L’intelligence artificielle prend désormais part à la quête de la neutralité carbone. Une entreprise énergétique américaine tire parti de cette technologie en ayant développé un robot destiné à optimiser le déploiement des fermes solaires. L’engin sera utilisé dans l’installation de la future plus grande centrale solaire et de stockage des États-Unis.
En 2023, plus de 50 % des nouvelles centrales électriques aux États-Unis étaient des centrales solaires. Urgence climatique oblige, la filière voit se multiplier, non seulement les nouvelles installations, mais également les nouvelles technologies solaires. L’une des dernières innovations nous vient d’AES Corporation, un producteur d’électricité basé aux USA, avec la collaboration d’Amazon web services (une division d’Amazon spécialisée dans l’informatique en nuage). L’entreprise a développé un robot — le premier de son genre — qui permet d’accélérer la mise en place des nouvelles centrales et de réduire de 50 % les coûts et les délais des installations.
Baptisé Maximo, le robot mobile est doté d’un énorme bras robotique chargé de soulever les modules solaires. Il installe automatiquement chaque panneau sur le support dédié, avant de le fixer au moyen d’un système de serrage automatique. Sans grande surprise, Maximo repose principalement sur l’intelligence artificielle, notamment la vision par ordinateur, pour pouvoir réaliser avec précision l’ensemble de ses tâches.
Utilisation dans la construction de la plus puissante centrale aux USA
Selon l’AES, le robot Maximo est déjà prévu pour intervenir dans plusieurs projets totalisant 5 gigawatts (GW) de puissance répartis dans tous les États-Unis. Actuellement, il est employé sur la ferme solaire en construction d’Oak Ridge en Louisiane. Et prochainement, il sera déployé sur la future plus grande centrale solaire et de stockage du pays, celle de Bellefield dans le comté de Kern en Californie, financée par Amazon. Cette installation comprendra 1 GW de panneaux photovoltaïques et 1 GW de stockage par batteries, et devrait fournir de l’électricité à 467 000 foyers californiens par an.
Sur le site de Bellefield, le robot de l’AES sera chargé d’installer plusieurs centaines de modules solaires. La zone étant désertique, il devrait réduire la pénibilité du travail pour les installateurs par temps chaud, en plus d’accélérer le délai d’installation.
À lire aussi Voici la consommation d’électricité phénoménale de l’intelligence artificielleUne solution à la pénurie de main-d’œuvre
Maximo peut constituer une solution à la pénurie de main-d’œuvre dont souffre actuellement l’industrie solaire en Amérique du Nord. Alors que le nombre d’installations solaires augmente rapidement, le secteur fait face à un déficit croissant de professionnels qualifiés. La situation pourrait d’ailleurs persister en raison de la croissance exponentielle de la filière. Selon la société de recherche et de conseil Wood Mackenzie, environ 3 500 postes d’installateurs solaires devraient être créés chaque année entre 2022 et 2032. La demande dans le secteur est ainsi prévue pour dépasser nettement la moyenne des autres professions.
Le contexte accentue l’importance de solutions technologiques telles que Maximo, qui permettent de mieux répondre à ces défis. Dans la même optique d’accélération des nouvelles installations et de réponse efficace à la pénurie de main-d’œuvre, rappelons qu’AES a également entamé une collaboration avec 5B, le fournisseur des panneaux Maverick. Ces derniers sont connus pour leur rapidité et facilité d’installation.
C’est juste un robot qui va remplacer des emplois dans un secteur qui n’en créé déjà pas beaucoup.
On utilide deja des robots et de la reconnaissance d’images (sans que ce soit considéré comme de l’IA) dans toutes les industries depuis des années. Rien de nouveau ici
Alors, Karim ???
😅👍