Le parc éolien en mer de Saint-Nazaire / Image : EDF Renouvelables, illustration : RE.
Les premières statistiques de production du parc éolien offshore de Saint-Nazaire ont été dévoilées par RTE. Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité national a dressé un premier portrait très séduisant de l’unique parc éolien en mer de France, à l’aube d’une année prometteuse pour la filière.
Trois mois après la mise en service officielle du parc éolien en mer de Saint-Nazaire, nous découvrons enfin ses premières données de production. Des premiers tours de pales en juin 2022 jusqu’au 31 décembre 2022, l’unique parc éolien offshore de France a produit pas moins de 674 GWh.
Dans l’édition 2022 de son bilan électrique annuel, RTE précise que le site a atteint un facteur de charge* de 48 % en moyenne sur le mois de décembre. Un excellent score comparé à la modeste performance de l’éolien terrestre français, dont le facteur de charge a diminué pour la deuxième année consécutive, passant de 23,2 à 21,6 %.
Plus de 50 % de facteur de charge en janvier
Sur le mois de janvier, le parc de Saint-Nazaire a même atteint un facteur de charge de 50,4 % grâce à une production de 180 GWh, révèle EDF Renouvelables, son propriétaire. La période hivernale est habituellement la plus favorable à l’éolien en mer comme sur terre, ce qui explique les chiffres séduisants du parc loirain. Il faudra attendre la fin novembre 2023 pour connaître son facteur de charge moyen annuel, qui sera davantage représentatif.
En toute logique, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire devrait générer son premier térawattheure (1 TWh = 1 000 GWh) avant la fin du mois de février 2023. Une production ultra bas-carbone certes variable, mais bienvenue, alors que les centrales à gaz continuent de fonctionner à haut régime.
2023, l’année de l’éolien en mer français
Les statistiques de l’unique ferme éolienne offshore de France sont encourageantes, à l’aube d’une année charnière pour l’éolien en mer dans l’hexagone. D’ici la fin 2023, deux nouveaux parcs seront normalement branchés au réseau : ceux de Fécamp (498 MW) et de Saint-Brieuc (496 MW). À leur mise en service, ils porteront la puissance installée de l’éolien en mer français à un total de 1 474 MW.
Cette année marquera également le lancement des premiers parcs éolien flottants de l’hexagone. Trois parcs pilotes seront déployés en Méditerranée, au large de Fos-sur-Mer (25 MW), Leucate (30 MW) et Gruissan (30 MW). Le plus avancé, celui de Faraman à Fos-sur-Mer, sera mise à l’eau durant l’été 2023. Nous avions visité le chantier des gigantesques structures flottantes qui accueilleront les éoliennes, quasiment terminé en janvier 2023.
D’ici 2030, la France devrait atteindre une dizaine de gigawatts de puissance éolienne offshore installée, sur un potentiel estimé à 220 GW, toutes façades maritimes et technologies confondues.
Commentaires
Tous les experts et c'est à ça qu'on les reconnait nous donnent des chiffres et des taux...Sauf que la production du parc de St Nazaire semble dépasser les prévisions... et si les éoliennes produisent plus en saison hivernale cela semble une bonne chose car la demande y est beaucoup plus importante. Pour ajouter un peu, il y a un méthaniseur qui a été mis en service après 10 ans de tergiversations et turpitudes administratives (ça, en revanche on excelle contrairement aux EnR...) et qui, là aussi, dépasse largement les prévisions. Les méthaniseurs, très pilotables, pouvant très largement subvenir aux pics hivernaux évitant la consommation et l'achat de gaz fossile...etc
On se trompe un peu de dimension dans cette discussion sur le stockage d’énergie. Toutes les simulations qui ont été réalisées montrent que les systèmes qui garderaient à terme une part prépondérante de nucléaire (>50%), pour une consommation d’environ 700 à 800 TWh/an en 2050 (étude RTE d’oct 2021), n’ont pas vraiment besoin de moyens importants de stockage d’énergie pour équilibrer le système électrique, en dehors des STEP actuelles et un peu de batteries. C’est l’option du gouvernement actuel.
Le stockage massif d’énergie ne devient nécessaire que dans les scénarios de sortie du nucléaire (scénarios M de RTE), qui impliqueraient, dès à présent , des développements d’EnR considérables, sans commune mesure avec ce que nous faisons aujourd’hui, et à ce qu’a fait l’Allemagne depuis une quinzaine d’années.
Ces scénarios n’existeront jamais. Ils vont bien au-delà des objectifs officiels de la PPE et des capacités de notre pays en matière de développement EnR. Même les objectifs Allemands sont aujourd’hui loin de développements aussi gigantesques.
Il ne faut pas oublier également que les équipements EnR ont une durée de vie de 20 à 30 ans, et que ce que nous implantons aujourd’hui devra être remplacé avant 2050 et « ad vitam eternam » (repowering).
Si on admet cela, le stockage massif d’énergie n’est pas un sujet majeur.
J'ai une éolienne dans mon jardin, elle produit phénoménalement quand il y a du vent même quand j'en n'ai pas besoin !
Hé oui, il ne faut pas confondre taux de charge (qui n'est déjà pas fameux pour les enr) et taux de couverture (qui est désastreux).
Toujours le même problème, il faut un autre système de production pour les autres 50%
ATTENTION : Conclusions trompeuses !
Un facteur de charge de 48% pour de l’éolien en mer en décembre n’a rien d'extraordinaire. Le facteur de charge de l’éolien a une forte saisonnalité, beaucoup plus fort en hiver qu’en été.
Par exemple en 2019, l’éolien terrestre a eu en France un facteur de charge moyen de 24,4% avec 14,5% en juillet et 38,0% en décembre. Si on applique ce coefficient correcteur à la production de décembre de St Nazaire, le facteur de charge prévisionnel sur une année complète serait donc de 48% / 38% X 24,4% = 30,8%, ce qui serait très faible pour de l’éolien en mer (Allemagne 40%, prévisions RTE pour la France en 2050 = 41%). Mais il est trop tôt pour faire ce genre de prévisions.
Pour les mêmes raisons, comparer dans un graphique la production de St Nazaire en décembre avec celles des parcs installés sur des années entières est trompeur.
Il faudra attendre la fin de l’année 2023 pour avoir une première estimation du véritable facteur de charge du parc de St Nazaire, et plusieurs années pour le confirmer...
Les écolos ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !
Le stockage est un outil qui peut améliorer notablement le facteur de charge.
Comme la transformation du pétrole brut permet son utilisation dans moteur adapté.
Tout dépend de la façon dont on transforme l'énergie disponible. Et de la façon dont on l'utilise pour la restituer.
Il nous tarde de voir un article qui explique votre solution miracle pour stocker l'énergie des EnR. Il n'existe aucune idée, même théorique, de comment stocker suffisamment.
Et le stockage n'améliore le facteur de charge que en cas d'écrêtement, ce qui n'est pas le cas ici.
Pour rappel, l’écrêtement consiste à installer un parc plus puissant que la demande. quand il fonctionne à 100%, il est trop puissant et on accepte de perdre une partie de l'énergie, mais le reste du temps quand il n'est pas au maximum, ce qui est généralement le cas, alors cela couvre quand même une plus grande partie des besoins (pour plus d'explication sur l'écrêtement, consultez les vidéos du Réveilleur sur YT, il explique bien mieux que je ne pourrais le faire en quelques phrases)
"Il nous tarde de voir un article qui explique votre solution miracle pour stocker l’énergie des EnR. Il n’existe aucune idée, même théorique, de comment stocker suffisamment."
Le but de mes messages c'est justement d'être force de propositions pour trouver des partenaires intéressés par ce challenge .
"Pour rappel, l’écrêtement consiste à installer un parc plus puissant que la demande. quand il fonctionne à 100%, "
Vous admettez donc de devoir dépenser des sommes inutiles pour couvrir des besoins et une production variables, jamais capable d'être en phase avec les besoins de la consommation ? Pour moi, c'est une politique "à la va comme je te pousse", débile, qui ne convient ni aux consommateurs finaux, devant s'adapter en permanence à la variabilité, donc avec l'impossibilité de prévoir quoi que ce soit ? Ni aux producteurs, incapables d'assurer le financement de leurs investissements dans un temps défini ?
"il est trop puissant et on accepte de perdre une partie de l’énergie,"
Vous vous rendez compte ...que vous en soyez à accepter de perdre de l'énergie gratuite, alors que vos structures de production vieillissent et se détériorent et que les autres formes d'énergies font exploser le prix de l'électricité . Prix qui conditionne celui de la baguette et de tout de qu'on consomme. Donc qui peuvent déstabiliser la société et dont vous pourriez être les premières victimes, justement parce qu'on demande au pays d'investir dans un système mal pensé ?
Alors qu'en faisant des stocks vous pourriez augmenter votre chiffre d'affaire tout en réduisant la part du gaz , du pétrole ou du charbon .
Qu'avec des stocks on pourrait calculer finement le besoin de producteurs énergétiques sur une région ou un territoire donné, pour le faire correspondre aux capacités de stockage qui elles pourraient être pilotées !
J'ai vraiment du mal à croire qu'on peut porter un projet de stockage révolutionnaire et ne pas comprendre le principe et l'avantage de l'écrêtement,désolé.
Pour l'électricité, quand l'offre est supérieure à la demande, il faut baisser l'offre, donc arrêter des centrales pilotable ou faire de l'écrêtement. Sur le moment on perd un peu mais le reste du temps on gagne plus.
Mais on est d'accord que si c'est possible, il vaut mieux augmenter la demande en faisant du stockage car cela augmente le facteur de charge (idem step), exactement ce que je disais précédemment.
"J’ai vraiment du mal à croire qu’on peut porter un projet de stockage révolutionnaire et ne pas comprendre le principe et l’avantage de l’écrêtement,désolé.
Pour ma part, je pense que faire de l'écrêtement, quand on doit acheter du gaz ou du pétrole à nos adversaires économiques, alors qu'on pourrait faire du stockage électrique qui nous permettrait de produire plus d'hydrogène, me semble être une politique économique de gribouille ! Incompréhensible ?
"Pour l’électricité, quand l’offre est supérieure à la demande, il faut baisser l’offre, donc arrêter des centrales pilotable ou faire de l’écrêtement. Sur le moment on perd un peu mais le reste du temps on gagne plus."
Mais si vous faites de l'écrêtement c'est que vous acceptez de perdre ce qui vous permettrait de faire des stocks ? Et ainsi pouvoir proposer de l'énergie plus chère quand on en manque !.. De plus faire de l'écrêtement alors qu'on pourrait faire des stocks, fausse l'investissements dans les besoins d'équipements ?
C'est ce qui fait la grogne des abonnés, qui acceptent mal de devoir payer toujours plus, pour développer des systèmes qui ne servent pas le prix de l'énergie !
Et ils ont raison ! Parce qu'à quoi bon investir dans des systèmes qui font exploser le prix de tout ce qu'ils ont besoin pour vivre ?
Décidément c'est compliqué de vous expliquer quelque chose si vous ne lisez pas correctementce qu'on écrit.
J'ai indiqué 2 fois que faire des stocks était plus intéressant que l'écrêtement et que cela faisait donc monter le facteur de charge.
Mais quand on ne peut pas faire de stock (ce qui est le cas aujourd'hui, les stock disponibles sont minuscules), alors l'écrêtement permet, sur l'année, d'avoir un meilleur facteur de charge global (source vidéo du réveiller sur YouTube).
Normal de ne pas se comprendre, quand vous dites qu'on ne peut pas faire de stock ? Alors que pour ce qui me concerne, je dis que c'est possible ! Mais évidemment, ça demande des moyens..... Mais bien moins que pour faire du stockage hydraulique, du stockage batteries, du stockage d'hydrogène, du stockage nucléaire, du stockage charbon, du stockage pétrolier, ou du stockage d'air comprimé.
Mais donnez au moins quelques détails sur vos propositions pour constituer des stocks, quelles ressources (minières et énergétiques) sont nécessaires et une idée du prix du GWh stocké (et quelles quantités de GWh maxi). Avez-vous aussi une idée des pertes dans le processus de stockage/déstockage ?
Donner des détails sur les ressources énergétiques ,c'est dévoiler le fonctionnement du système. C'est la raison pour laquelle je n'en parle pas.
Le prix du GW stocké, dépend du coût de l'infrastructure. Mais reste inférieur à ce qui se fait en matière de stockage électrique (barrages, hydrogène, nucléaire)
Les pertes stockage déstockage sont de l'ordre de 4,5 Watt , mais pourraient descendre à 3 watt voire moins ?
Maintenant ,il vous est possible de savoir ce que je propose ? Envoyez moi un accord de confidentialité et nous pourrons en parler librement !
La solution proposée par Fournier est tellement évasive et inconsistante (au sujet des pertes) que cela ne parait déjà pas très sérieux pour un stockage efficace à grande échelle comme le demanderaient les ENR pour éviter les écrêtements qui pénalisent le facteur de charge.
"Mais donnez au moins quelques détails sur vos propositions pour constituer des stocks"
Ah , ah ! Je savais bien que quelques détails ne suffiraient pas à satisfaire votre curiosité après tout bien naturelle !
Néanmoins j'ai fait l'effort de vous répondre sur deux points.
Quel charabia !
De plus, le stockage n'améliore en rien le facteur de charge. Il permet seulement de différer l'utilisation d'une production excédentaire, qui serait utilisée plus tard.
Le stockage d'électricité n'existe pas.
Vous avez raison. D'ailleurs, en Février la production en Loire Atlantique (donc aussi celle du parc de saint-Nazaire) a très sérieusement baissé :