L’île de La Réunion pourrait voir apparaître prochainement un parc éolien au large de ses côtes. C’est le pari fait par deux entreprises spécialisées du secteur. Ce serait l’occasion pour l’île de faire bondir sa production d’énergies renouvelables.
Fortement dépendante des énergies fossiles (charbon, diesel et fioul) pour sa production d’électricité, La Réunion pourrait inverser la tendance grâce à un projet d’éolien en mer. Déjà dotée d’éoliennes terrestres capables de résister aux cyclones et tempêtes qui traversent régulièrement l’île, La Réunion devrait dorénavant exploiter les vents marins pour décarboner sa production électrique.
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En effet, Akuo et BlueFloat, deux entreprises spécialisées du secteur, envisagent de s’associer pour développer un projet d’éolien flottant dans une zone maritime située à quelques kilomètres au large de Sainte-Marie et de Sainte-Suzanne, au nord de l’île.
Une douzaine de turbines de 15 mégawatts (MW), soit une puissance totale d’environ 200 MW, permettrait d’éviter 210 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Ce nouveau parc serait également en mesure de couvrir 25 % des besoins en électricité de l’île.
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Pour Clément Mochet, directeur de BlueFloat Energy France, ce projet serait par ailleurs un pas en faveur de la souveraineté énergétique de l’île. Il stabiliserait aussi les coûts de production de l’électricité qui sont particulièrement élevés dans les zones non interconnectées (ZNI).
Les deux entreprises partenaires travaillent sur le projet depuis maintenant deux ans. L’objectif est que les éoliennes soient mises en service à l’horizon 2030/2035.
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Mais le projet n’en est toutefois qu’à ses balbutiements et de nombreux obstacles sont encore à surmonter. Il faudra notamment considérer la préservation de l’environnement. Clément Mochet précise sur ce point qu’il est prévu d’analyser le comportement de la faune présente sur le site pour adapter le projet en conséquence.
Il sera également nécessaire de faire évoluer le réseau électrique pour accueillir ce nouvel équipement. Enfin, le grand port maritime de La Réunion devra être en mesure d’accueillir le chantier de montage des éoliennes sur place.
On voit mal l’intérêt de tels projets sans stockage ? Parce que si on peut penser faire des économies quand le vent souffle, celles ci sont aussitôt dissipées lorsqu’il ne souffle plus ! Du fait même qu’il faut maintenir les installations existantes et le personnel en état de fonctionner pour ne pas déstabiliser le réseau. Et qu’il faut compenser l’absence de vent par des achats d’énergie fossiles dont le prix augmente à mesure des baisses de consommation. . Un seul exemple , la facture énergétique de la France pour le pétrole est passée de 45 milliards d’euros en 2019 à… Lire plus »
Ben imagine si on avait rien construit? Comme tu le dis, ok qd ça souffle pas, on doit utiliser des moyens de production flexible mais qd ça souffle, c’est tt benef. Et faut savoir que les coûts fixe d’une centrale à gaz ou au charbon est assez faible comparé au coût variable dû au combustible. Aussi, on avait pas les moyens de construire à si grande échelle du stockage. Prenont un exemple, en France, quasi plus de STEP possible. On peut donc faire que des batteries. On a dû importé ~20TWh l’année dernière selon RTE. En le stockant sur des… Lire plus »
@Wilman, Sur les 20TW.h importé (25 en 2023) cela est fait au fil du temps… avec des phases de surproductions françaises exportées et des phases d’importation… Avec à minima quelques dizaines voir centaines de cycles… Pour l’ordre de grandeur des batteries (hors raccordement réseaux et la place – donc des batiments – nécessaires qui ne seront pas gratuits annuellement…), voue pouvez diviser par 10 à 100 pour donner un Ordre de Grandeur soit de 20 à 200 milliards de batteries (hors Batiments et Réseaux de raccordement – Cf en Californie ou des Usines à batteries stationnaires prennent des places assez… Lire plus »
@APO Ouai, ce qui sera dimensionnant, ce sera ces semaines qui mettront nos réseaux électriques en PLS. Après, j’ai repondu à la question de FOURNIER qui ne voyait pas l’utilité de ces eoliennes en mer sans stockage. Après il a parlé du long duration energy storage. Du coup je lui est dit pk c’était pas pertinent en prenant l’exemple du réseau électrique français en 2022. Et du coup, ce stockage longue durée n’est pas pertinent car trop chère. Il faut obligatoirement s’orienter vers du stockage de plus courte durée (qq jours de conso pour les semaines d’hiver sans vent). À… Lire plus »
On est d’accord et les 200 milliards c’est hors réseaux et raccordement, plus stabilisation de la fréquence et autres détails…
Pour revenir au sujet, il y a la possibilité de faire des STEP à la Réunion avec le relief donc de stocker de l’Elec et de l’eau (surement bienvenu sur la cote Ouest…), mais ce sera chère, sauf si l’eau est valorisée « plusieurs » fois…
12 eoliennes pour couvrir 25% des besoins !. C est pas beaucoup. on aurait pu en mettre 24 !!
Je pense que les porteurs du projet ne voulait pas faire d’ecrêtements pour maximiser les bénéfices et comme la conso instantanée (du coup la puissance) consommé dans l’île peut descendre jusqu’à environ 200-300MW, alors, ils voulait pas faire plus.
Il faut aussi les réseaux ad ‘hoc à terre ! Avec une population assez étalée tout autour de l’ile et des sites de production actuels répartis autour de l’ile également, un lieu massif d’injection peut imposer de redimensionner/refaire le réseau existant…
Qd on regarde le réseau électrique à l’île de la Réunion (je viens de là-bas), on s’aperçoit qu’il y a une centrale de forte puissance (Usine de Bois-Rouge, 108MW selon le site d’edf) qui existe pas loin de là où ils voudraient mettre ces éoliennes. Il « suffirait » donc de doubler la puissance injectable à cette endroit et hop le tour est joué. Qd il y a du vent, on baisse la centrale, sinon, on l’augmente. Le fait qu’il y est déjà de l’infrastructure, ça va aider puisque ce sera un peu comme en France avec les EPR2, la population connaît… Lire plus »
@Wilman, Je connais un petit peu La Réunion et effectivement la Centrale de Bois-Rouge (qui doit tourner à la Bagasse aussi donc comment arrêter le process pendant la coupe de la canne quand les Alizées soufflent !?) est un lieu d’injection idéal au Nord mais limité en volume/puissance actuellement… De plus l’aéroport Roland Garros et son cône d’exclusion va projeter les éoliennes assez loin probablement mais pour 200MW ce n’est pas forcément à l’échelle… A combien est la pointe de La Réunion ? Surement très nettement plus que 108MW (cela doit tourner en soirée à près de 500 MW en… Lire plus »
Après faudrait faire des études pour voir à quelle fréquence le vent souffle fort. Si ce n’est qu’au maximum 2-3 jours à fond, je ne pense pas qu’il y aura des problèmes pour stocker la canne ou la bagasse. Mais on pourrait aussi augmenter la puissance injectable à cet endroit, la montée à 200-300MW, et là on est bon (faut voir si il n’y a pas d’effet de seuil, par exemple, si on peut injecter au max 150MW sans restructuration profonde du réseau électrique du nord-est de l’ile). Mais ça, c’est une problématique à laquelle les porteurs du projet devront… Lire plus »
Au contraire, l’expérience montre que les enr déstabilisent le réseau et les prix: surplus et prix négatifs lorsqu’il y a du vent, pénurie et pic de prix lorsque le vent s’arrête.
@Karim, Il ne faut pas dire n’importe quoi sur les ENRi non plus. Les couts de l’électricité dans les DOM-TOM français sont très élevés, c’est la péréquation tarifaire qui compense ! Pour le coup, les ENRi ne vont pas le faire augmenter plus que cela et les moyens pilotables de Base sont souvent le fioul lourd et le charbon (suivant les TOM) donc des couts de production élevés… Il y a de plus un peu d’hydraulique à La Réunion… A la Réunion la place à terre pour des éoliennes peut manquer du fait des montagnes et de l’habitat diffus ainsi… Lire plus »
La Réunion n’est pas près de voir des prix négatifs sur l’électricité bien au contraire… Et question Fioul et charbon, ils sont bien équipés… (avec des centrales bagasse-charbon – la bagasse étant les restes de canne à sucre donc de la Biomasse…)