L'EPR de la centrale nucléaire d'Olkiluoto en Finlande / Image : TVO.
Avec 1 590,7 MW atteints dans la nuit du 29 au 30 septembre, l’EPR d’Olkiluoto en Finlande est devenu le réacteur nucléaire le plus puissant d’Europe. Il poursuit la phase d’essais avant sa mise en service commerciale prévue pour décembre.
Le seul et unique réacteur nucléaire de type EPR à fonctionner en Europe se trouve à Olkiluoto en Finlande. Il a divergé pour la première fois le 21 décembre 2021, après 17 années de laborieux travaux. Connecté au réseau le 12 mars 2022, le réacteur a produit son premier térawattheure d’électricité bas-carbone six mois plus tard, le 19 septembre.
Il détrône de 141 MW le précédent record
S’il injecte déjà du courant sur le réseau finlandais, l’EPR d’Olkuloto n’est toujours pas officiellement en service commercial. Il doit encore réaliser toute une série de tests, dont le dernier a permis de tutoyer les 1 600 MW de puissance maximale revendiqués par sa fiche technique.
Dans la nuit du 29 au 30 septembre, l’EPR scandinave a plafonné à 1 590,7 MW, devenant ainsi le réacteur nucléaire le plus puissant d’Europe et l’un des plus puissants du monde aux côtés de ses homologues de Taishan (Chine). Il détrône les actuels réacteurs à eau pressurisée du palier N4 (1 450 MW) installés à Chooz et Civaux en France.
À lire aussi L’électricité nucléaire française serait incroyablement bas-carbone selon EDFQuelques tests à réaliser avant la mise en service
Dans un communiqué, TVO, l’opérateur de la centrale d’Olkiluoto, précise les prochains essais à réaliser. « Dans certains des tests à venir, la production de l’unité de production [sera] soit intentionnellement interrompue, soit le niveau de puissance [sera] abaissé » explique la société.
« Un tout nouveau test à réaliser [sera] le ‘Fault Ride Through (FRT)’ réalisé en collaboration avec l’opérateur du système de transmission Fingrid, dans lequel un court-circuit est provoqué dans la zone de test du réseau principal. De plus, plusieurs tests [seront] effectués à pleine puissance sans impact sur le niveau de puissance de la centrale » ajoute-t-elle
À lire aussi Où seront situés les six nouveaux réacteurs nucléaires en France ?Deux autres EPR en chantier en Europe
L’électricité consommée en Finlande en 2021 provenait à 25,6 % du nucléaire, 16,4 % de l’hydroélectricité, 8,97 % de l’éolien, 8 % du charbon, 7,6 % de biomasse et à 4,7 % du gaz, selon Electricity Maps. Elle affichait une intensité carbone de 166 g eqCO2/kWh cette même année.
Après celui d’Olkiluoto, deux autres réacteurs nucléaires EPR entreront en service ces prochaines années. À Flamanville en France, la première divergence est prévue à fin de l’été 2023 pour une connexion au réseau d’ici la fin de l’année. Au Royaume-Uni, l’unité d’Hinkley Point C doit pour l’instant démarrer en juin 2027.
À lire aussi Les 3 centrales nucléaires les plus puissantes du monde
Commentaires
Petite précision: la Finlande n'est pas Scandinave.
Et alors??!!
Les 2 dernières lignes ne correspondent cas des voeux et des plannings d'EDF mais aucun planning dans cette nouvelle structure n'a réussi à être tenue, quid de l'autorisation de mise en fonctionnement qui va signer...sûrement pas EDF donc celui qui va se mouiller....attention
Au prix de l'électricité actuelle on a donc une usine qui va réaliser 2 milliards d'euros de CA annuel avec un impact carbone nul ou presque pour les 50 prochaines annees . Qui dit mieux dans le monde?
Un jour il faudra juger ceux qui ont arrêté le programme electronucleaire en France dans les années 90/2000 pour des raisons électoralistes.
Riez et applaudissez, quand il nous viendra un accident du genre Tchernobyl, ou même simplement Fukushima, peut être rirez vous moins fort. Croyez vous les opérateurs français plus professionnels que les russes ou les japonnais? Si vous voulez vous informer un peu aller sur le site Wikipédia avec le mot catastrophes ou accidents nucléaires. Ça ne coute pas beaucoup d'efforts pour s'informer.
Tchernobyl et Fukuschima sont d'une technologie différente des REP ( PWR) en France. Et Thernobyl résulte d'un essai mal maitrisé.
Tout à fait d'accord, le prochain accident en France aura surement de bonnes excuses. Il n'est aussi concerné que par des probabilités et je ne suis pas qualifié pour argumenter sur leur niveau. Mais l'élément incontournable est la gestion des déchets à forte radioactivité et longue durée de vie qui n'ont vue à ce jour aucune solution satisfaisante selon moi.
Je suggère de ne pas oublier non plus, même si c'est loin pour certains, la morbidité léguée aux populations africaines vivant à proximité des terrils de déchets des mines d'uranium. Ces déchets sont souvent laissés à l'air libre et le vent les dissémine sur les environs habités ou pas.
Et vous savez combien à coûté le joujou? Il n'a fait que des déficits dans le porte monnaie des français, des bon coup comme cela fait pas trop en faire après on fait bancroute. Flamanville et celui d'Angleterre aussi nous coûte un bras, la fabrication les études et le fonctionnement rien que pour 3 réacteurs on doit dépasser largement les 150 milliards. Et il raisonnable de fabriquer des objets qui vont durée plus de 59 ans surtout avec de la technologie pointue on a bien vue que les ingénieurs français on du tout reprendre pour refaire les epr, on a presque pas de combustible donc la partie est perdu d'avance nous devons moins consommer mieux et durable avec des solutions simple techniquement, er le recyclage ne doit pas être une option.
Bonjour à tous,
La question subsidiaire est posée par le bilan avantages inconvénients. Si l'on pense que l'humanité voit son terme se profiler du fait du réchauffement climatique et de la disparition progressive des espèces alors pourquoi pas l'utilisation de l'énergie nucléaire. Avec un peu de chance nous pourrons échapper à une nouvelle catastrophe nucléaire. Mais en ce qui concerne les ressources comme et plus encore en ce qui concerne les déchets, cette solution est une folie.
Le Garet, Route de Saint Romain