Recharger sa voiture électrique sans s’arrêter est un vieux rêve, qui n’est plus très éloigné de la réalité. Les travaux du futur tronçon de recharge par induction expérimental, actuellement menés sur l’autoroute A10, révèlent la complexité de ce système.
À Angervilliers (Essonne), le tout premier corridor de recharge sans contact des voitures électriques au monde commence à prendre forme. Sur ce tronçon expérimental long de 1,5 km, les véhicules compatibles (aucun modèle de série à ce jour) pourront donc recharger leur batterie sans s’arrêter. Sur Linkedin, Erwan Celerier, le président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), qui a visité le chantier, évoque la « possibilité de recharger 1 km d’autonomie par km parcouru » grâce à une puissance de recharge « supérieure à 220 kilowatts ».
Pour y arriver, la route doit être équipée de bobines placées sous la chaussée, tous les 1,5 mètre. Le tronçon fait donc appel à un millier de bobines, fournies par Electreon. Ce fabricant israélien promet une durée de vie de 20 ans à son dispositif, qui nécessite tout de même un remplacement des « couches supérieures » tous les 10 ans. Le montant s’élèverait autour de 2 millions d’euros par kilomètre. Une jolie somme qui ne comprend pas, à priori, le coût des postes électriques de 10 MW qui doivent être placés tous les 5 km le long de l’autoroute, ni même les adaptations du réseau pour les alimenter. Le rendement du système n’est pas précisé, mais il est certain que la recharge à induction implique des pertes.
Il sera particulièrement intéressant d’analyser les données de cette expérimentation avant un éventuel déploiement des autoroutes électriques à plus grande échelle.
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