Le constructeur de voitures électriques, batteries et tuiles solaires a dévoilé un accumulateur géant destiné à stocker de très grandes quantités d’énergie. Un seul « Tesla Megapack » peut fournir l’équivalent de la consommation quotidienne d’environ 1000 foyers. Il permet surtout de stabiliser les réseaux et d’augmenter la part d’électricité renouvelable dans le mix énergétique.
En lançant le Megapack, Tesla complète sa gamme de batteries stationnaires. On connaissait le Powerwall, une solution domestique compacte et le Powerpack, un accumulateur modulable de grande capacité pour l’industrie et les réseaux. Version XXL de ce dernier, le Megapack embarque un ensemble de batteries lithium-ion atteignant jusqu’à 3 MWh de stockage. Une quantité d’énergie suffisante pour alimenter environ 1000 foyers pendant toute une journée hors chauffage. Il est accompagné d’un onduleur capable de délivrer un courant de 1,5 MW.
Construire une centrale en moins de trois mois
Sur son blog, Tesla explique que le Megapack « réduit considérablement la complexité du stockage par batterie à grande échelle et facilite l’installation et le processus de connexion ». Situé à proximité d’une centrale solaire, le système peut par exemple être directement chargé en énergie décarbonée via une liaison en courant continu. Chaque Megapack, au format d’un conteneur maritime, est expédié de l’usine entièrement assemblé et facilement transportable. Ainsi, la marque affirme être en mesure de « déployer une centrale zéro émission de 250 MW et 1 GWh en moins de trois mois sur une superficie de 3 acres (12.140 m²) ».
Un projet pour stocker 1,2 GWh d’énergie verte
Une performance que Tesla doit démontrer en Californie sur un projet gigantesque réalisé en partenariat avec PG&E (Pacific Gas and Electric Company) et baptisé « Moss Landing ». Comprenant plus de 400 Megapacks, l’installation doit rendre inutile la centrale au gaz naturel toute proche, utilisée pour satisfaire les pics de consommation. Avec sa capacité de stockage phénoménale de 1,2 GWh, le système pourra être rechargé avec de l’électricité d’origine renouvelable en heures creuses avant de la distribuer en heures de pointes.
Mises-à-jour à distance
Pour surveiller, contrôler et commercialiser l’énergie de ses Megapacks à distance, Tesla a développé des logiciels spécifiques. Le premier, Powerhub, est destiné à la gestion technique de l’installation. Autobidder, le second, est chargé d’optimiser automatiquement la revente de l’électricité stockée. Comme pour les voitures produites par Tesla, ces logiciels bénéficient de mises-à-jour « over the air ». Les Mégapacks seront assemblés dans la Gigafactory n°1 située dans le Nevada. Le site devra mettre les bouchées doubles en cas de succès pour produire les batteries, déjà très demandées par les véhicules Tesla et les autres solutions de stockage de la firme.
« 1 GWh en moins de 3 mois » Il me semble qu’en Australie il y a la plus grosse batterie Tesla en activité avec une capacité de stockage de seulement 139 MWh. Ce serait intéressant de comparer les prix, cette batterie ayant été construite comme prévu en moins de 100 jours (donc aussi environ 3 mois). Il parait qu’elle a été rentabilisée en moins de 6 mois. Il faut donc comparer les coûts d’entretien et de fonctionnement de ces 2 solutions : usine à gaz contre batterie stationnaire. Ce qui est formidable avec Tesla c’est qu’il ne se contente pas de… Lire plus »
Vous semblez mettre l’accent sur la rapidité à construire une solution de stockage en insistant particulièrement sur cet aspect. qui n’est pas du tout la nature du problème, il ne s’agit pas de compétition de vitesse. Ce qui importe c’est la capacité, la durée de vie, le mode d’usage (période de rétention de la charge), la souplesse d’emploi, notamment l’adéquation au suivi de charge, la nature des composants nécessaires à la construction, les possibilités de recyclage et l’intérêt du recyclage en fin de vie. La vitesse de construction importe assez peu d’autant qu’en ce qui concerne le stockage gravitationnel il… Lire plus »
De la même manière, une solution n’est pas bonne simplement parce qu’elle est nouvelle. Chaque solution doit être étudiée au cas par cas.
(par exemple… je sais pas moi… en évaluant l’impact carbone de la mise en place d’une installation… je dis ça…)
Un nouveau gargarisme ?
Le stockage électrochimique est une solution au stockage de l’énergie électrique, mais ce n’est pas la seule. Je suis même étonné que le stockage gravitationnel mis en œuvre dans les steps avec deux lacs situés à des altitudes différentes ne soit diversifié vers des solutions mécaniques sur des pentes montagneuses avec des masselottes en lieu et place des chutes d’eau, comme décrits ici : Un train de 20 wagons de 10 m de long sur 2,5 de large et 2 de hauteur fait un volume de 1 000 m3 chargés de roches de densité 2,5 qui nous font donc 2,5… Lire plus »
Bien sûr qu’il y a d’autres solutions de stockage que les batteries. Si vos surfez sur ce site (onglet stockage en haut de chaque page), vous verrez que nous en décrivons de nombreuses, y compris l’utilisation de grues pour lever des blocs de béton ou le stockage par volants d’inertie. L’intérêt des batteries pour stocker l’électricité produite par des fermes photovoltaïques est que le courant continu produit pas les panneaux peut être stocké directement dans les batteries placées à proximité de la ferme sans passer par un onduleur puis injecté dans le réseau par le même câble que celui qui… Lire plus »
On est bien d’accord sur l’intérêt du système de stockage électrochimique. Je ne profite que de l’occasion de la publication de l’article de Hugo Lara pour signaler à ceux (en y a-t-il d’autres que moi ici ? J’en doute en raison de l’absence de réactions sur le forum) qui lirons les échanges qu’il existe un moyen de stocker l’énergie de façon très importante comme les steps, mais sans grever des vallées entières de terres fertiles en les noyant sous l’eau avec leurs villages dont les habitants sont expulsés. Pour des coûts bien inférieurs à celui des barrages et aussi bien… Lire plus »
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Si on utilise pas ces trains, c’est probablement car il y a anguille sous roche. Tout d’abord, bonne chance pour poser des rails sur un dénivelé de 1500m, sachant que le funiculaire de Sierra-Montana-Cans, un des plus long du monde, a un dénivelé de seulement 900m. Si on table sur une pente moyenne de 20%, cela nous fait à peu près 7650m de rail. Un mètre de double rail émettant, lors de sa construction, 650kg de co2, on a alors 4972 tonnes de co2 pour le rail. Quant au wagons, le plus gros de ceux employés par les CFF, le… Lire plus »
J’ajouterai enfin que cette installation, vu qu’elle génère 6022 tonnes de co2 pour 7,35 MWh de capacité (820 kgCO2/kWh), est beaucoup plus polluante que les batteries, qu’on estime entre 150 et 200 kgCO2/kWh.
Mais elle permet de stocker sur le long terme, ce qui n’est pas le cas des batteries électrochimiques. Quant à vos calculs de CO2, arrêtez de dire n’importe quoi à la va-vite pour impressionner
« arrêtez de dire n’importe quoi à la va-vite pour impressionner » Vous êtes fascinant… Je poste un commentaire sourcé, expliquant chaque démarche, avec preuves et études à l’appui afin d’évaluer l’impact carbone de l’installation que vous décrivez, et c’est ça que vous répondez ? Vous pensez que l’acier tombe du ciel ? Qu’on fabrique des wagons et des rails avec de l’eau et du pollen ? Les calculs que je viens de faire sont plus ou moins ceux que font les opérateurs énergétiques lorsqu’il s’agit de construire une nouvelle installation. Ils ont probablement étudié cette installation et ont, comme moi, obtenu… Lire plus »
Avez vous seulement quelques sources en adéquation avec le problème ?
Qu’y a-t-il de commun entre l’acier nécessaire à la construction d’un wagon de la SNCF destiné à transporter des voyageurs et celle d’un simple support pour transporter des roches ? comment voulez vous être pris au sérieux avec une analyse séparée de quelques heures de la pose du problème ? Et vous vous étonnez de ma remarque de raisonnement à le va vite ?
Si vous avez d’autres sources et études, je suis preneur.
En attendant, je reste sceptique.
Quant aux insultes, vous pouvez les garder pour vous.
Bien entendu, la SNCF n’aurait jamais du être faite avec cette aberration de milliers de Km de rails, sans compter les wagons. C’est aussi idiot d’avoir fait tous ces barrages hydroélectriques avec les milliers de tonnes de béton que cela a nécessité, mais il n’y avait alors pas d’opposant systématiques à la novation qui établissaient immédiatement à la louche toutes les mauvaises raisons pour justifier leur opposition à cette nouveauté. Quant à comparé un train de voyageur ou un train touristique qui emmène des promeneurs voir un point de vue d’altitude avec un train utilitaire dont le confort des roche… Lire plus »
Complètement hors-sujet. L’impact carbone du réseau de la SNCF est largement amorti par la quantité faramineuse de trains qui empruntent ces voie chaque jours. Quant au barrage, même en prenant en compte le béton nécessaire à sa construction, on reste avec un bilan très favorable (24g/kWh d’après le GIEC).
Vous vous gargarisez au CO2 ?
Ça fait plaisir d’avoir affaire avec quelqu’un de mature…
Vous réagissez comme ça chaque fois qu’on vous contre-dit ?
Sans parler des critiques émises plus bas par d’autres, l’impact écologique et esthétique de la construction de multiples voies ferrées en pleine montagne me parait démesuré et fait que ce genre de projet techno ne passera jamais sur le plan local ni environnemental.