L’association « Les Voix du nucléaire » a dévoilé un scénario de transition énergétique particulièrement original pour la France. Ses experts proposent de lancer d’importants chantiers nucléaires, renouvelables, mais aussi de stockage par STEP, qui permettraient à la France d’atteindre la neutralité carbone sans incertitudes ni dépendance aux pays voisins.
Comment la France peut-elle réussir sa transition énergétique ? Les scénarios ne manquent pas : de nombreux organismes comme RTE, l’ADEME ou encore Négawatt ont proposé leur vision du mix énergétique du futur. Des programmes extrêmement divergents, négligeant souvent le nucléaire, faisant parfois le pari de technologies très incertaines, de la sobriété ou acceptant une perte de souveraineté.
Aucun ne convenait à l’association de défense de l’atome civil « Les Voix du nucléaire », qui a donc élaboré son propre scénario baptisé « TerraWater ». L’organisation fondée en 2018 par Myrto Tripathi rassemble des experts et enthousiastes, pour la plupart ingénieurs, dont certains sont d’anciens salariés de l’industrie nucléaire.
À lire aussi Quel-est le mix électrique de la France ?Elle milite pour « la reconnaissance de l’énergie nucléaire comme essentielle à la transition énergétique bas-carbone » et « le rétablissement des faits » sur cette filière particulièrement malmenée ces dernières décennies. La structure est financée par les dons et adhésions, dont une part importante provient d’Orano et Framatome, deux géants du secteur qui y ont respectivement contribué à hauteur de 10 000 et 95 000 € en 2021, selon le registre de transparence de l’Union européenne. Pour autant, elle considère sa démarche comme « ni lobbyiste ni syndicale, mais plutôt citoyenne ».
Loin des débats enflammés entre opposants et partisans du nucléaire et des renouvelables, son scénario « TerraWater » propose un mix électrique innovant pour les cinq prochaines décennies. Établi sur une consommation élevée d’électricité (800 TWh en 2050 contre 468 TWh en 2021), il bannit totalement les énergies fossiles et intègre logiquement un socle important de nouveaux réacteurs nucléaires, appuyé par des moyens de production éoliens, solaires et hydrauliques ainsi que de gigantesques capacités de stockage.
Les grandes lignes du scénario « TerraWater »
• Abandon total des centrales à gaz en 2035.
• Atteindre 71 % d’électricité dans la consommation d’énergie en 2070 contre 24 % actuellement.
• Forte hausse de la puissance éolienne et solaire installée jusqu’en 2040, puis déclin progressif sur 30 ans pour laisser place aux réacteurs nucléaires de nouvelle génération.
• Prolongement de l’exploitation des réacteurs nucléaires actuels jusqu’à 70 ans.
• Construction de 22 nouveaux réacteurs EPR 2 entre 2026 et 2050.
• Lancement de réacteurs nucléaires SMR et de IVe génération entre 2050 et 2067.
• Construction et adaptation de 19 STEP pour 42 GW de puissance installée et 8 TWh de capacité de stockage.
• Pas d’usage significatif de l’hydrogène, des batteries et interconnexions.
• Faible influence de la sobriété énergétique.
• Biogaz et biomasse réservés à la pétrochimie « verte », aux transports lourds et à la production électrique d’ultime pointe via 20 GW de turbines à combustion (TAC) au bois.
Construire 22 nouveaux EPR avant les réacteurs de IVe génération
Dans le scénario « TerraWater », l’électricité bas-carbone est logiquement produite en grande partie par des centrales nucléaires. Pour cela, l’association compte sur la prolongation de 60 à 70 ans des réacteurs actuels, contre 40 ans prévus à l’origine. Un prolongement qu’elle juge « techniquement faisable » à condition d’anticiper les opérations de maintenance majeures.
Dans les faits, la France sera probablement contrainte de poursuivre l’exploitation de ses centrales jusqu’à 60 ans faute d’avoir suffisamment investi dans d’autres moyens de production. Pour prendre le relais des vieux réacteurs, le scénario des Voix du nucléaire prévoit de construire 22 réacteurs EPR 2 entre 2026 et 2050, incluant les 6 exemplaires déjà actés par le gouvernement.
Après avoir reconstitué son savoir-faire et ses capacités industrielles perdues sur le nucléaire civil, la France lancerait les travaux d’une paire d’EPR 2 chaque année dès 2035. Ces derniers entreraient en service au terme de 6 ans de chantier. La puissance nucléaire installée atteindrait ainsi 90 GW en 2050, contre 61,37 GW actuellement. Une modification de la loi est toutefois nécessaire pour y parvenir, car depuis 2015, elle plafonne le parc à 63,2 GW.
Les 22 EPR2 fonctionneraient en régime de « base », sans suivi de charge, qui consiste à faire varier la puissance en fonction des besoins du réseau. « La modulation de puissance, bien qu’elle soit devenue une spécialité du parc nucléaire français, n’en reste pas moins plus contraignante pour les matériels, nécessite des maintenances plus lourdes, et impose des règles de sûreté plus strictes. En outre, elle ne permet pas nécessairement d’économiser du combustible nucléaire » explique le scénario.
Après 2050, d’autres technologies de réacteurs nucléaires s’ajouteraient tels que les SMR (petits réacteurs modulaires) et les modèles de IVᵉ génération. Peu développés de nos jours, ces réacteurs pourraient déployer plus de 40 GW de capacité à l’horizon 2070 et présenter l’avantage de fonctionner à partir de certains rebus nucléaires dont la France dispose de stocks importants.
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C’est certainement l’aspect le plus polémique du scénario. « TerraWater » prévoit une expansion rapide puis un effondrement massif des capacités de production éoliennes et solaires à long terme, qui reviendraient aux niveaux d’aujourd’hui. En 2040, la France disposerait ainsi de 35 GW d’éolien terrestre (contre 19,1 GW actuellement), 25 GW d’éolien en mer (0,48 GW actuels) et 55 GW de photovoltaïque (13,6 GW actuels).
Des capacités importantes, mais parmi les moins ambitieuses des scénarios énergétiques publiés jusque-là. Éolien et solaire déclineraient lentement dès 2050, en faisant le choix surprenant de ne pas renouveler les installations en fin de vie. À l’horizon 2070, le parc installé se retrouverait à des niveaux comparables à ceux de 2022.
Pour les Voix du Nucléaire, les énergies renouvelables non pilotables sont « indispensables dans le contexte de course contre-la-montre climatique », mais leur déclin à partir de 2050 serait « souhaitable au regard des ressources naturelles qu’elles consomment ». L’association, qui ne précise pas de quelles ressources il s’agit, estime que l’éolien et le solaire devraient être réservés « aux zones de la planète qui auraient encore des difficultés à sortir des énergies fossiles ».
Selon son scénario, le fléchissement des énergies renouvelables variables dès 2050 serait compensé par la mise en service de réacteurs nucléaires de IVe génération, dont le type reste à déterminer, voire à développer.
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Grand oublié de la transition énergétique en Europe et des différents scénarios publiés jusque-là, le stockage d’électricité serait décuplé via la construction et le réaménagement de stations de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP). Les Voix du nucléaire estiment qu’opter pour ce système de stockage de grande ampleur permet de se passer d’interconnexions, mais également de batteries jugées trop chères et peu durables.
Alors que le parc français de STEP s’élève aujourd’hui à 6 unités déployant 5 GW de puissance pour 80 GWh de capacité, il passerait à 19 unités pour 42 GW et 8 000 GWh (8 TWh) de capacité dès 2040. Pour y parvenir, 6 nouvelles STEP seraient érigées et 13 sites hydroélectriques actuels nécessiteraient un réaménagement conséquent (par la création d’une retenue supplémentaire, par exemple).
Revers de la médaille, le développement des STEP nécessiterait la modification de 250 km² de territoire et l’expropriation de 12 000 personnes. Du jamais vu depuis la construction des grands barrages il y a une soixantaine d’années. Notons que le scénario « TerraWater » a été principalement rédigé par Benjamin Laredo, un étudiant ingénieur que nous avions interrogé il y a quelques années alors qu’il imaginait un gigantesque projet de STEP dans la vallée d’Abondance.
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Contrairement à certains scénarios, « TerraWater » ne considère pas par la sobriété comme un pilier de la stratégie énergétique. Son adoption est jugée trop hypothétique. Les technologies nouvelles telles que les batteries stationnaires et l’hydrogène sont également peu intégrées, cantonnées à des usages très spécifiques comme l’industrie. Trop de défis techniques à relever et de pertes pour l’hydrogène et consommation importante de « métaux critiques » pour les batteries, estime l’association.
Les interconnexions électriques entre la France et l’étranger, promues par certains défenseurs de scénarios 100 % renouvelables, sont également boudées par les Voix du nucléaire. « La France doit être capable de garantir sa propre sécurité d’approvisionnement à chaque instant, y compris lors des pics de consommations, sans dépendre des interconnexions avec les pays voisins, et donc de leurs choix énergétiques » justifie l’organisme, qui précise qu’« il ne s’agit pas de remettre en question la solidarité européenne mais de la renforcer en restaurant et augmentation progressivement les marges disponibles à l’assistance des pays déficitaires ».
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Au même titre que les interconnexions, le biogaz et la biomasse sont souvent placés au centre des scénarios décarbonés ou 100 % renouvelables. Pourtant, les Voix du nucléaire considèrent qu’il faut réserver ces filières à la pétrochimie du futur, aux transports aérien et maritime ainsi qu’à la production électrique « d’ultime pointe ».
L’exploitation de la biomasse et du biogaz à très grande échelle exerce en effet une pression colossale sur les écosystèmes et ne permet pas aux végétaux de se générer suffisamment vite pour compenser les émissions de CO2 lors de leur combustion. L’utiliser pour produire de l’électricité ne présenterait pas d’intérêt, à l’exception d’une vingtaine de jours par an, pour couvrir les périodes de forte sollicitation du réseau.
À lire aussi Cette centrale électrique au bois voudrait dévorer les forêts françaisesDans cette optique, le scénario « TerraWater » imagine le déploiement entre 2027 et 2034 de 20 GW de turbines à combustion (TAC) fonctionnant à la sciure de bois, une technologie connue, mais jamais commercialisée jusque-là. Le concept est simple : il s’agit d’injecter du bois sous forme de poussière ultra-fluide dans une turbine modifiée pour cet usage.
Ce système permettrait d’accumuler toute l’année du bois « fatal », issu de déchets de scieries, résidus de coupe et mobilier finement broyés, stocké en silo à proximité de la turbine. Un stock ensuite consommé en appoint, par exemple, durant l’hiver.
Bonjour Benjamin.
L’argent pour les éoliennes et les panneaux solaires intermittents vous le trouvez où ? En plus avec la puissance que vous envisagez les enr vont se cannibaliser et perdre toute rentabilité. C’est un bon scénario mais il y a des points à revoir…
Et si c’était le scénario bien plus réaliste que les délires du tout renouvelable qui s’appuie sur des hypothèses irréalistes (sobriété importante que le « peuple » ne supportera pas, stockage massif au travers des batteries ou de l’hydrogène extrêmement coûteux dont la réalisation n’est pas démontrée..).
Construire autant de nouveau nucléaire restera un défi mais pas plus délirant que les scénarios sans aucun nucléaire. La solution comme dans beaucoup de cas serait de trouver une médiation entre les deux extrêmes: tout nucléaire ou tout renouvelable.
Ce scénario est malgré tout le bien venu dans le contexte actuel et mérite l’attention.
C’est bien de rêver c’est mieux de faire dirait l’adage ! On sent bien que la proposition semble sortir d’un cerveau qui n’a pas encore été confronté à la réalité ! 1- Prolonger la durée de vie des réacteurs existant à 70ans ou plus, semble être une bonne idée sauf que le coût engendré par cette prolongation rend non viable la production d’un point de vue économique 2- Créer 22 nouveaux réacteurs d’ici 2050 et encore au moins autant entre 2050 et 2070, lorsque l’on pense que EDF est incapable de livrer plus de 3 centrales en presque 20 ans,… Lire plus »
@Mourakami Pour faire court, je ne prendrais que votre dernier argument (9) pour démontrer que votre hypothèse d’entrée, « C’est bien de rêver c’est mieux de faire dirait l’adage ! On sent bien que la proposition semble sortir d’un cerveau qui n’a pas encore été confronté à la réalité ! », s’applique tout autant à l’essentiel de vos arguments. Ainsi selon vous personne ne souhaiterait habiter auprès d’une centrale nucléaire. Bien que ce soit le cas aujourd’hui sans que cela pose véritablement un problème, il en va de même pour les éoliennes que personne ne souhaite dans son champ de vision et… Lire plus »
Bof, je vais répondre rapidement: 1) Les USA font tourner leurs centrales 80 ans avec uprate . Je pense que nous n’aurons pas le choix de toute façon puisque sans cela, nous ne produiront pas assez d’électricité en France en 2045. 2) En 30 ans on a largement de quoi remettre l’industrie sur les rails,. Surtout avec l’expérience du parc actuel. 3) La crise énergétique actuelle coûte 100G€ sur 3 ans à l’état en plus de ce que ça coûte aux particuliers avec l’inflation. On peut faire 200G€ sur 30 ans pour éviter le même coût tous les 6 ans.… Lire plus »
Je suis toujours surpris de voir que des ‘anciens’ du nucléaire ne connaissent pas l’histoire. Dans les années 60, la stratégie pour le nucléaire civil était les réacteurs au Thorium à sel fondu fluorés avec neutron rapide. Le démonstrateur a fonctionné 4 ans a AOK Ridge. Il cochait à l’époque tous les critères scientifiques pour une utilisation dans des pays peu développés grâce à des sécurités essentiellement passives. Aucun des incidents survenus (Tchernobyl, Fukushima…) ne serait possible. Et absolument non proliférant (problème avec l’Iran) … En outre, il y a des milliers d’années de production avec les minerais déjà extraits…… Lire plus »
L’objetif numeros 1 est d’entretenir l’industrie du nucléaire, sans industrie pas de maintient des compétence et des outils pour maintenir l’arsenal militaire, le missile, les sous marin et le porte avion. Pour rappel le futur porte avion a besoin d’un reacteur 2 fois plus puissant que l’actuel,, le patron de framatom la dit lui même nous devons le developper et donc l’amortir. Et toute la strategie française qui est presente au conseil de securite puissance nucleaire et la dissuasion, sans dissuasion la france n’est rien et la protection des français ne peut pas etre assuré par les militaires ni par… Lire plus »
Pour faire un réacteur au Thorium, il faut d’abord de l’uranium 235 et donc déja faire un cycle du combustible et des centrales classiques.
Le Thorium viendra après.
Et avant d’utiliser le Thorium, nous avons déja 300 000 tonnes d’Uranium 238 sur étagère pour faire tourner des surgénérateurs de type superPhenix.
Alors qu’il faudrait refaire toute une industrie pour gérer le cycle du Thorium.
C’est chouette, mais je ne vois pas l’intérêt du Thorium.
70 ans pour les centrales nucléaires, pas de sobriété, baisse de l’éolien et du solaire à terme. C’est une parodie?
Au contraire, le premier scénario qui ne repasse pas la patate chaude à un autre pan de la société pour résoudre le problème de l’approvisionnement énergétique futur. Bref, ce scénario vise à garantir l’approvisionnement électrique par les producteurs électriques. Et pas par les voisins (interconnections), par le reste de la société (sobriété et délocalisations industrielles) ou par les fossiles (charbon au taquet en France et en Allemagne actuellement). Et le résultat, lorsqu’on laisse faire les pro? C’est le scénario le plus réaliste techniquement (pas de paris technologiques comme les smart grids ou les batteries), socialement (minimum d’impacts sociétaux comme les… Lire plus »
Pourquoi sans arrêt entretenir l’intox du charbon « au taquet » en Allemagne ?
D’où sortez-vous qu’il n’y a aucun pari dans ce scénario ? Dans le rapport de RTE, l’industrie nucléaire a répondu ne pas être en mesure d’installer plus de 14 EPR d’ici 2050 et là il en faudrait 22…
Ben dans le fait qu’ils rouvrent 27 centrales à charbon pour cet hiver? https://www.la-croix.com/Monde/Penurie-gaz-lAllemagne-repousse-sortie-charbon-2022-09-02-1201231374 Dans l’introduction du scénario TerraWater, il est précisé que le fil directeur est de minimiser les risques technologiques en s’appuyant principalement sur des techniques éprouvées et le plus possible made in France. TerraWater reprend le rythme de croissance du nucléaire de RTE jusqu’en 2040 et accélère au-delà (2 réacteurs par an au lieu d’un). Ce n’est pas déconnant, pour n’importe quelle filière, d’imaginer une montée en puissance pendant 15 ans. C’est moins difficile que de multiplier par 3 ou 4 l’installation d’éoliennes dans le rapport RTE.… Lire plus »
OK, donc les Allemands repoussent la fermeture de quelques centrales au charbon (pour les faire tourner à la place du gaz lorsque la production renouvelable n’est plus suffisante) et vous traduisez par « le charbon est au taquet ». Ce n’est vraiment pas sérieux. En fait, leur production au charbon va rester nettement inférieure à celle de 2018 par exemple. Pour le scénario TerraWater que je n’ai pas étudié, la question reste entière : comment la filière nucléaire qui avait déclaré à RTE ne pas pouvoir faire mieux que 14 EPR peut soudainement passer à 22 ? Est-ce qu’on leur… Lire plus »
Personne n’a jamais dit que la filière ne pouvait faire QUE 14 réacteurs.
C’est seulement ce que RTE a retenu.
Ensuit l’accélération se fera APRÈS 2040. Ça laisse du temps pour adapter le scénario.
Le point important de TerraWater reste la construction de steps.
C’est LE point ignoré dans tous les autres scénarios, comme un tabou.
C’est faux. RTE vulait faire un scénario à 75% nucléaire et c’est le secteur nucléaire qui a répondu que ce ne serait faisable qu’avec l’appui de l’étranger (ce qui montre d’ailleurs qu’il est stupide de faire du nucléaire une priorité sur notre sol, alors qu’on serait bien plus utiles en en installant ailleurs comme en Inde où le charbon tourne pour le coup vraiment au taquet). Ensuite, oui, d’accord, on sait qu’il y a un énorme potentiel en STEP en France. Il existe d’ailleurs un scénario 100% renouvelable + STEP proposé par Cédric Philibert il y a quelques années. Ce… Lire plus »
Bonsoir Hugo J’apporterais quelques petites précisions qui me semblent utiles au vu des commentaires qui pointent déjà le bout de leur nez. La sobriété, bcp de personnes en parlent, mais peu l’appliquent vraiment au niveau qu’ils prétendent être nécessaire. La transitions énergétique promet d’être déjà suffisamment pénible pour ne pas avoir besoin de rajouter des contraintes à la population. Ce que dit l’association c’est que toute démarche de sobriété est bonne à prendre, mais qu’il ne faut pas parier dessus et espérer que ça passera, car c’est le meilleur moyen pour, en cas d’échec, obtenir un délitement de la société… Lire plus »
Merci Benjamin Larédo pour ces précisions.
Merci Benjamin ! A quand un retour sur Twitter?
Tu m’as l’air d’avoir les idees claire, donc moi qui suis vraiment pas du tous favorable au nucleaire, j’aimerais savoir se qui pousse quelqu’un qui a l’air sain d’esprit de vouloir faire une fuite en avant vers cette energie, pour rappel la france est a 70 % nucleaire en électricité. Ca te questionne pas la radioactivité pour des milliers d’années, enfouir des dechets a bure sans possibilité de retour et degeulasser un terrictoire. Tu n’as pas l’impression d’etre dans le camp des invincibles de ceux qui outrepasse les droits et qui font un bras d’honneur au vivant et a la… Lire plus »
Juju, Ca te questionne pas les fossiles, avec les corruptions qui degueulassent et asservissent des regions et des pays entiers. Tu n’as pas l’impression d’etre dans les camp des incomprehensibles de ceux qui outrepasse la physique et qui font un bras d’honneur au vivant et ala democratie (regarde donc la liste des principux pys producteurs de petrole) Je m’arrete la, reprendre ton style, ta syntaxe, ton orthographe est si penible que je n’y arrive pas. Je trouve le scenario bcp moins deconnant sur le principe que Negawatt par exemple. Je suppose que les autorisations pour des STEP seront horribles a… Lire plus »
@Juju C’est malheureux de ressortir des poncifs maintes fois debunkés: L’industrie nucléaire ne risque pas de détruire la planète. Les bombes atomiques, oui, mais pas les centrales électriques. Seul, 1 accident de centrale a causé des morts directs, à Tchernobyl, autour de 150. Les déchets bien gérés n’ont aucune chance de faire le moindre mal non plus. Bure est une solution très viable puisque les déchets n’entreront pas en contact avec la biosphère. Et donc, ne seront jamais une pollution. Ensuite, l’isolation ne dispense pas de chauffer. Il faut donc de l’énergie décarbonée: Avec de l’isolation, on a moins besoin… Lire plus »
Debunker mes fesses, soit tu lis le petit journal du CEA soit tu lis sortir du nucléaire, et le singe de cloche est vraiment différent. Qui a raison l’institution grassement payé ou des citoyens combatifs qui investissent de leur temps de leur argent de leur compétence pour donner l’alerte, le militant le lundi il retourne bosser. Le mec du CEA le lundi il va bosser mais le weekend il a fait griller les saucisses. Donc le nucléaire l’argent coule il est là pour noyauter et faire accepter. Renseigne toi sur BURE avant de dire que tout est ok. Alors je… Lire plus »
Soit. Lorsque la merde tape le ventilateur, comme les américains aiment le dire, on retournera tous comme des tarés vers le pétrole. La crise énergétique actuelle le montre: tous les pays riches sont allés demander à l’Arabie Saoudite d’augmenter sa production. L’allemagne réouvre 27 centrales à charbon pour l’hiver et en France, les quotas d’émissions des centrales à charbon est relevé. En cas de crise, nous choisirons le pire pour l’environnement parce que nous n’aurons pas le temps d’investir dans un truc raisonnable. Donc, dès maintenant, il faut choisir ce qui est le plus raisonnable. Techniquement, je ne vois que… Lire plus »
J’aime bien prendre mon exemple car j’essaie d’agir et je perçois mes contradictions et aussi un certain étonnement dans la réussite. Si on ne tient pas compte de la partie des français qui sont bloqué financièrement rien que pour manger et de loger avec eux tu ne peux rien obtenir car ils sont raide il faut prendre en charge leur mutation énergétique. Mais pour les autres il y a de l’argent disponible et des arbitrages financier, et pour le moment cette majorité ne pense cas cramer du fric pour son plaisir perso. Et pourtant nous individu on a une arme… Lire plus »
Enfin un programme réaliste, extrémiste quand même sur certains aspects (je continuerais à déployer les enr personnellement), je continuerais aussi la sobriété , mais qui pourrait decarboner tres grandement notre consommation énergétique, tout en apportant sécurité et énergie bon marché, ce qui permettrait de reindustrialiser la France.
Pour moi, c’est un grand oui !!!
Enfin qqc de plus réaliste et pertinent que les scénarios negawatt et autres
aucune chance de voir un tel scenario se realiser. La dette et le deficit chronique de l etat Français ne le permettent plus. Les europeens du nord qui payent pour les europeens du sud ne l admettront tout simplement pas.
Difficile d’éviter le terrible « OK boomer » quand on lit de pareilles inepties, un tel scénario ne peut être qu’un forme de provocation. Le premier argument est déjà faux : assurer l’indépendance energetique de la France. Où se trouve la mine d’uranium française qui fournirait cette indépendance ? La transparence affichée de ce groupe « citoyen » n’enlève rien aux biais qui servent ensuite à cette étude de « coin de table ». Tout cela n’est pas très sérieux même pour des retraités. La seule chose à creuser, c’est comment on active des mécanismes financiers de développement et de « souveraineté » justement sur l’hydraulique et les… Lire plus »
L’auteur principal du scénario étant un étudiant de 20 ou 21 ans, je ne sais pas qui est le boomer en question ? Et l’indépendance en question est largement meilleure que dans les scénarios où on dépend à chaque seconde des importations de courant depuis chez les voisins : on stocke déjà de l’uranium pour 10 ans de conso et c’est facile d’en avoir plus. Donc oui, c’est un scénario qui donne beaucoup plus de dépendance que les autres…
Le redacteur est peut-être un fil de boomer qui travaille chez les 2 entreprises qui sponsorise. Faut bien faire vivre le fiston, on la nourrie à l’atome voir même il est peut etre deja un mutant radioactif, etvoui les travailleurs de l’atome en prennent plein la gueule et sans rien dire. Donc pour revenir au fiston qui glandouille un peu, on lui dit d’ecrire se que pense papa de toute l’agitation ecolo du moment. Vive le nucleaire vive la republique bananière.
Ouahou ! Quel sens de la déduction ! Vous devriez travailler en tant que détective, les affaires seraient immédiatement résolues avec vous !
On arrive bien à trouver 100milliards pour le bouclier énergétique des 3 prochaines années…
Un tel programme… c’est foncer droit dans le mur !
Et c’est ce qui est le plus fou:
« « TerraWater » ne considère pas par la sobriété comme un pilier de la stratégie énergétique. Son adoption est jugée trop hypothétique. »
Donc business-as-usual et droit dans le mur.
Personnellement j’ai des proches dont la sobriété est une réalité car les factures les y forcent.
La sobriété devrait devenir la norme, il faut réduire la voilure et non accélérer.
Vous avez tout à fait raison
La sobriété est, par définition, volontaire.
Être forcé de consommer moins parce qu’on n’a pas les moyens, ça s’appelle de la pauvreté, pas de la sobriété.
C’était pour rebondir sur un de Pannier-Runacher qui avait eu cette formulation déplorable, c’est dire le niveau de NovLangue de nos ministres; réagir sur ce point unique de mon message est dommage
Dixit Jancovici.
Non, la sobriété est bienvenue et elle permettrait d’avoir beaucoup plus de marge de manoeuvre. Mais elle n’est pas *nécessaire* à l’exécution du plan, c’est une grosse différence. Faire un plan qui se base sur le fait que l’ensemble de la société est d’accord en quelques années de changer totalement son comportement n’est pas sérieux. Il faut envisager l’inverse et se réserver la possibilité de bonnes surprises.
Le problème de la sobriété est que nous avons pas vraiment le choix, l’objectif est de 2 tonnes et pas de rester a 10. Donc le seul moyen est de convaicre la population que cramer de l’energie fossile est un non sens, ou faire des tickets de co2 rationnement cela marche assez bien. Continuer a consommer du gasoil, du coca, vivre avec la pub a gogo, de jeter et encore jeter du materiel n’a aucun sens, on doit pouvoir garder nos libertés tout en supprimant tout un tas de truc pirement commercial. Mais cela demande une refonte de bon nombre… Lire plus »
Ça a le mérite de proposer d’autres pistes de réflexion, même si elles paraissent radicales. Possible pourtant que le président des riches s’y intéresse, 22 EPR qui porteraient son nom pendant 70 ans, il aurait sa bibliothèque Mitterand, ce qu’il a déjà fait avec ceux validés il y a qq mois.
Des pistes de réflexion où on envisage avoir besoin de stocker plus de 15% de l’électricité produite en France (48GW et 85 TWh de STEP), ça a de quoi faire rire toute personne connaissant un peu le fonctionnement du réseau électrique. Et tout ça pour finir par mettre du nucléaire (sois disant prévisible) à fond, sans s’épargner de développer le solaire et l’éolien avant…
Il y a de quoi se gratter la tête !
Ce scénario est une distraction de plus, mieux vaudrait passer à l’action plutôt que de prétendre alimenter une réflexion avec un scénario aussi faible.
La seule chose de faible ici, c’est votre capacité de lecture des chiffres…
Cordialement
Quel délire…
80 TWh de STEP !
Prolongation à 70 ans de toutes les centrales nucléaires existantes, développement du nouveau nucléaire (très) au delà de ce qu’EDF juge possible…
Et les pro-nucléaire voudraient qu’on les prenne au sérieux ?
Ajoutez à ça le refus des interconnexions, et vous avez un bon délire qu’on pourrait croire sorti du cerveau de chevènementistes des années 80.
La construction de nouvelles centrales en question suit un des scénarios de RTE, validé par la filière. Ce n’est qu’après 2040-2050 que le rythme devrait s’accélérer. Ca laisse 20-30 ans pour s’y préparer, de quoi monter des formations, PME etc.
Le scénario ne refuse pas du toute les interconnexion : il refuse d’en être dépendant. Mais il intègre des interconnexions, et la possibilité d’exporter du bas carbone dans toute l’Europe.
Je ne sais pas de quel scénario vous parlez. Dans ceux de « futurs énergétiques 2050 », c’est 14 EPR au maximum, donc très loin des 22 évoqués ici.
Bonjour
Où avez-vous lu « 80 TWh de STEPs » ? Ça m’intéresse parce que je n’ai pas encore réussi à atteindre les 40 TWh de potentiel national…
Cordialement