La centrale nucléaire de Penly possède déjà des emplacements réservés pour 2 nouveaux réacteurs / Image : EDF, montage : RE.
On connaît désormais la localisation précise des 3 paires d’EPR 2 qui seront construits dans le cadre du plan de relance du nucléaire. Après Penly (Seine-Maritime) et Gravelines (Nord), c’est donc la centrale nucléaire du Bugey (Ain) qui recevra deux réacteurs de nouvelle génération. La mise en service est prévue en 2042.
Mercredi 19 juillet, à l’issue d’un conseil de politique nucléaire organisé par le chef de l’État, l’Élysée a annoncé que le site du Bugey avait été choisi pour accueillir les 5ᵉ et 6ᵉ réacteurs à eau pressurisée européens (EPR) de la première phase du projet de relance du nucléaire.
Le site était en concurrence avec la centrale de Tricastin, située dans la Drôme. Mais selon le ministère de la Transition énergétique, « le site du Bugey est davantage prêt que celui de Tricastin, pour lequel des études complémentaires doivent être réalisées ». Le site du Bugey, refroidi par l’eau du Rhône et des tours aéroréfrigérantes, se trouve à une quarantaine de kilomètres à l’est de Lyon. Il exploite déjà quatre réacteurs de 900 MW mis en service entre 1972 et 1979. Il s’agit des plus anciens réacteurs du parc français encore en service. Les deux nouveaux réacteurs devraient atteindre une puissance combinée de 3 340 mégawatts électriques (MWe), soit 2 × 1 670 MWe.
Un programme nucléaire à 52 milliards d’euros
La première phase du programme de relance du nucléaire, annoncée par Emmanuel Macron à Belfort en 2022, va désormais pouvoir réellement commencer. Selon les premières estimations, ce chantier devrait coûter près de 52 milliards d’euros et nécessiter le recrutement de près de 30 000 personnes dans les années à venir. EDF prévoit, dans le meilleur des cas, une mise en service des réacteurs de Penly en 2035, de ceux de Gravelines en 2038 et la paire du Bugey en 2042.
En parallèle de la construction de ces 6 EPR2, l’État souhaite le prolongement de la durée de vie à 60 ans ou plus de tous les réacteurs actuels lorsque cela est possible, et envisagera dans les années à venir la construction de 8 réacteurs supplémentaires afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
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Commentaires
J'ai souvenir d'une émission soit disant d'information sur une chaine public qui s'en prenait au barrage de Vouglan dont les fondations ne sont, apparemment pas au top (obliques) et qui, en cas de rupture, submergerait la centrale du Bugey (2 réacteurs sur 4 sont encore en fonction) et irait jusqu'à Lyon. Cette impression d'une grande incon"science" collective nucléarisée.
Donc pour vous, arrêter (et probablement mettre définitivement hors service) une centrale nucléaire serait pire qu'une vague qui parcourerait plus de 100km à travers la France???
La rupture de ce barrage provoquerait un nombre de mort et des dégâts qui dépassent visiblement votre imagination.
La centrale de Fukushima s'est pris un tsunami mais il n'y a pas eu de retombées radioactive, c'est pas une bombe nucléaire...
Votre imagination, elle, se limite visiblement (contrairement aux radiations) à l’atome et votre discours relève de la cour d’école « j’ai plus de morts que toi gna gna gna !
Pourquoi le Bugey me direz-vous ? Tout simplement parce que le nombre de candidats pour accueillir un epr doit être assez limité.
Conscient des risques de rupture brutale du barrage de Vouglans, j’aurais espéré de la part des pouvoirs publics ou du gestionnaire du barrage la recherche de solution(s) pour tenter d’endiguer une éventuelle catastrophe comme la création d’un bassin aval producteur d’électricité hydraulique mais surtout dissipateur d’énergie. Et profiter de la (sur)production d’électricité de la centrale du Bugey difficile à écouler en heures creuses pour remonter l’eau du bassin aval vers le bassin amont…Et ben non…on se contente d’une surveillance et on rajoute un risque supplémentaire avec l’extension de ladite centrale…
On retrouve la même démarche dans bon nombre de domaines où on ne cherche pas à diminuer les nuisances à la source mais on essaye de gérer les conséquences désastreuses. Pour exemple, la surproduction de déjections porcines en Bretagne est à l’origine des algues vertes. On envisage le traitement des algues et non la diminution drastique des élevages en stabulations ou encore l’autorisation des pouvoirs publics à pomper les nappes phréatiques en hiver pour des cultures nulles type maïs alors que la situation de ces nappes est à un niveau critique…etc.Et oui mon bon monsieur tout est matière à critique et ici plus qu’ailleurs.
Cette énergie n'est pas démocratique.
https://youtu.be/dZ1LuvpUzWs
Et la sécurité ? En suisse, il y a un abri anti-atomique par ménage, en France, on reste comme des enfants à penser que tout va bien se passer.
Super ! Et on va les refroidir avec quoi ? De l'eau chaude ?
Quand à notre soit disant indépendance énergétique, Quand les islamistes auront foutu Areva dehors du Niger ont fera quoi avec l'uranium
Ah oui bien sûr on leurs en achetera..
Bravo! Manue...
Le Niger est un très petit fournisseur dans notre "mix uranium". Et de toutes façons l'avenir des ressources en uranium se trouve dans l'eau de mer. Et il se trouve que nous disposons de 3000 km de façade maritime, dont le fameux courant "Gulf Stream" qui renouvèle des quantités d'eau, donc les quantités d'uranium disponibles et extractibles. D'ailleurs dans ce domaine, les Chinois avancent plus vite que nous, encore une fois, dans les recherches pour optimiser les procédés d'extraction. Les communistes, c'est eux. Les englués de la bureaucratie, c'est nous.
Voir l'avenir des ressources en uranium dans l'eau de mer relève du grand n'importe quoi. L'avantage du nucléaire est sa densité énergétique et là on va aller chercher de l'uranium à 3 microgramme par litre ?
"...relève du grand n’importe quoi." Ah oui ? pourquoi ?
On trouve bien du sel, du magnésium, de l'or, et plein d'autres substances dans l'eau de mer. Alors pourquoi pas de l'uranium...
Plus sérieusement, la ressource maritime en uranium est de environ mille fois supérieure à la ressource terrestre.
L'important est son prix de revient final. Si les ingénieurs-chercheurs trouvent des solutions d'extraction-purification à faible coût, cela se fera. Sinon, cela ne se fera pas. On en revient toujours au même : le prix de revient final.
L'avantage qu'a le nucléaire, c'est de la densité énergétique là où les énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien sont très diffuses. Alors passer par l'écrémage des océans pour faire ensuite tourner une centrale me fait doucement marrer. D'ici à ce qu'on en ait récupéré assez, on aura d'autres moyens de productions.
Mais si cela vous fait plaisir d'y croire, je ne veux pas en dégoûter. C'est comme la croissance verte, une jolie petite histoire pour nous faire croire qu'on va pouvoir continuer à surconsommer.
On a déjà 8 ans de stock d'Uranium en France, et le Niger n'est pas notre seul fournisseur, il y a aussi le Kazakhstan, le Canada, l'Australie, etc...
Gravelines et Penly sont en bord de mer, donc il n'y aura aucun problème pour les refroidir.
Bugey, il faudra construire des tours de refroidissement et éventuellement réduire un peu leur puissance en cas de canicule.
Le choix de Bugey semble questionnable pour l'implantation d'un EPR.
Gravelines est directement menacée par la montée des eaux, et est au cœur d'une zone seveso...
Cf sealevelrise.brgm.fr
Idem pour Blayais
De toutes façons, EDF n'arrivera pas à les construire
On englouti des centaines de milliards qui ne produiront rien avant 2045 ou 50.
Pendant ce temps, BP et total se battent pour avoir le droit de construire de l'éolien offshore => les Allemands empochent 12 milliards et vont doubler leur parc éolien
Chercher l'erreur
Discussion de bobo ignorant la physique. Il faut dire gaz de schiste ou charbon quand tu parles de ces moulins à vent. Le reste c'est du bla bla ďescrolo irresponsable.
Il se trouve que je suis ingénieur, donc j'ai fait pas mal de physique.
Mais pas besoin d'être ingénieur, il suffit de lire le 2e rapport RTE (imposé par référé de la cour des comptes avec les vrais taux d’actualisation et le coût des déchets) pour savoir que le scénario M23, 100% ENR est techniquement possible et au même prix que le N3 50% nucléaire. Comme il fait près de mille pages, je suis sympa je donne la page : 603.
Le rapport date de février 22, mais, bizarrement RTE, filiale d'EDF l'a publié en plein été, donc personne n'en a parlé.
Et comme le prix des 6 EPR2 a déjà dérapé de 30% (60 Md€ au lieu de 42) et que le gvt prévoit déjà 5 à 8 ans de retard à cause du pb de vibrations du circuit primaire qui a mis taishan au tapis pendant 1 an => le 100% ENR est moins cher
Le N3 est par ailleurs inatteignable (14 EPR + 20 SMR d'ici 2050...), et les SMR n'existent même pas. Si EDF arrive à 4 EPR d'ici 2050, ce sera déjà un miracle.
Si vous savez lire, regardez les données de l'AIE :
- les ENR sont déjà la 1ère source d'électricité en Europe
- l'AIE prévoit qu'elles seront la 1ère source d'électricité au MONDE d'ici 2025
- l'AIE table sur 90% ENR en 2050
- la part mondiale du nucléaire s'écroule depuis plusieurs décennies : elle est passée de 17% à 9,8% de l'électricité, soit moins de 2% de l'énergie mondiale
De plus l'EPR de taishan est encore en panne, depuis février
Quasi tous nos voisins seront à 100%ENR vers 2040-45, nous on aura des EPR pas terminés ou en panne et on leur achètera des milliards € d'électricité (7Md€ l'année dernière)
Je valide, les ENR sont le seul avenir. Il vaudrait mieux des subventions légèrement protectionnistes pour rattraper nos coûts de production du PV, des batteries avant que notre industrie européenne ne disparaisse au profit des chinois. D'ailleurs on leur vend des centrales nucléaires depuis 40 ans et ils les construisent plus vite que nous ! Alors que les recherches vont 10 fois plus vite dans les ENR, les records tombent les uns après les autres et l'intermittence de ces énergies sera progressivement résolue. Le problème du nucléaire, c'est que le lobby français tue le débat. L'histoire recommence avec Macron de manière identique aux décisions prises par Giscard d'Estaing il y a environ 50 ans. Mais la génération Z ne peut s'en souvenir ... Et le système politique français ne permet pas de débat populaire et démocratique sur ce sujet avec un état dans l'état: EDF
Vous devriez consulter le rapport de RTE pour vous former un peu à la question et vous montrer moins agressif.
S'ils fonctionnent. Neutralité carbone ? C'est sûr, il faudra aussi décarboner l'industrie, les transports, le bâtiment et l'agriculture.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Tricastin et Bugey se sont presque battu pour avoir leur EPR... pourtant ils ont déjà subi pendant 40ans la présence de leur centrale 4x900MW. Bon, on a promis à Tricastin qu’ils seront dans le prochain lot...
Quand on voit tous les procès lorsqu’il s’agit d’un parc éolien...
Par contre, à Lyon, ils n’apprécient apparemment pas vraiment... alors que c’est la métropole qui consomme et consommera le courant produit... Entre réalité et fantasmes, allez comprendre.