Un champ de colza, souvent exploité pour la production d'agrocarburants / Image : Pixabay, modifiée par RE.
L’Organisation non gouvernementale Oxfam France publie une étude dans laquelle elle dénonce les dérives des agrocarburants. Ces derniers proviendraient à « 86 % de cultures qui rentrent directement en compétition avec les cultures alimentaires » et dont le soutien de l’Union européenne (UE) serait encore trop marqué.
Depuis deux décennies, l’Union européenne (UE) mise grandement sur les agrocarburants pour répondre aux enjeux climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, comme le souligne un rapport publié par Oxfam daté de septembre 2024, cette solution se révèlerait bien plus nocive que bénéfique. En dépit de son étiquette « verte », la production d’agrocarburants aurait des effets désastreux sur l’environnement, la sécurité alimentaire mondiale et les droits humains. En 2020, sur les 47 milliards de litres de carburants consommés dans le pays, 4 milliards étaient des biocarburants. Un autre chiffre : 15 % des huiles végétales produites dans le monde sont aujourd’hui destinées aux carburants.
Le rapport met en avant un constat alarmant : en tenant compte des émissions liées aux changements d’affectation des sols, notamment la déforestation, les agrocarburants produits à partir d’huiles végétales comme le soja, le colza et l’huile de palme émettent davantage de gaz à effet de serre que les combustibles fossiles. En 2022, le biodiesel issu de ces matières premières a généré 17 % d’émissions de plus que le diesel fossile, un paradoxe pour ce qui était initialement présenté comme une solution climatique. Les États membres de l’UE pourraient aller plus loin en réduisant le plafond sur les biocarburants de première génération pour alléger la pression exercée sur l’environnement.
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Au-delà des impacts climatiques, la production d’agrocarburants exerce une pression croissante sur les ressources agricoles, déjà mises sous grande tension avec la crise alimentaire mondiale. En 2022, 783 millions de personnes étaient confrontées à la faim, et, dans le même temps, l’Europe continuait d’utiliser des champs pour faire rouler ses voitures. Le rapport estime que les cultures utilisées pour les agrocarburants auraient pu nourrir 1,6 milliard de personnes si elles avaient été destinées à la consommation humaine.
L’utilisation de ces cultures vivrières pour la production de carburant contribue à une hausse des prix alimentaires, fragilisant les populations les plus vulnérables. L’huile végétale a, par exemple, doublé de prix entre 2020 et 2021. Oxfam souligne que la demande croissante en agrocarburants alimente la volatilité des prix agricoles, aggravant l’insécurité alimentaire, notamment dans les pays à faible revenu, déjà durement frappés par l’inflation. Les agrocarburants ne font pas que déplacer la production alimentaire, ils favorisent aussi l’accaparement des terres au détriment des communautés locales, compromettant leur subsistance et exacerbant les inégalités sociales.
Timothy Searchinger, chercheur à l’université de Princeton (États-Unis) et spécialiste reconnu des biocarburants, se félicite de « l’excellence et la crédibilité » du rapport d’Oxfam auprès du journal Le Monde. Selon le scientifique, « ce ne sont pas juste les biocarburants issus d’huile de soja ou d’huile de palme qu’il faut interdire, mais tous types d’agrocarburants à base d’huiles végétales ». Car tous les marchés sont liés : « lorsque l’usage de biodiesel issu d’huile de colza augmente en Europe, cela accroît les importations d’autres types d’huiles, y compris d’huile de palme. » Un exemple criant : les huiles de cuisson usagées valent aujourd’hui plus cher que les huiles vierges avec la demande croissante de l’aviation.
Une solution loin d’être durable
Les critiques ne se limitent pas aux impacts écologiques ou alimentaires. De graves violations des droits humains sont également rapportées dans les plantations destinées aux agrocarburants. Le rapport cite des exemples d’accaparement de terres, de travail forcé, de violations des droits des femmes et de précarisation des conditions de travail dans certaines chaînes d’approvisionnement, notamment en Amérique latine. Oxfam recommande à l’UE l’abandon progressif des agrocarburants issus de cultures vivrières et l’investissement dans les énergies renouvelables.
Commentaires
Le manque de surface agricole est une réalité depuis que l'humanité augmente.
Les rendements ont certe été améliorés, mais pas à la bonne vitesse pour compenser.
Et depuis toujours il y a une solution très simple, c'est la déforestation. Plus en Europe mais dans les forêts tropicales.
https://www.canopee.ong/faq/la-deforestation/ou-a-lieu-la-deforestation-dans-le-monde/
Et pourtant cela n'empêche pas les inégalités car ce qui pousse là bas fini souvent dans notre assiette après plusieurs transformations.
Il existe même des cultures d'arbres pour faire brûler dans nos chaudières...
Mais j'ai une bonne nouvelle, si de nouvelles cultures sont nécessaires, cela ne remplacera jamais une surface alimentaire, seulement une forêt...
Il faut arrêter d'invoquer une concurrence des cultures énergétiques au détriment des énergies alimentaires; je ne suis pas convaincu que les agriculteurs partage cet avis.
Allez leur dire qu'il vendent trop chère leur production!!!
Lactalis achète à prix cassé le lait à nos éleveurs, le déshydrate, et arrose les pays émergents.
En côte d'Ivoire, les fermiers n'arrivent plus à vivre de leur production face aux prix cassés de Lactalis.
Alors oui je soutiens les productions énergétiques pour faire monter les prix des matières premières
agricoles pour que nos agriculteurs et éleveurs puissent vivre de leur production et pas des subventions; et pour que les transformateurs ne s'enrichissent pas sur le dos de nos agriculteurs et éleveurs.
Le niveaux de vie des pays industrialisés ne permet pas de produire à prix décent sur leur territoire des matières premières agricoles pour nourrir les pays sous développés, ou sans aide internationale.
Enfin si nos agriculteurs faisaient tourner leur tracteurs à l'huile de colza plutôt qu'au GNR détaxé, les émissions de CO² des biocarburants seraient bien plus basses.
Après quelques années de recul, je commence à me méfier sérieusement de l'impartialité des rapports pondus par ces ONG d'origine américaine, souvent financées en sous-main par des officines de la CIA, rapports eux-même confirmés par des universitaires...américains.
Pour rappel, lors des auditions parlementaires d'il y a 2 ans au sujet de la souveraineté énergétique, Arnaud Montebourg avait dit qu'il discutait avec les constructeurs automobiles français afin de bâtir un grand plan de recherche, avec aides de l’État, visant à faire tomber la consommation des VT (véhicules thermiques) à 2litres/100km (contre plus de 6l/100 actuellement). Et que ce plan, encore au stade des discussions, a été purement et simplement mis à la poubelle lorsqu'il a quitté le ministère.
Donc quand l'ONG OXFAM parle d'impact négatif des cultures agro-carburant, prend-elle en compte la baisse de population européenne (donc la baisse de consommation, surtout des personnes âgées qui roulent moins) ? Prend-elle en compte la possibilité d'améliorer les propulsions de véhicules ?
Parler de déforestation des cultures agro-carburant en Europe...quand on sait que la forêt augmente en surface en France. C'est vraiment se f... de la g... du monde. Et aller jusqu'à dire que ces cultures ont un impact plus important que l'usage des carburants fossiles , encore un gros f... de g... même si il faut avouer que tout n'est pas rose.
L'histoire des 70 dernières années nous a montré que de nombreux "très sérieux rapports" en provenance des USA étaient totalement bidonnés, sous un épais couvert pseudo-scientifique, dans un but de manipulation. Par exemple, le sucre c'est bon alors que la graisse c'est mauvais. Et que l'infarctus du Président Eisenhower dans les années 50 n'était pas lié à son gros tabagisme mais à sa nourriture trop riche en cholestérol.
Il faut arrêter de prendre les gens pour des gogos, et il faut les éduquer à haut niveau pour développer leur sens critique et leur capacité de discernement. Exactement l'inverse de notre trajectoire actuelle d’Éducation Nationale en France et dans de nombreux autres pays. Quand nous serons tous devenus des ânes, nous goberons toutes les âneries "prêtes à avaler" dont on nous nourrira.
Le problème de ce genre de rapport, est qu'il suffit de dénoncer de (vrais) effets de bords, pour condamner toute une filière (ici TOUTES les huiles végétales) - au lieu de chercher à imposer un cadre + les impossibilités de contournement d'une exploitation vertueuse de la ressource ( usagées ou non-concurrentes du vivrier, cadre et label contraingnant imposant l'absence d'intrants etc etc )
Avec ces méthodes, absolument tout peut être dénigré et interdit, car aucune filière dans aucun domaine n'est 100% clean
Ouais ben ce que je propose, c'est d'arrêter les aides au bio-carburant en taxant l'éthanol comme le diesel et l'essence standard et là on verra si les agriculteurs continuent d'en faire.
Pareil pour le bio-méthane
Pareil pour les ENRs
Pareil pour les véhicules électriques..
Si une activité est vraiment rentable, elle n'a pas besoin d'être perfusée par de l'argent public pour se développer.
Pareil avec le nucléaire :
Sans subvention publique, plus aucun réacteur ne sera construit.
C'est même un pdg d'EDF qui le disait
Contrairement aux renouvelables qui n'ont plus besoin aujourd'hui de subventions vu l'écroulement des prix
Ce qui est rentable n'est pas forcément compatible avec les objectifs de réduction d'émission de gaz à effet de serre.
Détrompe toi !
Si tu veux trouver des vrais écolos, va en Afrique ou au Bangladesh.
La bas, tu verras pas grand monde au volant de grosse berlines.
Je vois pas le rapport avec le sujet mais je dois être trop stupide pour comprendre votre incommensurable logique!
Oui, je confirme !
Si je prends le cas d'une famille habitant en périurbain avec 2 voitures parcourant 15000 km/an chacune, soit 30000 km/an, quelle surface agricole faut-il consacrer pour alimenter ces véhicules en éthanol ? Versus quelle surface de PV si elles roulent avec de l'électricité solaire (BEV+PV) ? L'ordre de grandeur est le suivant:
Soit un ratio de 220. Et dans le 2eme cas, il s'agit d'une surface de toiture ou de parking qui ne sert pas à faire pousser des tomates ou du blé... Cherchez l'erreur !
Tout le monde sait que le bilan des bio-carburants en terme d'utilisation de surfaces est très mauvais.
Vous n'apprenez rien à personne.
Cependant si on compare le solaire au nucléaire ou même au fossile standard, la on trouve un ratio plus de 1000 fois inférieure au photovoltaïque en terme d'utilisation des surfaces.
En plus, votre comparaison est biaisé parce que:
Bref, si votre raisonnement c'est de dire qu'il faut passer au VE et photovoltaïque parce que c'est mieux que ce qu'il y a de pire pour l'utilisation des surfaces, non merci !!!
Il n'aura échappé à personne que "Positron" a roulé 5 hivers.
Quelles sont vos hypothèses qui aboutissent aux valeurs que vous annoncez ?
Consommation moyenne carburant /100km des 2 VT ?
Rendement de production d'éthanol à l'hectare ?
Consommation moyenne kwh/100km des 2 VE ?
Production annuelle d'1 m2 de panneau photovoltaïque ?
En hiver, quand les jours sont courts et gris, vous pensez que vos 15m2 de solaire seront suffisants ?
3300m2 de surface agricole, c'est à dire 0,33 hectare (demandez à Bruno Le Maire combien fait un hectare en m2...) vous pensez sérieusement que c'est suffisant pour rouler 30 000 km / an ?
Il me semble que les résultats que vous annoncez sont déraisonnablement optimistes, tant pour le VT que pour le VE.
(Apparement ma réponse a sauté à cause d'un lien... donc pas possible de sourcer. Tant pis. Je répète donc sans le lien...)
Pour l'éthanol: 2 VT parcourant 30000 km/an, conso = 6 l/100 ==> besoin = 1800 l/an
hypothese 1: céréales --> 1 ha donne 8t de céréales --> 3000 litres d'éthanol
hypothese 2: betteraves --> 1 ha donne 90t de betteraves --> 9000 litres d'éthanol
Pour produire 1800 litres d'éthanol, il faut donc entre 0,2 et 0,6 ha, soit entre 2000 et 6000 m2 de surface agricole.
Pour le PV: 2 VE parcourant 30000 km/an, conso à la prise = 17 kWh/100 ==> besoin = 5100 kWh/an
Pour produire 5100 kWh/an avec des panneaux de 425 Wc mesurant 1,9 m2
sud de la France : gisement = 1400 kWh/kWc ==> 3640 Wc installés ==> 16,2 m2
nord de la France : gisement = 1000 kWh/kWc ==> 5100 Wc installés ==> 22,8 m2
BEV+PV : surface moyenne de toiture par famille = environ 20 m2
VT+ethanol : surface moyenne agricole par famille = environ 4000 m2, soit 200x plus
BEV+PV pour tous = faisable (mais compliqué)
VT+ethanol pour tous = pas faisable à moins d'aller affamer le reste du monde...
PS: je roule au solaire depuis 5 ans, ma femme aussi et on se porte très bien
(surface PV de 35 m2 pour alimenter 2 VE + la maison)
Je reste sur ma position que consacrer de grandes surfaces agricoles pour faire rouler les voitures est une bêtise, d'autant que mondialisation oblige, cette surface agricole sera utilisée dans les pays à faible cout du travail au détriment de la sécurité alimentaire.
Toujours la même lacune (si involontaire) ou supercherie (si volontaire): on moyenne la production intermittente à l’année, comme ça exit tous les problèmes d’intermitence, et 0 besoin de stockage intermédiaire.
Chacun comprendra cependant que lorsqu’un VE roule il ne se charge pas, et réciproquement. Usuellement un citoyen actif roule plutôt le matin et le soir (VE boulot dodo), et donc ne peut charger son VE la journée avec son PV. Et il part peut-être en WE aussi, voire en vacances en plein été. Il faudrait donc pour être honnête grossir fortement la surface PV (pour l’hiver), et y ajouter un stock de batterie tampon d’une capacité largement supérieur à celle d’un VE. Peut-être acheter 2 VE par personne, pendant qu’1 se charge très lentement à la maison, l’autre peut rouler, l’été. Bref, la comparaison de l’énergie pouvant sortir du PV seul à du carburant stockable sans surcoût n’a aucun sens. Les possesseur de VE en maison individuelle sont plutôt du genre à avoir un abonnement EDF Tempo et chargent leur VE la nuit en heure creuse à faible coût et 0 CO2 grâce à nos centrales...
Allons à l’extrême inverse, stockons 1 an de PV, soit 5100kWh, soit bien un million d’euros de batterie pour devenir équivalent à du carburant stockable 1an au moins. Voilà
un raisonnement pas moins idiot que de considèrer 0 besoin de stockage intermédiaire...
Note: j’ai du PV, un VE et un vélo pour aller au boulôt l’été, ça n’empêche pas d’être honnête et réaliste, même si j’arrive à charger avec mes PV mon VE de mi-avril à fin juin et un peu en ce moment, parce que je ne m’en sert que très peu.
Charger ou conduire, il faut choisir ;-)
Que fait une automobile 90% du temps ? Elle est immobile, poser des panneaux photovoltaïques a donc un immense intérêt pour l'environnement.
Et quand la voiture n'est pas là c'est tout le reste du bâtiment qui peut utiliser l'énergie acquise.
On peut débattre autant qu'on veut, le PV est bénéfique. Le couple de "Positron" le prouve. Quand on a besoin d'un véhicule pour faire 30km par jour c'est environ 5KWh qu'il faut obtenir si on est un rapiat, car autrement il suffit de se brancher 2 heures sur une prise 220v pour obtenir ces 30km pour le lendemain.
Pour ce qui est de des carburants issus de l'agriculture il faut savoir que ce qui ne finit pas dans une assiette n'est pas sujet aux mêmes règles phytosanitaires.
Le problème avec les extremistes, c'est que c'est soit tout blanc, soit tout noir.
Si on ne peut pas faire 100% avec du solaire, alors ça ne sert à rien de faire du solaire !
C'est fatiguant.
Un véhicule particulier passe 95% de son temps à l'arrêt sur un parking.
Je n'ai jamais dit que le PV devait être sur la maison. Si on veut charger un VE avec du PV, les panneaux doivent être sur le parking.
Si vous télétravaillez souvent, ça peut être à la maison, sinon c'est sur le parking du boulot !!!
Mais bien sûr, équiper le parking du boulot en PV n'est pas de la responsabilité des salaries, et c'est bien pour ça que j'ai dit que ce serait compliqué !
Je dis juste que les agrocarburants sont une aberration et qu'il faut chercher d'autres solutions. Les agrocarburants ne sont pas généralisables à grand échelle.
Mon calcul théorique avait juste pour but de montrer les surfaces en jeu.
Mon experience personnelle montre qu'on peut rouler environ à 80% solaire, dans le sud de la France, en faisant 2 jours de télétravail par semaine et avec 35 m2 de PV et 2 VE.
80% solaire et 20% nucléaire, c'est mieux que 100% pétrole.
Dans le lien il est indiqué qu'une surface agricole produit autant d'énergie que 2,5% de cette meme surface en PV.
Pour l'éthanol: 2 VT parcourant 30000 km/an, conso = 6 l/100 ==> besoin = 1800 l/an
https://www.bioethanolcarburant.com/le-potentiel-agricole/
hypothese 1: céréales --> 1 ha donne 8t de céréales --> 3000 litres d'éthanol
hypothese 2: betteraves --> 1 ha donne 90t de betteraves --> 9000 litres d'éthanol
Pour produire 1800 litres d'éthanol, il faut donc entre 0,2 et 0,6 ha, soit entre 2000 et 6000 m2 de surface agricole.
Pour le PV: 2 VE parcourant 30000 km/an, conso à la prise = 17 kWh/100 ==> besoin = 5100 kWh/an
Pour produire 5100 kWh/an avec des panneaux de 425 Wc mesurant 1,9 m2
sud de la France : gisement = 1400 kWh/kWc ==> 3640 Wc installés ==> 16,2 m2
nord de la France : gisement = 1000 kWh/kWc ==> 5100 Wc installés ==> 22,8 m2
BEV+PV : surface moyenne de toiture par famille = environ 20 m2
VT+ethanol : surface moyenne agricole par famille = environ 4000 m2, soit 200x plus
BEV+PV pour tous = faisable (mais compliqué)
VT+ethanol pour tous = pas faisable à moins d'aller affamer le reste du monde...
PS: je roule au solaire depuis 5 ans, ma femme aussi et on se porte très bien
(surface PV de 35 m2 pour alimenter 2 VE + la maison)