Le soleil est généreux, en Australie, ce pays où 2 millions et demi de foyers – soit près de 20% de la population – sont déjà équipés de panneaux photovoltaïques. Soucieux de soigner son image verte, le brasseur Carlton & United Breweries leur propose maintenant d’échanger leurs surplus d’électricité contre des packs de Victoria Bitter, sa bière vedette. Les transactions sont gérées par une blockchain développée par Power Ledger.
Fortement teintée d’écologie, la marque projette d’alimenter ses sites et ses brasseries à 100% par de l’énergie solaire d’ici 2025. Et elle met ses fans et ses clients à contribution. Elle vient de lancer un programme baptisé « Solar Exchange » qui leur permet d’échanger l’excédent d’électricité produit par leur installation photovoltaïque contre des canettes de Victoria Bitter, la bière vedette au pays des kangourous.
Une première mondiale mais aussi une bonne affaire pour les amateurs : pour l’équivalent de 30 dollars (australiens) d’énergie non utilisée, la brasserie leur livre un pack normalement vendu autour de 50 dollars dans les commerces. Avec toutefois une limite de 30 packs par an.
Selon Hayden Turner, le directeur du marketing, le succès est au rendez-vous. « Des dizaines de milliers de personnes se sont rendues sur notre site web dès les deux premières semaines et beaucoup se sont déjà inscrits. Nous sommes donc certains de pouvoir faire tourner bientôt l’ensemble de notre activité avec de l’énergie solaire » a-t-il déclaré.
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Pour cette offre, les intéressés doivent passer par le distributeur d’électricité Diamond Energy. Les transactions sont gérées par une blockchain développée par Power Ledger. Grâce à celle-ci, les producteurs participants peuvent voir toutes les 30 minutes combien de crédits – et donc combien de bières – ils ont gagné. « Nous sommes ravis que notre technologie soit utilisée pour cette initiative. Power Ledger est un pionnier mondial de l’échange d’énergie de pair-à-pair. Il était donc tout indiqué que nous organisions le premier programme d’échange d’électricité ‘de pair-à-bière’ [peer-to-beer] » précise Jemma Green, la co-fondatrice et directrice générale de Power Ledger.
Après tout, le but de cette technologie est de faciliter les échanges de gré à gré sans tiers de confiance. Alors, pourquoi pas des échanges de bières contre de l’énergie solaire.
Dommage qu’on ne sache pas le tarif.
J’ai environ 150MWh de surplus à écouler, ça fait combien de bierres?
Mon père était directeur d’une Brasserie au « Vie-êtes-n’âme »…, il doit se retenir en sa « tombe » céleste pour ne pas venir nous botter le culte…!§! En quoi peut-on faire valoir de la consommation sale et faisant du CO2 en masse (fabrication, réfrigération, verre, transport…) d’avec de la consommation solaire ! L’hypocrisie mensongère va bon train en ce monde !§! C’est comme pour les capteurs solaires dont on veut couvrir les lacs de retenue des barrages, avec pour les supporter de fragiles flotteurs en plastique qui se détérioreront vite…!§! Alors qu’il faudrait sur les berges en pente des retenues favoriser l’humidité en… Lire plus »
En l’occurence, ce peer-to-beer n’a rien à voir avec de la technologie, c’est juste une opération commerciale.
Un troc incitatif à la consommation d’alcool, mais aussi une façon d’échapper à des taxes (TVA, TVS). autrement dit une optimisation fiscale qui sans doute profite aux deux parties mais pas à l’état. L’écologie dans tout ça ne sert que d’habillage. Il fait soif, allez, santé!