Les parcs photovoltaïques flottants sont-ils réellement respectueux de l’environnement ? Souhaitant avoir la réponse à cette question, la société allemande BayWa.re, leader européen du secteur, a commandé plusieurs études de suivi d’impact sur huit de ses parcs actuellement en exploitation. Les premiers résultats viennent d’être dévoilés, et ils sont plutôt encourageants.
Face aux défis écologiques et énergétiques de notre siècle, le développement de nouveaux moyens de production d’énergie ne se résume pas à positionner des panneaux solaires ou des éoliennes dès que l’on trouve un peu de place disponible. Il s’agit plutôt d’un long processus qui consiste à, non seulement trouver le moyen de produire une énergie renouvelable, mais également tenir compte de l’impact de telles infrastructures sur leur environnement direct. C’est pour ces raisons que la société BayWa.re a commandé une série d’études ayant pour objectif de déterminer l’impact environnemental de ses parcs solaires flottants. Afin d’être le plus exhaustif possible, l’entreprise a considéré de nombreux paramètres comme l’impact sur la faune piscicole, sur l’avifaune, mais également sur la qualité de l’eau.
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Les premiers retours de ces différentes études se montrent plutôt encourageants et montrent que la faune s’habitue bien à la présence de ces fermes solaires. C’est notamment le cas sur le parc de Bomhofsplas, aux Pays-Bas. Trois ans après son installation, il a été constaté une hausse considérable de la présence de faune aquatique, tant au niveau des poissons que des invertébrés. Cette hausse de population serait permise grâce à la présence de Biohuts, des habitats artificiels qui permettent aux petits poissons et aux invertébrés de se protéger de certains prédateurs volants.
Une deuxième étude menée sur le parc de Weperpolder, toujours aux Pays-Bas, montre que les oiseaux aussi s’habituent bien à ces installations. Elle montre, en effet, que le nombre d’oiseaux avant et après la construction du parc, serait équivalent. Certaines espèces comme les mouettes ou les canards utilisent même la structure comme lieu de repos.
Enfin, l’entreprise a missionné l’Université de Groningen pour étudier l’impact de la ferme photovoltaïque flottante sur la qualité de l’eau. Pour cela, des capteurs ont été positionnés à différentes profondeurs, sous les panneaux, mais également en eau libre, afin de mesurer différentes variables. Après 10 mois, il a été observé que le taux d’oxygénation n’avait pas varié, et que la courbe de température de l’eau en fonction de la température extérieure était plus stable sous les panneaux qu’en eau libre.
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Si ces études se veulent plutôt rassurantes, elles demandent néanmoins à être consolidées pour que tous les aspects de ces installations soient pris en compte. On pense notamment au rôle de ces fermes solaires dans la photosynthèse des plantes aquatiques, ou encore le possible impact positif sur la limitation du taux d’évaporation des étendues d’eau concernées. Certains sites présentent également des contraintes spécifiques qui nécessitent des analyses spécifiques. C’est le cas de la ferme solaire du Vallon Dol, près de Marseille, dont l’installation est prévue sur un réservoir d’eau potable. Sous l’impulsion d’associations locales, des analyses complémentaires y seront effectuées afin de surveiller le taux de nanoparticules plastiques potentiellement libérées dans l’eau.
Du côté de BayWa.re, les études vont continuer puisque cinq d’entre elles sont toujours en cours. L’entreprise a indiqué que les résultats obtenus pourraient permettre un ajustement du design pour assurer une meilleure intégration des infrastructures dans leur environnement direct.
Si la faune augmente, celle ci concerne aussi les oiseaux ? Donc qui dit plus d’oiseaux dit également plus de fientes ! Comment fait-on ensuite pour maintenir cette surface propre ?