Bien loin de simples giboulées de mars, le nombre de violents épisodes de grêles ont tendance à s’amplifier un peu partout dans le monde. Les installations photovoltaïques en sont les premières victimes, mais des entreprises travaillent à les rendre plus résistants. Pour l’instant, leur remise en service peut prendre de longs mois.
Plus de 6 mois après un violent épisode de grêle, le parc solaire de Decazeville, dans l’Aveyron, ne fonctionne qu’à 30 % de ses capacités. Et pour cause, l’orage en question a endommagé, le 11 juillet 2024, 90 % des 36 200 panneaux photovoltaïques de l’installation. Malheureusement, cette situation est loin d’être unique, en France comme dans le monde. À l’été 2022, le parc flambant neuf de Vitry-en-Charollais a connu le même sort, quelques semaines avant sa mise en service. Il aura fallu près d’un an et demi pour qu’il puisse enfin fonctionner à plein régime.
Ces épisodes de grêle peuvent causer des dégâts considérables sur les installations photovoltaïques et leurs réparations sont loin d’être une formalité. Outre les délais liés à l’assurance, le remplacement des panneaux peut comporter des défis techniques. Il faut en effet pouvoir retrouver les mêmes panneaux que ceux d’origine, ou s’assurer de la compatibilité de nouveaux modèles.
Au-delà du coût financier très élevé associé à la destruction de ces installations, ces incidents ont un fort impact environnemental. En parallèle, du fait du dérèglement climatique, ces épisodes de grêle ne sont pas près de ralentir. À l’inverse, une étude publiée l’année dernière tend à montrer que ces événements avec des grêlons de gros diamètre ont tendance à augmenter.
De nombreuses solutions sont étudiées pour rendre les parcs solaires plus résistants aux aléas climatiques. Certaines de ces solutions consistent, par exemple, à permettre la modification de l’inclinaison des panneaux en cas d’orage, où tout simplement de les « ranger ». Malgré ces solutions, les panneaux devront inévitablement gagner en solidité. C’est ce que certains fabricants ont commencé à faire, comme Longi, avec son modèle Hi-Mo 5, ou DMEGC Solar.
Habituellement, la résistance des panneaux est évaluée avec la simulation de grêlons d’un diamètre de 25mm, d’un poids de 7,53 g, et d’une vitesse de 23 m/s. Pour tester ses panneaux, DMEGC Solar est allé beaucoup plus loin en soumettant son prototype à des grêlons de 65 mm de diamètre, et d’un poids de 130 g, lancé à 37 m/s. Cela représente une énergie cinétique 45 fois supérieure aux grêlons conventionnels. Résultat : le panneau n’a subi aucun dommage apparent, et une perte de puissance minime a été enregistrée, de l’ordre de -0,53 %. Il reste désormais à démocratiser ce niveau de résistance de manière à ce que les futures installations solaires soient en capacité de résister vraiment aux aléas climatiques.
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