L’impressionnant développement des parcs éoliens terrestres en France depuis une quinzaine d’années ne se fait pas sans quelques interrogations, et le béton utilisé pour leurs fondations en fait partie. Qu’en est-il vraiment ? Les fondations des éoliennes sont-elles un réel problème pour l’environnement, comme le prétendent certains opposants ?
Si les éoliennes sont un atout indispensable pour la transition énergétique, certains aspects suscitent la polémique, comme la quantité de béton nécessaire pour leurs fondations. Selon le syndicat des professionnels de l’éolien « France Énergie Éolienne » (FEE), la masse de béton utilisée varierait de 600 à 800 tonnes par turbine. Sujet de discorde, ces fondations posent question tant pour les émissions de CO2 générées à leur fabrication que pour la pollution potentielle des sols. Dans cet article, nous allons donc tenter de faire la lumière sur ce sujet et d’estimer leur impact environnemental.
À quoi ressemblent les fondations d’une éolienne terrestre ?
Avant de s’attaquer aux enjeux qui entourent les fondations d’éoliennes, voyons d’abord à quoi elles ressemblent. Il est important de noter que ces fondations sont conçues pour supporter le poids de celle-ci, mais surtout pour en assurer la stabilité mécanique lorsqu’il y a du vent. Elles sont ainsi dimensionnées en fonction de la taille de l’éolienne, de sa prise au vent, des conditions climatiques du site, mais également de la nature du sol.
À lire aussi Notre visite au coeur d’une éolienneEn France, les éoliennes terrestres ont une puissance moyenne de 1,8 à 3 MW, pour une hauteur de mât comprise entre 80 et 110 mètres et un poids total proche des 250 tonnes. Leurs fondations, de type embase poids, ont généralement une forme circulaire d’environ 15 mètres de diamètre et de 1,5 mètre d’épaisseur pour un total de 600 à 800 tonnes de béton et 25 tonnes d’acier. Lorsque l’installation d’une simple embase poids n’est pas suffisante, le sol peut être renforcé par des colonnes ballastées qui permettent de le rigidifier. Si ce n’est pas suffisant, il est possible de recourir à des fondations profondes grâce à la mise en place de pieux en béton. Dans quelques cas, des plaques d’acier sont posées en surface, au pied de l’éolienne, pour stabiliser sa fondation en béton.
À titre de comparaison, la quantité de béton utilisé pour les fondations d’une éolienne est à peu près équivalente à celle de 4 maisons de 70 m² en maçonnerie traditionnelle, soit environ 34 camions toupies. Ce timelapse d’un chantier éolien permet d’observer le volume de matériaux enfoui sous la surface.
Une dette carbone rapidement compensée
Par leur taille, ces fondations ont un impact environnemental non négligeable. Si le béton, inerte, ne présente pas réellement de risque pour l’environnement, sa fabrication est particulièrement énergivore. On estime qu’une tonne de béton génère aujourd’hui 235 kg de CO2, et une tonne d’acier génère 585 kg de CO2. Ainsi, la fondation d’une éolienne est responsable de l’émission d’environ 155 tonnes de CO2. C’est autant que 700 000 km en voiture, selon le comparateur Impact CO2 de l’ADEME.
Toutefois, 155 tonnes de CO₂ équivalent également à 310 MWh d’électricité produite à partir de gaz fossile (500 g/kWh) ou 155 MWh à partir de centrales au charbon (1 000 g/kWh). Or, une éolienne de 2 MW produit normalement 4 100 MWh chaque année, en considérant le facteur de charge moyen de l’éolien terrestre en Europe entre 2018 et 2021 (23,5 %). Sa dette carbone est donc compensée en quelques mois, si elle évite de produire de l’électricité à partir de centrales très polluantes.
À lire aussi À quoi servent ces montagnes de béton posées au large de Fécamp ?Outre la fondation en elle-même, les voies d’accès nécessaires à l’installation et à la maintenance des éoliennes peuvent grandement modifier les sols. Elles doivent en effet supporter le passage de nombreux camions, dont le convoi principal qui transporte le mât et fait généralement plus de 100 tonnes. Cela se traduit par la création de cheminements spécifiques, ou le renforcement des voies existantes ainsi que leur élargissement à 5 mètres. Ces chemins sont parfois réalisés à partir de granulats concassés sur une épaisseur de plusieurs dizaines de centimètres.
À la fin de la période d’exploitation, les fondations d’éoliennes n’étaient autrefois que partiellement démantelées : seule la partie supérieure était rognée. Depuis le 22 juin 2020, un nouvel arrêté oblige désormais les exploitants à « l’excavation totale des fondations et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l’installation ». Cette mesure permet de restituer des sols dans un parfait état, si le site n’est pas à nouveau utilisé pour la production éolienne. Cette vidéo donne un aperçu d’un chantier de démantèlement d’une fondation d’éolienne.
Quel impact par rapport à d’autres moyens de production ?
Pour avoir une idée de ce que représente réellement la quantité de béton nécessaire aux fondations d’une éolienne, il convient de la comparer à celle utilisée pour d’autres moyens de production, rapportée à leur production électrique. En France, les trois principaux « rivaux » de l’éolien sont le photovoltaïque, l’hydroélectrique, et le nucléaire.
Concernant la consommation de béton, le photovoltaïque fait figure de meilleur élève. Si en phase d’exploitation, cette technologie requiert d’immenses surfaces, les champs solaires ne nécessitent aucune fondation en béton. Les panneaux sont montés sur des structures métalliques basiquement enfoncées dans le sol. Seuls les locaux techniques attenants et les infrastructures de support sont équipés d’une simple dalle en béton. Dans la centrale photovoltaïque de Cestas ou la centrale solaire à concentration de Llo, par exemple, les panneaux sont installés grâce à des pieux battus, ce qui permettra une remise en parfait état du site à la fin de l’exploitation.
À lire aussi Pourquoi éolien et solaire ne sont pas une menace pour la production alimentaireIl reste donc les barrages hydroélectriques et les centrales nucléaires. Comparer leur impact environnemental précis nécessite des calculs d’une très grande complexité. Nous nous livrerons donc plutôt ici à établir des ordres de grandeur qui nous permettront de constater les éventuelles différences entre ces différents moyens de production. Pour cela, calculons simplement le rapport entre la quantité d’électricité totale produite sur la durée d’exploitation du moyen de production et la quantité de béton nécessaire à sa construction.
Hydraulique et nucléaire, complexes à comparer
Notre point de référence est une éolienne terrestre française dont la taille et la puissance est dans la moyenne nationale, avec un facteur de charge dans la moyenne européenne (23,5 %). Ainsi, sur une durée de vie de 20 ans, une éolienne de 2 MW produit environ 82 GWh. Sachant que la fondation d’une éolienne nécessite 600 tonnes de béton, on peut en déduire qu’il faut 7,3 tonnes/GWh.
Réaliser un calcul similaire pour les centrales hydroélectriques est très compliqué, car celles-ci n’ont pas de durée de vie prédéfinie et leurs caractéristiques varient considérablement d’un site à l’autre. Pour se faire tout de même une idée, nous avons choisi de prendre l’exemple du barrage de Génissiat, second plus grand barrage français mis en service en 1948. 1,3 million de tonnes de béton ont été nécessaires pour sa construction ainsi que celle de l’usine attenante. Depuis sa mise en service, il a produit annuellement 1,7 TWh, ce qui donne un total de 126 000 GWh sur 74 ans. Le rapport de cette production sur la quantité de béton nécessaire atteint 10 tonnes/GWh.
À lire aussi Soft-spot : une solution innovante pour les fondations d’éoliennes terrestresEnfin, pour l’énergie nucléaire, prenons pour exemple le futur EPR de Flamanville. Celui-ci, dont la mise en service est prévue en 2024, nécessite un million de tonnes de béton et 50 000 tonnes d’armature métallique. En prenant en compte le facteur de charge du nucléaire français (68 %) par rapport à la puissance électrique théorique de l’EPR de Flamanville (1 600 MW), on obtient une production totale sur les 60 ans de durée de vie de l’EPR de 568 000 GWh. Ramené à la quantité de béton nécessaire à la construction de l’EPR, il faut ainsi 1,7 tonne/GWh produit.
En résumé, nous obtenons 7,3 tonnes par GWh produit pour l’éolien, 10 tonnes par GWh pour l’hydroélectricité et 1,7 tonne par GWh pour le nucléaire. Si ce chiffre à lui seul ne résume pas l’impact environnemental de chaque mode de production, on constate tout de même que l’éolien fait mieux que l’hydroélectricité, mais reste éloigné du nucléaire en termes d’utilisation du béton.
Une optimisation possible des fondations d’éoliennes
Heureusement, ce constat n’est pas une fatalité, et plusieurs pistes pourraient permettre de limiter l’impact environnemental de ces fondations. En premier lieu, utiliser du béton bas-carbone peut être un excellent moyen de réduire les émissions de CO2 générées par la construction des fondations. Produit en quantités anecdotiques actuellement, le béton décarboné devrait être de plus en plus utilisé dans les années à venir.
L’entreprise française Hoffmann Green Cement Technologies conçoit notamment un ciment sans clinker (le clinker, principal responsable des émissions de CO2 du béton, est un produit obtenu grâce à la cuisson à très haute température de calcaire et d’argile.) dont les émissions de CO2 sont divisées par 5 par rapport à un ciment traditionnel.
À lire aussi Le démantèlement et le recyclage des éoliennesLa réutilisation des fondations d’éoliennes est également une méthode efficace pour réduire leur impact carbone. La durée de vie du béton est donnée pour environ 100 ans, tandis que celle des éoliennes est de l’ordre d’une vingtaine d’années. Certains exploitants préfèrent d’ailleurs rénover leurs éoliennes (remplacement des pales, du générateur et de la boîte de vitesses, par des modèles plus efficaces) en adaptant simplement la fondation existante, plutôt que de démolir l’ensemble pour installer des turbines modernes.
Merci pour ce papier très intéressant, hélas, beaucoup des pseudo solutions renouvelables sont très gourmandes en diverses ressources ou « effets » pour des facteurs de charges parfois assez faibles. Je regrette que l eolien offshore ne soit que peu mentionné mais aussi que les références ne soient pas mentionnées. Ceci ne diminue en rien la valeur de ce papier.
Merci,
Si ce chiffre à lui seul ne résume pas l’impact environnemental de chaque mode de production, on constate tout de même que l’éolien fait mieux que l’hydroélectricité, mais reste éloigné du nucléaire en termes d’utilisation du béton. » C’est oublier un peu vite qu’il faut constamment fournir du minerai au nucléaire pour qu’il puisse fonctionner et qu’il faut donc lui rajouter tous les travaux nécessaires à ces besoins d’extraction et de transports même s’ils ne se font pas dans le pays ! Mais sans lesquels, il n’y aurait pas de nucléaire ! » « Il faut également dire que sans eau ,le… Lire plus »
Et ceci est bien le commentaire d’un « anti atome à tout prix ». Un sujet sur le béton, oui mais le nucléaire a besoin d’eau !?!
Et un petit mille feuilles argumentatif au passage.
Vous vous trompez, je ne suis pas un antinucléaire inconscient , j’essaye juste de dire les choses pour que chacun puisse se faire une idée juste des problèmes. Le nucléaire était prévu pour nous laisser le temps de trouver d’autres solutions que le pétrole ou le gaz dont nous sommes devenus dépendant et qui représentent une facture de plusieurs dizaine de milliards chaque années. Hors après soixante ans de règne de l’atome , si aucun des pays du monde n’avait fait des avancées, nous aurions toujours plus d’atome et rien pour ce qui concerne les renouvelables, dont chacun peu bien… Lire plus »
Si vous souhaitez vraiment que chacun se fasse une opinion juste, il faut arrêter de toujours tout mélanger. C’est un sujet sur le béton, c’est intéressant de comparer la consommation de béton. Vous pouvez donner votre avis sur la consommation d’eau dans un sujet qui parle de l’eau (https://www.revolution-energetique.com/dossiers/les-centrales-nucleaires-consomment-elles-vraiment-de-grandes-quantites-deau/). Voici quand même quelques réponses aux points que vous soulevez : Vous avez tout de même raison de rappeler qu’il faut des mines pour le nucléaire, les émissions de CO2 sont comptées dans l’ACV, les autres externalités je ne pense pas mais c’est la même chose pour n’importe quelle industrie. L’éolien… Lire plus »
« Vous avez tout de même raison de rappeler qu’il faut des mines pour le nucléaire, les émissions de CO2 sont comptées dans l’ACV, les autres externalités je ne pense pas mais c’est la même chose pour n’importe quelle industrie. » Bah pas du tout ! Lorsque l’éolien ou le photovoltaïque est construit , même si ces énergie sont intermittentes elles vont pouvoir produire pendant des années , sans avoir des besoins constant de carburant. Ce qui n’est pas le cas des fossiles et du nucléaire qui ont besoin d’être extrait du sol en permanence .Il faut donc plus de besoin d’extraction… Lire plus »
A puissance équivalente, il faut plus de béton pour l’éolien que pour le nucléaire, je n’invente pas c’est le thème de cet article (si on regarde l’uranium c’est l’inverse). Et peu importe pour cela que ce soit au moment de la construction ou étalé sur le cycle de vie. Vous pensez qu’il ne faut pas de machine pour entretenir un parc éolien en mer? Vous n’avez clairement pas lu la source que j’ai cité dans un autre commentaire, l’ACV du parc de St Nazaire, qui indique clairement la consommation de fioul pour les bateaux qui vont faire la maintenance tout… Lire plus »
Article très intéressant, qui permet d’avoir un avis plus nuancé sur le sujet.
Il est a noter également que la france se precipitent dans l’agrivoltaisme qui consomme beaucoup de terre ou de foret, alors que nous avons une surface bati considerable prete a être installé, il y a un cout financier mais qui ne correspond uniquement a de la main d’oeuvre donc sans impact carbone et moins de deterrioration des sols et de pose de beton. Pour rappel nois avons plusieurs millions de chomeur et il ne faut pas 10 ans d’étude pour savoir poser des panneaux. Juste une bone santé et de l’equilibre. Mais cela demande une direction claire de nos objetifs… Lire plus »
Pourquoi une fois la durée de vie et nécessité de remplacement de l’éolienne atteintes, il n’est jamais évoqué la possibilité de réutiliser le socle béton + cheminements pour poser un nouveau mat, nacelle et pales ? (Ie: Réutiliser le socle béton tel quel ainsi que voies d’accès). Est ce que le socle est si abîmé au risque de nécessiter une complexe et coûteuse extraction et recyclage?
Avec ce glorieux principe de précaution, inscrit dans notre Constitution, peut-être l’administration considère-t-elle qu’on ne peut plus faire confiance à la solidité du béton après 25 ans passés en terre ? (avec le temps, le béton s’acidifie au contact de son environnement et devient friable)
Par ailleurs, si on veut mettre une plus grosse éolienne en remplacement, il faut une fondation plus lourde. Là, on n’y coupe pas.
Bonjour, L’article me dérange sur quelques points. Tout d’abord vous parlez de payer la dette Carbonne du massif de fondation seulement en prenant pour consommation électrique les centrales très polluantes. Quand est il si on prend de l’énergie électrique tirée du nucléaire, ce qui est généralement le cas en France. Ensuite dans vos calculs d’impact béton par GWh, vous prenez 600 tonnes et non 800 tonnes ou 700 si on veut faire une moyenne. Avec 800 tonnes on arrive déjà à 9,7tonnes/GWh. De plus vous ne prenez pas en compte les 250 tonnes du poids de l’éolienne, quelle en est… Lire plus »
Je rajouterais aussi la sous estimation pour le ratio pour l hydraulique. Le texte indique bien que la production est prise sur les 74 dernières années hors il n est pas question de détruire/reconstruire ces retenues de sitôt, il en est même convenu dans l article, dans ce cas pourquoi ne pas avoir pris une hypothèse à 100 ans qui ferait plus de sens pour comparer le tout? avec le message d Arnaud précédent cela ferait inversé vos conclusions (7t/Gwh hydro vs 10t/Gwh éolien) et présenter les chiffres ainsi ne vous intéressait peut être pas? je note cependant le ratio… Lire plus »
Pour répondre sur la 2ieme partie de votre commentaire, voici le lien pour le bilan carbone du parc de St Nazaire. https://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-saint-nazaire/DOCS/DOCUMENTS_MAITRE_OUVRAGE/ETUDE_BILAN_CARBONE_ST_NAZAIRE.PDF Cet article ne parle que du béton (comme indiqué dans le titre) mais pour avoir une vue complète c’est bien le bilan carbone qu’il faut étudier. Toutes les émissions CO2 sur le cycle de vie sont prises en compte (construction, maintenance, démantèlement…). Dans l’exemple de St Nazaire, on arrive entre 16 et 20 gCO²/kWh, dont la moitié pour les métaux de construction (pour revenir au sujet). (Après quelques calculs, j’arrive aussi à la conclusion fabriquer un parc éolien… Lire plus »
merci beaucoup pour ce lien qui permet d avoir effectivement les ordres de grandeurs en tête et est très clair. pour résumer (si certains sont intéressés) : -environ 400kTonnes equivalent de Co2 pour les materiaux (pour le parc intégral de 80 éoliennes dont cables et transformateur) (50% du bilan carbone sur un cycle de 25 ans) -et 150kTonnes equiv Co2 pour la construction (comme je le pensais les bateaux ont un bilan important dans le total avec le fuel utilisé)(20% du bilan sur le cycle de vie) A noter : – je ne sais pas si 80 éoliennes est un… Lire plus »
Bien pour l’article et bravo Iker pour ce témoignage concret qui réhabilite totalement cette énergie extraordinaire qui nous entoure. Même les pronucléaires salut chapeau bas!!! En effet le béton des éolienne ne présente aucun danger pour la faune et la flore (produit inerte) il n’en ira pas de même pour le béton issu du démantèlement des centrales nucléaires. Merci aussi d’avoir évoqué la durée de vie d’une éolienne qui, de mon avis, doit pouvoir dépasser très largement les 20 ans annoncés en fake new…
Le béton d’un bâtiment réacteur n’est pas radioactif……..
Une éolienne dure difficilement 20 ans. Rien que les pales s’usent, s’effritent en répandant des nanoparticules de plastique dans le vent….
Le reste c’est de la mécanique, une boîte de vitesse, des pignons, des roulements, et même un frein. Étonnamment, ça s’use, contrairement à des paliers de turbine de centrale nucléaire (qui travaillent avec un film d’huile, la turbine flotte littéralement).
Ah ouais, la pollution par nanoparticules des éoliennes. On ne l’avait jamais fait encore, chapeau bas ! lol
Et pourtant il a raison !!!
Les pales en composite s’usent sous l’effet rayons UV comme tous les plastiques, surtout celle implantées en offshore.
J’avais vu un reportage sur des éoliennes offshore implantées sur côtes anglaise ou ils évoquaient le problèmes.
C’est pour cela qu’ils sont obligés de les peindre.
Habituellement, ils utilisent des résines thermodurcissables type époxy (la même matière que votre dentiste utilise pour faire vos plombage) qui tiennent mieux les UV que les thermoplastiques mais qui ne sont pas recyclable……
Donc les éoliennes ont normalement les pales peintes et il n’y a donc pas ou très peu ce problème. Vous pouvez envoyer un lien vers ce reportage?
Bien sûr. On dit 20 ans, plutôt 25 d’ailleurs, dans les DDAE uniquement pour endormir les riverains, qui calculent qu’eux ou leurs enfants retrouveront un jour leur environnement. En réalité les exploitants signent des contrats de location avec option de renouvellement ce qui permet de procéder au repowering. Si on avait interdit la prolongation et le renouvellement il n’y aurait pas une seule eolienne en France. C’est un mensonge admis en regard de la qualité de la cause. Ce n’est pas le seul.
Papier très intéressant, mais à nuancer sur deux points En Navarre, les premières des 1 400 éoliennes ont été installés dès 1992. Et tournent toujours comme des horloges. Alors qu’elles ont 32 ans. Et elles seront probablement poussées jusqu’à leurs quarante ans. Le rendement de ces premières générations d’éoliennes posées à mille mètres d’altitude au sommet d’une montagne est plutôt de 29-30 %. Une durée de vie doublée et un rendement plus élevé, voilà de quoi abaisser sensiblement la charge carbone par kWh produit. Mais la Navarre qui produit désormais ses propres éoliennes, voit ses modèles les plus performants atteindre… Lire plus »
Effectivement, un article intéressant. J’ai effectivement entendu parler des bétons à bas CO2 de Hoffmann, je suis curieux d’en apprendre davantage sur sa technologie, car le principe du ciment est quand-même d’obtenir la cristallisation progressive par réaction chimique. Dans les bétons historiques, cette capacité de réaction chimique est obtenue grâce au chauffage (calcaire devient chaux vive par chauffage en libérant du CO2, puis chaux éteinte en ajoutant de l’eau, puis capture le CO2 de l’air ambiant pour redevenir du calcaire). Comment Hoffmann obtient-il le même résultat sans chauffage ? à creuser. Maintenant, il ne faut pas oublier que dans la… Lire plus »
Les champs éoliens offshore de Fécamp c’est 5000 tonnes par éolienne. La différence de rapport avec l’éolien onshore est pas si énorme quand on sait qu’elle a une capacité de 7MW soit environ le triple de l’exemple donné et un facteur de charge quasiment au double. Si on donne la même durée de vie on est même quasiment exactement au même rapport poids en béton sur GWh produits. Donc vous mentez en disant que le calcul fait froit dans le dos. Et puis il faut ajouter que les fondations massives en béton ne sont qu’une des 4 bases possibles des… Lire plus »
J’entends vos contre-arguments. Il n’empêche que lorsque je sors ma calculette, concernant le champ de Fécamp 71 x 5 000t = 355 000t production : 0,5GW x 0,5 (tx de charge) x 24h x 365j x 25ans = 54 750 GWh j’obtiens 6,48 t/GWh Si je fais le même calcul pour l’EPR1 400 000m3 x 2,4 (densité béton) + 50 000t (ferraille) = 1 010 000t production : 1,6GW x 0,8 (tx de charge) x 24h x 365j x 60ans = 756 864 GWh j’obtiens 1,33 t/GWh Je confirme que cette comparaison me fait froid dans le dos. Si on… Lire plus »
Je vous cite : « Et l’article n’a pas suffisamment abordé la consommation de béton des champs offshore, notamment celui de Fecamp avec ses fondations gravitaires gigantesques. Le calcul fait froid dans le dos. » C’est exactement le même ratio que pour les éoliennes onshore d’après votre propre calcul. A quoi servait votre commentaire?
et je le redis, vous avez volontairement « oublié » les autres types d’éoliennes offshore. Votre biais est bien là…
Si les autres type d’éoliennes marines sont construites sans béton (jacket métalliques), alors on ne peut pas mesurer. Le sujet du jour, c’est le béton. Un autre jour, peut-être, le rédacteur de l’article ouvrira le sujet de la consommation d’acier; peut-être que les éoliennes à jacket remporteront le trophée « haut la main ».
.Pour ce qui est des éoliennes flottantes avec socle en béton, attendons la fin des expérimentations puis un déploiement massif et on saura si on se retrouve avec une bonne ou une mauvaise nouvelle.
Le sujet est le béton et vous avez volontairement oublié les 3 autres types d’éoliennes offshore car elles utilisent moins de béton. Et vous vous avez froid dans le dos à propos des éoliennes offshore à fondation béton en faisant croire que le rapport béton utilisé sur énergie produite est bien plus mauvais alors que c’est à peu près le même. Votre biais anti éolien vous fait clairement mentir par omission et vous n’arrivez pas à vous l’avouer. C’est dommage, ça décrédibilise tout ce que vous dites.
« ça décrédibilise tout ce que vous dites »
bof…
éolienne flottante expérimentale construite à St-Nazaire : 4000t de béton (5000t à Fécamp) pour seulement 2MW de puissance (7MW à Fécamp).
Le ratio est catastrophique.
Vous m’avez cherché…sur ce coup-là vous auriez mieux fait de vous abstenir.
Vous ne répondez toujours pas sur votre mauvais procès en terme de coeff qui serait pire entre éoliennes offshore qu’éoliennes offshore. Vous aviez tort et votre propre calcule l’a prouvé mais chut. Pour les éoliennes flottantes, vous prenez le seul modèle développé actuellement avec autant de béton et c’est un pilote encore une fois. pour Hywind le projet écossais le plus important sur le sujet, pas de béton mais chuuuut. Enfin les éoliennes en mer sur jacket qui représentent la majorité des éoliennes en mer n’ont pas de béton mais chuuuuuuuuuuut Abstenez vous si vous n’êtes pas capable de parler… Lire plus »
mmmm…enfin, soyons sérieux 5 minutes. Le sujet du jour c’est le béton. Si on enlève le béton, il faut mettre davantage de ferraille (jackets) pour obtenir une résistance de structure satisfaisante. Dans les 2 cas ce sont des structures gourmandes en énergie à leur création, donc en équivalent CO2. Sauf que cela revient à changer de sujet. Le sujet du jour étant le béton, je préfère me cantonner au béton, un point c’est tout. Donc parler des structures qui sont faites sans béton ne m’interresse pas, et de toute façon pour obtenir une structure solide, il faut compenser par autre… Lire plus »
Pour rappel l’article parle de l’usage du béton dans les énergies bas carbone globalement. Le besoin nul du solaire sur la question est d’ailleurs bien mentionné. Donc le rapport avec l’éolien offshore qui n’a pas de besoins en béton est tout à fait justifié.
Sinon je maintiens que votre froid dans le dos pour le béton dans l’offshore était soit feint soit manipulateur. Je vous laisse le chois à ce sujet.
Ce commentaire est vraiment intéressant, avec un cas concret et des ordres de grandeur.
Mais il aurait du s’arrêter au milieu et ne pas aborder le nucléaire, cette partie mélange pleins de choses, avec de très forts apriori, et aura tendance à braquer une personne en faveur du nucléaire, et donc décrédibilisera tout le reste du commentaire.
Attention malheureux nous sommes en france et en france on peut discuter de tout sauf de ce qui fache. Aviation …. cela va bientôt plus polluer. Les voitures thermique peuvent encore être fabriquer…jusqu’à ce qu’on en vendent plus. Et le nucléaire est une chance ( malédiction multi générationnelle ) française. L’agriculture francaise est la meilleures du monde pour l’agro industrie, et la bio pour la santé du consommateur. Les groupes pharmaceutiques sont de véritables mines de compétence ( d’or). Les politiques oeuvre sans relache pour le bien public, (public composé d’amie et de bienfaiteurs uniquement) Les militaires sont capable….je ferme… Lire plus »
Vous confondez rendement et facteur de charge. Pour rappel, le rendement, c’est le rapport entre la puissance de sortie et la puissance d’entrée. Le facteur de charge, c’est la quantité d’énergie produite sur la quantité théorique à puissance nominale. Ça n’a aucun sens de parler de rendement pour une éolienne (globalement, on s’en fout si on récupère 10 ou 30% de la puissance du vent). À la limite, le rendement d’une centrale thermique est utile pour le dimensionnement des systèmes de dissipation thermique. Par contre, multiplier un facteur de charge et un rendement, ça fait mal aux yeux, même s’il… Lire plus »