Un groupe électrogène alimentant une borne de recharge pour voiture électrique à Deauville / Image envoyée par un lecteur de Révolution Énergétique.
Exceptionnellement, des voitures électriques sont observées en train de se recharger au moyen d’un groupe électrogène essence, ou sur une borne elle-même alimentée par un puissant générateur diesel. Si l’image, on ne peut plus paradoxale, interpelle et se retrouve parfois instrumentalisée par de farouches opposants à la transition énergétique, le concept n’est pas si choquant dans les faits. Il s’agit souvent de solutions utilisées de façon très ponctuelle, en secours ou lors d’évènements temporaires.
Sur la photo qu’un conducteur de voiture électrique indigné nous a fait parvenir, on distingue un véhicule branché sur une borne de recharge de forte puissance. Le cliché est pris depuis un hôtel de Deauville, où se déroulait fin novembre un salon dédié aux gestionnaires de flottes automobiles. Rien de bien original jusque-là. Sauf que… la borne semble alimentée par un volumineux groupe électrogène au diesel de 350 kVA, maladroitement dissimulé derrière des grillages bâchés. Selon la fiche technique communiquée par le loueur, dont le nom est visible sur la photo, la machine consommerait jusqu’à 85 litres de carburant par heure de fonctionnement à pleine charge. Un engin pas vraiment compatible avec la philosophie du véhicule électrique et de la transition énergétique, à priori.
Le groupe électrogène, dissimulé derrière des bâches / Images envoyées par un lecteur de Révolution Énergétique.
Pourtant, il n’y a pas grand-chose de fondamentalement révoltant dans cette image. Car il s’agit d’une borne de recharge rapide installée pour quelques jours seulement, le temps d’un évènement. Les organisateurs n’avaient probablement pas d’alternative bas-carbone pour proposer une solution de recharge de forte puissance aux clients ou visiteurs du salon. Dans la rue, rares, pour ne pas dire inexistants, sont les raccordements publics capables de délivrer des puissances de l’ordre de la centaine de kilowatts. De même, essayez de trouver un loueur de batteries mobiles capables de délivrer plus de 100 kW durant deux jours. C’est impossible. Ce genre de matériel existe bel et bien, mais il est peu répandu et exclusivement utilisé par le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité Enedis.
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À l’inverse, se procurer un groupe électrogène industriel de forte puissance est d’une facilité enfantine. Ces machines sont disponibles à n’importe quel endroit de l’hexagone et louables à petit prix : 1 109 € TTC/jour, par exemple, pour le modèle que nous avons identifié sur la photo. Voilà pourquoi elles sont exceptionnellement utilisées pour recharge des voitures électriques lors d’un évènement, sans alternatives. L’absence de filière de location de méga batteries mobiles, adaptées aux chantiers et au grand événementiel, est peut-être le seul motif d’indignation. S’il devient de moins en moins compliqué de se procurer de petites batteries mobiles adaptées, entre autres, aux tournages de cinéma et petits festivals, les solutions sont quasiment inexistantes lorsqu’il s’agit de dépasser quelques dizaines de kilowatts.
Quoi qu’il en soit, la parenthèse très carbonée de cette borne de recharge temporaire n’est en rien un reflet de la mobilité électrique ni de la transition énergétique. Au quotidien, la totalité des voitures électriques qui circulent en France se branchent sur le réseau national pour se recharger. Elles consomment une énergie locale et ultra-bas-carbone, puisque provenant majoritairement de nos centrales nucléaires, barrages, éoliennes et panneaux solaires. Voilà la réalité.
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Commentaires
"De même, essayez de trouver un loueur de batteries mobiles capables de délivrer plus de 100 kW durant deux jours. C’est impossible."
C'est possible :
https://www.automobile-propre.com/dans-les-coulisses-de-la-station-de-recharge-mobile-du-tour-de-france/
Extrait de votre article : "" Pendant le tour, nous avons délivré 3 MWh à partir de notre station mobile », indique-t-il. "" Donc in fine ce n'est pas du 100kW durant 2 jours qui ont été réalisé...Mais la solution mobile est et reste très intéressante. Le problème restera entier pour les stations d'autoroute lors de chassés-croisés où les besoins vont s'accroitre de manière exponentielle et sont colossaux quelques jours par an (avec en plus les voitures des pays voisins qui traversent le pays...).
Avis Perso, la solution des groupes électrogènes sera une nécessité quelques jours par an dans quelques lieux. Entre rouler en hybride rechargeable toute l'année (véhicule plus lourd donc plus d'énergie consommé du fait du moteur thermique) et rouler en électrique toute l'année avec quelques rechargements exceptionnels via des Groupes lors des grands déplacements, la 2ème solution me semble plus logique même si cela "heurtera" quelques-uns...
Le réseau français aura vraiment du mal à supporter les grands départs en vacances (et plus particulièrement les stations-services dans la "pampa" qui ne seront pas raccordés via de très grosses puissances en règle générale ou ce sera avec des Frais énormes! Est-ce réellement utile !?). En % d'utilisation c'est très faible annuellement ces jours de grands déplacements (comme le réchaud "camping-gaz" en vacances pour la cuisson d'aliments...) par contre ces groupes peuvent servir de back-up à ENEDIS (et RTE !?) pour les jours de pointe et/ou suivant des gros évènements météo...
Bonjour APO,
Je trouve très pertinente votre comparaison avec des solutions hybride-rechargeables. En effet, un groupe électrogène pour recharger quelques fois par an une voiture électrique, c'est un peu comme avoir un véhicule hybride.
De mon côté, je me suis demandé si le bilan énergétique de la transformation DIESEL => ELEC => Moteur électrique était si catastrophique. En partant des chiffres annoncé par Hugo LARA dans l'article, je fais le calcul très grossier suivant :
Autrement dit, même avec ce méga-générateur diesel, la voiture électrique reste moins émettrice en CO2 qu'une bonne voiture thermique brûlant directement du diesel.
J'aimerais bien la validation d'experts sur ce calcul (@Hugo Lara ?), à défaut de l'avoir trouvé dans l'article.
En tout cas, voilà un article qui en partant d'une photo apparemment scandaleuse, m'a fait voir les choses autrement, et les commentaires ont complété ma vision. Merci à tous !
@Jo le Givro,
Si en plus on rajoute que des utilisateurs très ponctuels de ces groupes (qui peuvent être par ailleurs alimentés avec du biodiesel à 100%, voir du Gaz dans certaines configurations...) auront bien moins émis le restant de l'année qu'en véhicule thermique dans du traffic urbain notamment mais que pour certains ils n'auront des VE qu'avec peu d'autonomie (les propriétaires de VE "bon marché" !) mais le "droit" de se déplacer aussi dans des conditions pas trop délétères après avoir "permis" d'assainir des environnements urbains... Que ces groupes seront principalement à la "campagne" dans des stations service ou des aires de repos équipées exceptionnellement, alors le coté "pollution" est vraiment ponctuel et non urbain donc très dilué dans l'environnement (comme les centrales fioul de pointe encore existantes qui ne marchent que quelques centaines d'heures (voir en dizaines d'heures !) par an et sont réparties sur le territoire national et qui pourraient du reste être remplacées à terme pour les pointes hivernales par ces groupes avec un maillage différent et potentiellement évolutif... Ce qui en cas de coup dur - tempête par exemple avec des sectionnement massifs de cables de distribution dans une région, ce qui arrive de temps à autre et EDF/ENEDIS ont des groupes destinés à cet effet mais en petit nombre donc que pour des zones hyper sensibles - cela rendrait ces groupes mobilisables en diverses places du territoire aisément (pour un potentiel "double usage", à noter que les festivals de musique et autres gros évènements culturels ou traditionnels (feria de Bayonne par exemple !) ponctuels peuvent aussi nécessiter ce genre de groupe ponctuellement...).
La dernière tempête a laissé des amis (retraités) et leur hameau (très boisé !) près de 15 jours sans électricité, la ligne les connectant avait été sectionnée en une dizaine de places avec quelques poteaux cassés en prime par des arbres. ENEDIS a changé les cables après déblaiement des arbres couchés et cassés et abattage d'arbres menaçants ce qui a pris du temps... et la repose de nouveaux poteaux en remplacement de ceux cassés a également nécessité du temps avec beaucoup de concurrence d'urgences diverses dans les environs... pour raccorder non pas des hameaux mais des villages entiers...).
Votre calcul est faux car il ne prend pas en compte le rendement du chargeur, ni de la voiture électrique.
Une voiture électrique qui se recharge à partir d'un générateur diesel consommera forcément plus qu'une thermique diesel car dans le 1er cas on multiplie les chaînes de conversion .
Alors que la thermique convertie directement le mazout en énergie mécanique.
Merci pour votre réponse, Samy. Mais pas tout à fait d'accord :
1° Effectivement je ne prend pas en compte le rendement du chargeur, mais les systèmes de grosses batteries restituent habituellement plus de 90% de l'énergie emmagasinée, donc ça ne change pas l'ordre de grandeur de mon calcul.
2° J'ai bien pris en compte le rendement de la voiture électrique: 18kWh/100 km est la consommation réelle (pertes comprises) d'une voiture électrique très moyenne.
Je suis d'accord qu'on multiplie les chaînes de conversion (un peu comme dans une hybride non rechargeable : on génère de l'électricité à partir du carburant, alors qu'on aurait pu l'utiliser directement, et pourtant on a un rendement global supérieur). Mais on a un générateur diesel qui fonctionne au meilleur rendement de son moteur, ce qui n'est pas le cas de la voiture à moteur diesel. Ce qui explique je pense que cette solution est globalement plus économe en carburant que rouler directement au diesel.
Sauf à considérer un véhicule qui ne roulerait qu'à 130 km/h sur l'autoroute et qui serait alors proche du meilleur rendement du moteur diesel.
Non, vous n'avez rien compris.
Dans une thermique, la chaleur est directement convertie en énergie mécanique servant à faire avancer la voiture.
Pour une électrique rechargée par un générateur diesel, la chaleur du carburant produit de l'énergie mécanique, qui produit du courant alternatif triphasé.
Ce courant alternatif triphasé est convertie en continu monophasé par le chargeur pour pouvoir être accepté par la batterie de la voiture.
La batterie convertie le courant continu sous forme d'énergie chimique à la charge pour le stocker.
puis reconvertie cette énergie chimique en courant continue à la décharge.
Ce courant continue passe ensuite dans un onduleur pour être à nouveau converti en courant alternatif triphasé.
Enfin le courant alternatif triphasé est convertie en énergie mécanique par le moteur servant à faire avancer la voiture.
Bref , l'énergie est convertie tellement de fois que l'ensemble des pertes cumulées ne compense pas le fait que le générateur diesel fonctionne sur sont point de rendement max tout le temps.
En plus, même quand il n'est pas sur autoroute, un véhicule diesel est souvent proche de son régime de rendement optimale, c'est à ça que servent les boites de vitesse.
Le seul avantage qu'a l'électrique sur le thermique pur, c'est de pouvoir récupérer une partie de l'énergie au freinage ce qu'elle ne peut faire qu'en ville. mais pas sur autoroute.
Mais elle n'a pas cette avantage sur un hybride.
Merci pour votre explication. Je suis bien conscient de cette longue chaîne de conversion d'énergie (même si j'ignorais que ça passait par du triphasé). C'est pourquoi quand j'ai vu la photo je me suis dit "quel scandale : l'ensemble de cette solution doit être un gouffre énergétique !" et c'est pourquoi j'ai voulu faire le calcul.
Si vous faites le calcul, à quel résultat arrivez-vous, vous ?
Je rappelle les hypothèses :
Non, ce n'est pas scandaleux sachant qu'a l'échelle mondiale 2/3 de l'électricité sort de centrale à charbon où à gaz.
Il faut juste mettre fin à l'hypocrisie qui consiste à présenter la voiture électrique comme écologique juste parce qu'elle n'émet pas de CO2 en elle même.
@Samy Batino,
Pour de multiples facteurs, la voiture électrique (si elle n'est pas trop grosse en moyenne et pas majoritairement faite avec des pièces chinoises) peut être réellement une bonne chose en France.
Pour Rappel, environ 2/3 des déplacements en voiture en France sont de courtes distances et récurrent (Travail, courses, loisirs courants, ...) et environ 1 autre 1/3 sont plutôt des longs trajets (principalement pour les vacances et les grands WE) avec le problème du coté "exceptionnel" (départ en vacances et des grands WE !).
Donc in fine 2/3 des déplacements seront couverts par la production "récurrente" et avec du foisonnement de consommation avec des volumes potentiellement "pilotables" (ie : un utilisateur "moyen" qui fait 40 km/jour en moyenne peut recharger son véhicule à divers moments "opportuns" (ou pas) de la semaine "moyenne"...). Donc ce sera pour les ENRi une source de pilotage de leur consommation, mais également pour le Nucléaire (surtout la Nuit !), donc chacun y verra des avantages (ou pas...).
Par contre les 1/3 de "grands déplacements" vont poser problème sur une partie de l'énergie nécessaire. Avec comme hypothèse que les véhicules partent chargés, il faudra tout de même le complément nécessaire et lors du "chassé-croisé" entre Juillet et Aout ce n'est pas le PV qui pourra alimenté tous les véhicules Français ET Européens en circulation en France et surtout les raccordements électriques des stations dans la "pampa" seront insuffisants... Du thermique pilotable sera très probablement nécessaire et la solution de Groupes dispatchés sur le territoire en fonction des Flux est "Avis Perso" une future nécessité et in fine ne représentera que la moitié du 1/3 (les véhicules partent "chargés") au grand max mais plutôt moins du 1/4 en étant réaliste, soit 1/12 ou 1/15,voir moins, de ce qui est annuellement nécessaire au parc routier...
J'étais partisan de l'hybride-rechargeable (je le suis de moins en moins), et in fine la solution de déploiement "astucieux" de Groupes électrogènes sur les Grands axes fortement utilisés permet de se passer de la solution hybride et d'assurer des temps de recharge (attente aux stations comprise) pas déconnantes... Ces mêmes groupes pouvant être démobilisés en fin d'été pour être dispatchés dans des zones "clés" et pour optimiser les heures de pointe du réseau... Les "Biodiesel" actuel devraient "suffire" en volume et une partie des cuves des stations d'autoroute actuel pourrait être réutilisées à cet effet... De toutes les façons, les grands départs vont créer des problèmes chroniques sur le réseau électrique en bien des places et le dimensionner localement pour un pic de 10 jours par an voir moins (Max), cela peut couter une fortune et utiliser des ressources qui seraient mieux ailleurs...
La voiture électrique est tellement polluante à fabriquer que même quand elle roule avec de l'électricité française, le gain en co2 n'est pas énorme.
Si on recharge au mazout, alors la, il n'y a plus aucun intérêt.
L'avantage des hybride rechargeable, c'est qu'il ont des petites batteries donc pas polluant à fabriquer.
Si on recharge des VE à grosses batteries au mazout, on a faux sur toute la ligne !!!
@Samy Batino,
La voiture électrique est certes plus "polluante" à fabriquer que la voiture Thermique, mais cette dernière est aussi polluante à fabriquer ET aussi polluante en "exploitation", particulièrement en milieu urbain... (Aucune n'est parfaite !)
Mon propos est que 2/3 du temps, la voiture "moyenne" française se rechargera sur le réseau (Mix électrique courant) pour un usage courant "moyen" de la vie de tous les jours... Donc le VE sera faiblement émissif en exploitation "courante" et peu polluant en ville (il reste l'usure des pneumatiques et d'autres "détails" pas toujours anondin en cumulé, mais bien moins impactant que le Thermique en usage "courant" !).
Lors des "grands déplacements" annuels (Long WE et Vacances), même en partant chargé les VE devront dans bien des cas être rechargés. Si on part dans l'hypothèse qu'il faut en moyenne la moitié de l'énergie nécessaire à ces grands déplacements en rechargement en station, cela fait 1/2x1/3 de la consommation "moyenne" annuelle, ce qui est énorme mais ponctuel, d'où à ces dates le très probable recours à des Groupes électrogènes d'appoint. Toutefois au global de l'année les économies entre VE et VT sur les carburants sont absolument colossales avec cette configuration "moyenne"...
Le besoin de 1/2x1/3=1/6 de recharges exceptionnelles ce fera aussi en bonne partie avec les réseaux (donc le Mix National...) et in fine surement avec des groupes pour une autre part... Si 1/12 des recharges annuelles passe par des Groupes (hypothèse haute), le Gain en CO2 est notable et le Gain sur la Balance commerciale pour le poste "carburant" aussi... (Il reste le problème du Lieu de Fabrication des VE et des équipements le composant...).
Perso je préfère rouler "intuitivement" en moyenne avec 70%x11/12 au Nucléaire + 30%x11/12 restant du Mix et 1/12 au Diesel via des Groupes (ce pourra être pour une bonne part du Biodiesel dans ces Groupes... issus pour partie des fleurs "jaunes" du Colza poussant en France et du recyclage d'huile de cuisson/friture...).
Beaucoup de VE se rechargeront la Nuit sur le Réseau donc avec de grosses parts de Nucléaire...
Nota : Le REX d'utilisation moyen des Hybrides rechargeable a été "en moyenne" calamiteux avec beaucoup d'usagers rechargeant rarement leurs véhicules donc in fine roulant sur le "carburant liquide", ce qui est plus polluant que le Véhicule Thermique... (Mais le "Greenwashing" avait fonctionné !).
Dans le futur, il faudra surement des hybrides rechargeables pour les "gros rouleurs" (et les VT ne s'arrêteront pas en 2035 même si cela est "acté" à ce jour pour diverses raisons, bonnes et moins bonnes).
Paradoxalement, on constate qu'en moyenne, un VE roule moins de 9000 km par an. C'est au dessous du seuil de rentabilité écologique, dans les conditions actuelles (à cause du coût de fabrication). Pour qu'elle soit écologiquement rentable, il faudrait que cette VE roule davantage en moyenne, donc que les gens s'en servent pour de plus longs parcours, donc qu'ils rechargent leur batterie à des coûts plus élevés (en tout cas pas chez eux), ce qui risque de mettre en péril l'avantage économique. Si on ne peut pas s'en servir en vacances, il vaudra mieux se passer de voiture tout court. C'est probablement ce qui va arriver.
@Helgy,
Pour le seuil de "9000 km", vous avez une source !?
La durée de vie des VE et le kilométrage final seront certes des critères pour la "rentabilité"...
Il faut ajouter qu'un VE, qui fera 200.000km sur sa durée de vie, fera économiser la consommation et l'import de 5 à 10 litres de carburant au 100km soit 10.000 à 20.000 litres de carburant à 95% importé..., mais certes il y aura un peu de Gaz dans le Mix électrique... Le tout sans compter sur la moindre pollution des villes et ses conséquences dans le match VE-VT...
De plus en plus de "Parisiens" que je connais se passent de voiture (mais pour certains partent en vacances en avion de plus en plus souvent - Grand Effet Rebond !!!)
Par exemple https://www.motointegrator.fr/blog/kilometrage-moyen-parcouru-par-une-voiture-en-france/ et aussi https://www.wedemain.fr/decouvrir/voiture-a-partir-de-quand-lelectrique-devient-il-plus-interessant-que-le-thermique/
D'autres sources (ENEDIS) donnent des chiffres plus élevés (40 Km par jour) mais conservent un tiers de véhicules hybrides dans leur échantillon...Mais peut importe la précision. Je défends simplement l'idée qu'il faut des politiques différentes pour ceux qui roulent beaucoup (pour eux il n'y a pas de sujet, ils ont un intérêt économique évident à passer au VE avec un amortissement assez rapide économiquement et écologiquement, et il n'est pas nécessaire de les aider) et ceux qui roulent peu voire très peu (pour qui il est pertinent de les encourager à conserver leur véhicule thermique!). Restent ceux qui roulent beaucoup (ruraux etc) et qui n'ont pas les moyens: c'est ceux-là qu'il faut aider. La politique univoque à marche forcée de l’État me paraît peu efficace et pas du tout efficiente.
@Helgy,
Je suis entièrement d'accord que le fléchage des aides vers les provinciaux à faible ou moyen revenu (et qui du coup ne font pas beaucoup de gros kilométrages d'agrément faute de budget... mais en font beaucoup par nécessité) est un raté consternant...
Je ne crois pas au tout électrique en 2035, on fait trop de gros VE qui vont "bouffer" trop de ressources et de flux de ressources donc rendre le prix des VE relativement élevés de manière pérenne, et in fine certains Flux de matières risquent de manquer (cela est arrivé il y a peu avec les "ruptures de stock" (et surtout de production) de "cartes électroniques" et de gros retards de livraison sur divers types de véhicules thermiques avec des usines à l'arrêt...).
Mon propos original sur l'article venait du fait que lors des grands déplacements massifs (chassés-croisés) les "lieux" et "capacités" de recharge électrique seront limités à de multiples niveaux : Production nationale, Réseaux de distribution (avec des zones "vides" mais traversées !) et les bornes de recharge. Donc de recharger une partie des VE avec des groupes électrogènes muni de bornes "mobiles" me parait une hypothèse hautement probable (voir nécessaire sur certains tronçons autoroutiers à certaines dates pour avoir un service "minimum"...). Est ce que cela impactera in fine réellement le bilan carbone du "VE moyen" Français sur l'année !? Très légèrement tout en soulageant certains propriétaires de VE d'attente interminables... Pas sur que des attentes prolongées aux bornes de recharge lors des futurs départs en vacances ne soit pas une "raison" de retard additionnel au déploiement massif des VE qui in fine sont une nécessité en Europe (faute de production de pétrole locale notamment...) et surtout au déploiement de VE "bon marché" mais avec des autonomies réduites (200 à 300 km max). Le prix d'un VE dépend de son autonomie aussi (et même presque majoritairement)...
La "2CV électrique" pour monsieur tout le monde, cela ressemble plus à un VE avec 200km d'autonomie max et c'est tout, donc des poses régulières pour faire de longues distances, ce qui peut être acceptables si il ne faut pas attendre en plus avant d'avoir accès à des bornes de recharge (là ce serait une double peine...).
Perso, je crois (et j'espère) au ferroutage d'une partie des VE sur certains tronçons en France et même en Europe, en mode "shuttle" sur 300 à 400 km voir plus,genre Paris-Rennes, Paris-Bordeaux ou Paris-Lyon avec des zones de départ en banlieue évidemment... Avec pourquoi pas le rechargement des VE en cours de route... De plus ces trains (et wagons) pourraient servir pour des producteurs provinciaux de fruits et légumes et d'autres produits de marché pour venir faire des marchés de temps à autre en Ile de France (où le pouvoir d'achat est bien plus grand qu'ailleurs dans certaines zones...). Les vieilles lignes de train existent encore et sont juste "doublées" en certaines places par les LGV...
Voilà une photo qui va faire les choux des antiVE primaires.
Cela souligne bien que ce ne sera pas facile de transitionner (et/ou évoluer) et que cela demandera beaucoup d'infrastructures...
Une station service standart avec du carburant c'est assez simple à construire (des cuves en ferraille enterrées, de la tuyauterie et quelques pompes de faible puissance pour faire court). En faire un réseau national n'a pas du être trop compliqué...
Faire une réseau national de bornes de recharge efficace ne sera pas simple et le problème des chassés-croisés lors des vacances va aussi être un problème majeur, surtout si les "conducteurs-consommateurs" ne sont pas sensibilisés à quelques gestes... Il y a beaucoup à anticiper et les gros "Diesel" en photo seront surement à mettre en pré-positionnement sur les aires d'autoroute quelques jours par an sous peu pour aider les VE lors des départs en vacances (à noter qu'ils peuvent être alimentés avec des biocarburants et que si c'est pour 5 à 10 jours par an, ce ne sera pas des volumes exubérants... et servir de back-up au réseau et/ou en effacement pour quelques entreprises lors des pointes en Hiver... - idem si c'est avec de gros % de biocarburants cela peut-être une solution d'avenir pour les périodes de pointe...)
@Hugo Lara,
Pour rajouter au sujet, des stations-services d'autoroute qui sont amenés à supporter les pointes des chassés-croisés des vacances auront des dimensionnements de raccordement électrique énormes pour les jours de pointe (surtout ceux d'été avec des températures chaudes). Est-ce utile de dimensionner les raccordements à ces pointes !? (Consommation de cables cuivre ou alu énorme... et de quelques autres équipements... pour quelques dizaines d'heures par an !)
Perso, j'aurais tendance à dire que des groupes temporaires utilisées dans ces stations-services pour les départ en vacances feront bien faire des économies de dimensionnement réseau... De plus, ces mêmes groupes (in fine assez facilement transportables par camions) peuvent servir en bien des places pour les pointes hivernales (que ce soit pour certaines entreprises ou des stations de ski...) et voir même pour d'autres usages...
Si par anticipation, ces groupes sont prévus à de fortes teneurs en biodiesel pour leur fonctionnement, cela peut être une solution au pilotage des consommations dont nous avons besoin... Les véhicules diesel se vendant de moins en moins, cela peut être un débouché pour la filière agrocarburant qui a des atouts indiscutables (malgré quelques gros points noirs...) et nos hôpitaux et quelques autres installations "clé" garderont de toutes les façons des diesel de secours pour encore très longtemps...
Enfin en rappelant que les voitures françaises "moyennes" consomment environ Deux/Tiers de leur Energie annuelle dans les déplacements divers du "quotidien" (pas besoin de Générateur), et que le Tiers restant est "dédié" au départ en vacances où les réseaux électriques risquent d'être saturé pour faire le "complément" de besoin d'énergie des voitures partant en vacances et ce juste quelques jours par an. LA solution de Groupes Diesel/Biocarburant semble bien intéressante comme source complémentaire avec en plus la flexibilité de mobilisation géographique nécessaire pour la France voir en intra-européen suivant les "routes" de saison...
(Dernier point, la présence de quelques milliers de Groupes électrogène mobiles sur le territoire français est aussi une "sécurité" additionnelle pour le parc Nucléaire Français car ces groupes pourraient être mobilisés au cas où pour une centrale et/ou ses environs, tout en prenant le soin de rappeler que Fukushima est un accident nucléaire du à une longue coupure électrique de la centrale... - Hélas !).
On aura besoin de production pilotable dans le futur, une solution (parmi d'autres) de générateurs Diesel à multi-usages suivant l'année est à étudier et ne peut qu'être profitable au réseau électrique français ainsi qu'à une baisse de la consommation d'hydrocarbures...