Le parc offshore Beleolico a été inauguré il y a quelques jours au large du port de Tarente. Il s’agit d’une étape importante pour l’Italie, qui voit se réaliser son premier parc offshore, mais cet évènement ouvre également la voie de l’éolien en Méditerranée.
Dans un article publié le 1er janvier dernier, nous annoncions l’essor probable de l’éolien offshore en Italie. C’est à présent chose faite, puisque le tout premier parc implanté en mer Méditerranée, baptisé Beleolico, a été raccordé au réseau fin avril, lors d’une cérémonie organisée dans le port de Tarente, au large des Pouilles, dans le sud de la péninsule. Les turbines reposent sur des fondations de type monopieu, ancrées dans le plancher marin à 18 mètres de profondeur et à une centaine de mètres seulement des quais du port.
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D’une capacité de 30 MW, le parc est composé de 10 machines de 3 MW chacune, fabriquées par le turbinier chinois MingYang Smart Energy (MySE). Ces éoliennes permettront de couvrir les besoins en électricité de 21.000 foyers.
Le développeur du projet, l’entreprise Renexia, basée à Chieti dans les Abruzzes, avait initialement jeté son dévolu sur les turbines 3.0M 122 de la marque Senvion. Mais la faillite du constructeur allemand en 2019 a précipité le fabricant chinois au-devant de la scène en lui permettant de livrer les premières turbines situées en Méditerranée. C’est aussi la première fois qu’un équipementier asiatique fournit des éoliennes pour le marché européen de l’offshore.
À lire aussi Le turbinier chinois Mingyang construira sa première usine européenne d’éoliennes en Grande-BretagneRenexia développe également un mega-projet de 190 éoliennes à 60 km au large des côtes siciliennes. Ce parc, qui fera appel à la technologie flottante, pourrait couvrir les besoins en électricité de 3,4 millions de ménages. Mais le projet ne fait pas que des adeptes : plusieurs associations environnementales demandent l’abandon du projet de peur que les turbines ne défigurent le paysage.
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Bien que l’énergie éolienne ne remplacera jamais totalement le gaz russe, qui constitue 40% du gaz consommé en Italie, Rome compte cependant bien simplifier les démarches administratives pour accélérer le développement des énergies renouvelables. Il s’agit en effet de mettre tout en œuvre pour atteindre son objectif d’arrêter complètement ses importations de gaz russe d’ici 2025.
Le gouvernement italien a ainsi donné son feu vert à la construction de six parcs éoliens terrestres, de la Sardaigne à la Basilicate, au sud du pays.
Et après la mise en service du parc Beleolico, d’une capacité de 30 MW, c’est une puissance installée totale de 900 MW que la péninsule italienne espère atteindre à l’horizon 2030.
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