La société HydroWing vient de remporter un appel d’offre pour le développement d’un projet d’hydroliennes de 10 MW au large du Pays de Galles. Annoncées comme modulables, bon marché et rapide à mettre en œuvre, ces hydroliennes permettront-elles d’amorcer la rentabilité d’un secteur qui se cherche encore ?
Si, pour l’heure, l’hydrolien peine à prendre le large, les concurrents du secteur se multiplient. Cette fois, c’est la société HydroWing qui vient d’obtenir un accord de la part du Royaume-Uni pour le développement d’un projet d’énergie marémotrice de 10 MW sur le site de Morlais, au Pays de Galles.
Après huit années de test sur un projet de 1,25 MW avec des turbines de 6 mètres de diamètre, l’entreprise devrait passer la vitesse supérieure en équipant son nouveau prototype de turbines Tocardo T-3 dont le diamètre devrait atteindre 14 mètres. Bi-directionnelles, ces turbines ont la particularité de pouvoir se mettre en drapeau sans nécessiter de moteur hydraulique ou électrique. Cette fonctionnalité permet à l’hydrolienne de s’arrêter de fonctionner quand les courants marins sont trop puissants. Équipée d’une embase gravitaire, cette hydrolienne reposera au fond de l’eau, un peu à la manière de l’hydrolienne D10 du fabricant français Sabella. Avec sa solution technologique, HydroWing espère booster l’utilisation de l’hydrolien grâce à un équipement peu cher, modulable et facile à déployer.
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Pour permettre le développement de l’hydrolien, les centres d’essais en mer, poussés par des initiatives publiques et privées se multiplient. Le Royaume-Uni a désigné, dès 2014, une zone de 35 km2 située à quelques encablures de Holy Island, au Pays de Galles. Géré par l’entreprise Menter Môn, ce site au potentiel de 240 MW devrait recevoir plusieurs prototypes, dont celui d’HydroWing, afin de permettre le développement de cette technologie.
Au nord de l’Écosse, sur l’archipel des Orcades, on retrouve également le Centre Européen de l’Énergie Marine qui abrite la plus puissante hydrolienne en fonctionnement, à savoir l’O2 de Orbital Marine Power. Du côté de la France, la structure Open-C, dédiée aux énergies marines, permet d’unifier 5 sites d’essais en mer dédiés au test de différents prototypes. On y retrouve le site de Sainte-Anne-du-Portzic de l’IFREMER, le site de Saint-Nazaire de Centrale Nantes, ou encore Bordeaux et même Paimpol-Bréhat, où a été testée le premier prototype hydrolien de la société HydroQuest.
Comment font-ils pour résoudre le problème de l’entretien des pales?
C’est déjà compliqué de nettoyer une coque de bateau alors les hydroliennes…