Pour bannir le chauffage au gaz fossile, la capitale autrichienne déploie un réseau de chaleur alimenté par des ressources renouvelables. Parmi les différents moyens de production, une gigantesque pompe à chaleur puisant ses calories dans les eaux usées. Il s’agit de la plus puissante d’Europe.
Vienne s’est fixé un objectif assez ambitieux pour 2040 : se débarrasser définitivement du gaz fossile pour le chauffage. Pour y parvenir, la métropole aménage un vaste réseau de chaleur. Ce système centralisé permet de distribuer de l’eau chaude à de très nombreux logements, bâtiments publics et bureaux. Il est alimenté par une ou plusieurs centrales, qui peuvent fonctionner aux énergies fossiles comme aux renouvelables ou bas-carbone (bois, biogaz, cogénération, pompe à chaleur, géothermie, solaire…).
Le réseau de chaleur de la capitale autrichienne est aujourd’hui alimenté par une grande variété de sources : chaleur fatale récupérée dans les industries, centrales électriques à flamme en cogénération, centrales solaires thermiques, incinération des ordures ménagères, biogaz, centrale à biomasse et pompe à chaleur. Wien Energy, le gestionnaire du réseau, va d’ailleurs y raccorder la plus puissante des pompes à chaleur d’Europe.
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Avec trois unités de 9 m de long pour 7 m de haut et 200 tonnes chacune, le modèle en cours d’installation à Vienne est loin du petit compresseur rectangulaire qui enlaidit souvent les façades d’immeubles. Ici, le système sera capable de fournir 55 MW de chaleur, assez pour chauffer 56 000 foyers d’après l’opérateur. Logiquement, la puissance électrique devrait se situer autour de 11 MW en considérant un COP de 5, souvent excellent sur les pompes à chaleur « eau/eau ».
Outre sa puissance phénoménale, cette giga-pompe à chaleur se distingue en puisant une partie de son énergie dans… les eaux usées. Déployée dans la station d’épuration de Simmering, la machine exploitera le joli débit de 5 m³/s qui s’écoule dans le Danube après traitement et dont la température oscille entre 12 et 23 °C. À partir de cette ressource et d’électricité d’origine hydraulique, elle produira et injectera de l’eau à une température de 90 °C sur le réseau. C’est le minimum pour permettre aux bâtiments raccordés de générer de l’eau chaude sanitaire et du chauffage via des échangeurs.
À lire aussi Cette cité de Marseille se chauffe aux excrémentsLa mise en service de la pompe à chaleur de Simmering est prévue pour la fin 2023. Elle sera doublée d’ici 2027 pour atteindre six unités totalisant 110 MW de puissance thermique. Wien Energy, qui a investi 70 millions d’euros dans l’opération, développera également une centrale géothermique afin d’assouvir les besoins exponentiels de son réseau de chaleur géant. Car, d’ici 2040, 56 % des besoins de chaleur à Vienne devront être couverts par le réseau 100 % bas-carbone. Ambitieux, dans une capitale de 1,9 million d’habitants.
Bonjour,
Avec un peu plus de recherche, vous aurez découvert que cette unité livrer au nombre de 3 est fabriqué chez nous à Carquefou (44) dans l’usine Johnson Controls.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/carquefou-44470/carquefou-la-societe-johnson-controls-se-developpe-33866b6a-5b68-11ec-a5f8-252fe53f0a7a
ouest-france.fr/pays-de-la-loire/carquefou-44470/des-pompes-a-chaleur-xxl-qui-font-grandir-lusine-36090000-d7eb-498c-8ca3-2b5be0fed3e8
A dispo pour plus d’info, car j’y travail.
Cordialement.
Cette PAC n’est pas la plus grosse d’Europe et sa performance n’est pas exceptionnelle comparativement à d’autres systèmes qui opèrent dans les mêmes gammes de puissances et de températures.
Le COP de cette machine est de 3, c’est indiqué sur l’infographie (1/3 d’électricité, 2/3 de chaleur fatale).
A Stockholm, ce sont 6 PAC de 30 MWth chacune qui fournissent de l’eau chaude à 80°C à partir de la Baltique à 3°C avec un COP de 3.5.
https://www.friotherm.com/wp-content/uploads/2017/11/vaertan_e008_uk.pdf
Le plus gros intérêt de ce système c’est qu’il est indépendant de la température de l’air, et donc que son COP est constant.
Ravi de vous revoir M. Inondator 🙂