L’électrification d’un village du Mali est un bon exemple de l’impact positif que l’investissement dans des micro-réseaux alimentés en électricité renouvelable peut avoir sur le développement économique des zones rurales. Dans de nombreuses régions d’Afrique subsaharienne, l’électricité photovoltaïque est aujourd’hui moins coûteuse que les énergies fossiles.
Pays enclavé et l’un des plus étendus d’Afrique de l’Ouest, le Mali figure dans la liste des Etats les moins développés de la planète. Pour ses consommations en énergie il dépend fortement des importations de combustibles fossiles, l’exposant ainsi à la volatilité des prix et à l’insécurité de ses approvisionnements. Plus des trois quarts de la population, essentiellement rurale, souffre d’une pénurie des ressources énergétiques et n‘a pas accès à l’électricité.
Au tournant du millénaire, l’augmentation du taux d’électrification des régions rurales est devenue un objectif prioritaire pour le gouvernement et les ONG locales. Alors qu’elle était encore de 1 % à peine en 1995 cette proportion est passée à 17 % en 2015. La croissance s’est réalisée principalement par l’installation de groupes électrogènes au fioul, mais la dépendance aux combustibles fossiles a rapidement montré ses limites : les coûteuses importations de carburant ont explosé et la pollution de l’air dans les villages s’est fortement accrue.
Ces freins ont incité des ONG locales telles que Mali-Folkecenter Nyetaa à proposer des solutions solaires pour l’électrification de zones éloignées du réseau électrique. Zantiebougou, un village de 6 000 habitants situé à quelques kilomètres de Bamako, a été l’un des premiers à bénéficier d’une installation photovoltaïque de 55 kilowatts, le groupe électrogène diesel servant toutefois encore de back-up.
Les avantages économiques pour les villageois ont été immédiats, les tarifs ayant baissé d’un tiers par rapport au système diesel exclusif. La durée de la fourniture quotidienne d’électricité qui était auparavant de 4 heures seulement a aussi été portée à 15 heures.
« Avant l’électrification du village, j’avais un réfrigérateur alimenté au kérosène, qui consommait un litre par jour. Ça me coûtait 1,10 euros, pour un revenu journalier de 3,90 euros « , nous confie Samaké Rahama Diarrassouba, une vendeuse de boissons rafraîchissantes. «L’électrification de Zantiebougou m’a permis d’acheter un nouveau réfrigérateur et d’élargir la gamme des produits que je vends. Aujourd’hui, je gagne jusqu’à 6,20 euros les jours normaux et jusqu’à 23 euros les jours de marché « .
Samaké exploite également une petite cantine dans le centre du village. «Auparavant je n’avais qu’une lampe de poche pour l’éclairer après le crépuscule. Je ne pouvais pas vraiment travailler dans ces conditions. Aujourd’hui, je peux ouvrir jusqu’à 22 heures. Le local est bien éclairé, je peux mieux l’entretenir et attirer ainsi de nombreux clients, surtout le samedi et les jours précédant le marché hebdomadaire. L’argent supplémentaire que je gagne me permet de subventionner des événements sociaux, de payer les études pour mes enfants et de préparer de délicieux repas pour ma famille ».
Le travail du Mali-Folkecenter Nyetaa à Zantiebougou s’est élargi à l’appui des femmes organisées en coopératives pour la transformation locale du beurre de karité, largement cultivé dans les zones rurales du pays. En outre, une campagne nationale a été lancée pour électrifier tous les centres de santé ruraux avec des panneaux solaires, ce qui a notamment comme grand avantage de permettre la conservation au frais des médicaments.
En Afrique aussi la transition est en marche …
Les dernières enquêtes de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) ont montré que le prix de l’électricité produite par des sources renouvelables est de plus en plus compétitif et même souvent inférieur à celui des énergies fossiles dans de nombreuses régions de la planète. Notamment en Afrique où l’ensoleillement est important et où l’importation des carburants est très coûteuse. Une étude sur le solaire en Afrique a montré que l’investissement dans des micro-réseaux photovoltaïques autonomes de plus de 200 kW coûte moins que 1,90 dollars par watt.
… mais le chemin est encore long
Pourtant, en Afrique subsaharienne, et malgré une prolifération de projets, la contribution des énergies renouvelables (hors hydraulique) reste très faible. A l’heure actuelle, elles représentent moins de 1 % de la capacité installée. Récemment, des Etats de la région ont commencé à lancer des appels d‘offre pour des projets d’énergie renouvelable, ce qui a engendré un volume important d’investissements à des prix avantageux. Et cela a permis de doubler la puissance renouvelable installée.
Au Mali, le gouvernement étudie les moyens d’accroître le déploiement des énergies renouvelables. Le ministère de l’énergie et de l’eau et l’Agence des Energies Renouvelables du Mali (AER-Mali) mènent actuellement, avec l’aide de l’IRENA, une évaluation du potentiel de ces énergies et cherchent à identifier les actions qui permettraient de les exploiter au mieux.
Le cas du village de Zantiebougou est un bon exemple de l’impact qu’un micro-réseau alimenté en électricité d’origine renouvelable peut avoir sur le développement économique et la diversification des activités.
L’IRENA apporte aussi son soutien à l’entrepreneuriat en énergies renouvelables et au programme de certification des installateurs photovoltaïques. .
Et l’Urgence de planter des arbres en agroforesterie en rangs serrés, pour avoir plus d’humidité arborée qui absorbe 35 fois mieux la chaleur que l’air sec, y pense-t-on en Afrique et en tout pays aride ? On se met sous des baobabs de plus en plus rares…, pour avoir de la fraîcheur…,mais planter des légumes à mi-ombre arborée pour éviter trop d’arrosage, qui y pense ? ____Toute cette solution a été exposée depuis 2012 sur le web, par un baroudeur ex ingénieur cimentier, et pourtant, qui s’en sert et la teste, l’applique (même donnée dès 2002 par courrier à l’Etat… Lire plus »
Très bon exemple de développement local. A suivre rapidement par ce pays et d’autres afin de sortir du modèle des multinationales.
S’il y a bien un continent où il faudrait pouvoir louer des véhicules tandem SOLAIRES et à pédale, c’est l’Afrique !
En effet, une femme qui courre souvent (ou qui pédale) voit sa fertilité réduite, surtout si elle ne cède pas au trop d’enfants mâles « obligés » et le décrète avec ses DITS-EUS !
____ Mais, il faudra que ces véhicules tandem (plus tant…t’en/tend-d’aime !§!) soient assez large et solides à l’arrière pour charger ces matrones, ou des marchandises de toutes sortes, vendues on le sait… au noir ?v? _____ Ah donc…, L’AMI tue l’eux S’HAIES…, S’est-HAIES pour RRRR’IR !§!
Bonds, pour faire plus léger et local, ils peuvent faire des véhicules en gros bambous en en plantant beaucoup pour réduire les déserts… (avides de silice, ils poussent partout ou presque : greenjillaroo.wordpress.com, si les terres à plat avec eau retenue par des talus comme les rizières en saison humide)…, qu’ils exporteront en tant que véhicules écologiques, comme le Vietnam le fait pour les vélos en bambou (que les banques… boudent à fine-lancer !)