L'hydrolienne marémotrice O₂ / Image : Orbital Marine.
Moins de deux ans après la mise en service de sa première hydrolienne O₂, la société écossaise Orbital Marine Power a décroché un « Option Agreement » pour un projet de production d’énergie marémotrice de 30 MW dans l’archipel des Orcades, en Écosse.
L’entreprise Orbital Marine Power vient d’obtenir un accord de la part de la Crown Estate Scotland (Organisation publique qui gère, entre autres, les terres et l’immobilier appartenant à la couronne écossaise) pour la réalisation d’un projet composé d’environ 12 hydroliennes flottantes O2 destinées à récupérer l’énergie des marées. Le projet est localisé dans le Westray Firth, au milieu de l’archipel des Orcades.
Il fait écho à la dynamique globale de l’Ecosse qui se montre très active dans le développement des énergies renouvelables. En 2020, la nation couvrait déjà 97 % de ses besoins électriques grâce au renouvelable.
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Le projet repose sur des hydroliennes O₂. Ces hydroliennes, imaginées par la société Orbital Marine Power, sont composées d’une structure flottante de 72 mètres de long, à laquelle sont attachées deux turbines de 1 MW chacune par le biais de jambes en acier. Ces jambes ont la particularité de pouvoir être relevées à la surface pour faciliter la maintenance de l’installation. L’aspect flottant de ces hydroliennes permet de limiter l’impact environnemental et d’exploiter les courants de surface qui sont plus importants que ceux des fonds marins. Chaque hydrolienne devrait alimenter l’équivalent de 1700 maisons britanniques.
Les douzes unités seront installées dans le Westray Firth, non loin du Centre Européen de l’Energie Marine (EMEC) et du premier exemplaire d’O2 mis en service en juillet 2021. L’entreprise avance désormais avec les différentes parties prenantes et organise les études environnementales nécessaires à la concrétisation du projet.
La société est également en train de préparer l’installation de 3 autres unités, toujours dans le même secteur, grâce à deux « Contracts for Difference » remportés l’année dernière (il s’agit d’un contrat spécifique mis en place par le Royaume-Uni pour encourager le développement des énergies renouvelables, qui permet de garantir à l’investisseur un coût de production stabilisé pendant la durée du contrat). Grâce à ces différents projets, l’entreprise basée sur l’archipel des Orcades a pour ambition de créer plus d’une centaine d’emplois locaux grâce à la construction, l’exploitation et la maintenance de ses hydroliennes en Écosse.
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L’énergie marémotrice suscite beaucoup d’intérêt, en particulier pour son côté prédictible. En revanche, les usines marémotrices actuelles, qui fonctionnent un peu à la manière d’une centrale hydro-électrique, ont un impact considérable sur l’environnement. C’est notamment le cas de l’usine marémotrice de la Rance, mise en service en 1966 en Bretagne. Celle-ci a provoqué un enlisement considérable de l’estuaire, modifiant le paysage, transformant la faune et rendant la navigation fluviale de plus en plus difficile.
Avec son hydrolienne O₂, l’entreprise Orbital Marine Power ouvre la voie à une production d’électricité marémotrice à l’impact environnemental beaucoup plus faible.
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Commentaires
Le concept est intéressant surtout pour les îles qui ont la chances d'être dans une zone de courants, car cela peut se substituer à une centrale diesel ou turbine à gaz pendant certaines heures de la journée (marées), mais attention c'est limité, il faudrait 120 systèmes de ce type pour faire l'usine de la Rance (240MW) et la maintenance sera importante. Néanmoins il faut essayer. Toute technique qui fournit de l'électricité bas carbone, bas GES est bonne à prendre.
Encore une initiative qui vient d'ailleurs. Chez nous, le nucléaire, encore le nucléaire, toujours le nucléaire à 20 milliards d'euros sans le moindre kwh produit...et oui, pour certains j'ai l'esprit chagrin...
@Jean-Pierre Raffin,
Cela fait près de 20 ans que Sabella fait des hydroliennes en Bretagne et les teste régulièrement (et cela ne marche hélas pas très bien !).
EDF et NAVAL Group ont fait et mis en situation une hydrolienne dans une des zones les plus favorables de France (Bréhat), le résultat fut décevant malgré une débauche d'énergie et de moyens financiers (surtout coté Naval Group qui voulait se diversifier et qui connait très bien le milieu marin...). J'avais beaucoup cru personnellement au développement massif d'hydroliennes. Discussion faite du REX avec des participants (techniciens et ingénieurs) du projet, cela était très loin des résultats espérés et chaque intervention de maintenance avait un cout astronomique...
Le milieu marin (et surtout dans l'eau de mer) est très "agressif", imprévisible et jamais stable (les cartes de courant marins montrent les variations heure par heure)... L'avantage de la Rance, les bulbes sont accessibles en 24/7 365 jours/an et la production est connue des années à l'avance.
Il faudrait faire des hydroliennes "intégrables" à des éoliennes marines pour allier Accès facile (donc une maintenance moins couteuse) et optimisation de certains couts d'exploitation. Sinon cela restera des "pompes à subvention" avec peu d'avenir (la Région Bretagne et diverses collectivités ont du dépensé des centaines de millions sur ce sujet depuis 20 ans ...).
Il reste quelques usines marémotrices à faire en Bretagne (Avis perso) avec plusieurs vocations dont la protection des villes en fond d'estuaires lors de certains évènements météo couplés aux Grandes marées mais le potentiel est faible et largement inférieur à celui de la Rance...
L'esprit chagrin je ne sais pas mais l'esprit fermé oui.
On a ici un sujet sur l'énergie marémotrice et un commentaire complètement hors sujet sur le nucléaire. Ça me conforte juste dans l'idée que vous êtes anti-nucleaire par principe.
Maintenant si vous avez des compléments sur l'énergie marémotrice, je suis sur que cela intéressera beaucoup de personnes.
Très perspicace pour deviner mon aversion pour le nucléaire. Pour le hors sujet me m’insurge car tout est lié et on ne peut traiter l’énergie que dans sa globalité réunissant tout le panel disponible et favoriser celles qui sont autour de nous et qui offrent un minimum ou pas d’impact pour l’humanité et la biodiversité.
J’ai 3 raisons majeures d’être contre l’énergie nucléaire :
1- Tous les pays européens cherchent à sortir du nucléaire et se donnent les moyens d’y parvenir. Seule la France relance un programme de 6 nouveaux réacteurs que l’on aura de plus en plus de mal à refroidir, multipliant ainsi les risques d’un accident majeur (je ne doute pas que vous soyez liquidateur volontaire…). La question suivante s’impose : Serions-nous les seules visionnaires ou comme d’habitude les derniers de la classe ayant pourtant, entre parenthèses, le meilleur potentiel EnR Européen.
2- Mon scepticisme vis-à-vis de la maison edf qui avec 20 milliards d’Euros n’a toujours pas produit le moindre Kwh à Flamanville. Particulièrement frileuse pour l’innovation, cette même maison edf avec ses experts voulait venir en aide aux japonais de Fukushima emmenant sur place hommes et matériels mais bloqués sur le tarmac d’un aérodrome car pas de diesel pour rejoindre le site nucléaire!!! Une telle logistique a de quoi véritablement inquiéter et c’est un exemple parmi d’autres.
3- La dernière raison et la plus importante à mon sens : Laisser aux générations futures la gestion de déchets hautement radioactifs et inutilisables. A ce titre un petit élu m’avançait l’acceptabilité des populations vis-à-vis des éoliennes et de lui demander à quel degré il plaçait cette même acceptabilité de laisser des déchets dangereux en pâture aux générations suivantes…Pour toute réponse, il a tourné les talons…
Quant à l’aspect pilotable de cette énergie, laissez-moi rire. Elle produit en continue: Pas assez au moment des pics et inutilement aux heures creuses (sauf si STEPs, remontée d'eau dans les barrages...), cette énergie étant alors bradée sur le marché Européen.
Vos "arguments" montrent une fois de plus que j'ai raison. Ils ont tous été démontés un grand nombre de fois et pourtant ils ressortent ici dans un gros mille feuilles argumentatif (sauf l'histoire de l'aéroport, j'avoue entendre cela pour la 1ere fois!)
Vous avez donc bien l'esprit fermé et absolument aucune envie de se remettre en question.
Pour information le nucléaire produit, en France, de quoi être exportateur net d'électricité depuis des dizaines d'années, sauf en 2022. Le Royaume Uni est importateur net depuis des années.
Oui tant que les ENR ont été plus couteuses à installer. Maintenant le coût de production d'un kw avec les renouvelable est sensiblement le même que pour l'atome (compris le stockage). Les autres pays (l'Écosse et bien d'autres) ne s'y trompent pas, ils investissent massivement dans ces énergies et très peu dans l'atome.
Les centrales qui ont été construites il y a 30 ans ont logiquement des pannes plus fréquentes et donc une production qui devient intermittente. Avec pour conséquence un renchérissement du prix du kwh, voir une importation d'électricité pas toujours verte accentuant encore l'écart de prix avec les ENR.
Pas top l'argumentation, c'est du n'importe quoi .
Hélas pour la France, c'est pour cela que nous avons hélas du nucléaire, les générations futures apprécieront.
l'Écosse a la chance de se situer dans la zone la plus venteuse d'Europe. Bien entendu elle conserve précieusement ses centrales nucléaires et gaz pour les jours sans vent...
Comment qualifiez vous la chance de la France ?
Échangeriez vous l’emplacement de notre pays avec celui de l’Ecosse ?
Entre les km de côtes (2 eme derrière les Usa, devant l’Australie) l’ensoleillement, nos montagnes qui permettent hydroélectricité et le stockage, je pense qu’il n’y a pas photo entre les atouts de notre pays face aux autres.
Malheureusement choisir le nucléaire comme principale source d’énergie (70% quand tout fonctionne) assèche les capitaux qui pourraient se reporter sur les renouvelables.
Le législateur fait du greenwashing en proposant des aides tellement alambiquées qu’il décourage les particuliers à auto consommer.
Le besoin de rentabiliser l’atome à tout prix fait que la France est en retard sur tous ses voisins sur les investissements qui seraient nécessaires pour les énergies alternatives.
Merci de ne pas confondre énergie et électricité (même si dans ce cas la distinction est j’espère sous-entendu).
Car en regardant l'énergie finale consommée, le nucléaire est plutôt aux alentour de 17% (40% si on regarde l'énergie primaire).
Encore une fois, en opposant EnR et nucléaire, vous faites le boulot des lobbies des énergies fossiles (et surement sans vous faire payer, c'est pas bien malin) qui représentent encore 60% de l’énergie utilisée en France
Source des valeurs :
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-energie-2021/6-bilan-energetique-de-la-france
Ne regardez pas mon doigt quand je montre la lune, dans mon intervention, il est question bien sur de la consommation électrique. Consommation qui va augmenter dans un futur proche. La réponse de notre élite à cette consommation c'est la relance de l'atome... Ce qui va capter une grande partie des investissements au détriment des économies d'énergie et des ENR.
L'emplacement géographique de la France est un gisement important pour l'exploitation des ENR à condition qu'une autre source d'énergie ne s'accapare pas tous les capitaux.
C'était juste pour préciser que insister sur 70%, c'est limite fallacieux comme argument, mais peut importe.
Je ne pense pas que les investissements sur le nucléaire soit un frein.
Le gros frein c'est les investissements qui augmentent encore dans le fossile, plus important que dans tous les moyens bas carbone ensembles.
On ne parle pas d'éoliennes mais d'hydroliennes Karim. Je ne suis pas expert, mais la marée c'est tous les jours 2 fois.
Et à la clé des emplois...Mais bon j'ai l'esprit chagrin.