Dans la famille des énergies renouvelables, l’énergie houlomotrice est à la traîne et se fait même devancer par l’hydrolien. Mais l’entreprise finlandaise AW Energy compte bien faire bouger les choses grâce à son concept baptisé WaveRoller. En effet, il devrait bientôt être implanté en Namibie.
Et si c’était l’entreprise AW Energy, l’heureuse élue qui permettrait la démocratisation de l’énergie houlomotrice ? L’entreprise finlandaise semble, en tout cas, en bonne voie pour faire partie des premières à commercialiser un système efficace de production d’électricité à partir des vagues. Son procédé, appelé WaveRoller, repose sur le phénomène du ressac, ce va-et-vient permanent, et facilement prévisible, que l’on retrouve le long de tous les littoraux du monde. La startup propose ainsi trois types d’unités distincts, aux puissances variant de 350 kW à 1 MW, qui peuvent être connectées pour former des fermes houlomotrices.
Destinées à être positionnées à moins de 2 kilomètres du rivage, à une profondeur comprise entre 8 mètres et 20 mètres, ces unités ont l’avantage d’être, selon ses concepteurs, particulièrement efficaces et surtout faciles à poser. Après de premiers essais concluants au large des côtes portugaises, AW Energy va continuer son développement en Namibie, et y implanter une ferme à vagues sur la côte de Swakopmund qui devrait accompagner le développement de la production d’hydrogène vert dans le pays.
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L’énergie houlomotrice a un très grand potentiel puisque l’énergie qu’on pourrait en tirer est estimée à 30 000 TWh par an, d’après les Techniques de l’Ingénieur. À l’échelle du continent, l’Union Européenne espère en tirer 10% de sa production énergétique d’ici à 2050, soit l’équivalent de la consommation de 40 millions de foyers.
Les projets et les prototypes se multiplient, comme Seaturns et sa bouée cylindrique ou encore DIKWE et sa digue houlomotrice pour ne citer que les projets français. Néanmoins, très peu de projet atteignent un niveau de production quasi commercial. Il y a bien l’installation inaugurée par Eco Wave Power sur le port de Jaffa, en Israël, mais la puissance d’installation est limitée à seulement 100 kW.
Le faible développement de cette filière est dû, en partie, à la combinaison de la complexe dynamique des vagues qui rendent leur énergie difficile à capturer. De plus, du fait de leur positionnement sous-marine, ce type d’équipement est soumis, comme les hydroliennes, à un environnement particulièrement difficile.
Ce qui serait intéressant dans cette histoire de projets, c’est de savoir comment ces entreprises arrivent à se financer en attendant les futurs bénéfices ?
Merci pour les réponses de ceux qui pourront en apporter !
Ils trouvent des filons de subventions et ne marchent quasi que sur celles-ci… (sauf l’hydrolienne de Naval Group et EDF qui a été financé par eux…)
Quand les subventions sont terminées, les projets s’arrêtent…
Ca fait plus de 30 ans qu’on parle d’énergies marines et que les projets se succèdent sans résultats probants… Perso, j’y ai cru dans les années 90 et 2000 (houlometeur – Pelamis – comme hydrolienne), mais il faut aussi savoir se rendre à l’évidence que de capter des énergies sans « conduite/guidage » c’est compliqué et couteux… De plus ce ne sont pas des énergies pilotables… L’UE ferait bien de mettre le paquet sur les Macro-algues marines et d’y débloquer de sérieux budgets, cela peut servir à beaucoup de choses : Alimentation humaine (très faible en émissions de CO2), alimentation animale, chimie,… Lire plus »
C’est vrai que les projets de développement sont nombreux et ont tous une certaine utilité. Mais il ne faut pas oublier que l’énergie est notre seule source de développement. Que disposer d’une source d’énergie indépendante comme l’eau ,le soleil ou le vent, doté de stockage à air comprimé par exemple, réduirait bien plus surement le réchauffement et libérerait les pays de la tutelle des approvisionneurs, dont les dépenses sont passées pour le gaz de 11 milliards en 2019 à 52 milliards en 2022,(quarante milliards d’augmentation en trois ans !) Pour le pétrole passé de 45 milliards à 72 milliards (soit… Lire plus »
@Fournier, Ce n’est justement pas en dilapidant quelques dizaines de millions dans des systèmes houlomoteurs et/ou hydroliens qui seront « en carafe » au bout de quelques mois ou années que l’on va y arriver… Les moulins à vent ont marché pendant des millénaires, les éoliennes ne sont que leur mise à niveau technologique, l’énergie de la houle à capter cela ne s’est jamais fait et risque de ne jamais marcher bien longtemps (usure des systèmes… et cout de maintenance sans compter les raccordements à faire pour de faibles volumes in fine !). Par contre si on mettait quelques dizaines de millions… Lire plus »