Le chantier de l’interconnexion Viking Link reliant le Danemark au Royaume-Uni par voie terrestre et maritime est en bonne voie. Après des tests concluants du câble électrique, la mise en service est prévue pour la fin d’année 2023.
De nombreux projets d’interconnexions électriques sont en cours sur le continent européen. Préexistant à la crise de l’énergie et à la guerre en Ukraine, ces récents événements ont toutefois renforcé l’idée d’une nécessaire solidarité entre les pays dans le secteur de l’énergie. Les interconnexions électriques constituent également un débouché supplémentaire pour les énergies renouvelables intermittentes, contournant ainsi les difficultés liées au stockage.
C’est ainsi que le chantier de l’interconnexion Viking Link avance, en respectant son calendrier. La liaison relie la péninsule du Jutland au Danemark au comté anglais du Lincolnshire, situé à l’est du pays, en bordure de la mer du Nord. Le câble à courant continu haute tension (souvent abrégé HVDC) a été déployé depuis 2021 par l’entreprise italienne Prysmian Group et le danois NKT, sur une longueur totale de 765 km, en mer et sur terre. L’installation a été réalisée grâce à un navire câblier, le Leonardo da Vinci.
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Au total, 1,4 gigawatt (GW) de puissance pourra être échangée entre les deux pays, en fonction de leurs besoins, soit l’équivalent des besoins de 1,4 million de foyers britanniques. Fin août, des tests ont été réalisés sur le câble, à une tension de 735 kV, « soit 1,4 fois sa tension opérationnelle de 525 000 volts, ce qui a prouvé les terminaisons du câble et les joints terrestres et sous-marins » selon le site internet du Viking Link. La phase de test est donc un succès et la mise en service de la liaison pourra avoir lieu en fin d’année, comme prévu.
Avec un coût de 1,7 milliard de livres sterling, ce projet d’interconnexion est porté par l’entreprise britannique National Grid qui en est à son sixième projet d’interconnexion vers l’Europe et par l’opérateur danois Energinet. C’est la plus longue interconnexion terrestre et maritime de courant continu à haute tension au monde.
National Grid ne compte pas s’arrêter là puisqu’il a déjà annoncé deux autres projets en cours d’étude. La liaison LionLink qui devrait relier le Royaume-Uni et les Pays-Bas et l’interconnexion hybride Nautilus entre le Royaume-Uni et la Belgique qui permettrait d’échanger de l’électricité, mais également d’offrir un raccordement direct des parcs éoliens offshore à la terre.
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