Inaugurée il y a moins de cinq ans à Saint-Herblain, près de Nantes, une station de production et distribution d’hydrogène pour la mobilité va être démantelée au profit d’un site de recharge d’autobus électriques à batteries.
Près de deux millions d’euros avaient été investis par la métropole de Nantes et l’Union européenne pour ériger MuLTHy. Inaugurée fin 2019 dans le dépôt de l’opérateur de transports urbains Semitan à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), cette petite station expérimentale produisait quotidiennement jusqu’à 80 kg d’hydrogène par électrolyse, destinée à la mobilité. Le site permettait de ravitailler de rares véhicules routiers et a approvisionné quelque temps la navette fluviale Jules Verne 2. Après trois petites années d’exploitation, ce navire a abandonné l’hydrogène pour des batteries, plus simples et moins chères à entretenir.
Devenue inutile, la station MuLTHy va être démantelée au profit d’un poste électrique nécessaire à la recharge des 28 futurs autobus électriques à batterie commandés par la Semitan. Dans un appel d’offres publié en septembre 2024, Nantes Métropole annonce la « création d’un poste de livraison et transformation 20 kV / 400 V en lieu et place du poste qui alimente actuellement les installations de production d’hydrogène ». Les travaux ont déjà commencé, comme le mentionne ce post Linkedin, et illustrent le faible attrait des opérateurs de transport pour l’hydrogène.
Critiqué pour son coût élevé, son faible rendement énergétique et la complexité de son stockage et de sa manipulation, l’hydrogène propulsait, début 2025, seulement 52 autobus en France, selon France Mobilité Hydrogène. Il y aurait toutefois 222 commandes en cours. En parallèle, 1 915 autobus électriques à batteries étaient en circulation à la même date, selon les données du ministère de la Transition écologique.
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