La longévité des batteries de voitures électriques fait souvent l’objet de sulfureux débats. Une récente étude menée par Geotab apporte enfin une réponse claire : la dégradation des batteries est en moyenne de 1,8 % par an. Cela permettrait de conserver une capacité autour de 80 % après plus de 12 ans d’utilisation, voire d’atteindre une longévité de 20 ans ou plus dans certains cas. Une durée qui dépasse souvent celle du véhicule lui-même.

Les données ont été collectées sur 10 000 véhicules, couvrant une diversité de modèles. L’analyse menée par Geotab, une société canadienne spécialisée dans l’informatique automobile, montre que, contrairement aux idées reçues, les batteries des voitures électriques n’ont pas besoin d’être remplacées avant au moins une décennie, à condition de respecter certaines conditions d’utilisation. Cependant, des facteurs comme le climat et la recharge rapide peuvent influencer leur dégradation.

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64 % d’autonomie disponible à 20 ans ?

Dans les climats chauds, par exemple, les batteries se dégraderaient plus vite. Cela s’explique par l’impact des températures élevées sur les cellules, qui perdent plus rapidement leur efficacité. La recharge ultra-rapide en courant continu, souvent nécessaire lors de longs trajets, peut également jouer un rôle dans cette usure prématurée. Mais un système de refroidissement performant permet de minimiser ces effets. Dans la plupart des cas, la capacité de la batterie resterait aux alentours de 80 % au-delà de 12 ans après la mise en circulation du véhicule, avec un niveau de dégradation moyen de 1,8 % par an. Selon la chimie de batterie, son utilisation et si l’usure est linéaire, une voiture électrique pourrait donc conserver 64 % de son autonomie dès 20 ans, ce qui est considérable.

Ainsi, l’adoption massive des véhicules électriques ne devrait pas être freinée par ce critère, à en croire l’étude. Geotab met cependant en garde : les batteries ne sont pas toutes égales. Certains modèles performeraient mieux que d’autres, sans que l’entreprise ne révèle quels véhicules sont concernés.  Par ailleurs, l’analyse de données supplémentaires sur une plus grande quantité de « vieilles » voitures électriques resterait nécessaire pour garantir une prédiction plus précise et rassurante sur le long terme.

Source : Automobile Propre