était de 2,7 TWh. L’augmentation en glissement annuel est de 14 %, plus importante que la croissance enregistrée en 2023, qui a été de 3,8 %.
Durant ce mois, le solaire photovoltaïque a contribué à hauteur de 7,5 % au mix électrique français et s’est placé en tant que troisième source de production derrière le nucléaire qui a dominé avec 28,4 TWh (69,6 %), et l’hydroélectricité avec 5,8 TWh (14,2 %). En revanche, la production éolienne a fléchi depuis mai, n’atteignant que 2,2 TWh.
Avec ces récents records, la France avance progressivement vers ses objectifs de transition énergétique. Pour rappel, le pays ambitionne d’atteindre 33 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. Concernant le photovoltaïque en particulier, le Plan national énergie-climat (PNEC) prévoit une puissance installée totale de 54 à 60 GW à cette échéance. Pour atteindre cet objectif, la France devrait maintenir un rythme d’installation annuel de 4,8 à 6,2 GW. Une cadence difficile à atteindre, quand on sait que le record de puissance annuelle installée est de 3,1 GW, obtenus en 2023 .
C’est une excellente nouvelle, ça décolle enfin. Maintenant, il faut impérativement commencer à investir MASSIVEMENT dans le stockage, d’abord à l’echelle d’un décalage entre production et consommation de quelques heures, mais aussi de plusieurs semaines voire mois (pour emmagasiner l’energie qui alimentera cet hiver les pompes à chaleur). Sinon, on va se retrouver avec un marché du kWh électrique totalement erratique qui désorganisera complètement l’activité.
Le stockage est l’une des solutions à mettre en œuvre, il faut y rajouter la flexibilité comme le passage des heures creuses en journée l’été ainsi que les interconnexions. Les décalages de production avec par exemple le Portugal et la Pologne doivent être mise plus en oeuvre.
Ce lundi 5 août à 13 h 45, le solaire produisait plus de 15 GW, mais nous exportions plus de 13GW. Donc le solaire ne participait pas à hauteur de 25% à la consommation !
En effet , 25% de la production c’est beaucoup plus que 25% de la consommation.
A l’époque ou on n’avait pas de solaire, cette consommation était intégralement couverte par le nucléaire.
Aujourd’hui, soit les réacteurs doivent réduire leur production pour permettre au solaire d’injecter ce qui est du n’importe quoi.
Soit cette électricité est donnée aux pays voisins.
Vu le prix auquel elle est vendue, on peut carrément parler de don.
On peut donc en conclure que notre modèle , basé sur l’exportation de notre surproduction nucléaire , n’est plus adapté. Cette tendance va être de plus en plus forte ce qui va mécaniquement faire augmenter le coût de production du nucléaire tant qu’il ne se cantonnera pas à une production de base ou il peut être pertinent.
Eh bien, avec autant de pessimistes sur ce canal, je ne peux qu insister sur le fait de lire un peu plus, de s informer un peu mieux, de s ouvrir sur le monde, de s interesser aux records des ENR 2024 en Allemagne, en Chine, aux US, en Inde , en Australie, au Maroc , au Bresil ect.. un vent d optimisme et de resultats hyperpositifs y souffle
En tout cas, l’Allemagne n’a jamais autant importé : Diagrammes à colonnes pour la production d’électricité | Energy-Charts
En France, on est encore en train de rater une révolution, notre dogmatisme nous coûte très cher ! On est encore persuadé que l’électricité ne se stocke pas, que si on dépasse 20 % de renouvelables dans le réseau on court à la catastrophe, que le solaire ne produit que l’été , que le nucléaire est économiquement pilotable et que la flexibilité de la consommation est impossible.
Et pour l’imiter les prix négatifs, il faut déconnecter certaines sources : https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere
un exemple parmi d autres [Article publié mercredi 21 août 2024 à 8h52, mis à jour à 13h28] La « plus grande zone solaire du monde », rien que ça. C’est ainsi que l’Australie a qualifié son projet de gigantesque ferme solaire. Prévue d’être bâtie dans le nord du pays, ses plans ont été approuvés ce mercredi par Sydney. Baptisée « SunCable », cette installation inédite doit commencer à produire de l’énergie à partir de l’année 2030. La ministre australien de l’Environnement, Tanya Plibersek, a expliqué que le site produirait suffisamment d’énergie pour alimenter trois millions de foyers et comprendrait des panneaux, des… Lire plus »
Vous avez oublié de parler du creux de production du 5 août à 22h15 au 6 août 05h45 qui était de 0 MW. ( Lequel creux sera toujours present peu importe les panneaux solaires qu’on rajoute).
Bravo pour cette lapalissade ! Il faut cependant prendre en compte le stockage dans nos step qui font de plus en plus souvent du pompage lors des pics de production photovoltaïques ainsi que l’hydraulique de type » eclusee » qui reconstitue ses stocks au même moment. Toutes ces interactions se font sentir sur la production nocturne. La complémentarité du solaire et de certaines centrales hydrauliques est excellente.
C’est bien d’installer du photovoltaique mais si on continue à rouler au mazout et à se chauffer au fioul, on décarbonera rien du tout avec du solaire…
Notre solaire ne décarbonne rien du tout vu qu’il est plus carbonné que le nucléare qu’il remplace.
C’est un peu ce que je veux dire… le solaire, c’est bien, j’en ai 7 kWc chez moi mais c’était couplé à l’abandon du moteur thermique et du gaz. Donc si vous avez de l’argent à dépenser, mettez le d’abord dans l’abandon du thermique et ensuite dans le solaire.
Rectifications
Économiser votre argent et prenez le bus.
L’écologie pour riche faut arrêter.
Installer 500 W sur son balcon est pourtant peu coûteux et très rapidement amorti ( on peut même le faire si on a une installation triphasée !)
D’un point de vue environnemental, vous avez certainement totalement raison. Mais le problème, c’est que « l’écologie pour pauvre », c’est assez peu « vendeur »…
Il se trouve que l’Europe diminue sa consommation de fossiles , c’est un fait ! Il se trouve même que l’électricité européenne est de moins en moins carbonnee. On peut aussi constater que l’électrification des usages progressé dans tous les domaines . Même si ce n’est pas encore assez rapide , les progrès sont néanmoins reels
Et on a aussi enchaîné les records de prix négatifs.
Il est intéressant de voir comment les systèmes énergétiques s’adaptent à cette nouvelle donne. -Le passage des heures creuses en journée va avoir un impact significatif sur un grand nombre de petites entreprises. -Cela va aider pour l’adoption de climatisation/pompes à chaleur en faisant baisser leur coût d’utilisation -Cela va aussi sûrement accélérer l’électrification de certains usages tels que la cuisine. -Cela accélère une façon différente de concevoir la mise en œuvre des centrales photovoltaïques , les centrales avec orientation est ouest bien que moins productives , ont des pics de production décalés et une production plus étalée sur l’année… Lire plus »