Après plus de 50 ans d’énergie fossile, le réseau de chaleur de Valence dans la Drome passe progressivement à la biomasse. Dès 2025, 70 % de la production d’eau chaude et chauffage sera d’origine renouvelable.
À sa construction en 1967, le réseau de chaleur de Valence (Drome) fonctionnait exclusivement au gaz naturel. Pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et la facture des 7500 équivalents-logements raccordés, le gestionnaire convertit progressivement l’installation à la biomasse. Filiale du groupe Coriance, EVVA (Énergie Verte de Valence) a décroché la gestion du réseau en 2017 et débuté la transition dans la foulée. Une nouvelle chaufferie au bois a ainsi été lancée en octobre 2019, permettant d’afficher un taux de 55 % d’énergie renouvelable dans le circuit. Les canalisations conçues pour fonctionner à haute pression ont été modifiées pour la basse pression et certaines, trop étroites, ont été remplacées par des modèles de plus gros calibre.
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Le réseau fournit de l’eau chaude sanitaire et de la chaleur destiné au chauffage à plusieurs quartiers de Valence, incluant notamment l’hôpital, le palais des sports et un lycée. L’eau est portée à température par deux chaudières biomasse de 3,7 et 6 MW, une pompe à chaleur et trois chaudières à gaz, conservées pour sécuriser l’alimentation en appoint ou lors de problèmes techniques.
Une des turbines sera définitivement arrêtée en 2024, faisant passer les renouvelables à 70 % du mix. Les unités biomasse consommeront alors 20.000 tonnes de matière chaque année. Une ressource composée à 60 % de plaquettes forestières prélevées dans un rayon de 100 km et à 40 % de broyats de classe A (palettes, caisses, déchets de bois) et résidus de scieries.
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On va donc mettre de la cogénération à l’arrêt? C’est un peu illogique, alors que la cogénération est une assez bonne méthode hivernale pour réduire l’usage du charbon lors des pics de conso électrique. C’est pas comme si on mettait à l’arrêt une vieille chaudière à fioul!
Merci pour cet article, cependant je trouve un peu dommage que cet article se limite à retranscrire le communiqué de presse d’EVVA. Sans analyse c’est difficile de savoir si c’est une bonne ou mauvaise nouvelle. Car économiquement c’est sûrement un bon choix mais d’un point de vue écologique j’aurais imaginé que la cogénération gaz qui va être arrêtée en 2024 aurait été plus intéressante surtout pour une installation de cette puissance. Un particulier ne pourra jamais installer une turbine gaz chez lui (quoique cela va probablement un jour évoluer avec les moteurs Stirling), tandis que tout le monde peut avoir… Lire plus »
La cogénération peut aussi être économique. Le bois est loin d’être gratuit, et la cogé permet de revendre de l’électricité au tarif « hiver » ou « heures pleines » ou quelque chose comme ça d’assez cher. Ce qui réduit d’autant le coût de la chaleur injectée dans le réseau urbain.