L’énergéticien Engie vient d’obtenir l’autorisation de construire à Gand l’éolienne la plus élevée de Belgique à ce jour. L’octroi de ce permis est l’occasion de se demander jusqu’à quelle hauteur l’évolution technologique hissera les éoliennes.
L’éolienne, d’une hauteur totale de 242,5 mètres, équipée d’un rotor dont le diamètre sera de 155 mètres, sera implantée sur le site de l’entreprise britannique de traitement et de recyclage des déchets Renewi, dans la zone portuaire de Gand.
Avec sa génératrice de 4,5 MW, elle produira 13 000 MWh/an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 4000 ménages. L’implantation de cette turbine hors normes peut surprendre dans une région à forte densité de population, mais la vaste étendue industrielle du port fluvial de Gand accueille déjà de nombreuses éoliennes.
Les activités de recyclage et de récupération étant fort consommatrices d’énergie, l’objectif pour Renewi est de couvrir 75% de sa consommation électrique, en visant à terme, par d’autres investissements, une couverture de 100%. En 2050, c’est la neutralité carbone que l’entreprise veut atteindre, selon Wim Geens, directeur général de Renewi Belgique.
De son côté, Engie projette le développement de 1000 MW de capacité éolienne d’ici 2030.
The sky is the limit
La construction d’une éolienne aux dimensions telles – la hauteur en bout de pales atteint quasi le double de celle de la plupart des éoliennes construites il y a à peine quinze ans – pose inévitablement la question de la limite physique que nos éoliennes atteindront un jour.
Car si les composants du mât d’une éolienne se construisent et s’emboîtent facilement, pouvoir les hisser à 165 mètres de haut pose un autre défi. Seules quelques rares sociétés spécialisées dans la construction d’engins de levage sont capables de concevoir sur mesure des grues pour éoliennes.
Doit-on s’attendre à voir pousser dans nos campagnes des turbines atteignant 300, voire 400 mètres de haut ? Nous avons interrogé le Groupe Dufour, société familiale basée à Tournai (Wallonie) et spécialisée entre autres dans le levage, le transport, et le montage éolien. La société constate que les constructeurs de grues pour le montage d’éoliennes, principalement établis en Allemagne, s’adaptent constamment à l’évolution des dimensions de ces machines.
Turbiniers et fabricants d’engins de levage travaillent main dans la main, afin que la conception d’une nouvelle éolienne plus haute ne se heurte pas aux limites techniques des grues.
Pourquoi une course à la hauteur ?
La course au gigantisme s’explique par deux raisons. Un principe universel régit la distribution des vitesses de vent : plus le rotor est haut, plus il capte des vents intenses et constants. C’est en effet en altitude que les vents sont libérés de la rugosité générée par les obstacles au sol : relief, végétation, bâtiments, clochers d’église, pylônes à haute tension, etc. Tous ces obstacles ralentissent la vitesse du vent de sorte qu’au ras du sol, même en pleine tempête, le vent sera quasi nul. Avec à une tour plus élevée, on augmente la durée pendant laquelle l’éolienne fonctionnera à pleine puissance.
D’autre part, un mât plus élevé permet d’équiper les rotors équipés de pales plus longues, lesquelles conviennent mieux aux régions à vents modestes.
Le rendement annuel moyen d’une éolienne augmente de 0,5 à 1% pour chaque mètre supplémentaire gagné en hauteur.
Selon Euronews, qui cite WindEurope, la puissance des éoliennes a augmenté en moyenne de 16% par an depuis 2014.
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Et donque? A quand l’éolienne de 300m? 300m c’est bien en bout de pale haute, la nacelle ne sera qu’à environ 200m. Ce qui est déjà un exploit, surtout pour le grutier!
Et pourquoi pas mettre juste une nacelle avec des pales de 200 m au sommet du Burj Khalifa de Dubai, à 800m? Voila qui donnerait une autre allure à cette ville artificielle!
Mais y-a-t-il du vent à Dubaï ? Il est vrai que le SER propose d’implanter des éoliennes dans des zones peu ventées avec un supplément de rémunération en raison de ce « sacrifice ». L’idéal consistant donc à mettre des éoliennes dans une zone sans vent avec une rémunération très juteuse, puisque c’est le consommateur et le contribuable qui paye; Cela assurerait une « visibilité financière » permettant de revenir au temps bénis du kWh protovoltaïque à 58 c indexé sur le coût de la main d’oeuvre. Ah, ces parlementaires empêcheurs de de se remplir les poches ! Heureusement que les préfets, en liaison… Lire plus »
A quelle hauteur vole la connerie ?
Ecomalpensant ne fait, certainement avec un peu d’ironie qu’évoquer une situation existante. Par exemple, le § 7.2 des conditions générales des compléments de rémunération pour l’éolien et le photovoltaïque par ailleurs disponibles sur le site de la CRE prévoit de rémunérer ces productions lorsqu’elle sont susceptibles de ne pas être produites lors des épisodes de ventes d’électricité sur le maché de gros à prix négatif. Un peu comme si Renault ou Peugeot touchaient de l’argent du gouvernement pour les voitures non vendues. je reconnaît que ces notions sont assez complexes et que l’invective est plus facile. Chacun ses références, son… Lire plus »
A propos de l’article de Bruno Claessens, il est faux de dire qu’on accroît le rendement d’une éolienne de 0,5 à 1% pour chaque mètre supplémentaire!! En effet, d’après les scientifiques, relayés par les énergéticiens, si on double la hauteur d’une éolienne, on n’augmente le rendement que de 18%.
Il faut revoir votre copie…
Il n’y aurait pas une erreur sur la puissance de la génératrice à 4,5 kW ?