Mise en service en 2018, à une vingtaine de kilomètres au large du Croisic (Loire-Atlantique), Floatgen est à ce jour l’unique éolienne offshore française. Depuis le début, l’École centrale Nantes et le CNRS ont observé ses effets sur l’environnement marin. Les scientifiques ne relèvent aucun impact significatif.
Dotée d’une turbine de 2 MW, Floatgen a été assemblée dans le port de Saint-Nazaire avant d’être remorquée sur le site d’essai SEM-REV à 22 km au large des côtes. Ce premier prototype d’une fondation flottante brevetée par BW Idéol et construite en béton par Bouygues est entré en service en septembre 2018. L’électricité produite est injectée sur le réseau. Elle permet d’assurer la consommation électrique annuelle de 5000 habitants.
À lire aussiFloatgen, l’unique éolienne flottante française a-t-elle bien résisté à la tempête Alex ?Le SEM-REV est géré par le Laboratoire de recherche LHEEA[1] de Centrale Nantes et du CNRS dans l’objectif d’aider les industriels à développer des nouvelles capacités de production d’énergies marines. Il dispose de tous les équipements en mer et sur terre qui permettent la mise au point, la validation et l’optimisation des prototypes testés.
Ces dernières années, les équipes du SEM-REV ont mené des études pour comprendre, caractériser et mesurer les impacts écologiques de l’éolienne flottante. Une des missions du laboratoire est en effet d’améliorer la connaissance du milieu marin et les impacts environnementaux des énergies marines renouvelables.
Floatgen étant la première éolienne offshore installée en France, ce retour d’expérience est essentiel pour déterminer les incidences qui pourraient survenir à plus long terme et à plus grande échelle dans des contextes commerciaux.
Le suivi mené par les scientifiques a couvert toutes les étapes des trois années de test en conditions réelles : le site a été « scanné » dans son état initial, avant l’installation de la turbine, puis lors de la phase d’installation des systèmes d’ancrage, lors du remorquage de l’éolienne, au moment de son raccordement au réseau électrique et enfin pendant son exploitation et lors des opérations de maintenance.
L’étude a concerné plusieurs domaines allant de la physique (acoustique sous-marine, champs électromagnétiques, température) à la biologie (mammifères marins, communautés benthiques, avifaune,…) en passant par les aspects sociaux avec une analyse paysagère.
À lire aussiLes pêcheurs de Provence favorables aux éoliennes flottantesSelon le communiqué publié par l’équipe de recherche, « aucun effet ou impact fort n’a été relevé sur l’environnement marin parmi l’ensemble des domaines étudiés ». De plus, aucune pollution ni aucun incident environnemental ne s’est produit, que ce soit pendant les phases de travaux, d’exploitation ou de maintenance du démonstrateur.
Le rapport est rendu public et est mis à disposition de tous
Les essais de Floatgen se poursuivront jusqu’à l’automne 2023. Une fois les tests terminés, l’éolienne sera démantelée. Le rapport de suivi environnemental sera mis à jour périodiquement pour couvrir l’ensemble de la phase de tests puis le démantèlement.
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[1] LHEEA : Laboratoire de recherche en Hydrodynamique, Énergétique et Environnement Atmosphérique
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