Une mystérieuse alchimie est au cœur d’accords que viennent de signer des géants mondiaux de l’industrie avec pour objectif le recyclage des pales d’éoliennes en matériaux de construction.
Spécialiste mondial des matériaux et des solutions de construction, LafargeHolcim Ltd, via sa filiale Geocycle, utilisera un matériau issu de pales d’éoliennes démantelées pour fabriquer du ciment. Ce géant est né de la fusion du français Lafarge et du suisse Holcim et son siège social est à Zoug, dans le canton du même nom.
Le groupe allemand neowa sera chargé de démanteler les éoliennes de GE Renewable Energy, filiale de l‘américain General Electric (GE). Grâce à un procédé breveté, il produira à partir des pales en fin de vie le matériau qui sera fourni à LafargeHolcim. Le projet en est à la phase de Recherche & Développement.
Des pellets de différentes tailles seront fabriquées avec les fibres de verre constituant les pales d’éoliennes. Le verre est obtenu à partir de roches siliceuses. Quant au ciment il est produit en portant à haute température un mélange constitué de calcaire, d’argile et de sable dans un four rotatif.
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Selon le philosophe allemand Theodor Wiesengrund Adorno, « avec la liberté de celui que la culture n’a pas entièrement englouti, le vagabond de la musique ramasse le morceau de verre qu’il trouve sur la route et le tend vers le soleil pour en faire jaillir mille couleurs. »
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Pourquoi faudrait-il démanteler des éoliennes au bout de 20 ans ??
Celles-ci peuvent peut-être durer 40, moyennant le changement de certaines pièces.
Le mât et les pales ont l’air assez solides pour durer beaucoup plus que 20 ans.
Dans le pire des cas, une pale se casse, et il y a quelques éclats qui volent.
On vit avec des risques infiniment plus élevés que ça avec le nucléaire ou les barrages.
Une pale qui casse, et c’est tout le rotor qui est déséquilibré et risque d’endommager gravement la nacelle. Remplacer les pales a un coût, qui ne sera pas diminué par leur recyclage (cela fera juste des déchets évités, ce qui est bien), et si les exploitants d’éoliennes engagent ces sommes, c’est qu’ils ont de bonnes raisons de le faire!
Est-ce qu’un écrêtage de 20% de la production (afin de diminuer la variabilité) prolonge de 20% la durée d’exploitation d’une éolienne, et serait donc à peu près neutre sur le plan financier ?
Je ne vois pas ce que vous voulez ecreter… Au contraire, à condition météorologique équivalente les nouvelles éoliennes améliorent le facteur de charge en élargissant le spectre d’efficacité des machines qui démarrent avec des vents plus faibles et exploitent des vents qui précédemment mettaient les pales en drapeau. Le facteur de charge moyen du parc à été de 26,35% en 2020 en augmentation de 7% sur 2019 dont il est difficile de dire la part due à de meilleures conditions de vent et celle due aux éoliennes plus récemment installées et plus performantes
Ça ne devrait pas être difficile car on peut faire la comparaison sur les vieilles éoliennes. Si on ne le dit pas c’est qu’on ne veut pas le dire.
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire….? On ne veut pas dire quoi ?
Et bien, on doit connaitre assez bien l’impact d’une année très venteuse sur des éoliennes anciennes et par différence voir ce qui vient des améliorations techniques et de la hauteur. Evidemment on ne veut pas le dire mais on le saura bientôt avec la publication des comptes 2020 des sociétés éoliennes.
Oh que non c’est bien plus compliqué que ça. C’est bien plus graduel que manichéen, les années très venteuses ne le sont pas toutes à la même hauteur, de plus il y a des éoliennes nouvelles plus performantes qui ont remplacées d’anciennes moins performantes, et de nouvelles éoliennes là où il n’y avait rien. Tout cela produit un résultat que l’on constate à postériori. On sait seulement que 2020 a produit plus (7%) en moyenne par éolienne (en ayant divisé la production total par le nombre d’éoliennes) comparé à la moyenne par éolienne de 2019 obtenu par la même opération… Lire plus »
Lol
L’écrêtage correspond aux pics de production inutiles.
Il s’agit de supprimer ces pics, et dans le même temps d’augmenter la taille du parc pour avoir une base de production plus importante lors des périodes faiblement et moyennement ventées, et donc de moindres besoins de stockage.
Le scénario allemand 100% ENR en tient d’ailleurs largement compte.
Merci de l’info… Mais cela signifie seulement déconnecter une production dont on n’a pas besoin mais qui déséquilibre le réseau, c’est donc une obligation technique de toutes les façons, indépendamment de bénéfices éventuels que cela peut produire par ailleurs comme limiter l’usure des pièces en mouvement.mais qui n’est pas ce qui motive cette manœuvre.
« c’est donc une obligation technique de toutes les façons » Oui « indépendamment de bénéfices éventuels que cela peut produire par ailleurs comme limiter l’usure des pièces en mouvement ». Ce serait intéressant de le connaître, car cela est un paramètre important du coût d’un système complet à base d’énergies renouvelables. Si les « pertes d’écrêtage » sont compensées par une plus longue durée d’exploitation, elles sont financièrement neutres au niveau de l’éolien, mais très positives sur le coût complet d’un système à base d’énergies renouvelables car cela réduit le besoin de stockage par hydrogène (le moyen de compensation de dernier recours, car de loin… Lire plus »
Au contraire, si l’on en vient à faire de l’hydrogène comme stockage d’énergie, l’écrêtage n’a aucun sens, il vaut bien mieux utiliser l’électricité surabondante pour électrolyser …. plutôt que déconnecter les éoliennes. En cas de surproduction le suivi de charge ne consistera plus à diminuer la production mais à démarrer les électrolyseurs pour augmenter la consommation.
Il est possible que des électrolyseurs qui ne fonctionneraient que 10 à 20% du temps soient trop coûteux, et que ceux-ci soient installés uniquement lorsque la surproduction dépassera 20%. La diminution de la variabilité s’effectuerait, jusqu’à 20% d’écrêtage, par l’augmentation de la base de production et la suppression des pointes, avant que le stockage par hydrogène (70% de perte dans le procédé, ce qui est équivalent à un énorme écrêtage) n’entre en jeu.
Il est bien trop tôt pour savoir les % dans le temps et en volume des excédents éoliens pour dire si même un seul méthaniseur alimenté ainsi pour toute la France serait déjà superfétatoire (je fais plus qu’en douter) et injustifié, avec seulement aujourd’hui 8000 petits mas dont 60% sont installé dans un espace étriqué de 16% de la surface du territoire. Mais ce que je sais c’est que les écarts de production éolien sont dans un rapport de 1 à 10 aujourd’hui en fonction du vent des Hauts de France. Bien sur le foisonnement écrasera c’est extrêmes mais à… Lire plus »
Qui parle de démanteler les éoliennes au bout de 20 ans ? L’article ne parle que d’eoliennes en fin de vie ! Les seules éoliennes que l’on démonte au bout de 20 ans sont celles que l’ont remplace par des modèles plus récents et plus performants, ou parce que le bail de location du terrain avait été signé un peu court par un pessimiste. Aujourd’hui la preuve est faite qu’une éolienne peut vivre au moins 50 ans car la plus vieille turbine du monde tourne au Danemark depuis 46 ans et ne montre toujours aucune fatigue. Plus près de nous… Lire plus »
Et surtout plus grandes. Ceci dit les éoliennes de PLN n’ont pas été remplacées par des éoliennes plus grandes, ce qui vous contredit quelques lignes plus haut…
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, et en quoi le fait que les éoliennes de PLN n’ont pas été remplacées par des éoliennes plus grandes me contredit « quelques lignes plus haut » (?) Elles ne pouvaient pas être remplacées par d’autres éoliennes puisque le bail du terrain est arrivé à échéance et que les ciments Lafarge qui en sont les propriétaires avait d’autres idées d’utilisation de ce terrain, certainement plus en rapport avec leur activité. Tout porte à croire que c’était pour eux une réserve pour une futur extension de leur activité et que la direction du groupe… Lire plus »
SR: « Engie-Green, l’exploitant à tout démonté dans les délais bien que le parc était toujours aussi efficace. » [après 20 ans d’exploitation, j’imagine]
Ça veut dire que la loi permettant ce gendre d’aberration économique et écologique, est profondément idiote… Rien d’étonnant, à vrai dire.
Non après 30 ans !
Plus exactement un peu plus de 29 ans en raison du bail qui prévoyait la remise en état du terrain à l’échéance du 31 décembre. Le démontage a commencé au deuxième semestre. Mais il faut dire que ces éoliennes n’étaient pas très performantes, même pas un MW pour les premières des hjj5 ou 6, je ne me souviens plus très bien. De plus il faut dire qu’on ne savait pas très bien combien de temps elles pouvaient durer. Un bail de 30 ans paraissait déjà un pari osé. Les tours étaient faites de poutrelles entrecroisées, comme les pylônes et pour… Lire plus »