Les méga batteries qui fleurissent aux États-Unis, c’est fini ? Majoritairement importés de Chine, les éléments qui composent ces sites de stockage d’énergie sont soumis aux nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump. Plusieurs projets en ont déjà fait les frais.
Les nouveaux droits de douane ahurissants voulus par Donald Trump n’ont pas tardé à affecter le secteur américain du stockage d’énergie. Car, si les États-Unis produisent des batteries, ils n’en fabriquent pas suffisamment pour satisfaire son grand appétit, notamment pour la construction des méga sites de stockage par batterie stationnaire. Ainsi, la filière est toujours très dépendante de la Chine pour sa chaîne d’approvisionnement.
Avec des produits désormais taxés à 145 %, plusieurs projets sur le point de démarrer ont immédiatement été suspendus, voire abandonnés. Un projet solaire couplé à du stockage par batterie chiffré à 650 millions de dollars a ainsi renoncé à sa composante batteries, tandis qu’un autre investissement de 750 millions de dollars a été mis en pause. Ces décisions reflètent l’ampleur de l’incertitude créée par les nouvelles politiques commerciales et fiscales.
Parallèlement, le gel des aides fédérales aux énergies renouvelables, promesse de campagne de Trump désormais concrétisée, a porté un coup fatal à plusieurs projets de gigafactories. KORE Power, qui devait construire une usine de batteries en Arizona avec un prêt fédéral de 850 millions de dollars, a abandonné son projet, faute de financements. Même sort pour FREYR, qui renonce à une usine en Géorgie.
À lire aussiPanneaux solaires, batteries : comment les États-Unis protègent leurs usines de l’invasion chinoiseLa suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Ne ratez plus les dernières actualités énergetiques
S'inscrire gratuitement